@simone @adélie On ne peut pas dire que la vie soit difficile dans c'te maison, ce qui convient particulièrement à Ronan. Evidemment, il y a ce léger soucis de vie en communauté qui le taraude mais la plupart du temps, il essaie d'ignorer les autres. Quelques fois ça marche même. Mais la plupart du temps ils se sentent obligés d'essayer de communiquer, comme s'ils n'avaient pas déjà comprit que la rumeur à son propos était fondée. Heureusement, il a réussi à grapiller un peu de temps en solitaire près de la piscine, une bière froide, les dernières lueurs du soleil. Ne manquait plus qu'un joli corps à admirer et. Et voila, une blonde débarque de l'ascenseur et finalement Ronan regrette. Il a que deux bières et il compte pas partager. Et il compte pas ouvrir la bouche non plus. Elle a pas si canon que ça en plus, un peu maigrichonne sur les bords. Il soupire Ronan, encore plus quand une autre débarque juste après. Géant, c'est un rassemblement maintenant ou quoi? Il chausse ses lunettes, bien déterminé à les ignorer du mieux qu'il peut. Il se rappelle de la deuxième ceci dit, et les chances qu'elle reste muette sont tellement minimes qu'il arrive même pas à avoir espoir. Ainsi s'envolent en fumée ses chances de solitude. Comme toujours dans c'te maison. Il se dit qu'au moins, en prison, il n'aurait qu'à supporter un seul mec, sa théorie s'effondre sous ses yeux. Ouep, c'est peut-être pas mieux que la prison finalement. Non pas qu'il soit pressé de se retrouver derrière des barreaux. Le goulot aux lèvres, il vide la moitié de la bouteille, oh il va en avoir besoin. Attaque de nanas.

 L'air se fait un peu plus frais en début de soirée, une température idéale pour qu'elle songe à faire un petit tour du côté de la piscine. Elle n'a pas vraiment l'habitude des premières chaleurs, quand elle a quitté sa maison les sommets étaient encore beaucoup trop enneigés, l'hiver sous la plus pure de ses formes. Elle ne compte pas se baigner Adélie, elle aurait trop froid et serait beaucoup trop gêné si quelqu'un venait à poser ses yeux sur la cicatrice qui déformait son corps. Elle ne voulait pas la montrer ni même affronter les regards inquisiteurs et les questions bien trop intrusives qui allaient suivre, c'était son petit jardin secret. Elle décide donc d'enfiler un sweat d'une banalité effrayante pour ne pas attraper froid et se  met à gravir les marches menant au toit de l'hôtel et à sa somptueuse piscine. Après un long périple, elle se retrouve enfin au plus haut point du nid avec une vue imprenable sur tout Los Angeles. L'émerveillement cède la place à la surprise quand le jeune femme se rend compte qu'elle n'est pas la seule personne à avoir eu des idées de trempettes en début de soirée. Elle reconnaît Ronan, l'ours mal léché mais a du mal à identifier la blonde qui s'apprête à plonger dans les profondeurs du bassin. Son visage ne lui dit trop rien. Elle s'approche doucement de ses deux camardes avant d'enlever ses chaussures à proximité de la piscine, elle choisit un point stratégique ou elle peut garder un œil sur ses deux camarades. Adélie n'a rien contre la blonde, non,  c'est de Ronan qu'elle se méfie, son tempérament trop imprévisible met tous les sens de la française en alerte. Elle prend place sur le bord de la piscine et laisse ses jambes tremper dans l'eau tiède du bassin. Une chose la frappe c'est ce silence, aussi insupportable qu'agréable  dans un jeu pareil. « C'est moi ou vous pouvez absolument pas vous encadrer mutuellement ? C'est pas un reproche hein, je me permettrai pas, c'est juste une question comme ça parmi tant d'autres. ». Elle lance  - avec un petit sourire mutin dont elle seule a le secret - à ses deux camarades pour essayer de comprendre la raison d'un tel froid, déjà une semaine et voilà déjà les premières rancœurs, certains n'avaient pas mis très longtemps. Elle se tourne maintenant vers @Ronan avant d'ajouter. « Tu as l'air d'aller mieux ». La jeune femme avait bien remarqué la présence d'une bouteille auprès de lui et elle se doutait bien que c'était d'alcool dont il avait eu cruellement besoin dans les abysses la semaine passée. Elle n'avait rien pu faire pour lui, elle n'est pas du genre à faire des réserves d'alcool en douce une fois la nuit tombée mais force est de constater qu'il avait l'air un peu moins grincheux avec une bouteille à la main.          

Et le miracle advient. La blonde en dit rien. Pas un mot. Rien, du, tout. Et c'est juste parfait. Elle remonte un peu dans son échelle personnelle juste par cet état de fait. Comme il a pas vraiment d'échelle, ça veut pas dire grand chose mais sur le moment, il apprécie. Grandement même. Peut-être qu'elle sait pas parler, peut-être qu'elle est pas sociable, 's'en fout, elle est silencieuse, c'est la meilleure partie. Bon, évidemment, un miracle n'arrivant jamais seul, il a traîné ses potes, je t'emmerde et prend toi ça dans la tronche avec lui. La gamine de la foret qui avait pas voulu le laisser tranquille, elle, est dotée de parole. Et compte bien en placé une pour eux deux, apparemment. Il soupire et hausse les épaules. - C'est toi. Ouais, il a rien contre la blonde Ronan, au contraire, en cet instant c'est même sa préférée. - Et tu permettrais, comme tout le monde. Il constate simplement, en reprenant une gorgée de bière. C'est toujours l'heure de l'apéro quelque part hein. La p'tite lui fait une réflexion qui ne le remue pas trop Ronan, et ce dernier lève simplement sa bière. Ouais, ça va forcément mieux quand on est plus en manque. Qu'elle croie pas qu'il soit soudainement charmant et poli non plus. - T'aurais pleins de trucs à apprendre de ta copine, vous devriez aller vous faire des tresses quelque part. Il sort, très galant, sans le moindre remord. Toujours, toujours quelqu'un pour venir vous emmerder ici.

 Le silence, c'est bien seulement quand on est seul. En groupe, un silence est bien trop lourd de sens pouvant exprimer aussi bien la gêne que la mésentente. Elle le déteste. Adélie est bavarde et a un avis sur tout, le silence n'a jamais été son ami et elle l'a toujours combattu. Alors quand elle arrive à la piscine du nid, elle trouve l'ambiance lourde, tout est bien trop calme, trop gênant pour elle. Alors elle décide de parler, peut être pas de la façon la plus judicieuse aux yeux de ses camarades, elle pose sa question. Elle n'a pas peur de demander tout ce qui lui passe par la tête, tant pis si ça déplaît aux autres. Ronan l'assure et la blonde le confirme d'un signe de la tête, tout va bien entre eux. M'ouais elle veut bien le croire.Elle trouve ça juste bizarre qu'ils ne se parlent pas alors que tout le monde ici la première semaine souhaite en apprendre plus sur ses camarades. Elle hausse les épaules et finalement décide de se taire dans cet environnement qu'elle juge hostile. Elle a le regard dans le vide au moment où Ronan lui suggère d'aller faire des tresses avec sa petite camarade, une jolie façon de leur demander d'aller voir ailleurs. Elle ne peut s'empêcher de sourire quand la blonde remet fermement l'ours à sa place, elle avait peut être raison au bout du compte. « Tu peux te joindre à nous pour l'activité tresse tu sais, avec ta chevelure de princesse, ça passerait crème ». Elle ajoute ironique avec une once de mépris dans sa voix. Elle s'arrêtera là, elle ne parlera plus puisque ça a l'air de les déranger. Elle va rester silencieuse au bord de la piscine et ne reprendra la parole que quand quelqu'un jugera bon d'entamer la conversation. C'est une boudeuse dans l'âme Adélie, si l'ours avait décidé de la prendre pour une gamine elle allait réagir comme telle.