Je viens de passer une partie de l’après midi à la piscine. Profiter du soleil. De la chaleur. C’est agréable. Malheureusement j’ai pris de sales coups de soleil sur les épaules. Alors que pourtant j’ai mis de la crème. Mais faut croire que l’indice n’était pas assez fort, je ne sais pas. Puis faut dire que j’ai une peau qui attrape des coups de soleil assez rapidement. Mais encore heureux, j’arrive à bronzer. Bref, maintenant la direction la plus logique, c’est la salle de bain, histoire de me doucher. Alors que je suis en short de bain et Tshirt, je passe d’abord par le dressing pour y récupérer un boxer et un short. Ce que je mettrais en sortant de la douche. Je suis à peine rentré dans la pièce, que j’entends la porte claquer derrière moi. Je me retourne, et Lamine me fait face, un air accusateur sur le visage. Il m’ordonne de lui montrer mes mains. Comme s’il me menaçait d’une arme et qu’il fallait que je les mette en l’air. Euh oui, il va bien ? Qu’est ce que j’ai fais ? J’ai l’impression d’avoir fait une bêtise. Alors que pourtant il me semble bien n’avoir rien à me reprocher. Voilà qu’il me sort toute une tirade sur le fait qu’il vient de me choper en flagrant délit de vol, que je ne ferais pas grande carrière dans la délinquance, tout ça tout ça. « Euh…Tu parles de ça ? » Je dresse devant lui les fringues que je tiens dans la main. Qui consiste donc en un short noir, simple, MON short, ainsi qu’un boxer. « Parce qu’aux dernières nouvelles, c’est bel et bien à moi. Puis franchement, pourquoi j’aurais envie de piquer tes fringues ? Le look pseudo racaille, c’est pas mon truc. » Bah ouais, tant qu’à voler des vêtements, autant dérober à des personnes qui ont du gout hm. « Je crois que t’es resté un peu trop longtemps au soleil mec. » Et cela lui a fait chauffer le cerveau. « T’as aucun avenir dans une carrière de détective ou de flic, laisse moi quand même te le dire. » Que je rajoute alors amusé, pour reprendre sa tournure de phrases. Parce que là, il s’est complètement trompé. Je ne vole personne. Surtout pas lui. « Tas pensé à la possibilité que t'es bordélique et que tu ne saches pas ranger tes fringues ? » Et que par conséquent, il en perd, d'où cette croyance qu'on lui a dérobé quoi que ce soit.

Lamine part dans son délire. Il pense avoir trouvé le coupable, de ce crime infâme, lui avoir dérobé ses vêtements. Lui qui semblait bien sur de lui, autant dire que je le calme de suite. Non non, il n’est pas le maitre de l’enquête, il n’a pas déjoué un énorme complot, rien de tout ça. Je viens simplement prendre ma douche tranquillement, en toute innocence. La déception se lit sur le visage de Lamine, lorsqu’il comprend qu’il fait totalement fausse route. Voilà qu’il râle parce que j’ai qualifié son look de pseudo racaille. Pauvre petit. « De toute façon tu te fringues comme tu veux, je m’en fou. Mais y a juste aucunes chances que je te les pique. » Je n’irais pas me balader avec les siennes, non non. S’il fallait vraiment que j’en chourave, ça serait plus à Clarke je pense. Il se targue alors d’être pote avec les flics. Je ne sais pas si je dois en déduire qu’il passe son temps dans les commissariats, ou s’il se fou juste de moi mais bon. « Tu vas souvent les voir, pour signaler la disparition de tes affaires ? » Que je demande en plaisantant. C’est alors que le bonhomme nous ferait presque une scène, en mode blessé par tant de clichés, monsieur est plus qu’un jean troué et une coiffure douteuse. Oh ça va. Vl’a même qu’il se glisse contre la porte. « Parce que tu n’es pas bordélique peut être ? » Il ne va pas me faire croire le contraire, j’ai pu le constater de mes propres yeux. « C’est juste une constatation. Alors franchement à mon avis, la probabilité que t’ai juste perdu tes fringues – dans un lieu aussi grand – est bien plus forte que celle saugrenue qu’il y aurait un voleur qui s’en prenne à toi… » Surtout au vu de ses fringues, comme je l’ai dis précédemment. Donc bon on s’en fou son histoire d’apparences ou je ne sais quoi, rien avoir. « A moins que tu ne te sois fais des ennemis dans le jeu et qu’ils s’amusent à déplacer tes fringues rien que pour te faire chier. » Pour moi ça serait la seule raison valable au fait qu’une personne lui volerait ses habits. « Donc mettons que t’ai raison. La question est : à qui profite le crime ? » Moi j’ai envie de dire : personne. Je reste sur le fait qu’il a surement juste égaré ses vêtements.

Que je lui demande à l’occasion, il me prêtera des vêtements. Bien sur, bien sur, j’y penserais. De toute façon, il dit ça, mais c’est juste pour la forme. Comme s’il avait l’intention de me prêter quoi que ce soit. Et puis il sait très bien que je ne lui demanderais rien de toute façon. Je n’aime pas mettre les affaires des autres de toute manière. Puis il évoque les flics, enfin plutôt rebondit à une phrase anodine que j’ai pu dire. Et forcément ça éveille ma curiosité, malheureusement il n’a pas l’air enclin à la satisfaire. Je sens que je n’aurais pas de réponses, quoi qu’il arrive. Ce n’est pas très sympa quand même. A quoi je pense ? « Hm j’en sais rien…Pas le vol déjà… » Vu comment il réagit pour deux fringues, je suppose qu’il ne le fait pas de son côté. Remarquez, même les voleurs ne doivent pas aimer qu’on les vole. « Parce que t’as un père violent, et que les flics descendent régulièrement chez vous ? » Ouais bon alors là je m’avance beaucoup, et puis c’est surtout parce que j’avais envie de faire un peu plus original. Puis je sais pas, pourquoi pas. Je crois qu’il n’a pas un père très commode. En attendant, il ne pourra pas le nier, monsieur est bordélique. A l’inverse de Mylah qui est maniaque. J’en conclus qu’ils ne doivent pas forcément s’entendre très bien les deux. Et j’ai raison. « Je la connais un peu. Elle est…singulière, mais je l’aime bien. » Ce qui est peut être étrange, parce qu’elle n’est pas forcément très agréable avec moi. Un peu froide. Mais c’est sa façon d’être. Pour en revenir à cette histoire de voleur, je concède que c’est une possibilité envisageable. Puis je sens que ça lui fera plaisir que j’aille dans ce sens là alors. Faudrait pas le contrarier le bonhomme. De son côté il a l’air certain que c’est un vol, et non une perte de sa part. Maintenant reste à savoir qui. A-t-il des ennemis ? Il me renvoie la balle en parlant de moi et mes affinités, mais je suis bien plus sympathique que lui, alors. Il ne peut pas trop me contredire vu la situation, où il m’a injustement accusé à tort. Sans parler de la fois où il m’a genre en gros traité de débile mentale. Donc clairement je suis bien plus adorable. Bon ceci dit c’est moi qu’on a nominé et pas lui. De quoi faire réfléchir. En attendant, je trouve qu’il en fait un peu trop avec cette histoire de vol. Oui parce que bon, ce n’est pas la première fois que j’en entends parler. Ça traine depuis quelque temps cette histoire. « Disons qu’il y a plus grave dans la vie qu’un vol de chaussettes. » De là à parler d’un très grand péché…Après je suis d’accord que c’est mal. Mais bon. Ce n’est pas non plus comme si quelqu’un était entré par effraction chez lui pour lui piquer ses chaussettes dans son tiroir. Là oui ça serait plus inquiétant. « Et sinon t’as pensé au fait qu’on aurait pu te prendre tes fringues tout simplement par erreur ? Parce que bon si ce sont des chaussettes, ou des sous vêtements, c’est compliqué de savoir à qui appartient les affaires. » Des chaussettes blanches, on a un peu tous les mêmes. Puis un boxer, à moins d’en avoir genre aux motifs de superman ou les simpsons, c’est pareil, c’est un peu pareil. « Il faudrait juste que ça ne vire pas à l’obsession chez toi. Je pense que t’y gagnerais plus à dépenser ton énergie à chercher les secrets plutôt que de chercher un prétendu voleur… » Mais bon je dis ça je dis rien.