Les yeux de Ronan s'ouvrent dès que l'autre commence à gueuler. S'il veut savoir qui gueule le plus fort il va être servi. - Oh l'intello de mes deux là (@diego), yen à qu'essaient de dormir. Il grogne à l'autre imbécile, surement en train de rester planté là comme un con, sans savoir quoi faire. A ça, pour donner des ordres on est doué mais pour agir, c'est autre chose. Il y voit rien Ronan mais il les connait ces gars. - Si tu veux aider, jette toi dedans, je suis sur que tu bruleras bien. Il lance, toujours aussi fort. après tout, ça fera toujours un truc à bouffer en plus. Quoi, faut pas s'attendre à ce qu'il bouffe des brindilles Ronan, c'est pas un putain de lapin.  

Pas hyper loquace le mec qui a manqué de me cracher sur mes bottes. J'imagine que j'étais là au mauvais moment vu sa tronche. Quoi qu'il en soit, on reste pas longtemps tous les deux puisqu'une nana l'aborde (@ranja). Je la dévisage presque, surprise d'être interrompue. Je me rends aussitôt compte qu'elle le connait et je me dis qu'ils sont probablement frangins ou quelque chose du genre. « C'est toi le fameux Istvan ? » Pas besoin qu'il me réponde. Je l'ai plus ou moins deviné avec l'autre blonde qui a crié son nom. En plus de cela, il m'avait déjà semblé voir sa tête quelque part. Il s'agit du premier sélectionné de la saison. Privilège. Il peut se permettre de rien foutre cette semaine et de rentrer quand même dans le jeu. Quoi que.. il semblerait que j'ai parlé trop vite. J'écoute avec attention l'annonce des équipes. « Quelle promotion ! Tu passes de premier sélectionné à chef d'équipe. Bravo. » Un soupçon d'ironie traverse ma voix tandis que j'avance enfin auprès de la blonde qui nous a convié à les rejoindre. « Famille de Norvégien ? » C'est sa sœur visiblement et ils ont l'air de venir du grand nord. Enfin la langue ne m'est pas inconnue. Maintenant, je me trompe peut-être de destination. Je suis pas experte non plus en la matière. Je parle Russe et Anglais moi, rien de plus. Et, v'là que soudainement on se retrouve dans l'obscurité à cause d'une nouvelle folie de Cupidon. « Super ! Qui sait faire un feu improvisé dans le noir ? » J'élève un peu ma voix histoire que pas mal de monde m'entende même si je me doute ne pas être forcément écoutée par l'assemblée qui semble plus occupée à faire plus ample connaissance. « On est aussi censé fabriquer des meubles mais sans couteau ou lame, ça risque d'être difficile. J'ai beau être blonde, je suis censée moi. » Là, je vise la prod'. Ils pourraient nous fournir un minimum de survie. Et une ou deux allumettes aussi ça serait pas de refus.

La situation s’accélère soudainement, j’me sens presque pris au piège. En moins de temps qu’il faut pour le dire j’me retrouve plus qu’à quelques centimètres du visage menaçant du grand ours. J’ai rien à dire. Rien, alors du coup je lui souffle à la gueule. C’est aussi une solution. C’est pas un gros cachou comme ça qui va m’arrêter dans ma tentative de divertissement, oh.  Il m’intrigue c’est pas de ma faute, je peux pas m’empêcher de bourdonner autour de lui. Ronan est mon miel. Enfin… Ronan c’est ça ? J’suis même plus sûr de son prénom avec tout ça. Je me fais relâcher,  c’est pas plus mal dans un sens je me sens mieux quand y a une certaine distance entre nous. « T’es tendu. » Que je décrète presque comme un appel à la relaxation avant de m’éloigner. Je marche mais je sais pas trop où je vais. Ca parle de partout, y en a même une qui s'est cru en colonie de vacances. Je ferais mieux de m'arrêter un moment. « Putain c'est le chaos je comprends rien.» je constate pour moi-même, l'air paumé et presque dépité de me retrouver tout à coup largué. Ca fuse dans tous les sens, je suis seul au milieu d'une foule d'agités.

Elle l'intrigue, au lieu de voir une femme, il voit en elle un point d'interrogation. Son regard ce pose sur cette femme et il ne veut pas se détacher. Addil a envie de percer ce mystère, pour lui elle représente une énigme. Une énigme si spéciale, si étrange, qu'elle en était fascinante. Oui il aimait résoudre les mystères, il avait intégré cette aventure pour cela en quelque sorte, alors pourquoi ne pas le faire ? Elle ne prononçait que quelques mots. Des faibles mots qui sortaient entre ses lèvres et qu'il essayait d'écouter. A boire. Addil prit rapidement une coupe de champagne, oui il savait être un véritable gentleman avec les filles et avec les garçons. Imma. Son prénom résonne dans sa tête et il sourit de nouveau, un léger sourire en coin. Il voulut lui répondre, mais tout à coup Cupidon décida d'éteindre le feu de camp. Les candidats étaient dans le noir. Il ne bougeait plus, il avait toujours la coupe de champagne en main et il la tendit, en espérant qu'elle parvienne jusqu'à sa main. « Une coupe de champagne si tu veux. Essaye de trouver ma main et de ne pas faire tomber la coupe de champagne » dit-il en laissant échapper un léger rire. Il écoutait les autres s'affolaient, les filles avaient peurs, les filles superficielles qui n'avaient pas l'habitude de la nature. Voilà pourquoi il a toujours préféré les hommes. Les femmes sont tellement niaises, même s'il les aime également, son penchant pour les hommes et supérieur à celui qu'il a pour les femmes. Mais il peut tout arriver avec Addil. « Avec toutes ces filles qui crient je pense que la nuit risque d'être courte. » dit-il en laissant échapper un nouveau rire. Il voulait détendre l'atmosphère, que tout le monde se détende. Oui c'était fort simple de dire cela pour un psychologue qui arrvait toujours à garder son calme. Mais pour des filles qui n'ont pas l'habitude de la nature c'est compliqué.

Elle reste dans son coin, ne fait aucun effort pour se mêler aux autres. Elle est de mauvais foi Mylah et un peu capricieuse. La production l’a énervée ; elle va bouder. C’est aussi simple que cela, même si sa réaction peut paraitre stupide. Elle est mature, en temps normal, quand on ne lui fait une blague de la sorte, en changeant le programme à la dernière minute, la forçant à côtoyer l’inattendu. La jeune femme ne bouge pas, ne fait aucun commentaire et se contente simplement d’une grimace quand Alix annonce qu’ils sont divisés en deux équipes. Le seul moment où elle semble reprendre vie, c’est quand le feu s’éteint. Comme ça. Sans prévenir. Sans qu’ils aient pu préparer les tentes. Un imprévu. Un de plus. Mylah soupire, Mylah s’énerve, Mylah ne va pas tarder à exploser. Et il est fortement déconseillé de la voir dans cet état-là. « Noooon. » Elle râle, tapant du pied contre le sol, comme un enfant en plein caprice, accélérant ses mouvements pour déplacer les lacets du hoodie pour atteindre les vingt-six fois. Quand elle a terminé, Mylah serre les poings, avant de croiser les bras. Son regard noir, bien qu’imperceptible, est toujours présent. Elle pourrait chercher quelqu’un à qui se raccrocher, non pas par peur du noir, mais parce qu’elle n’a aucune envie de se perdre. Son sens de l’orientation n’est pas ce qui est le plus développé chez elle, à l’inverse de son sens de l’organisation. Finalement, elle est sortie de ses pensées par un bras qui l’attrape et s’accroche à elle. « Il n’y a pas de mal, mais ce n’est pas nécessaire de me broyer le bras, merci. » Elle rétorque, mi-amusée, mi-agacée. Elle n’est pas méchante, Mylah, elle ne va pas se débarrasser du jeune homme – à en croire le son de sa voix, mais elle aimerait tout de même conserver son bras dans l’état, sans y découvrir le moindre bleu le lendemain. Elle est délicate Mylah, alors elle demande à être traitée de la sorte. Par la suite, elle reporte son attention sur le noir qui les entoure et repense aux dernières paroles d’Alix. Elle est tentée d’appeler Claudia, la cheffe, pour lui exposer son plan. À savoir, répartir les candidats par groupe, dans un premier temps. Ceux dont les sens peuvent être utiles pour raviver un feu, ceux qui paniquent et qu’il est nécessaire de laisser entre eux pour qu’ils ne contaminent pas le reste du groupe avec leur panique et enfin ceux qui ne servent à rien et qu’il est important de ne pas avoir dans les pattes. Ensuite, il faudra trouver un moyen de raviver le feu, en écoutant les idées de chacun pour éviter que cela tourne au pugilat. Puis, laisser le soin à celui le plus habile de ses mains de rallumer le feu, afin de mettre toutes les chances de leur côté. Il faudra ensuite s’organiser, se séparer par petit groupe pour trouver le puits, la cabane, ces endroits pouvant être utile à leur survie. Par groupe, afin d’éviter de se perdre, et parce qu’ils seront plus nombreux à mémoriser le chemin. Il faudra ensuite laisser le soin à ceux doué en bricolage de monter les tentes, puis ceux n’ayant pas aidés se partageront les autres tâches, comme celles de ramener de la nourriture au camp, de préparer à manger ou encore de faire la lessive. Mais Mylah s’abstient de se diriger vers Claudia pour lui faire part de son plan déjà minutieusement réfléchi qu’elle continue de détailler dans sa tête. L’organisation, c’est son truc. Le contrôle aussi. Mais le fait est que Claudia est sa cheffe et que Mylah est vexée. Habituellement, c’est elle qui donne les ordres et non l’inverse. Elle ne supporte pas l’idée d’être l’employée et non la directrice, bien qu’elle n’ait rien contre la candidate qui se retrouve dans le rôle du chef. « Tu as un briquet ? » Elle demande ensuite au candidat accroché à elle, se baissant légèrement sans pour autant libérer son bras, tâtant le sol à la recherche d’un bâton.

(@Ronan) Alors que je tentais désespérément de faire du feu, voilà qu'une espèce d'ours mal léché m'interpelle… Je me devais de ne pas m'emballer, de rester calme, extrêmement calme. Je me contentais donc de rétorquer :

Plutôt que d'hiberner, monsieur l'ours. Vous feriez mieux de venir nous aider…

Je laissais planer quelques secondes avant de reprendre :

Au fait, si je me jetais dans ce tas de brindilles il serait difficile de m'y bruler puisque ce feu est éteint. Mais si la perspective de faire de mon corps un feu de joie, vous plait tant. Venez donc l'allumer, je me jetterai dedans bien volontiers ensuite…

Provocateur moi ? Très peu… En attendant je continuais avec mes maigres ressources d'essayer de lancer le feu. Heureusement quelqu'un s'approchait (@Tecumseh). Je m'adressais donc à lui, d'une voix plus calme qu'auparavant :

Tout seul, je ne pense pas arriver à grand-chose… En plus il commence à se faire tard et le froid de plus en plus insistant… Tu voudrais bien me donner un coup de main ?

Je ne comptais de tout manière pas me coucher sans avoir réussi à lancer notre seul source de chaleur… Simple histoire de fierté personnelle… Ma mère m'avais dit juste avant l'aventure que mon orgueil un jour me tuerais ou me causerais d'importants tords… Vu la réaction des autres candidats à mon attitude, il faut croire que celle-ci avait raison… Sauf que voilà, une jeune femme s'approchait briquet à la main (@Ariadne) et allumait le feu comme par magie... Je me sentais con, mais con... Je n'avais pas pensé au briquet, je me retournais donc vers la jeune femme (@Ariadne) souriant et lui lançais :

Comme quoi, il ne faut jamais sous estimer une femme

Cette maxime, j'avais bien souvent eu la joie de la vérifier. En atttendant, je n'aimais pas rester sans rien faire... Il fallait que je me lance dans autre chose... Les tentes me semblaient ainsi une option parfaite.