Rising Up

ft. adélie & ranja

C’est quand même pas mal bidon cette aventure pour le moment. Tu sens que les gens sont plus souvent faux que honnêtes. Au final ils ne pensent qu’à amadouer la production pour espérer briller trois jours sous les projecteurs. Des nuls ces potentiels futurs candidats. Moi je veux du fun, je veux profiter et surtout ne pas me prendre la tête pour des futilités. J’ai besoin de déconner en permanence, de me vider la tête pour ne pas m’attarder sur les problèmes qui sont tout autour de moi. Je quitte l’Espagne pour oublier, pas pour me morfondre. Du coup je deviens dingue par moment et je fais n’importe quoi. Genre là, je fais n’importe quoi. Je passe en courant près d’une nana et sans réfléchir je l’attrape par la taille, la balance sur mon épaule et part en courant comme un dingue. Elle se débat et hurle comme un putois. Je la serre un petit peu plus fort contre moi pour éviter qu’elle ne me balance un coup violent, même si elle ne semble pas être l’une de ses boxeuses qui manque de féminité. Une autre gamine me court après en hurlant. Ça m’fait marrer. Je stoppe ma course en plein milieu de la plaine et pose la gamine à terre. L’une de mes mains vient se poser sur sa bouche et mon bras libre encercle sa taille pour la serrer contre mon torse. « Fais un pas d’plus et je la balance dans l’puit à ta jumelle. » Je ne suis pas sérieux mais j’tente de me donner un air convaincant. Je fronce les sourcils et mon visage se ferme. Elles ont vraiment un air de famille les deux petites. La couleur des cheveux et les yeux. C’est étrange. [b] « Vous faites l’aventure en duo ? »[/i] Une question comme une autre. Je commence à me renseigner, juste au cas où. « Et réponds pas d’la merde car tu sais que je peux faire ce que j’veux de celle-là si jamais tu oses me raconter des cracks. » Je sais, j’en impose comme type avec mon style de rebelle des bacs à sable.

 Ce qu'elle apprécie le plus dans la plaine verte, c'est le calme et la sérénité qui se dégage de cet endroit. On est bien loin de l'agitation du campement avec toutes ces voix qui s'élèvent pour former une symphonie des plus stridentes. Elle n'aime pas l'agitation et les  grands rassemblent Adélie, elle préfère les moments privilégiés seuls ou à deux qu'elle passe dans cet endroit. Elle ne s'est jamais sentie à l'aise au milieu d'un grand groupe d'individu alors la plupart du temps elle se réfugie dans la plaine pour être seule ou trouver un candidat tout aussi seul qu'elle qui acceptera de partager un moment avec elle. Au loin elle aperçoit la blonde qui avait terriblement besoin de son aide pour monter sa tente le premier soir et s'apprête à la rejoindre avant que ses pieds ne touchent plus le sol. Elle n'atteindra jamais sa cible Adélie, elle sent un poids se serrer autour de ses côtes et ses pieds ne sont bientôt plus sur la terre ferme. Réflexe humain, la jeune femme crie, assez fort pour que Ranja se retourne et l'entende. Elle n'a aucune idée de l'identité de son kidnappeur mais elle ne trouve pas ça drôle du tout. Elle se débat du mieux qu'elle peut mais ses forces sont assez limités, et plus elle résiste et plus l'étreinte se resserre. Elle sent son rythme cardiaque s’accélérer sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit, elle aimerait lui dire de la reposer mais le poids dans sa poitrine est beaucoup trop lourd pour qu'un traître mot ne sorte de sa bouche.  Alors elle ferme les yeux en essayant de calmer la cadence des battements de son cœur,  jusqu'à sentir ses pieds toucher le sol à nouveau. « Putain de .. ». Elle réussite à articuler avant de sentir une main sur sa bouche. Elle écarquille les yeux en voyant que la blonde les avait suivi et voilà qu'il menaçait d'expédier la pauvre Adélie au fond du puit si Ranja ne se décide pas à lui avouer son lien de parenté avec la rouquine. Apparemment elles sont jumelles , voilà qui est surprenant. Elle lève les yeux pour enfin observer le visage de son ravisseur. Elle retient les moindres petits détails de son faciès, Adélie n'oubliera pas et évitera à l'avenir de s'approcher de cet individu qui n'a visiblement que ça a faire d'enlever des jeunes filles en plein milieu de l'après-midi. Adélie ne juge pas, chacun ces passe-temps.      

Ranja vient de voir un type passer avec Adélie sur son épaule. Elle aurait pu trouver ça drôle si Adélie n'avait pas eu l'air d'essayer de se débattre, alors elle part à sa poursuite, accélérant le pas et lui intimant de s'arrêter. Le type est fou, il n'y a pas d'autre solution. Il a perdu la tête après avoir bu l'eau du lac c'est la seule possibilité que Ranja peut comprendre, ou il a mangé un champignon qu'il a trouvé dans la forêt. « T'es complètement malade ou complètement stupide ? » lui crie-t-elle presque une fois qu'il s'est arrêté et qu'il a reposé Adélie, maintenant une main sur sa bouche comme s'il était le gangster d'un mauvais film d'action. Mais c'est quand il ouvre la bouche que la mâchoire de Ranja tombe. Le type est à l'ouest, il n'y a pas d'autre mot. La rouquine, petite au visage rond, sa jumelle ? À elle ? La grande blonde au visage aux traits marqués ? Elle partirait bien en riant, se foutant royalement de sa gueule, mais il a l'air d'être potentiellement psychotique et elle se voit pas abandonner Adélie à son triste sort d'otage. « Primo, on ne se ressemble pas. Deuxio je dois avoir trois ou quatre ans de plus qu'elle. Tercio, tu sais que tu es filmé et que ça se fait pas d'agresser une femme comme ça. Et enfin... va te falloir marcher un quart d'heure dans la forêt pour te rendre au puit, je doute que tu arrives à retenir Adélie aussi longtemps. » ses mots sont vifs, elle ne prend pas le temps d'y mettre la forme, elle veut qu'il arrête ses conneries et qu'il laisse repartir la jeune femme qu'il violente sans raison. Elle se demande si ce genre de comportement ne serait pas susceptible d'expulsion dans ce genre de contexte. Elle ne veut pas éliminer Juan, c'est pas son but, mais si elle était maligne elle crierait à la violence et le ferait dégager, éliminer dans le même coup un compétiteur et un type incontrôlable ça lui semble une bonne idée. « Allez, laisse-la partir, te rends pas ridicule. » tente-t-elle de le raisonner avant de perdre patience et d'appeler les gros bras, comme le black ou Ronan celui que tout le monde appelle l'ours à la rescousse.