+ AARON

Il devait être vingt et une heures, et j'avais précisément attendu la fin de soirée pour tendre mon piège. Le soleil s'était peu à peu couché tandis qu'une brise d'air frais s'était emparé du nid. Quant à moi, je m'étais armé d'un pull et de baskets afin de mener à bien mon petit jeu. Aaron était là, allongé sur son lit, et un léger sourire était venu étirer mes lèvres tandis que je m'attelais un peu trop à l'observer. Je n'étais pas franchement discret, il avait probablement du me remarquer, mais bon, il ne devait pas y prêter la moindre importance vu qu'il continuait de faire ce qu'il faisait et ce sans broncher. Et si je partais ? Est-ce qu'il lèverait la tête ? Probablement pas. Alors c'était vrai, je n'avais plus la moindre importance à ses yeux ? Je ne lui manquerais plus ? Si nous avions pu discuter lors de la semaine passée, j'avais eu la nette impression qu'un faussé se creusait continuellement entre nous deux. Et pour une fois, il ne venait plus seulement de moi, non, mais également de lui. C'était étrange. Et j'avais la nette sensation d'être rejeté. Je ne lui en tiendrais pas rigueur, évidement, je n'étais et n'avais jamais été un premier choix pour qui que ce soit, et c'était probablement mieux ainsi. Je n'étais pas ce garçon que l'on fréquentait, que l'on voulait à ses côtés et ce pour le reste de sa vie. J'étais celui que l'on aimait croiser de temps à autres, n'y prêtant qu'une attention moindre. Mais je ne voulais pas perdre Aaron. Je ne voulais pas qu'en sortant d'ici, on ne s'adresse que de simples sourires en souvenir du bon vieux temps. J'étais trop compliqué peut-être, oui, j'en demandais probablement trop. Pourtant j'avais fini par m'avancer dans sa chambre, glissant ma main dans la sienne pour l'attirer avec moi « Viens. » un sourire étirait mes lèvres tandis que nous traversions le nid. Il n'avait pas l'air d'opposer la moindre résistance, et bientôt, voilà que nous rejoignons l'extérieur. Arrivant devant le labyrinthe, mes doigts relâchaient leur étreinte tandis que je continuais ma course. « Est-ce que tu seras capable de me retrouver ? » un léger rire s'échappa de mes lèvres tandis que je m'enfonçais dans le labyrinthe, disparaissant dans l'épaisseur de la nuit.

C'est pas que je n'ai pas envie de lui parler, à Adnan. Ou plutôt si, je n'ai pas envie de lui parler, comme aux restes des candidats du nid. Rien de méchant, juste un petit moment de solitude comme ça peut arriver de temps en temps. Surtout ces temps-ci en fait. Alors je reste allongé dans mon lit, en attendant que les minutes passent dans un silence religieux, peu importe ce qui se trame autour de moi. Je fais le vide, jusqu'à sentir cette main prendre la mienne. Toute la pièce blanche et vide que mon imagination s'était crée s'écroule, pour laisser place à quelque chose de bien plus joyeux : Adnan.  « Viens. »  Je n'ai ni l'envie ni la force de dire non. Et même si j'en avais envie, il suffisait que je vois le sourire du brun pour briser toute résistance. Je pourrais le suivre n'importe tout en toute confiance. Je sais que ce ne sont pas des choses que je dois ressentir, pas de cette manière pour un ami, mais tant que cela reste dans ma tête, il n'y a pas de mal non ? Du coup, je crois qu'à force de faire attention à me comporter sans aucune ambiguïté, je m'éloigne malgré moi de lui. Mais je ne veux pas ça, m'éloigner d'Adnan et c'est à cause de cette soudaine pensée que ma main se fait plus pressante dans la sienne quelques secondes. « Tu... m'emmènes où ? » J'en ai rapidement la réponse puisqu'il me lâche devant le labyrinthe. Je reste un peu pantois devant l'entrée alors que lui, s'y enfonce. « Est-ce que tu seras capable de me retrouver ? » Oh non, en me retrouvant devant le labyrinthe, pourquoi je sentais déjà le coup foiré ?  « Attends Adnan, je suis pas trop... d'humeur. » Je souffle, alors qu'il s'était déjà enfoncé dans le labyrinthe et qu'il n'a probablement rien entendu. Bien sur je vais rentrer dans son jeu, parce que je ne tiens pas à le planter et que je n'ai aucune résistance face à lui. Je commence à courir et m'enfoncer à mon tour pour le rattraper avant que cela soit encore plus difficile à le trouver mais c'est déjà trop tard, désormais c'est comme si j'étais seul. « Adnan ? Tu sais je suis vraiment nul pour m'orienter dans ce labyrinthe, alors imagine la nuit... Tu pourrais me parler pour m'aider ! » Je lance assez fort, ma voix orientée vers le ciel pour qu'elle soit portée plus facilement.

Je ne savais pas trop si Aaron était d'humeur à jouer, et à vrai dire, égoïstement j'avais choisi d'ignorer ce détail. Parce que j'avais besoin de me retrouver un moment avec lui. Je savais pertinemment que ça n'était pas raisonnable, et que je risquais de le faire souffrir. Mais je ne voulais pas m'éloigner, non, il faut dire que je n'étais que tellement peu habitué aux contacts de ce genre que lorsque quelqu'un s'intéressait enfin à moi, il me semblait difficile de rompre le moindre lien. Je n'étais pas une de ces personnes qui étaient constamment entourées. Non, dans la vie de tous les jours, j'étais seul. Métro, boulot, dodo, que les français disaient. En vérité mes journées ne se résumaient qu'au travail, à la voiture et à ma chambre. J'avais mes chats, oui, évidemment, mais pouvait-on réellement parler de compagnie ? Quant à ma famille, ils étaient présents sans réellement l'être. Mon père était souvent en voyage, mais m'appelait tous les jours, comme pour veiller sur moi. Il savait que je n'étais pas heureux, mais il choisissait délibérément de ne penser qu'à son bonheur. Et son bonheur à lui, c'était que je sois là lorsqu'il avait besoin de moi. Ici, j'avais l'impression d'être un tout nouveau Adnan. Et Aaron me faisait me sentir désirable, indispensable, chose que je n'avais jusqu'ici jamais été. J'avais l'impression de retrouver toute l'importance que l'on ne m'avait que jamais, ou trop accordée. Mais en mieux, en plus agréable. Alors oui, moi aussi je choisissais d'être égoïste. Moi aussi, pour une fois, je ne voulais penser qu'à mon propre bien être. C'était pour cette raison que j'avais entrainé Aaron dans mon petit jeu, disparaissant rapidement dans le labyrinthe alors que la pénombre étouffaient ses paroles pour les réduire à néant. Un simple échos ricochant contre les feuillages. Je m'étais tellement avancé que je ne me souvenais plus du chemin. Il faut dire que mon sens de l'orientation était assez catastrophique. Je l'entendais finalement, il avait l'air d'être assez loin. « Je... » je me sentais sacrément bête, d'autant plus que j'avais la nette impression que nous n'étions pas seuls dans ce labyrinthe, mais ça, ça n'était probablement que le garçon en moi ayant encore peur du noir. « Je suis ici ! Tu m'entends ? » Je me raccrochais au silence, comme pour entendre le son de sa voix. « C'était une idée stupide, je... je voulais qu'on se retrouve comme avant et... » et finalement nous étions encore plus seuls et perdus. Cette situation résumait parfaitement ces dernières semaines, à un tel point que c'en était presque ironique.

Adnan a réussi à m'échapper et maintenant, je suis complètement perdu alors je tente une approche, il faut qu'il parle pour que je puisse le retrouver, qu'il me guide au son de sa voix. « Je suis ici ! Tu m'entends ? » A gauche, il est à ma gauche. Alors je me précipite vers le premier chemin allant dans cette direction que je trouve, sentant qu'il n'est pas si loin que ça. « Oui, j'arrive ! » Je continue de lui parler pour qu'il me repère aussi, qu'il fasse un bout de chemin pour me retrouver aussi. « C'était une idée stupide, je... je voulais qu'on se retrouve comme avant et... » Automatiquement un sourire éclairci mon visage alors que je secoue doucement la tête. Je trouve ça plus mignon que stupide en réalité moi. Et puis... ça me fait plaisir qu'il fasse des efforts comme ça, qu'il ait envie qu'on se retrouve comme avant. « C'est pas grave petit coeur... » Je lui réponds d'une voix rassurante en continuant de marcher. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas appelé ainsi tiens. Je ne pense plus être très loin de lui désormais et c'est au détour d'un croisement que je le vois de dos. L'idée de le surprendre me plait assez. A pas de loup, je le rattrape pour enserrer d'un seul coup son corps de mes bras, mes bras par dessus ses épaules s'appropriant son cou alors que je viens déposer un bisou malicieux sur sa tempe. « Je t'ai retrouvé... » Et dans tout les sens du terme hm. Je profite de sa présence encore un moment, jusqu'à fermer les yeux pour le lâcher quelques secondes plus tard. « Qu'est-ce que tu veux dire par comme avant ? » Avant, c'était ambiguë. Avant, je ne l'envisageais pas seulement comme un ami et même si je ne l'envisage toujours pas comme tel, je m'efforce de lui faire croire. Qu'est-ce que je dois comprendre ? Je suis paumé dans cette histoire moi.

Petit, je n'avais jamais été bien doué pour la chasse aux oeufs, je me perdais toujours plus que je ne réussissais à trouver d'oeufs, et croyez moi, c'était plus ridicule qu'autre chose. Aujourd'hui c'était à peu près la même. J'avais beau dire tout ce que je voulais, mon sens de l'orientation restait assez peu développé, heureusement je ne m'étais jusqu'ici jamais perdu en moto. Il faut dire que je ne faisais que le trajet de ma maison à mon travail et qu'à force je le reconnaissais. Je me repérais grace au petit parc qui se situait exactement entre les deux. Parfois il m'arrivait de faire le trajet juste pour m'y installer, entre midi et deux. Alors oui, j'avais choisi d'attirer Aaron ici juste pour que l'on se retrouve, mais il fallait bien se rendre à l'évidence, ça n'était pas l'idée du siècle, et au final nous nous retrouvions plus seuls qu'à deux. Je n'aimais pas ce labyrinthe, oui, je m'y perdais à chaque fois. Avec Noah, Eryk, Mallaury, il n'y avait rien à faire. Et je me jurais qu'il s'agissait bien de la dernière fois que j'y mettais les pieds. J'entendais la voix d'Aaron, il n'avait plus l'air si loin que ça, mais je n'arrivais pas à bien repérer où il pouvait se trouver également. Le surnom qu'il me donna me fit sourire, après un moment de culpabilité. Oui, je me sentais sacrément bête pour le coup. Et puis il commençait à faire un peu froid. J'étais frileux en même temps. Mais je me disais que si j'étais couvert d'un pull, le tatoué lui ne portait rien de chaud sur lui. Je n'entendais soudainement plus aucun bruit. Il était parti ? « Tu es encore là ? » miaulais-je à la lune alors que je sentais tout à coup quelque chose m'étreindre. Mais je ne pris pas peur, non, je reconnaissais parfaitement cette odeur, c'était lui. Il m'avait retrouvé, et je ronronnais presque entre ses bras, il me portait chaud. Il ne tarda d'ailleurs pas à rebondir sur mes paroles, après avoir déposé un doux baiser sur ma tempe. « Quand on ne se fuyait pas. » soufflais-je en me retournant pour me mettre face au candidat. « Je... Dehors je n'ai personne Aaron. Ma vie se résume à mon travail. » baissant la tête, je me mordais la lèvre inférieure avant de reprendre « Je n'ai pas envie qu'en partant d'ici, on ne soit plus que deux connaissances partageant un passé commun... » Oui, je voulais que l'on ait des choses sur quoi discuter, je voulais que l'on reste en contacts. Je ne voulais pas lâcher prise et le laisser partir.

« Quand on ne se fuyait pas. » Je baisse un peu les yeux, parce que c'est bien ce qui se passait inconsciemment ou pas. « Je ne te fuis pas... » Je tentais vraiment de rester en contact avec lui, je ne pouvais de toute façon pas me résigner à l'abandonner d'un seul coup, c'était juste pas possible. Mais je devais garder certaines distances, alors que je mourrais d'envie de passer chaque instant à ses côtés. « C'est juste que c'est compliqué... de juste te garder en ami... » Je me mords la lèvre inférieur, ne sachant pas comment il va l'interpréter alors que ça me parait si limpide. Mais Adnan lui, il serait capable de ne pas comprendre, parce qu'il se sous-estime trop alors qu'il n'aurait qu'à ouvrir les yeux pour voir des gens qui l'aiment dont moi, plus que les autres. Plus que McKayla oui. Je ne quitte pas son regard, parce que je n'ai pas honte. Je n'ai pas honte non d'aimer Adnan, parce qu'il mérite d'être aimé plus que quiconque. . « Je... Dehors je n'ai personne Aaron. Ma vie se résume à mon travail. » Ça me fait de la peine, parce que je l'imagine seul et triste. Pourquoi il est seul d'abord ? Je ne comprends pas comment un mec aussi adorable est pas entouré de tout un tas de personnes qui l'aiment. « Je n'ai pas envie qu'en partant d'ici, on ne soit plus que deux connaissances partageant un passé commun... » La distance, c'est un sacré facteur et j'ai pas envie de lui mentir en disant qu'on aura la même complicité qu'ici en sortant. C'est pas possible d'avoir la même complicité avec quelqu'un que tu peux trouver dans les cinq minutes, qu'avec quelqu'un séparé de milliers de kilomètres. Et c'est si facile, de perdre contact. Suffit de quelques problèmes, du temps qui passe pour oublier peu à peu une personne. Clairement je veux pas ça, je veux pas oublier Adnan, qu'il ne soit qu'une connaissance non et je ferais tout pour que ça n'arrive pas. « Viens vivre chez moi. » Je prends conscience de ma proposition juste après l'avoir dit, qu'elle ait résonné dans ma tête et... et je ne le regrette absolument pas. « Quelques jours, quelques semaines... Le temps que tu veux.  » Je peux pas le rassurer maintenant, alors qu'on est encore encore jeu parce que je n'ai aucune preuve, aucun élément pour lui dire qu'on ne sera que de simples bons souvenirs l'un pour l'autre mais là, c'est un peu plus concret et peut-être que ça le rassurera. « C'est pas très grand... mais on peut y vivre sans se marcher dessus...  » Je ne veux pas non plus lui forcer la main, mais ça me ferait plaisir.

J'avais l'impression qu'Aaron et moi passions notre temps à nous fuir. Ça n'était pas forcément volontaire, mais depuis que Jaheim s'était imposé, on ne pouvait pas dire qu'il n'avait fait que nous rapprocher. Aujourd'hui il était parti, et égoïstement, j'aurais du être plutôt ravi de cette nouvelle, pourtant ça ne changeait rien. Aaron et moi ne nous parlions plus comme avant. Et si je ne voulais pas qu'il se fasse de faux espoirs, tout ceci me manquait. Etait-ce mal ? Oui, était-ce mal de vouloir le garder près de moi même en sachant que je risquais de le faire souffrir ? Je ne voulais pourtant pas qu'il souffre par ma faute, mais je ne voulais pas non plus le voir s'éloigner de moi. Je voulais être égoïste, chose que je n'étais normalement pas. Un rôle dans lequel je n'étais réellement pas doué. Il me disait qu'il ne me fuyait pas, mais je savais que ça n'était pas totalement vrai. Car lui comme moi faisions un peu trop attention à ce que nous pouvions dire ou faire depuis quelques semaines, et c'était une manière comme une autre de fuir la situation, oui. Il ajouta ensuite que c'était compliqué de seulement me garder en ami, et mes joues rosirent tandis que mes prunelles s'échouaient un court instant sur le sol. Que voulait-il dire par là ? Un flot insensé de questions envahissaient mon crâne tandis que je tentais de dénouer tous les noeuds qu'elles pouvaient causer. « Je... Je ne te suis pas... » finis-je par murmure. Oui, je n'arrivais pas à suivre, que voulait-il de moi exactement ? Attendait-il plus ? Et dans ce cas là, pourquoi avait-il continué de prouver le contraire en fréquentant d'autres personnes ? J'étais autant perdu que lui devait l'être, et je ne savais même plus quoi lui répondre. Je ne lui reprochais rien non, évidemment, c'était plus à moi que j'avais des choses à reprocher pour le coup. Si j'avais pu, je l'aurais pourtant mis en garde. Mais j'avais été pris de court par sa prochaine proposition. Il voulait que... Il voulait que j'aille vivre chez lui ? Il rajoutait que c'était pour le temps que je voulais, même si ça n'était pas très grand. « Tu es sérieux ? » J'étais surpris. Personne ne m'avait jamais proposé quelque chose comme ça auparavant. Pourtant je savais que ça serait totalement fou de ma part d'accepter. Fou mais également égoïste, encore une fois. « Je... Je ne peux pas te donner de réponse Aaron, c'est... C'est compliqué là, tout de suite... Il y a certaines choses à mon sujet que tu ne sais pas et... Et j'aimerais tellement t'en dire plus mais je ne peux pas, ça n'est pas possible. » me mordant la lèvre inférieure, mes prunelles remontaient jusqu'aux siennes alors que j'ajoutais « Il faut que tu comprennes de toi même... » C'était le seul moyen de débloquer cette situation.

« Je... Je ne te suis pas... » Je pense que c'est normal, déjà que je ne me suis pas moi-même... Je peux pas exiger qu'il comprenne à ma place. Je réfléchis, pour trouver les mots, tenter de mettre tout en ordre pour lui expliquer clairement ce que je veux, ce que je ressens. « Je t'ai déjà dis que tu me plaisais... Alors c'est pas facile, d'être juste ton ami parce que cette attirance, elle peut pas partir du jour au lendemain comme ça... parce que j'ai choisi de vouloir être ton ami, parce que ce serait plus facile, pour nous deux...  » Je soupire un peu, c'est chiant cette situation. J'aime pas quand c'est compliqué comme ça. On pourrait se quitter finalement, ne même pas chercher à être ami, ce serait peut-être plus facile ? Mais c'est vraiment tout ce que je ne veux pas. Il n'a pas l'air de s'en rendre compte, qu'il ne sera jamais qu'une simple connaissance à mes yeux... Alors je lui dis de venir passer des jours, des semaines... le temps qu'il souhaite chez moi, à Sarcelles. « Tu es sérieux ? » J'esquisse un sourire alors que je me saisis de ses mains. « Bien sur ! Je voudrais te faire voir ce que j'aime, te faire découvrir mon quotidien... » Je voudrais l'intégrer complètement dans ma vie. En plus, je l'aurais à moi tout seul.. « Je... Je ne peux pas te donner de réponse Aaron, c'est... C'est compliqué là, tout de suite... Il y a certaines choses à mon sujet que tu ne sais pas et... Et j'aimerais tellement t'en dire plus mais je ne peux pas, ça n'est pas possible. » Je fais une légère moue, non pas que je suis vexé qu'il ne me donne pas une réponse positive, je comprends ce qu'il veut dire. Il a peur que son secret me fasse changer d'avis, et je peux pas lui promettre que ça ne changera rien. « Il faut que tu comprennes de toi même... »  « J'ai hâte... qu'on soit tous les deux débarrassés de ses barrières.  » Je pourrais lui faire comprendre mon comportement ces derniers temps, même si ça n'excuse pas tout.