J'avais passé une grande partie de la nuit à regarder la femme que j'aime dormir. J'avais dû sourire trop longtemps, parce que ma mâchoire me faisait mal quand mes yeux se fermèrent malgré moi aux alentours de six heures du matin. Mon sommeil finissait par être perturbé par la jeune blonde, qui venait de tirer toute la couette. Le froid ne me gênait pas, je laisser donc les yeux fermés, pensant que la jeune femme dormait encore, et voulant encore dormir. Puis je sentais la main de la jeune femme sur mon torse, et ses lèvres m'embrassaient sur l'épaule avant de remonter jusqu'à ma joue. J'esquissais un léger sourire, ouvrant un oeil pour apercevoir le visage de ma chérie. « Hmmmmm, taquine du matin, c'est pas drôle, tu sais que je ne peux pas me défendre ! » rétorquais-je difficilement, me tournant pour lui faire face. Elle était enroulée dans la couette, c'était mignon à voir. Alors que je m'étirais pour émerger un peu. Elle ajoutais qu'elle avait retiré sa chemise de nuit. « Chemise de nuit ? Ouais ouais ! » répliquais-je, un nouveau sourire taquin au coin des lèvres, malgré la fatigue. « J'ai bien fait de te le laisser n'empêche ! » ajoutais-je, avant d’attraper un bout de couette, et de la dérouler, pour me coller à Andrea. Elle n'avait pas menti en plus, elle l'avait bien enlevé. J'approchais mes lèvres des siennes afin de l'embrasser tendrement. Cette nuit passé avec elle m'avait rassuré sur plusieurs points, et notre relations semblait de plus en plus clair. Je me reculais alors. « Je peux te poser une question bébé ? » demandais-je, toujours aussi souriant. Puis ma main se posait sur sa hanche, avant de commencer à la caresser du bout des doigts, tout en douceur.

Passer mes nuits avec ma petite amie, parce que c'est bien ce qu'elle était, était magique. M'endormir en la serrant dans mes bras, me réveiller, avec son odeur, sa peau. Je n'avais jamais ressenti ce que je ressentais en ce moment. Tout semblait si simple, comme une évidence. Nous étions sincères, nous-même, et nous passions des moments géniaux tout les deux. Rien n'avait d'importance si ce n'était le moment présent. Pas de projets, nous avions bien le temps d'y penser. Même si mes jours dans le nid m'étaient surement comptés. Je ne les sentais pas ces demi-finales. Mais nous verrons bien. La blonde tendait de prendre un air menaçant, qui même si j'étais mal réveillé, ça ne prenait pas. Elle éclatait de rire très vite d'ailleurs, elle ne se convainquait pas elle-même. « Arrête mon coeur, tu sais très bien que tu n'es pas effrayante, même le matin ! » taquinais-je ma petite amie, un large sourire apparaissant rapidement sur mon visage. Je ruinais sa tentative de vol de couette, en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Nous nous retrouvions donc de nouveau collés l'un à l'autre. « Mais je trouve ça mignon, rassure-toi ! Mais j'aime ta tenue actuelle encore plus ! » répliquais-je, souriant à la jeune femme, lui montrant que je voulais l'embêter un peu. Même si la voir avec mon t-shirt avait un petit côté romantique. Et puis il lui allait mieux qu'à moi. Je tendais mon bras au dessus de la tête d'Andrea, lui faisant comprendre que je voulais la prendre dans mes bras. Elle acceptait que je lui pose une question. Je prenais un air des plus sérieux, un peu pour faire monter le suspense. « Tu veux quoi pour le petit déjeuner ? » lançais-je simplement, avant de rire, fier de ma petite connerie. C'est qui le sadique au réveil maintenant !

« Range ta langue ! » lançais-je à ma chérie alors qu'elle me la tirait. Sa seule réponse. Une fois de plus, j'avais eu le dernier mot. En même temps, sur ce coup là, j'avais raison. Elle était trop mignonne pour faire peur. Même si quand elle s'énervait, elle s'énervait vraiment, et je n'était pas sûr d'avoir envie d'être en face d'elle si ça devait se reproduire. On avait eu des prises de tête, mais pas au point d'avoir envie de se taper dessus. Pas réellement en tout cas. « J’espère que c'est un bizarre bien. Je sais que tu as encore du mal, mais j'apprécie tes efforts. J'aime la tournure que prend notre relation. » répondais-je, souriant sincérement à la jeune blonde. « Dis pas n'importe quoi. J'apprécie Yasmeen, mais tu n'es pas là pour remplir un vide, tu sais très bien ce que je ressens pour toi. » rétorquais-je, sentant une légère pointe de jalousie dans le ton d'Andrea. Elle se levait finalement, remettant mon/son t-shirt, me prévenant qu'elle allait aux toilettes. « Ok, je t'attends. ». Elle partit cinq bonnes minutes, j'en avait profité pour émerger un peu plus. Elle revenait, le sourire aux lèvres. Je me demandais ce qui pouvait la rendre si heureuse. "J'ai mes règles". J'éclatais de rire en l'entente de sa confession. Avant qu'elle précise pourquoi elle me disait ça. « Tu m'en vois rassuré, il est peut-être un peu tôt pour qu'on ai un bébé ensemble ! » répondais-je presque soulagé moi aussi. Je la prenais de nouveau dans mes bras, l'embrassant tendrement.