Imma a faim. Elle ne devrait pas manger tout de suite et plutôt attendre le repas du midi pour manger autant qu’elle le voulait. Mais son ventre ne semblait pas de cet avis et dans ce genre de moment, c’est l’humeur de son ventre qui prime. Elle a faim, il grogne et alors posant une main dessus, elle va vers le restaurant. Elle se dirige naturellement vers les cuisines du dit restaurant. Perdue dans ses pensées, elle entend un bruit sur le côté. Elle tourne la tête et c’est à ce moment que le choc se produit. Heureusement qu’elle avait tourné la tête d’ailleurs. Elle reçue la porte sur son épaule et son cou, mais c’est surtout l’effet de surprise qui la fit trébucher en arrière. Elle cogna au passage sa tête sur le sol, assez fort pour ressentir une douleur, mais pas assez non plus pour en tomber dans les pommes. Avec l’effet de surprise elle tomba à la renverse donc, en lâchant une espèce de cri qu’elle ne se pensait capable de lâcher, ne sachant d’où il sortait. Sur le coup, elle ferme les yeux par réflexe, n’arrivant pas à distinguer la voix s’approchant d’elle, trop sonnée. C’est passé trop vite et le temps qu’elle réalise qu’elle était vraiment tombée, elle entend un peu mieux la voix qui s’exclame tout proche d’elle. D’ailleurs elle en a un léger sourire, ouvrant les yeux sur un Lamine qui a l’air sincèrement désolé. S’en est même drôle. À partir de ce moment, elle reprend rapidement ses esprits. « C’est pas grave… » Qu’elle souffle, le laissant la relever. Il est doux et gentil, comme il l’avait été dans le labyrinthe des miroirs. Il est gentil Lamine, comme beaucoup ici, mais plus encore que d’autres encore. Est-ce que ça va. « Oui » Qu’elle répond, baissant légèrement la tête. La peur passée, tout va même parfaitement bien. Elle remarque qu’il ne la lâche pas, qu’il la tient encore contre lui. Elle ne discute pas et se laisse faire, gardant toujours ses propres mains sur ses épaules, pour se maintenir. C’est que son cœur se remet peu à peu de leur aventure. Mais lui dit un truc tout bas qui la fait froncer ses sourcils. « Tu parles de toi ? » Parce qu’il a dit tu, mais elle semblait comprendre qui se parlait à lui-même. Alors elle bouge sa tête de droite à gauche, à la négative. « Pourquoi tu dis ça ? Tu es pas chier… » Qu’elle répète un peu maladroitement, c’est qu’elle ne maitrise pas toutes la langue de Shakespeare. Mais elle le croit vraiment, il n’est pas à chier. Il n’est pas mauvais, ça arrive ce genre d’accident. Peut-être que si elle n’avait pas été dans ses pensées, elle aurait pu éviter la porte. Et puis à moins d’avoir un don affirmé pour voir à travers les portes, il n’était pas censé la voir. Après avoir gardé ses yeux baissés quelques instants, elle regarde par-dessus son épaule sur lequel elle ose rapidement poser son menton. Si furtivement, parce qu’elle trouve ça déplacé, mais aussi parce qu’elle remarque son bol et son verre sur le plan de travail. « En plus tu m’as préparé à manger… » Elle souffle, malicieusement, en mordillant sa lèvre inférieure.

"Je t'assure... Merci" Qu'elle souffle, un petit sourire amusé. Il est mignon à vouloir s'assurer de son bien être, qu'elle aille bien. Jamais elle ne pense à mal, jamais elle se dit qu'il pourrait le faire simplement pour être bien vu, parce qu'il en a l'obligation, mais qu'intérieurement il s'en moque. Elle se contente de sourire, amusée de le voir si inquiet, juste pour la fille qu'elle est. Par contre elle n'aime pas ce qu'il se dit, si bas, mais il faut savoir qu'Imma a une bonne ouïe. Elle écoute beaucoup les gens, même les plus muet - plus muet encore qu'elle, qui commence à s'ouvrir peu à peu - alors elle sait tout entendre. Elle n'aime pas ce qu'il se dit sur lui-même. Nul à chier comme garde du corps. L'idée d'avoir un garde du corps était assez drôle et pour tout avouer, elle ne le voyait pas comme tel. Non, plutôt comme une espèce d'ange gardien, ce genre de personne sur qui elle pourra compter et qui ne se moquera pas. Qui ne la regardera pas de travers. Qui ne la lâchera pas, enfin elle ose le croire. Parce que son secret plane toujours au-dessus de sa tête et qu'elle essaie tant bien que mal de ne pas penser trop à celui-ci, pour ne pas se gâcher une aventure à laquelle elle commence tout doucement à prendre goût. Avec Imma, tout viens avec le temps... "Oui, mais..." Elle lui adresse un petit sourire, avant de baisser légèrement la tête. "Oui, mais tu l'as pas fais exprès... Et puis tu es pas méchant." Qu'elle dit toujours avec ce petit sourire vaporeux sur ses lèvres, en posant rapidement sa tête sur son épaule. "Et puis j'ai déjà tout oublier..." Qu'elle dit en un sourire plus affirmé, avant de parler du semblant de petit déjeuner préparé dans la cuisine. Elle sait très bien que ce petit déjeuner n'était à la base pas pour elle. Mais elle l'a bien mérité non? Elle ne se dit pas un instant que Lamine pourrait être vexée par sa remarque et le lui refuserait son petit déjeuner. Elle a raison d'ailleurs, rapidement il dit comme elle. Pire, il l'embarque comme il dit. Elle ne s'attendait pas à ça, lâchant un deuxième léger cri de surprise. Elle s'accroche bien à lui d'une main, tout en cachant de son autre main son visage. Elle n'a pas honte, elle est juste un peu embarrassée. Comme toujours, de toute manière: être le sujet de l'attention la gêne, parler trop la gêne, se tenir trop proche de quelqu'un la gêne, quoiqu'en ce moment-même, elle ne trouve pas ça désagréable. Parce que pas méchant. Et puis elle n'oserait pas lui dire qu'elle n'a pas envie d'être portée, faire sa difficile, quand elle chipe mine de rien son petit déjeuner. "Non c'est parfait." Qu'elle répond toujours de sa petite voix, attrapant délicatement la cuillère du bol entre ses doigts. Elle mange une cuillère de céréales: c'est pas ce qu'elle préfère en temps normal, mais elle ne saurait faire la difficile alors qu'il ne s'agissait même pas de son propre petit déjeuner. Mangeant une, deux cuillères en plus, elle remarque Lamine en train de l'observer. Timidement elle lui adresse un petit sourire. Alors toujours délicate dans ses gestes, elle pousse le bol un peu vers lui. "On peut partager..." Et ça lui ferait vraiment plaisir de le faire. Elle n'aime pas le voir la regarder ainsi, comme s'il était malheureux ne pouvant avoir à manger, quand elle se délecte de céréales qu'elle apprécie, mais que très vaguement. Oui qu'il en mange un peu et qu'il boit de son jus de fruit. Après lui avoir poussé son bol et son verre vers lui, elle relève le haut de son corps. Peut-être trop violemment. "ah" Qu'elle lâche sans vraiment le vouloir. Immédiatement elle pose sa main au niveau du bas de son crâne, de son cou aussi. Une douleur se réveille, donnant raison à Lamine: il lui avait fait mal quand même. Pas beaucoup, mais juste assez pour qu'elle soit légèrement sonnée. Elle sourit pour se donner un peu de contenance, parce qu'elle est polie.