❝ Why you have to go and make things so complicated? ❞
avec AMBROSIA.

Ambrosia, cette jolie hispanique avec qui ça avait bien collé dès le départ. Elle semblait être un peu comme lui: amusante, pleine d'énergie et surtout, elle acceptait totalement le côté très câlin du jeune homme. Bref, cela avait été parfait, jusqu'à ce que Cupidon s'en mêle. Ce moment précis où elle avait décidé de déposer un baiser au coin de ses lèvres, voilà ce qui le perturbait. C'était étrange, mais il ne comprenait tout simplement pas pourquoi elle avait réagi ainsi, plutôt que de se contenter du baiser sur le front qu'il lui avait fait. Pire encore, c'était la façon dont elle avait fuit après coup, qui le dérangeait aussi.
Ce n'était donc pas pour lui faire le spectacle qu'il lui « devait » qu'il l'emmena dans la bibliothèque, probablement l'une des pièces les plus désertes de la villa, mais bien pour en tirer quelques explications. « Bon, alors, tu m'expliques? » lui demanda-t-il, une froideur dans le regard. Pour lui, cette question était suffisamment claire, c'est pour cela qu'il n'ajouta rien d'autre, se contentant de la fixer, en attendant qu'elle parle.

La journée commençait mal si on pouvait dire. Ambrosia était assise sur le canapé du salon, entrain de ruminer certaines idées noires lorsque Cassidy était venu la chercher, il avait très mal choisit son jour, car aujourd'hui la jeune femme n'était pas tellement d'humeur. Mais la jolie brune le suivit quand même, il l'emmena dans la bibliothèque, qui était déserte à cette heure. Cassidy lui demandait certaines explications. La jeune femme croisa les bras, une position certes défensive, et soutena le regard du jeune femme, d'un regard dur. La machoire de la jeune femme se contracta puis elle finit par lui répondre. « T'expliquer quoi ? » lui répondit-elle, faisait comme si elle ne comprenait pas ce dont il était question. Il n'y avait nul trace de sourire dans le beau visage d'Ambrosia, qui restait impénétrable.

Lui expliquer quoi? Avait-elle la mémoire courte ou s'amusait-elle seulement à faire comme si elle ne savait pas de quoi il parlait? Enfin, quelque part, c'était assez prévisible comme réaction, il s'y était clairement attendu et s'était promis de ne pas s'énerver trop rapidement... Ouais, il essayerait en tout cas. « Fais l'idiote, c'est vrai, tu as raison, ça te va tellement bien. » soupira-t-il en s'appuyant contre la table, les bras croisés, pas spécialement d'humeur à jouer. Il continua de la fixer, comme si son regard imposant allait la faire craquer et qu'elle allait subitement se mettre à parler. Cela n'avait pas l'air de marcher, ce qui n'avait rien d'étonnant. C'est fou comme une femme, ça peut être têtue. « Sérieusement, tu joues à quoi? » qu'il souffla après un petit silence. Il souhaitait juste avoir des explications sur son comportement. Et elle pouvait même lui mentir, si elle était convaincante, il la croirait, mais elle devait vraiment commencer à parler avant qu'il ne perde patience. Et Dieu sait que sa patience a des limites et que les limites sont très vite passées.

La remarque de Cassidy l'avait légerement vexer et son visage se dursissa quelques seulement, avant de se détendre, sans rien laisser paraître. « Charmant, Cassidy. » répliqua t-elle ironique, mais froide. La jeune femme décroisa ses bras, elle en place un sur sa hanche, tout écoutant la seconde réplique du jeune homme, un peu agacée. Que voulait-il l'entendre dire à la fin ? Voulait-il absolument qu'elle lui explique sa réaction suite au baiser imposé par notre cher ange joufflu. « A quoi je joue ? Mais à rien, je n'ai absolument rien fais! » répondit vivement la jolie brune en se défendant comme elle pouvait. La jeune femme se passa une main sur le visage, agacée, et soupira avant de relever les yeux vers Cassidy. « C'est plutôt à toi de me le dire. A quoi tu joues ? » répliqua tout de même, plus doucement.

D'accord, il avait été un peu trop dur sur ce coup-là. Pour sa défense, les paroles avaient dépassé sa pensée. Faut dire que ses nerfs commençaient à chauffer et assurément il allait perdre le contrôle et s'énerver. C'était Cassidy. Et le fait qu'elle dise qu'elle n'avait rien fait le fit rigoler amèrement. « Tu n'as rien fait? Non, c'est vrai, vraiment, tout est de ma faute, comment ne l'ais-je pas vu avant? » Une touche de sarcasme dans la voix, il n'arrivait pas à croire qu'elle continuait à se défendre au lieu de s'expliquer comme toute personne mature. Il n'était pas fou et se rappelait très bien ce qui s'était passé. Et même si cela le dépassait aussi, il voulait des explications. Il voulait comprendre ce que ça voulait dire, sans vraiment en avoir envie. Et elle lui retourna la question, lui demandant à quoi il jouait. Il n'avait pas l'impression de jouer un quelconque jeu, il était et restait qui il était, tout simplement. « C'est justement là tout le truc, Ambr', moi, je ne joue à rien du tout. Ce n'est pas moi qui ait subitement décidé de franchir une limite avec la musique de Cupidon - et ne viens pas me dire que c'était pour ne pas perdre de l'argent - pour ensuite aller embrasser le premier qui passe durant la soirée action ou vérité, alors que j'étais à quelques mètres de toi. Et pourquoi t'es partie comme une voleuse d'ailleurs? J'essaye de comprendre, mais ça semble un peu compliqué, alors, je t'en prie, éclaire ma lanterne. » qu'il répondit en tentant de ne pas trop hausser le ton. Ouais... compliqué tout ça.

La discution n'avançait pas et Cassidy avait blessé la jeune femme, mais elle se retenait encore. Cassidy s'emporta, transformant ses paroles -enfin c'est effet qu'avait la jeune femme en ce moment précis. « Je n'ai jamais, ô grand jamais dis ça. Je n'ai jamais insinuer que c'était de ta faute, alors ne me parle pas de ça. » répondit-elle, en s'emportant légèrement, avant de se calmer. Il allait la rendre folle à force, il la mettait dans tous ces états. La jeune femme écouta le jeune homme, qui haussait la voix, très peu, mais il haussait la voix, la jeune femme planta ses prunelles dans celles de Cassidy. « Mais je ne joue à rien. Pourquoi je t'ai embrassé ? Eh bien justement pour ne pas perdre de l'argent? Et quand au baiser d'action, vérité, tu peux pas me le reprocher. Tu n'as pas le droit parce que je ne me suis pas amusée à te reprocher le nombre de baiser que tu as fais à différentes candidats, qui sont nombreuses. Très nombreuses. Mais moi, je n'ai rien dis, contrairement à toi vois-tu. Je commence vraiment à regretter de t'avoir embrassé, on aurait certe perdu de l'argent, mais on n'en serait pas là tous les deux. » déclara t-elle bien que sa dernière réplique n'était pas vraie, mais elle avait été prononçée sous le coup de la colère.

L'un comme l'autre commençait à s'énerver, ce qui voulait clairement dire que la conversation partirait en grand n'importe quoi, puisqu'ils ne réfléchiraient pas avant de parler. Après lui avoir fait remarqué que sa petite phrase sarcastique n'avait jamais pas lieu d'être, elle continua à parler, bavardant sur leur baiser et les autres qu'ils avaient échangé avec d'autres candidats. « Où est le rapport? Le fait que j'ai embrassé d'autres femmes, qu'est-ce que ça vient faire dans la discussion?» Bah oui, c'est vrai quoi, qu'est-ce que ça pouvait lui faire? Tout ce qu'il disait, c'était qu'elle, elle ne s'était pas gênée pour en embrasser un autre devant ses yeux. Lui, au moins, avait eu la bonne idée de ne pas le faire alors qu'elle était dans le coin. Mais de toute façon, ce n'était absolument pas le sujet. Quant au fait qu'elle souhaitait finalement ne pas avoir déposé ce baiser à la commissure de ses lèvres, eh bien... « Et effectivement, tu n'aurais pas dû m'embrasser. Je n'ai jamais prévu de t'embrasser et je ne désire pas le faire, donc, la prochaine fois, t'es mignonne, mais tu évites. » qu'il répliqua sans savoir si c'était vraiment ce qu'elle voulait... Non, non, il ne voulait pas qu'elle l'embrasse. Et il ne voulait pas l'embrasser. Il ne voulait pas cela d'elle. Voilà, juste ça. « Merde, Ambrosia. » souffla-t-il en s'asseyant dans l'un des canapés, ne sachant même pas s'il voulait des explications, ne sachant pas ce qu'il voulait entendre ou ne pas entendre. Il était soudainement perdu et ne comprenait même plus pourquoi il voulait tant comprendre son geste. Au fond, ça n'avait aucun sens.

Cassidy lui demanda d'où sortait ses arguments. Techniquement de nulle part. La jeune femme se demandait pas s'il se fichait d'elle. « C'est toi qui me dit ça ? Et toi, quel est le rapport au fait que j'ai embrassé quelqu'un pendant le jeu d'action ou vérité dans la discution ? Aucun aussi. » répondit-elle, les mains sur les hanches, vaguement exaspérée. Puis Cassidy lui confirma qu'elle n'aurait pas du l'embrasser, c'est exactement ce que pensait la jeune femme à ce moment même. « Ne t'inquiète pas, il n'y aura pas de prochaine fois, et même s'il y avait dix mille euros en jeu, je ne te toucherai plus. Ne te fais pas de soucis. » répondit-elle brutalement. Il exagérait, ce n'était pas comme si elle l'avait embrassé fougeusement pendant deux minutes, elle l'avait à peine effleurer. Il fallait quand même nuancer. Cassidy prit place sur un canapé. Quand à elle, elle était en colère contre lui, pour le fait de se mettre dans un état comme cela pour un simple baiser. Sentant que ses yeux commençaient à se mouiller, la jeune femme lui fit dos, ne voulait pas qu'il assiste à ce spectable, Ambrosia pleurant de colère -ou de rage- à voir. La jeune femme avait sa fierté quand même. « Je ne vois pas pourquoi tu te mets dans un état pareil, pour..un simple baiser. » répondit-elle doucement.

D'accord, elle soulevait un bon point-là. Sauf que non, ce n'était clairement pas pareil. Pourquoi? Parce qu'il disait que ce n'était pas pareil, tout simplement. D'autant plus qu'il n'était pas censé être logique, il était tout simplement en colère. « Non, non, ne retourne pas la conversation comme ça, ça n'a absolument rien à voir. » fit-il, bien trop irrité pour penser sérieusement. De toute façon, c'était vrai, ça n'avait rien à voir. Puis, elle continua, disant très clairement qu'elle ne le toucherait plus jamais, même pour tout l'or du monde. Eh bien, très bien, c'était parfait ainsi, il en ferait de même, à ne pas en douter. Quoique, c'était quand même un peu vexant, lui qui aimait bien toucher Ambrosia depuis qu'ils se connaissaient... heureusement qu'il n'était pas susceptible. Disons juste un petit peu dans ce cas.
Et effectivement, il n'avait pas besoin de se mettre dans un état pareil de colère et de frustration. Il ne savait même pas pourquoi il réagissait comme ça. C'était juste... Il n'en savait rien. Il y avait sûrement une raison, mais il n'arrivait pas à la trouver ou tout simplement à l'accepter. C'était stupide, tout simplement. Il agissait comme un vrai crétin. Surtout en la faisant pleurer, peu importe la raison de ses larmes. « T'as raison, ça ne vaut pas le coup. » Alors là, bravo Cassidy, c'était exactement ce qu'il fallait dire. « Je crois que, quelque part, je t'en veux. » finit-il par dire après quelques secondes de silence. Il ne voyait pas d'autres explications de toute façon. Mais lui en vouloir pour quoi alors ça, il cherchait encore.

La jeune femme soupira, énervée, irritée, en colère, pleins d'autres adjectifs pouvaient la qualifier en ce moment même. Cassidy disait n'importe quoi, mais complètement, la jeune femme était sidérée. « Mais je ne retourne pas la situation, c'est toi qui es pas logique. » répondit la jeune femme en haussant elle aussi le ton. Oui, elle en était capable, et ne comptait pas non plus se laisser faire par le jeune homme. Le jeune homme ne répondit rien à la remarque de la jolie brune, qui lui disait qu'elle ne le toucherait plus. Tant mieux, maintenant qu'il lui avait fait toute cette histoire, pour rien, maintenant il était prévénu, elle s'était bien faite comprendre, enfin c'est ce qu'elle espérait..quoique.
La jeune femme avait toujours le dos tourné, ne préferant pas se retourner au cas où ces traitresses de larmes venaient à resurgir. « Tu es entrain de jouer avec mes nerfs là Cassidy. » répliqua t-elle en essuyant rageusement une larme qui était venue s'écraser sur sa joue -d'un geste brutal-. Puis le jeune homme répondit qu'il lui en voulait, Ambrosia n'en revenait pas, elle se retourna brutalement. « Mais qu'est-ce que j'ai fais à la fin ? Dis-le moi. » demanda t-elle, en voulant savoir, avoir enfin un vraie réponse de sa part.