Une énième chute venait d'avoir lieu dans les escaliers. A croire qu'ils avaient mit un produit là dessus pour qu'on tombe, c'est pas possible que tout le monde tombe à chaque fois de cette manière. Sortant de la chambre, surprise par le bruit je reconnus Kenneth s'énervant pour rien. Dire autant d'insulte en si peu de temps pour si peu, il fallait relativiser tout de même. Descendant très vite les escaliers pour me retrouver face à lui, je me mis à sourire plus pour ne soutenir qu'autre chose. « A croire que j'ai refilé ma maladresse à tout le monde dans cette hôtel, ça va ? » lui demandais-je le regardant, assez inquiète qu'il se soit fait mal. il avait intérêt à ne pas saigner, parce que sinon j'allais tomber dans les pommes comme une idiote.

J'écoutais le jeune garçon me dire s'il allait bien ou non et il me demanda de ne pas m'inquiéter, car il était très maladroit. « Je crois que la production adore les personnes qui ne font que des catastrophes ... Pour pouvoir avoir pleins d'image à mettre dans le bêtisier, mais c'est pas plus mal, au moins ça amuse des gens. » dis-je, comprenant parfaitement ce qu'il me disait sachant que j'étais la pro pour la maladresse dans tout les domaines possible. Il rumina une nouvelle fois contre ses vêtements et sans le vouloir, je riais. Il me faisait rire celui-là. Il me demanda ensuite si moi j'allais bien. Surprise par sa question, j'eus un moment de sursaut. « C'est toi qui est tombé pas moi. » lui dis-je, répondant un peu du tac au tac, secouant la tête ne comprenant toujours pas avant de finalement répondre. « Sinon oui je vais bien, merci de t'en inquiéter. » Rigolant, je pris la peine de frotter une saleté qui venait de s'accrocher au t-shirt de Kenneth. « Et puis pas grave pour ton t-shirt, si tu veux être sûr de ravoir les taches il suffit de mettre un peu de produit vaisselle avant de le mettre en machine. » lui révélais-je, c'était la technique de ma grand mère, enfin la plupart des femmes en Afrique du Sud faisait ça, alors autant lui dire si ça pouvait l'aider.

Les mots de Kenneth me firent rire. « Tu as exactement tenu le même discours que moi lorsque je suis tombé dans les escaliers » lui dis-je, me pinçant les lèvres pour arrêter de rire. Je lui donna ensuite un conseil pour ravoir les taches qu'ils venaient de se faire et j'étais contente qu'il en prit compte, après tout c'était pour lui que j'avais dit ça, mes vêtements étaient d'une propreté impeccable. Il me demanda ensuite de ne raconter ça à personne et je ne pus que rigolais une fois de plus. « Moi qui attendait que tu tournes le dos pour courir raconter ça à tout le monde, c'est raté. » lui dis-je, d'un air malicieux avant d'ajouter cette fois plus sérieusement : « Ne t'inquiète pas, je ne dirais rien. » lui dis-je, faisant mine avec mes mains de fermer ma bouche avec une fermeture imaginaire.

Je plaisantais lorsque je lui disais que j'allais dire ça à tout le monde et il le comprit très vite avec toutes ses petites phrases ironique. Il était drôle, au moins face à son défaut d'être maladroit, il avait la qualité d'être amusant comme garçon. Il me demanda si je partais manger, regardant la grande horloge qui ornait l'un des murs du nid, je lu qu'il n'était même pas encore si heure. « Non ... Il est bien trop tôt. Vous avez des vrais horaires de poule ici, en Afrique du Sud on mangeait vers vingt-trois heures et encore, lorsqu'on recevait les voisins c'était toujours plus tard. » lui dis-je, devenant tout d'un coup si nostalgique.

Lorsque Kenneth me regarda d'aussi prêt, je me recula un peu surprise par sa réaction. Il me demanda si j'étais née en Afrique du Sud, mais son regard me m'était assez mal à l'aise, je ne répondis donc pas tout de suite. Il rajouta ensuite qu'il trouvait ça surprenant, puis je me détendis, comprenant ce qu'il voulait dire, on m'avait fait souvent la remarque. « Oui, je suis née en Afrique du Sud. Mes parents étaient anglais d'origine, mais mon père adorait l'Afrique du Sud et ma mère adorait mon père, donc elle la suivit. » lui expliquais-je, bien que c'était assez bizarre, je ne parlais que rarement de mon père.