Étonnement, je me lève plutôt tardivement aujourd'hui. D'habitude plus du genre lève-tôt, conquérant, ce matin j'ai du mal. Il y a des jours sans que voulez-vous. Je me lève difficilement donc pour aller manger mon petit-déjeuner. Pas trop d'humeur à socialiser, je me contente de manger mon petit-déjeuner seul, capuche sur la tête. Je n'ai pas envie d'être emmerdé ce matin et je crois qu'un simple bonjour me ferait sortir de mes gonds. La raison ? J'ai mal dormi, j'ai rêvé que Macron était destitué de son poste suite à une révolution de zoulous mené par Mélenchon. Les révolutionnaires tapaient à coups de marguerites et de hastags Twitter qui auront fait tomber le pouvoir du grand Macron. Comment bien dormir dans ces conditions ? Heureusement le printemps européen c'est pas pour tout de suite. Les minutes passent et je redescends un peu, je décide donc d'aller faire ma toilette afin de mieux reprendre cette journée. J'arrive dans la salle de bain et je vois ce con de Bastian en train de se laver. Je le salue par politesse mais j'avoue ne pas beaucoup l'apprécier. En fait je le connais pas, je ne lui ai jamais parlé, mais Aly l'a cité comme partenaire idéal, donc je l'aime pas. Celui-ci encore sous la douche semble agacé par la situation et m'affirme qu'il sortira dans deux minutes. « Prends ton temps t'inquiète mec. » Le silence est pesant et je n'ai clairement pas envie de faire connaissance avec ce type là alors je me tais, et j'attends, j'attends qu'il finisse de se laver et qu'il dégage pour que je prenne ma douche à mon tour. En plus il ose oublier mon prénom. « Ziyan. Enchanté Bastian. » Moi son prénom je l'ai retenu pour sûr, Bastian, Bastian, Bastian.... aaaaaah son prénom m'énerve. « C'est quand même assez ironique pour un sexologue d'être aussi pudique. » Tiens prends ça dans ta gueule. En tout cas c'est clair que si il est aussi pudique avec son corps que les discussions portés sur le sexe, j'aimerai pas l'avoir comme sexologue. Enfin moi j'ai pas besoin d'un sexologue, je suis déjà expert en la matière. « Tu devrais peut-être t'auto-analyser. Tu sais à être enfermés h24 tous ensemble, à la fin on pourra plus vraiment avoir de pudeur entre nous j'imagine. » Enfin après c'est pas moi le sexologue, mais j'imagine qu'à force on en aura marre de faire preuve de pudeur et on finira tous par se laver à poil, qu'importe le regard des autres. Ce n'est rien de plus qu'un corps nu au final, on a tous déjà vu, enfin je crois.