Les énigmes, il se rappelait en avoir entendu parler au prime mais son attention n‘étant pas à son paroxysme à ce moment là, il n’y avait guère fait attention. Mais il avait pu remarquer celle du cellier dans la matinée et c’était maintenant au tour de la fontaine. Il savait qu’il pouvait trouver, il savait qu’il avait comprit, ne restait plus qu’à terminer le travail. Si cette énigme aurait du attirer toute son attention, il préféra longer le chemin qui l’intriguait tant et découvrit un lac. Un petit lac mais cela restait magnifique, caché parmi la végétation, un vrai petit coin de paradis. S’il avait douté pendant quelques instants que quiconque ce soit déjà aventuré ici, ses soupçons tombèrent à l’eau lorsqu’il découvrit une jeune femme non loin de l’endroit où il se trouvait, cachée par quelques arbustes. Il avait beau l’observer, il ne se rappelait pas l’avoir vu la veille. La bienséance lui conseillait d’aller lui parler mais il préféra ne pas la déranger, ou ne pas se déranger lui-même. Se baissant pour ourler son pantalon, il s’avança dans l’eau, frissonnant presque en sentant l’eau glaciale sur ses pieds.

La découverte de cet espèce de lac avait été grandiose, bien sûr je n'avais pas osé y mettre mes pieds, de peur qu'elle soit trop froid, mais pourtant j'avais osé mettre mes pieds un peu partout dans les plantes qui se trouvaient non loin de ce lac, où une cinquantaine d'insecte de différente espèce de réunissait. Silencieuse, je continuais de les regarder, émerveillé par tout ça, moi qui n'avait jamais le temps de regarder un tel spectacle, toujours cloitré derrière un ordinateur ou une planche où je dessinais ma BD. Alors que je continuais à délirer seule de mon côté, j'entendais un bruit derrière moi, sûr qu'un autre candidat venait de faire la découverte du lac, je ne pris pas la peine de me retourner, après tout, peut être que la personne ne m'avait pas vu et puis j'étais occupé. Alors que le calme absolu venait de s'installer, je sentis une espèce de bête gigoter dans mes cheveux et je compris que je venais de me prendre un ver de terre dans le cuir chevelu, ni une, ni deux, je poussa un cri du tonnerre, courant dans la direction du candidat qui venait d'arriver, sautant ainsi dans l'eau, m'arrosant complètement, tout comme le candidat en face qui avait pourtant pris soin de relever son pantalon. Pourtant, dégouté, devant lui, je continuais de sautiller. « Enlève-là, s'il te plaît, enlève la bête que j'ai sur les cheveux, elle va me pomper mon sang et il ne restera que de la peau qui va finir en poussière et … Et ... » Et j'avais beaucoup d'imagination, c'était le risque du métier et puis pas de ma faute si j'avais toujours l'air défoncé lorsque je parlais, au point de dire des âneries, avoir des parents qui constamment étaient défoncés, c'est sûr que ça n'aidait pas à avoir une attitude ''normale''. Fermant les yeux, j'attendais qu'il retire cette saleté de bête de mes cheveux, me fichant complètement qu'il me prends pour une folle.

La demoiselle devait aussi tenir à sa tranquillité puisqu’elle décida de ne pas venir à sa rencontre ou même de l’apostropher. C’était agréable, un peu de tranquillité, pouvoir partager un point d’eau sans pour autant en parler pendant des heures, c’était différent. Depuis le début, les moments de silence étaient rares, même la nuit, il y avait souvent quelqu’un de réveillé. Les joies de la vie en communauté, il avait oublié, ou tout simplement avait vécu une expérience bien différente pour pouvoir les comparer. Tout était si différent, il fallait être fou pour essayer, ce qu’il n’était pas. Par contre, il commençait à douter des capacités mentales de la blonde en sa compagnie puisqu’elle se mit à crier sans raison apparente. Il avait déjà esquissé une dizaine de pas vers elle, déformation professionnelle avant de s’arrêter pour la laisser venir, et le tremper au passage. En entendant que tout ces cris n’étaient du qu’à la présence d’un ver de terre, il esquissa un sourire et s’approcha encore un peu plus, baissant la tête pour chercher la bête. « Ça va aller, il ne va pas vous tuer. » La petite bête ne mange pas la grosse, pas un ver de terre en tous les cas. Il mit rapidement la main sur la bête en question et l’attrapa entre deux doigts pour l’en débarrasser. Et une demoiselle en détresse sauvée. « Et voila, c’est terminé. » Il sortit de l’eau pour poser le ver sur le sol avant de revenir vers elle. Il sortit d’ailleurs une nouvelle fois de l’eau pour s’assoir par terre, étalant ses longues jambes avec l’espoir que cela sèche rapidement. « La demoiselle en détresse a un prénom ? » Il voulait au moins savoir comment elle se nommait, c’était une étape obligatoire pour les deux premières semaines.

Cette phobie des insectes allaient me tuer. J'avais beau adorer les regarder dans leurs habitats naturelles, il était hors de question qu'une de ces monstruosités de la nature rampe sur moi et surtout dans mes cheveux. Courant telle une furie vers le garçon qui se trouvait les pieds dans l'eau, l'arrosant malgré moi, m'arrêtant devant lui, continuant de sauter sur place, espérant qu'il retire rapidement la bestiole, puis d'une voix amical, il me fit comprendre que le ver de terre n'allait pas me manger, je leva alors les yeux vers lui. C'était assez bizarre qu'on me vouvoie, je détestais ça, je ne vouvoyais personne et personne ne me vouvoyais. « Tu dis ça parce que tu n'as jamais joué à Worms. » lui répondis-je, essayant malgré tout de me calmer, comme il l'avait suggéré, puis lorsqu'il prononça le ''voilà'' signe qu'il avait retiré le monstre de ma tête, je soupira de soulagement, le gratifiant d'un grand sourire pour le remercier d'avoir été si courageux, parce que pas sûr que moi je l'aurais fait, puis je le regarda déposé la bête sur le sol, sans l'écraser ni rien et mon sourire s'amplifiait. C'était rare qu'un homme ne soit pas aussi barbare avec un insecte, c'était d'autant plus mignon aussi. Puis voyant qu'il avait remonté son pantalon pour ne pas être mouillé et que moi, la vraie furie je ne l'avais pas aidé à rester au sec, je me mordis la lèvre. « Désolé pour ton pantalon. » lui dis-je, bien que je me doutais que ça allait sécher et que je ne devais pas m'en vouloir plus que ça. Puis il me demanda en parlant du demoiselle en détresse, tiens j'avais l'impression d'être Lois Lane dans Superman ou Mary-Jane Watson dans Spiderman, bien qu'il ressemblait davantage à un héros à la Jethro Gibbs plutôt qu'à Peter Parker. Enfin tout ça pour dire que j'aimais bien le terme de ''demoiselle en détresse''. « Marley. Et je peux connaître le nom de mon héros ? Sauf si tu dois garder ton identité secrète, je ne t'en voudrais pas. » lui demandais-je, m'approchant de lui, sortant de l'eau et m'installant à ses côtés, histoire de sécher moi aussi.

Lorsqu'il me demanda mon prénom accompagnant ses dires d'un ''demoiselle en détresse'' j'avais répondu avec pleins d'entrain, mais lorsque je le compara à un super héros, il y avait beaucoup moins d'entrain, d'ailleurs je pus lire sur son visage que ce mot ne lui plaisait pas trop, encore une boulette de ma part, à croire que je les alignais, enfin ça ne servait à rien de devenir si sombre d'un coup, même si je ne savais pas trop ce que cacher ce court passage, j'essayais de ne pas perdre la face, ma bonne humeur pouvait écraser même le plus pessimiste des hommes, c'était démontré. « Mais si Harvey, t'es mon super héros à moi, quoi que tu en dis. Et n'essaye pas de me retirer cette idée de la tête, je ne changerais pas d'avis. » lui dis-je, en souriant, attrapant son bras pour le secouer un peu et pour jouer la fille déjà entichée du héros qu'il était, après tout, beaucoup de personne n'aurait pas voulu retirer ce ver de terre de mes cheveux et lui, il l'avait fait tout de suite, si c'était pas du courage ça. Puis dans un tout autre sujet, il me demanda ce que je faisais seule ici. Souriant, ravie qu'il me pose la question, car j'adorais parler de mes découvertes ou de ce que je croyais être une découverte, je m'excita tout d'un coup pour à peu prêt rien. « Tu vois quand j'ai découvert ce lac, j'ai vu une espèce de lumière verte. Tu peux me prendre pour une folle, mais je suis sûr que quelqu'un parmi les candidats est un extraterrestre » lui expliquais-je, par sûr qu'il comprend tout à fait mon raisonnement, d'ailleurs rare était ceux qui comprenait mes folies généralement, mais étant une mordue de tout ce qui était science fiction, je pense que ça me montait légèrement à la tête.