Alors que nous nous étions couché à des heures différentes, nous n'avions pas pu discuter avec Shane, comme on le faisait souvent le soir. Alors que je commençais à m'endormir, je sentais Shane qui se retournait sans trouver sa place, puis elle se leva. Je relevais la tête pour voir qu'elle sortait de la chambre. Me demandant ce qui lui arrivait, j'attrapais un pantalon, et un t-shirt que j'enfilais rapidement pour la suivre. Je l'avais perdu de vue quelques secondes, je ne savais donc pas ou elle était parti jusqu'à ce que je me souvienne qu'elle aimait regarder les étoiles. Je me dirigeais vers le jardin sur le toit. Lorsque j'arrivais la-haut, ma jolie partenaire était enroulée dans une couverture, les yeux rivés vers le ciel. « Je savais que je te trouverai ici » lançais-je en m’avançant vers elle. Je me plantais au dessus de sa tête en souriant. « Il reste une place pour une pauvre âme solitaire ? » lui demandais-je d'un ton ironique.

Je me posais près de ma partenaire, elle posa sa tête sur mon épaule, en me fixant dans les yeux. Je passais mon bras autour d'elle en signe d'affection. « Je ne voudrai pas que tu attrape froid ! » lui lançais-je en même temps en souriant avant de déposer un baiser sur son front. Alors qu'elle commençait une phrase, elle s'arrêta et me demandais de laisser tomber. « Non, dis moi, tu sais très bien que tu peux tout me dire. » disais-je à la jeune femme. Elle semblait gênée. J'aurai aimé savoir pourquoi. « Qu'est ce qui t'arrive ma belle ? » insistais-je en prenant sa main dans la mienne pour lui faire comprendre que j'étais là pour elle si elle avait besoin. Je n'aimais pas voir la jeune femme dans cette état. Je m’inquiétais pour elle. Elle était beaucoup plus fragile et sensible qu'elle ne voulait le laisser paraître. Mais je commençais à la connaitre et à percer sa carapace.

La jeune femme se décidait de se confier à moi, sur sa solitude, son impression d'être de trop. « Ne dis pas de bêtises. Tu n'as jamais été de trop. J'ai été maladroit avec toi, à la soirée médiévale par exemple. Mais j'ai autant besoin de toi que d'Andrea. La preuve, je ne déserte pas notre lit pour la rejoindre. Je suis avec toi maintenant. Notre relation est trop compliquée pour l'expliquer, mais tu es en quelque sorte la personne qui m'apporte une certaine stabilité dans cette aventure. » répondais-je sincèrement, en serrant un peu plus sa main, et en rapprochant son corps du bien. Je pouvais comprendre son mal-être, la solitude, ça me connaissait. J'avais souvent ressenti ce qu'elle vivait depuis quelque temps. J'essayais de la rassurer comme je pouvais. Je me devais d'être là pour elle, elle l'était pour moi. « Je te promets d'être plus présent pour toi, d'accord ? » lui demandais-je en lui souriant pour lui montrer ma sincérité. « Aller, fais moi un joli sourire ma chérie ! » ajoutais-je pour détendre la jeune femme qui semblait vraiment mal de m'avoir avouer tout ça.

« Tu ne m'embête pas, arrêtes ! Ça me touche que tu te confies à moi, et je n'ai pas l'intention de te laisser tomber, quoiqu'il arrive. » La jeune femme se levais alors, en me souriant légèrement. Elle avait l'air soulagé de m'avoir dit tout ça. « Je ne suis pas obligé, non, je le fait par envie, tout simplement, parce que tu comptes énormément pour moi aussi. ». Elle souriait encore plus que quelques instants auparavant, puis me tendait la main pour me faire comprendre qu’elle voulait que je me lève. « Non, pas de soucis, tu te blottira contre moi pour te réchauffer » répondais-je en lui attrapant la main et en lui souriant. Je déposait un baiser sur son front une fois debout. « On va où alors ? » demandais-je en passant mon bras autour de son cou.