La tête posée sur ses bras croisés sur le bord de la piscine, Kira profite des derniers instants du coucher de soleil qui s'offre à elle. Elle est vraiment bien là, le corps plongé dans l'eau et les yeux posés sur toutes ces couleurs qui composent le ciel. C'est à se demander si c'est bien réel, si elle n'est pas juste en train de rêver tout ça tellement c'est beau. Ce serait mentir que de dire qu'il n'y a rien à admirer en Irlande, mais jusqu'à maintenant elle n'avait encore jamais eu l'occasion de barboter dans une piscine chauffée, à admirer le soleil disparaissant derrière les montagnes. Mais voilà, maintenant qu'il est parti, ce fameux soleil, il n'y a plus rien à voir. Il est encore trop tôt pour admirer les étoiles, et de toute façon elle n'est pas sûre de vouloir rester plus longtemps dans l'eau. Ça fait déjà un moment qu'elle y est, et il est temps pour elle d'en sortir. Telle la sirène qu'elle n'est pas, Kira fait du mieux qu'elle peut pour sortir le plus gracieusement possible avant d'attraper sa serviette qu'elle pose d'abord sur ses épaules, avant de l'enrouler autour de sa taille une fois un peu moins trempée. Elle a eu la bonne idée de préserver ses cheveux dans un chignon, ce sera déjà ça de moins à laver. A ses risques et périls, la brune prend l'ascenseur qui se veut étonnamment docile ce soir. A tous les coups c'est parce qu'elle est seule dedans, ça n'intéresse pas les spectateurs de la voir enfermée sans compagnie. Du coup, elle arrive bien vite au premier étage où elle va récupérer des vêtements propres avant de se diriger vers la salle de bain. A une heure pareille, il y a de grandes chances pour qu'elle soit vide. L'irlandaise arque un sourcil après avoir poussé la porte et découvert la silhouette de Ziggy allongée dans la baignoire. Elle ne sait pas vraiment s'il a remarqué qu'elle était là parce qu'il lui tourne le dos, et il n'a pas bougé d'un centimètre depuis qu'elle est entrée. Alors Kira pose doucement ses affaires dans un coin, et s'approche le plus discrètement possible du candidat. « Attaque de cheveux ! » elle s'exclame d'un mouvement rapide de la tête en lui balançant sa crinière dans le visage, après l'avoir détachée. Et le pire, c'est que ça la fait marrer. On dirait qu'elle a quatre ans. Pour éviter de se prendre un coup - on ne sait jamais -, la brune esquisse un pas de côté avant de replacer ses cheveux correctement. Elle plante son regard émeraude dans celui du jeune homme, le sourire aux lèvres. « Salut ça va ? » elle lance d'une traite, mine de rien. Elle est tout de même polie la gamine, on ne pourra pas dire le contraire.