Mauvaise humeur, colère… Ca devait se voir sur ma tête, la plupart de mes amis disaient que l’on pouvait lire sur mon visage le moindre de mes ressentis, que j’étais limite un livre ouvert. Du moins quand je le voulais bien mais là, là non j’étais de toute manière trop sur les nerfs. Pourquoi ? Il n’y avait même pas de raison particulière, ou sinon toutes les raisons possibles et imaginables. Le prime venait tout juste de se terminé et je décidai d’aller boire un coup. J’allai alors dans la cuisine, prit une bouteille mais pas de verre, du champagne en plus ! La production ne se faisait pas chier en tout cas. J’ouvris la bouteille et vit alors une blonde entrer dans la pièce. Alice. Il aurait fallu vivre au Pôle Nord ces derniers mois pour ne pas connaitre le nom de la douce Alice… Douce, en apparence. Je n’avais pas vu le début de la saison deux, étant encore en Australie mais sa fin avait été vraiment… vraiment… étrange ? Ouais. D’ailleurs la jeune femme était chasse gardée, il me semblait. « Alors il en pense quoi ton mec… » commençais-je avant de lui servir une coupe de champagne parce que je suis un gentleman « que tu sois ici avec moi en train de boire ce champagne qui d’ailleurs » je pris une gorgée « est vraiment bon. Ceci dit j’aime mieux le demi-sec. » dis-je en regardant l’étiquette.

Le prime m'avait donné mal à la tête, nous étions arrivés et à peine cinq minutes après, tout avait déraillé, une histoire sans queue ni tête pour nous qui entrions, ça se traitait de pute et souhaitait un bon débarras à des condamnés de la vie. Soit, j'avais la dalle et j'étais vite parti en pleine exploration de la maison, je tournais d'abord en rond, bien difficile que de trouver les pièces sans connaitre la maison réellement, ce n'était pas la même, loin de notre manoir que nous avions connu pendant près de trois mois, notre nouvelle maison était cet espèce de truc bizarre où les pièces s'emmêlaient et où le nombre était incalculable. J'entendis une porte claquer, peut être serait-ce la cuisine, je l'espérais, je pressais quelque peu le pas pour atterrir dans la pièce, soulagée, je souris. Lennon s'y trouvait, je fronçais un instant les sourcils pour me souvenir de qui il était, nous avions été tellement briffé que notre tête pouvait exploser. Je n'eus pourtant pas le temps de le lui demander, à peine à sa hauteur qu'il ouvrit la bouche, parlant de mon "mec" .

Etre ici loin de lui n'avait pas était difficile pour moi, il y avait déjà longtemps que j'étais revenue en Irlande et je doutais qu'il se sacrifierait à regarder mes frasques dans la maison. Il me servit une coupe de champagne que j'accueillis en silence, y trempant juste mes lèvres avant de le reposer, et de lui répondre « On reconnait tout de suite ceux qui ont suivi l'émission, moins ceux qui nous connaissent réellement ... » Je réfléchis un petit moment avant de déclarer, ce serait direct pour lui, pour les médias, pour la télévision « Tu crois vraiment que je serais venue m'enfermer ici si j'étais en couple avec quiconque? Non, l'autre préfère de loin les Californiennes et leur look brancheur, les soirées à gogo, la rechute, la misère et ... les filles ... » Je bus une nouvelle gorgée avant d'être plus directe, m'approchant légèrement de Lennon « Les mecs ont tous ce petit côté absurde, vivre en communauté pendant aussi longtemps rapproche des personnes complètement différentes mais ça ... tu dois mieux le savoir toi même ... » Je me redressais légèrement, posant la flûte de champagne sur la table avant de me diriger vers le frigo « Bref, je suis libre comme l'air, pas de Nolan dans les parages, Alice et Nolan, on y pense plus et on ne m'en parle pas non plus ... » Blessée par ma rupture avec Nolan? Surement, réfugiée dans le frigo, j'attrapais de quoi manger avant de me retourner, soupirant de nouveau, le sourire aux lèvres, je regardais Lennon. « Tu es Lennon si je ne me trompe pas?

J’avais tout simplement pas pigé sa première phrase mais soit, je ne dis rien, me contentant de boire ma coupe de champagne puisque, comme elle était là, je n’allais pas borie au goulot et puis vous savez une bouteille de champagne n’a pas exactement le même poids qu’une bouteille de vin : c’est plus lourds, plus grand et donc c’est encore plus… Etrange, dégeu, -choisissez- de boire au goulot d’une bouteille de champagne. Je l’écoutai attentivement, n’ayant pas vraiment d’autre chose à faire. L’autre ? C’est drôle comme les femmes sont toujours frustrée après une rupture, ‘fin soit c’est pas mon soucis. « Ah, je vois,… Les australiennes sont encore mieux ! » dis-je un sourire en coin, c’était pour rire et c’était incroyablement pas drôle d’ailleurs mais soit, c’est pas grave. Je me resservis un peu de champagne, j’étais bien capable de vider toute la bouteille mais je n’allais pas la boire seul, la jeune blonde m’accompagnerais surement, non ? Sa prochaine réplique par contre montra bien qu’elle avait été briffé sur nous tous « Tu ne crois pas si bien dire. » répliquais-je alors que la jeune femme s’approcha un peu, je ne bougeai pas d’un iota, me demandant ce qu’elle avait derrière la tête, disons qu’elle n’était pas du genre tendre d’après ce que j’avais vu de l’émission lors de la saison 2. Je me demandais si ces victimes avaient désormais le plaisir de voir un psychologue toutes les semaines. Elle semblait étrangement blessée par sa séparation avec son, ben ex. Je haussai les épaules, c’est pas que ça m’intéressait pas mais… Ca m’intéressait vraiment pas du tout. Soyons honnêtes. « On s’en fou. » lâchais-je simplement. « Carpe Diem tu connais ? » demandais-je, ben oui le passé c’est le passé, on s’en fou, vivons le présent à fond, non ? Elle prit quelque chose dans le frigo et me demanda de confirmer mon identité « Affirmatif. » lâchais-je.

Il affirmait que les australiennes étaient mieux, je haussais les épaules et répliquais « Je ne sais pas, je n'ai pas testé » Un sourire en coin, je divaguais sur cette rupture pourtant lointaine maintenant, une rupture dont je n'avais parlé à personne, me contentant de revenir en Irlande le mois dernier, prétextant le livre terminé pour être vendu, prétextant faire une tournée et puis, ce mois ci avait été très difficile, entre les plateaux télévisés et la production qui nous briffait une fois de temps en temps mais trop souvent, ils avaient peur de quoi? Que je les envoies aux aussi en psychiatrie? C'était mon rôle après tout. Maintenant, à savoir pourquoi j'étais célibataire, cela dépendait de ma bonne foi ... Je ne croyais pas si bien dire, j'acquiessais sans pour autant faire du bruit, me contentant de m'éloigner pour attraper un yaourt dans le frigo. Je restais appuyé à celui ci un moment, l'écoutant me dire qu'il s'en fichait et me signaler carpe diem, j'émis un petit rire « C'est mal me connaitre cette phrase » Il affirma ensuite qu'il était bien Lennon auquel je ne répondis rien, lui tournant le dos pour ouvrir les tiroirs à la recherche d'une ... « cuillère ... Où sont les cuillères ici ? » Je tournais légèrement la tête vers Lennon, pour qu'il sache que c'était à lui que je parlais, oui quand même, je pouvais être folle mais je ne me parlais pas toute seule, enfin, je crois ... Avant qu'il ne répondit, je trouvais mon trésor, je la brandis pour la plonger dans le yaourt que j'ouvrais entre deux, m'installant à la table « Tes parents devaient être un peu en transe quand tu es né non? »

Elle n’avait pas testé, cette réplique me fit légèrement rire, je ne savais pas si la jeune femme était hétéro ou bi, a vrai dire j’ne avais clairement rien à faire, elle faisait ce qu’elle voulait, non ? Bref. Je la vis alors se mettre à la recherche de quelque chose ouvrant et fouillant frénétiquement tout les tiroirs qui se trouvait à sa portée quand elle se décida enfin à me demander de l’aide. J’allais lui désigner un tiroir mais elle n’avait pas attendu et l’avait déjà ouvert. Elle avait dit que je la connaissais mal juste avant ça, je souris « Je ne te connais pas après tout. » dis-je simplement, oui j’avais suivit la fin de sa saison, et alors ? Ce n’était pas pour ça que, d’un coup, je la connaissais. Lorsqu’elle me posa la question sur mes parents je ne compris pas tout de suite, puis comme je venais de me présenter et que Lennon était le nom de famille du célèbre John Lennon je captai plus ou moins. « Sans doute, ma mère était une grande fan, elle aurait voulu un deuxième enfant : Jude. » lâchais-je simplement, oui on connait tous « hey jude, don’t make it bad… » etc.

Il ne me connaissait pas, non c'était un fait, voir quelqu'un à la télévision ou même connaitre son secret le plus cher n'était pas connaitre une personne. Assise à table, près de Lennon, Alice était allait à la charge concernant son prénom, elle s'en fichait si la blague avait été faite, elle se faisait elle même une idée de l'individu qui répondait que c'était surement le cas et qu'ils étaient prêt à refaire l'erreur ... Une grimace désinvolte sur le visage, je soufflais « Mon pauvre ... » Je goutais le yaourt à la vanille, quelques cuillères dans la bouche avant de reprendre « Ca a dû attaquer ton système avant même ta naissance ... Maelys quoi ... ! On dirait que t'as pas eu le choix ... » Je levais la tête vers lui pour regarder sa réaction, qu'il soit désinvolte ou touché, je m'en fichais royalement, j'étais pas là pour faire dans la romance.

Je voyais pas trop pourquoi elle disait « mon pauvre », personnellement j’aimais bien mon prénom, j’aimais également beaucoup les Beatles d’ailleurs et je me sentais en quelque sorte honoré d’avoir ce prénom, étant donné que John Lennon était une vraie légende. « J’aime mon prénom. » dis-je simplement en venant m’asseoir aussi, en face de la blonde. Par contre sa remarque sur Maelys ne le fit pas particulièrement plaisir et je sentais que ce que je dirais ne lui ferait pas plaisir non plus « C’est qu’une mythomane non ? De plus c’est une des seules qui ne couche pas a gauche à droite. Si je devais encore ajouter un argument ce serait celui-ci : elle n’est pas en train d’hésiter entre deux hommes. Moins de chance pour moi de finir cocu. » répondis-je, oui parce que tout le monde savait que la chère Alice en face de moi avait eu quelques problèmes à choisir son homme, pauvre d’elle…

« Tant mieux alors » S'il aimait son prénom, ce n'était pas à moi de lui dire qu'il devait avoir honte ou se comporter d'une nouvelle façon, mon avis me concernait après tout. Puis vint le moment de parler de son couple à lui et de Maelys, sa partenaire, on aurait dit à remake de Nolan et Alice, le pseudo couple de Fake Lover qui en devenait un vrai, et Alice trouvait ça marrant, surtout tenter de les séparer ... « J'crois pas qu'il y ai plus de mythomane ici que ma personne ... Pour ce qui est du fait qu'elle ne couche pas à droite à gauche, qu'est ce que t'en sais? Elle sait être discrète c'est tout. N'oublies pas que je viens de l'extérieur ... » Un sourire narquois sur le visage, Alice termina son yaourt avant de poser le pot sur la table, se penchant vers Lennon, murmurant légèrement « Les chances de devenir cocu dans la maison des secrets est plus grande que tu l'imagines, ou alors t'es qu'un petit puceau innocent qui crois que la vie est belle et rose » Je restais dans la même position, voulant montrer que finalement, l'amour n'existait pas, encore moins si elle débutait dans l'émission.

Ok, je croyais que cette blonde était là pour mettre mon secret en danger ? Ah moins que mon secret soit « j’ai peur que ma copine me trompe » ou un truc du style elle se gourait totalement de sujet. Soit, elle et Maelys n’avait, j’en étais sur, aucun point communs et elle pourrait tenter autant qu’elle le voulait, elle n’arriverait pas a nous séparer. « Et que tu es mythomane, justement. » déclarais-je alors qu’elle avait ajouté que je ne devais pas oublié qu’elle venait de l’extérieur. Un mythomane ne sait même pas quand il ment, mais là ça crevait clairement les yeux. Puceau, moi ? LOL. Je lâchai un rire « J’aime mieux faire comme toi, être celui qui trompe que le cocu tu vois. Ca évite les regards compatissants. Mais au finish je pense que choisir dès le départ une personne est le mieux à faire, mieux que d’hésiter en tout cas. » avais-je dit en m’approchant de la jeune femme également.

Il me rappelait que j'étais mythomane, je ne répondis que par un sourire satisfait et le fixait toujours, mon visage proche de lui, je le laissais dévoiler qu'il préférait tromper que d'être tromper, quitte à faire comme moi, ce à quoi je vis mon sourire s'agrandir sur mon visage. Je le laissais lui aussi s'approcher et nous n'étions plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, je pouvais sentir son haleine fétide et son souffle sur ma peau. « Alors tu n'es pas amoureux toi non plus et tu joues » Je haussais les épaules, me redressant doucement pour marquer une nouvelle distance entre nous, le dévisageant. Après tout, s'il parlait déjà de cocufiage en tout genre, c'est qu'il ne tenait pas à sa "petite copine". Je croisais les bras sous ma poitrine et attendis qu'il me réponde.