Sorcha et Anael.
Mardi 22 novembre, 19h20.

J’avais eu cette idée en tête une bonne partie de la semaine, mais ce n’est que cette soirée là que je réussis à accrocher Anael, le forçant à me suivre d’un couloir à l’autre, jusqu’à ce que nous atteignons le spa. L’endroit était vide, il n’y avait que nous deux pour le remplir. « Je cherchais un moyen de me faire pardonner… » lui dis-je en premier lieu, avant qu’il ne prenne la parole, me questionnant sur la raison de notre présence dans cette pièce. Je me retournais d’ailleurs vers lui, pour lui faire face – m’ayant suivi jusqu’ici, il se trouvait toujours derrière moi. « Alors, j’ai pensé à ce que je t’avais promis, la dernière fois qu’on s’est trouvé ici. » fis-je, un sourire presque triomphant sur mon visage, fière de ma trouvaille. J’étais certaine qu’il allait apprécier l’attention, et après tout ce qu’il avait endurée à cause de moi et ma maladresse légendaire, c’était effectivement le cas de le dire : il le méritait.

Alors que j’étais tranquillement installé dans le divan, je vis Sorcha passé et me faire signe de la suivre, je regardai autour de moi avant de me lever et de la suivre. J’étais de toute manière seul et qui sait quelle surprise elle me réservait hein ! Plus on avançait, plus je compris qu’elle m’emmenait au spa. Je refermai la porte derrière moi. « Je cherchais un moyen de me faire pardonner… » « Ah, comme ? » Demandais-je, alors que je me doutais de la réponse. Elle me l’avait promis après tout, non ? « Alors, j’ai pensé à ce que je t’avais promis, la dernière fois qu’on s’est trouvé ici. » Gagné. Je souris, m’approchai d’elle et l’embrassai. « Tu sais comment parler aux hommes toi… » dis-je avec un léger sourire aux coins des lèvres.

Il y eu une certaine interrogation sur son visage, quand je l’invitais à me suivre, mais il le fit sans poser davantage de question. Une fois sur place, il écouta ce que j’avais à dire. « Ah, comme ? » laissa-t-il entendre en entendant mes propos, mais je cru voir passer dans ses yeux une petite lueur malicieux, comme s’il avait deviné ce qui l’attendait. Oui, j’allais lui faire ce massage, comme je le lui avais promis. Quel chanceux! Instantanément, sa réaction ne se fit pas attendre, car je vis s’approcher de moi et ses lèvres se joignirent aux miennes pour échanger un baiser. Il semblait aux anges, c’était peu dire. Et plutôt fier de son coup, du même fait. « Tu sais comment parler aux hommes toi… » me fit-il savoir, un léger sourire naissant sur le coin de ses lèvres. Aux hommes en général, je ne sais pas, mais je savais ce que le mien désirait. Ce n’était pas négligeable. « Je vais prendre ça comme un compliment. » fut ma seule remarque, alors que je posais aussi un doux baiser sur ses lèvres, passant mes bras autour de son cou pour prolonger le tout… rien qu’un peu. Quand je mis fin au baiser, un léger sourire s’afficha sur mes lèvres à mon tour. « Tu devrais te dépêcher de t’installer, avant que je ne change d’idées. » le menaçais-je faussement, toujours accrocher à lui. Non, il n'y avait aucune arrière pensée dans ces propos, promis.

« Je vais prendre ça comme un compliment. » me dit-elle avant de m’embrasser à nouveau, passant ses bras atour de mon cou. Je posai alors un instant mes mains sur ses hanches et, quand elle mit fin au baiser, je m’écartai. « Tu devrais te dépêcher de t’installer, avant que je ne change d’idées. » je souris. « Tu ne vas pas me faire cette déception quand même ? » demandais-je faussement outré. Puis je fis ce qu’elle m’avait demandé et m’installai après avoir bien sur tombé les vêtements superflus – allez vous faire masser avec votre t-shirt, ah !- c’est fou comme cette salle avait pour effet de dénudés les gens !

Je n’avais rien de menaçant, vraiment. J’étais la douceur incarnée, la délicatesse même (quoique légèrement maladroite). Ma menace n’avait aucun effet sur lui, elle le fit même sourire – pour preuve que je n’étais pas bonne à ce jeu là. « Tu ne vas pas me faire cette déception quand même ? » En seule guise de réponse, je haussais les épaules en levant les yeux au ciel, un léger sourire innocent aux lèvres. Non, bien sûr que non, je n’allais pas changer d’idée et le laisser en plan : était-ce seulement mon genre d’agir de la sorte? Jamais. Je tenais mes promesses, toujours. Le laissant se préparer et s’installer sur l’une des tables de massage, j’allais chercher un flacon d’huile, puis je revins à ses côtés pour m’affairer à la tâche, commençant mon massage par ses épaules, question de le défaire de toute cette tension accumulée depuis quelques semaines. Je n’étais pas particulièrement douée pour les massages, mais je me débrouillais. Disons qu’au fil du temps, j’avais appris quelques techniques de base. Pour le reste, j’improvisais. La seule chose qu’on m’avait dit, c’était que mes mains avaient cette chaleur agréable au toucher ce qui, j’imagine, compensais pour le reste.

Alors que je venais de m'installer, j'entendis Sorcha aller chercher de l'huile surement et revenir près de moi. Le premier toucher était d'abord un peu froid et par conséquent pas vraiment agréable mais le second l'était bien plus et au fur et à mesure que ses mains parcouraient ma peau, je me sentis me détendre. Je finis même par fermer les yeux sous son contact. Je restai quelques instants comme ça, les yeux clos à presque m'endormir avant de murmurer. « Ça, c'est définitivement le meilleur moyen de se faire pardonner. » un sourire se dessinai sur mon visage alors que je disais ça.

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