WITH ADDIL

Semaine agitée, j’avais passé mon temps à essayer d’éliminer les autres candidats, à couper du bois, à dormir et à manger. Aussi bien je me permis une petite pause en détente. J’avais réussi à taxer des jumelles, qu’on ne me demande pas comment, les techniques d’infiltration je connais, même la production je peux les déjouer. Tout était planifié ! Je m’étais camouflé, et j’avais pris un petit buisson pour me cacher derrière. Pourquoi ? Je voulais m’amuser un peu, et surtout me rincer l’œil. C’est ainsi que je me déplaçai discrètement avec mon buisson jusqu’au lac. Une fois arrivé au lac, je me mis dans un coin à la fois discret et pas trop loin du lac. Vous l’aurez compris si vous avez des pensées tordues, je m’apprête à jouer les voyeurs. Bien caché derrière mon buisson, camouflé, jumelles à la main, j’attends les femelles. Que les féministes se calment et se détendent le string, j’ai vingt-quatre ans et j’aime m’amuser. Malheureusement pour moi tout ce que je vis pendant l’espace d’un quart d’heure, c’est un mec barbu et musclé, je sors de ma cachette vénère. « Ptain  tu fais chier, c’est bien t’as des beaux pecs et tout, mais c’est pas toi que je veux voir ! Elles sont où les meufs ???! » Je crois que tout mon plan coule à l’eau, parce qu’en plus maintenant le mec du lac est au courant, limite il va me balancer à toutes les meufs et après j’aurai une vieille réputation auprès d’elles.. Et si en plus de ça je suis pris dans le nid, je vais me faire chier sexuellement pendant toutes ces semaines ! Non là, c’est la fin.. Sauf si je m’arrange pour que le témoin disparaisse, oui je vois que cette solution là. C'est lui ou moi.

Le repas avait vite été expédié et il avait eu envie de partir très loin du feu de camp ainsi que des autres pour aller prendre un bain. Si on pouvait réellement appeler cela un bain, car un lac était une baignoire géante. Vu comme ça c'était génial, sauf que c'était de l'eau gelé et que Addil avait un peu de mal avec l'eau froide. Se trempant dans l'eau tranquillement et se savonnant, le jeune homme n'avait pas envie de faire comme la dernière fois et se baigner nu. Non il avait eu son moment nudiste de la semaine et il ne devait pas réitérer l'expérience pour le bien de tous. Et surtout pour son bien à lui, car il avait senti toutes les parties de son corps se glacer sans exception. Mais en même temps il avait eu une envie soudaine et il l'avait exécuter sur le coup. Addil se savonnait tranquillement, il n'avait rien demandé à personne. De toute façon il ne demande jamais rien à personne pour ne pas avoir de comptes à rendre. D'un coup il entendit une personne parler et il le vit sortir de nul part. Au départ le beau brun ne comprenait pas. Euh qu'est-ce qu'il foutait là ? Surtout que d'après ses propos ce n'était pas pour se reposer, mais plutôt pour se rincer l'oeil. Addil l'examina pendant quelques secondes en haussant légèrement les sourcils. « Complexe d'infériorité et en prime obsession sexuelle. » dit-il tout simplement. C'était un diagnostic sans appel pour le jeune homme qui était face à lui. Il avait réussi à détecter ses problèmes dans l’instant n'était-il pas un psychologue formidable ? « Si tu veux j'offre une séance gratuite la première fois. Après je fais payer. En tout cas avec toi il y a l'air d'avoir mon boulot mon gars. » Addil avait vraiment envie d'embêter les autres, les pousser à bout. En gros il se jouait d'eux, même si sur ce cas là il était un peu sérieux. Ce gars avait l'air d'un gros pervers sortant de son buisson.

Non seulement le mec me gâchait tout mon plan, mais en plus de ça il se permet une analyse sur mon comportement. Complexe d’infériorité ? What ? Tout ce que je lui demande c’est de partir, qu’il soit gentil et qu’il me prenne pas la tête. Obsession sexuelle ? Si aimer les femmes est une obsession sexuelle, alors oui je suis obsédé et j’en suis heureux. Quel intérêt de soigner quelque chose qui nous rend heureux ? On soigne quand ça fait mal c'est tout. « T’es quoi au juste ? Un psychologue à la con ? Genre behaviorisme, cognitivisme, ces trucs-là tu kiffes ? » Bon en soit j’aimais bien la psychologie, mais si on s’attarde dessus, ça explique, mais ça résout pas toutes les pathologies. Je sais pas pour moi c’est un peu que du vent ce truc-là. Et le voilà qu’il se permet de me proposer une séance gratuite. « Trop gentil de vouloir soigner mon hétérosexualité ! Mais ça ira merci. Et tu savais que tes idoles Freud, Skinner, Carl Jung et compagnie ils sont pas si sains d’esprit ? Jung il mettait la fessée à une de ses patientes mec… » En mode 50 nuances de Grey. Merci, mais me faire soigner par un mec déjà fou dans sa tête, je vois pas l’intérêt. Il pourra que me rendre encore plus fou. Tout ça c'est que du vent, de l'illusion. « T’aimes les analyses hein ? Attend j’en ai une pour toi... Un mec touché par une pathologie sera plus sensibilisé et a même de vouloir aider les autres dans leurs pathologies, il aspirera ainsi à devenir psychologue. Donc vas-y je fais le psy du psy si tu veux. Je t'écoute, quel est ton problème ? » Ca marche pour tout, je connais quelqu’un qui a des problèmes osseux et risque un jour le handicap physique, elle aspire à devenir quoi ? Bah à aider les personnes en fauteuil roulant. La psychologie c'est bien, mais pour moi ça reste un surplus de théories qui toutes se contredisent et ne permettent donc pas d'établir de vérité unique.

Le mec en face de lui s'énervait rapidement. Addil le voyait par la richesse du vocabulaire qui sortait de sa bouche. En vérité il était plus amusé par la situation qu'autre chose. Il avait l'air d'être complètement fou ou surtout un adolescent en pleine croissance. Peut-être qu'il était atteint du syndrome de Peter Pan qui sait ? En même temps vu comment il parlait ça n'étonnerait pas le beau brun. « Psychologue. Le reste je m'en fiche totalement. Je ne connais même pas les artistes que tu viens de citer donc comme ça. » dit-il en laissant échapper un léger rire. Il avait envie de s'amuser, de se moquer du jeune garçon qui avait peut-être un an de moins que Addil, mais qui mentalement ne dépassait sûrement pas seize ans. « Oui il faudrait soigner ton hétérosexualité. Vu ta tête je pense qu'homosexuel te conviendrait le mieux, après je voix un penchant zoophile. Avec un animal de cette forêt tu en aurais pas envie ? » dit-il en évitant de rire à nouveau. Il sortit ensuite un blabla que lui n'écouta même pas. il s'en foutait royalement et il ouvrit la bouche pour laisser échapper un bâillement. « Un mec qui aime les femmes n'essaye pas de les mater avec des jumelles. Non il va les voir pour ensuite tenter de se les taper. C'est ce que dans mon cas je fais. Après comme tu ne peux pas en avoir je peux comprendre que tu dois avoir recours à cette méthode là. » dit-il avec ce sourire en coin. Ce sourire en coin devait être agaçant, mais il était toujours là pour agacer la personne en face. Il voulait que ça marche et la personne qui se tenait en face de lui était tombé les deux pieds dedans.

Ce mec commençait à me fatiguer. En fait je sais pas c’est ses airs supérieurs qui me saoulaient, en plus il avait l’air d’être fier de m’énerver. Sauf qu’il a pas compris que je m’énervais pas, mes remarques c’était juste pour me foutre de sa gueule hein, je suis pas du genre à me prendre au sérieux. Il connaissait même pas Freud et cie, c’est quand même un comble pour un psychologue qui est censé avoir fait cinq années d’études avant d’obtenir son diplôme. A croire qu’il l’a eu en mode gitan, qu’il l’a acheté son diplôme. Il me dit ensuite qu’il fallait effectivement soigner mon homosexualité voire ma zoophilie. « Ouais je l’avoue, je viens juste de baiser un chevreuil y’a dix minutes. » Il m’avait cerné le bougre, un vrai bon psychologue ! Il se trompe pas du tout sur les personnes ! Ouais ce garçon c’est officiellement un escroc de sa profession, pas de doute là-dessus. Et voilà qu’il dit une nouvelle chose sans aucun sens, il est vraiment fatiguant. « Tu vas rien m’apprendre des femmes, de ce côté-là je m’en sors bien, je les aime et elle m'aiment.. Si vraiment j’étais en chien, j’aurai pas besoin de me cacher derrière un buisson… Je pourrai passer la journée au lac style de rien ça marche tout aussi bien. Pas la peine de tout prendre au sérieux. » Si je me cache derrière un buisson c’est plus dans le but de délirer, de me faire remarquer justement. Pas besoin de se cacher pour mater les femmes. En soit la séduction et le voyeurisme c’est deux choses totalement différentes, surtout quand tu prends le deuxième à la rigolade. Bien sûr que si je veux séduire une femme je vais lui parler, fin j’ai même pas besoin, c’est elles qui viennent à moi d’habitude donc bon. Bref, sur ce je soupirai, et mis les choses au clair, je le ferai une fois, pas deux. « Ecoute, moi les mecs comme toi qui cherchent à pousser les autres à bout, ça me fatigue, une, deux, trois saisons ça va, mais là ça fait juste cliché. Donc soit ton petit jeu tu l’arrête avec moi, soit on fait notre life chacun de notre côté, je te laisserai chercher le clash avec les poissons. J’ai pas de temps à perdre avec ces conneries. » Aussi simple que ça, chaque année il y a un pseudo antipathique, les premières saisons c’est marrant, mais à force ça en devient même plus original, et moi, je suis pas venu pour faire le buzz ou quoi, donc son trip il le fera avec quelqu’un d’autre, pas avec moi. Je peux largement me passer de lui. Je suis venu pour passer du bon temps ici, par pour me prendre la tête avec des mecs qui ont aucun autre moyen d’exister.

Au moins il essayait d'être drôle. Ce qui était un bon point pour Addil qui avait envie de se détendre en venant ici, donc pourquoi pas. Mais après il commençait à s'emporter peut-être un peu trop. Addil n'avait pas été méchant, du moins il a essayé de ne pas l'être, il voulait juste être franc et direct. Et puis c'est cet homme qui l'a interpellé par lui, le fautif dans l'histoire ce n'était pas Addil, mais ce mystérieux garçon dont il ne connaissait même pas le prénom. D'ailleurs il devrait quand même lui demander. « Merci tu me fais rire. » dit-il en laissant échapper un léger rire d'entre ses lèvres. « Je peux t'apprendre des choses sur les femmes que tu ne saurais même pas imaginé. Quel prétention de croire que les femmes t'aiment. Qui sait peut-être que ta côte auprès d'elle est au plus bas ! Après si tu ne sais pas faire la différence entre le premier degré et le second degré, je pense qu'il faudrait que tu ailles consulter. Je connais des psychologues très doués pour des cas similaires au tien. » Est-ce qu'il se foutait de sa gueule ? Clairement. Mais ça l'amusait et tout ce qui pouvait l'amuser le rendait heureux. Le jeune garçon lui répondait et plus il lui répondait, plus Addil avait envie de le taquiner et de le pousser à bout. Il ne cherchait pas le clash, juste à se divertir et ce vendredi treize était tellement ennuyeux qu'il avait eu besoin de le pimenter. « Et en plus tu m'as mal cerné. Mais tu as tout faux toi. Je ne cherche pas le clash, je cherche juste à me divertir et te voir t'agacer et tenter d'argumenter face à moi me fait rire. Si tu ne serais pas venu me voir toute cette conversation n'existerait pas. Mais pour moi tu resteras à jamais le mec caché des buissons voulant mater des filles en maillot de bain et ça, ça me fait flipper. » dit-il en riant encore un petit peu. La moquerie continuait, elle suivit son chemin et Addil ne voulait pas calmer le jeu, juste s'expliquer. Juste parler et rire, voilà ses motivations.

Il était vraiment spécial, ça confirmait mes hypothèses comme quoi les plus tarés sont les psychologues eux-mêmes. J’écoutai à moitié ce qu’il disait, il continuait son petit jeu, j’ai laissé couler, parce que ce qu’il cherche c’est que je réponde, j’ai été clair une fois, pas besoin d’insister, si j’en ai marre, je couperai court à la discussion, je me prendrai pas la tête. « Je pense que niveau prétention t’es pas mal non plus dans le genre.. » Après moi je ne fais que constater, j’ai jamais eu de difficultés avec les femmes donc c’est peut-être prétentieux de le dire, mais c’est la réalité. « Et puis bon, crois pas mais t’es plutôt vilain avec ta gueule de castor hein , ce serait plutôt à moi de te donner des cours. »  Oui bon je le taquine, c'est pas non plus Ribéry faut être honnête. Apparemment je savais pas faire la différence entre premier degré et second degré, encore une fois il disait de la merde. On va pas réépiloguer 40 000 ans là-dessus, mais justement le coup du buisson à la base j’étais vraiment pas premier degré, ce qu’il a l’air d’avoir mal compris. « Du second degré j’en ai, après moi, je suis pas ton pote tu vois, je te connais pas, donc tu comprendras que j’ai pas envie de jouer avec toi. » Je sais que je peux partir au quart de tour et après ça en finit jamais, je voudrai avoir le dernier mot et je vais attendre qu’il s’écrase. Donc plutôt que me faire chier avec tout ça, je vais plutôt m’en battre les couilles de sa gueule en fait.  Si il a pas assez de potes dans sa vie pour s’amuser à vanner c’est pas mon problème. Il y a des psys justement pour aider en terme de relations sociales. « Désolé si je t’ai mal cerné, faut croire que j’ai pas ton talent d’analyse malheureusement.. » Mais bon voilà je peux pas m’empêcher de renchérir, c’est plus fort que moi. Faut pas qu’il prenne ses aises non plus le garçon. Bien sûr que je peux analyser les choses quand je veux, c’est juste pour me foutre un peu de lui et son pseudo métier, je l’ai mal cerné ? Il m’a pas non plus bien cerné hein. « Taille de botch.. »  Je peux m’empêcher de rire légèrement de la situation, faut dire ce qui est, c’est un phénomène ce mec. Les gens qui se sentent au dessus comme ça, franchement je peux pas..

Si parler correctement était de la prétention alors Addil en était un. Mais en aucun cas il se pensait supérieur aux autres. Il aimait parler, il aimait donner son avis sur des sujets complexes, mais cela ne signifiait en rien qu'il était prétentieux. « Faire une analyse psychologique n'est pas être prétentieux. As-tu au moins cherché la signification de ce mot dans un dictionnaire ? » dit-il avec un air amusé. S'il voulait aller dans sa plaisanterie autant qu'il y aille jusqu'au bout et qu'il le pique encore et encore. Même si je le jeune homme ne voulait pas lui parler. En plus il s'attaquait sur le physique. « Dommage. Tu étais drôle et là tu tombes bien bas en insultant le physique. Psychologiquement cela signifie que comme tu ne sais plus quoi répondre et que tu es en état de faiblesse tu tentes de te rebeller en attaquant mon physique. De toute façon tu es hétérosexuel donc si tu me trouves moche cela ne changera rien à mon mode de vie habituelle. » dit-il en ne pouvant s'empêcher de laisser échapper un léger éclat de rire. « Peut-être que tu as d'autres qualités. Tu m'as l'air d'être un comique. Même si tu m'as l'air chiant, tu dois aimer amuser la galerie. Quand à cette insulte que tu viens de prononcer dommage je la connais. Ma cousine étant originaire du sud de la France m'a souvent dit cette insulte. En tout ton niveau est si bas que tu t'enterres de plus en plus profond. L'aide d'un psychologue serait la bienvenue je pense. » dit-il toujours avec ce léger rire moqueur. Il voulait l'agacer, s'amuser, il s'en foutait de savoir comme il allait le prendre. De toute façon leur relation n'allait pas s'améliorer comme ça.

Il parlait beaucoup, et employait des grands mots, des grandes phrases, c’est bon pas besoin d’en faire des tonnes non plus, c’est bon j’ai compris que t’étais pas l’archétype du candidat de télé-réalité débile, mais s’il te plait qu’il s’arrête avec ces analyses, j’en peux plus. « Non je dis pas que t’es prétentieux par rapport à tes analyses, c’est juste une impression. » Oui dans sa façon de parler tout ça, dans le contenu de ce qu’il dit, après je lui parle depuis cinq minutes donc je peux me tromper, mais c’est la première impression qu’il me donne. Oui j’avais taillé son physique, mais l’analyse qu’il en tire, est encore une fois, tirée par les cheveux. J’ai même pas envie de me justifier, je lui avais dit ça pour me faire rire un peu, ça me permet de plus me prendre la tête avec lui en partant sur l’humour, mais bon au final il arrive quand même à me barber avec son analyse. Par contre je comprends pas trop s dernière phrase, il dit que je suis hétérosexuel, mais je sais pas je m’attendais plus à ce qu’il dise que lui est hétérosexuel, et donc du coup que son avis il s’en fout. « T’es gay ? » Juste au cas où pour que je sois sûr, à la base ça me serait jamais venu à l’esprit qu’il est gay. Il connaissait mon insulte, qui n’en est pas vraiment une bien méchante en soit, mais bon ça me fait plaisir qu’il la connaisse dans le fond, je disais pas ça pour qu’il comprenne rien hein. En tout cas une nouvelle analyse pourrie qu’il fait. « J’aime rire, m’amuser des fois, mais crois pas, le plus souvent je le genre de mec calme hein. » Oui ça m’arrive de m’amuser à faire un peu le fou, mais ça c’est quand je m’ennuie comme cette semaine quoi. En vrai, je suis plutôt quelqu’un de posé. Il débitait toujours les mêmes choses, finalement je m’y étais habitué à ce garçon, je relevais même plus ces petites piques parce que voilà ça tournait en boucle, c’était plus marrant d’y répondre.

On va dire que la situation c'était rapidement envenimée et que Addil avait décidé de calmer un peu ses ardeurs tout comme le jeune homme. Il n'avait rien à lui prouver, mais s'embrouiller pour rien ce n'était pas son truc. Lui cherchait juste à taquiner et s'amuser pour passer le temps dans cette maudite forêt. Et puis s'il donnait l'impression d'être prétentieux, c'était que le jeune homme en face de lui n'avait que des préjugés et qu'il ne le connaissait pas vraiment. S'il le connaissait il ne dirait pas ça, Addil n'est pas prétentieux il aime juste parler sur un ton légèrement soutenu sans trop en faire non plus. Partir dans des nombreuses analyses, mais pour lui ce n'était pas de la prétention, juste du partage culturelle. « Les impressions sont toujours trompeuses. C'est pour ça qu'il faut creuser et poser des questions. » C'est lui qui disait cela alors qu'il aimait lui même juger les apparence des autres. Il ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire quand il lui demanda s'il était gay. Il mettait tout de même à comprendre, mais bon c'était plus complexe que ça. Il allait repartir dans une analyse qui pourrait sûrement agacer l'autre.« Gay moi ? Non je ne m'enferme pas dans une case précise. pour moi il n'y a pas de gay, hétéro, bi. Cela n'existe pas, on a inventé cela avec le temps, mais autrefois cela n'existait pas. Et je considère que ça devrait ne pas exister. Et moi j'aime tout. Je suis hétéro, bisexuel et gay si tu préfères. » dit-il avec un léger sourire. Est-ce qu'il allait comprendre son raisonnement ? Pas sur. Il était étonné que le jeune homme se considère comme quelqu'un d'assez calme et pas très fou. lui n'avait pas cette image là de lui, mais s'il le disait, c'est que cela devait être vrai. « C'est étrange, car je ne te vois pas du tout comme ça. je te vois assez extraverti, tout fou, un peu sautillant partout et très immature pour ton âge. J'ai dû mal à t'imaginer sérieux. J'ai l'impression que tu es impulsif et susceptible aussi. » Il donnait son avis. Il n'avait pas peur que le jeune homme s'écoute encore mal. « Je peux quand même connaître ton prénom ? » demande t-il. Il aurait dû commencer par ça, mais non il a préféré répondre à les attaques que lui avaient lancé ce mystérieux garçon.