pour reed

Dimanche. Le week-end allait doucement sur sa fin alors que cela faisait deux jours que Castiell vivait en communauté avec les autres. Bien qu'il soit très souvent isolé - et ce, même si c'est en partie sa faute - l'anglais a encore du mal à supporter la foule comme pour les repas tous ensemble. Bien que cela soit marrant, vivace et tout le toutim, cela n'enchantait guère le trentenaire qui s'était empressé de sortir prendre l'air. En faisait le tour de l'extérieur, il avait découvert un endroit plutôt tranquille et reculé : les rochers. On pouvait profiter du paysage et du silence à la fois. L'endroit de rêve pour lui, qui se doutait cependant que bientôt, il serait pris en otage par une tripoté d'habitants.
Installé sur un des énormes cailloux qui ornaient le lieu, Castiell vit au loin une silhouette fine se détacher du paysage marin, et il décida de lui faire un petit signe malhabile. Il ne savait pas vraiment pourquoi, en réalité.

Comme quoi, il arrivait que certaines vérités ne n'en soit pas réellement. En effet, après un réveil au aurores par mon merveilleux partenaire, j'avais finalement réussi à mener ce début de matinée d'une façon tout à fait honorable. A croire que ce petit paradis sur terre avait fait disparaître toute la mauvaise humeur qui m'habitait d'accoutumé. Néanmoins afin de ne pas jouer avec le feu, j'avais préféré m'éloigner de toute civilisation au risque de m'emporter inutilement. La plage qui semblait déserte avait attiré mon attention, j'observais le lagon translucide, c'était un spectacle merveilleux. Seulement au bout de quelques instants, mon regard se posa sur les rochers, et j'aperçus une silhouette niché en haut de ceux-ci. Myope de nature, je ne distinguais pas grand chose, uniquement ce qui pouvait s'apparenter à un mouvement de bras. Alerté mais peu sûre qu'ils me soient adressé, je me retournais l'air de rien. Il valait mieux prévenir que guérir puisque j'étais totalement le genre de gourde à répondre même et surtout lorsque ça ne m'était pas adressé. Autant dire que la vérification n'était pas un luxe. Personne n'était dans les parages, si bien que je me dirigeais vers la source des mouvements. Me rapprochant, je pouvais distinguer un homme que j'avais rapidement reconnu lors de son entrée mais incapable de me souvenir de son prénom. Un sourire radieux sur les lèvres, je me postais devant lui, forcé de lever légèrement les yeux. « Bonjour bel inconnu, tu me ferais une place sur ton rocher ? » Je me doutais que s'il m'avait appeler à lui ce n'était pas pour me refouler une fois sur les lieux, à moins que ce soit un sadique qui aimait prendre les autres pour des imbéciles.

Plus la candidate se rapprochait, mieux Castiell pouvait la détailler, et une fois n’est pas coutume, le prénom de l’habitante lui échappait complètement. Postée plus bas, elle s’exprima la première en le qualifiant de ‘bel inconnu’. Il lui fit un sourire timide alors qu’il se redressait pour lui tendre son bras.

Bien sur. Il est assez grand pour nous deux, assura-t-il en rigolant.

L’anglais aida la brunette à monter sur le dit rocher, avant de se ré-installer à la place qu’il avait précédemment occupé. En l’espace de trois jours, le trentenaire avait fait plus de rencontres qu’en l’espace de quelques mois, ou en tout cas, sympathisé avec la plupart. Et au final, ce n’était pas aussi désagréable qu’il se le disait si souvent avant de s’engager dans l’aventure.

Je suis Castiell.

A présent, il faisait même en sorte de prendre les devants pour se présenter.

Tel un gentleman, le bel inconnu, comme je venais de le qualifier précédemment, m'aida à m'installer sur le rocher. A vrai dire, j'étais particulièrement heureuse de se geste spontané de sa part. Me connaissant, il aurait été probable que je glisse et que je me retrouve au mieux dans l'eau ou au pire, la face contre ces rochers si bien que je lui en étais forte reconnaissante. « Ah ! Merci, sans ton aide je serais sûrement tombée à l'eau. » J'observais devant moi un instant profitant de la vue incroyable que nous avions là sous nos yeux. « C'est splendide vraiment. » Plus les jours passaient et plus je me sentais reconnaissante en la production de m'avoir permis d'évoluer en ces lieux magiques. Le jeune homme à mes côtés, brisa ce silence qui s'était installé pour me signaler son prénom que j'ignorais. Je penchais mon visage vers lui et lui souriais avant de répondre à mon tour. « Ravie de faire ta connaissance, je m'appelle Reed ! ». Je me mis à détailler les traits de son visage afin de faire en sorte de ne pas oublier son prénom ou du moins ne pas le confondre avec l'un des quinze autres hommes de la maison, espérant ne pas sembler trop pesante ou quelque chose dans le genre. « Dis moi Castiell, tu viens d'où ? »