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 MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.

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Syssoï
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MessageSujet: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyLun 6 Fév 2012 - 5:20

SIXTINE

Tu sais que t’es en droit de demander une plaque à ton nom sur la porte d’une pièce lorsque tu y passes, statistiquement parlant, la plus part de tes heures journalières. C’est le cas pour la salle de sport. Même dans mon lit, j’y passe moins de temps. Ce n’est pas que j’apprécie particulièrement la pièce ou le style très «club med sport», mais c’est plutôt que je n’ai pas trop le choix. Déjà en temps normal je me dois d’entretenir mon instrument de travail, mais là, dans ce contexte de huis clos où t’as tellement rien à foutre que pour t’occuper tu bouffes, où fumer une clope revient à chopper une pneumonie et que tu compenses avec la bouffe, il faut que je me surveille deux fois plus. Finalement, j’ai augmenté la cadence. Au début, j’y allais une fois par jour, le matin très tôt, quand tout le monde dort encore. Maintenant, j’ai ajouté la séance de l’après-midi, celle qui m’oblige à la cohabitation avec des apprentis sportifs en survet total look Adidas ou Nike, chattertonisé pour pas que la marque apparaisse à l’écran. Ça souffle, ça transpire, ça soulève deux altères puis ça gonfle les muscles pendant deux plombes devant le miroir. Ridicule. Comme s’ils avaient besoin de ça, ils éliminent pas suffisamment en copulant ? Quelque part, j’appréhende toujours ce moment de la journée, mais je m’efforce de respecter cette discipline que je m’impose. Je me demande sur qui je vais tomber aujourd’hui. Et combien seront-ils. Il faut absolument que je me dégotte une nouvelle salle, vide si possible. Bientôt, je me promet. Et pour me donner du courage, je souffle un coup et formule une petite prière à la manière mooriesque, «Petit Jesus, s’il te plait, sois sympa, au lieu de changer l’eau en vin, essaye quelque chose de nouveau, et change-moi toute personne se trouvant derrière cette porte en élément de décor... Ou sinon, file-moi un taser.» avant de pousser la porte de la salle de sport. Si ça marche pour Moore, y a pas de raison que ça ne fonctionne pas pour moi. J’ouvre, et tombe nez à nez avec... Personne. «Merci Jesus.» je souffle en levant les yeux vers les néons qui m’explosent la rétine. Je tâtonne pour refermer la porte derrière moi, et hésite à déplacer un banc de muscu pour bloquer l’accès. Je tente le coup avec le premier à disposition. Je dépose mes affaires dans un coin, et je m’occupe de déplacer la machine jusqu’à la porte. Je ne suis pas sûr que ça suffira. Je relève la tête à la recherche d’un truc plus lourd, plus imposant, et c’est là que je la repère, installée dans un coin, silencieuse, m’observant avec curiosité. Ok, j’étais pas seul en fait. Pas grave. Tête haute. «Feng-shui.» J’annonce avec autant d’aplomb que possible - pas beaucoup - en frottant mes paumes poussiéreuses l’une contre l’autre. Crédible ou pas ?
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Sixtine
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyLun 6 Fév 2012 - 14:18

Je réalisai mes exercices quotidiens dans la salle de sport lorsque je fus interrompue, le dos courbé en deux, la tête enfouie au milieu de mes jambes. Je relevai les yeux sur le Cro-Magnon numéro deux, retenant presque mon souffle en évitant tout mouvement brusque. Je me demandais un instant pourquoi il me remerciait en m’appelant Jésus, néanmoins je compris rapidement qu’il ne s’adressait pas à moi pour la simple et bonne raison que ma présence lui avait totalement échappée. J’arquai un sourcil en tendant mes bras vers le ciel, poursuivant silencieusement mes exercices, un sourire amusé au coin des lèvres. Il tentait désormais de pousser un banc de musculation contre la porte, de toute évidence afin d’empêcher quiconque de le déranger en pleine séance d’aérobic. Pas de chance, le cheval de Troie était déjà à l’intérieur de la cité. Je m’abstins de tout commentaire, me régalant intérieurement à la vue des efforts vains qu’il fournissait afin de trouver la solitude. Sadique ? Non voyons, c’était simplement divertissant. J’étirai mon bras droit lorsqu’il sembla enfin remarquer l’inutilité de ses mesures de sécurité. Là, tout de suite, il devait se sentir un peu comme dans le rêve que l’on détestait tous faire, s'imaginant en sous-vêtements au milieu d'une foule de badauds curieux. Et il devait regretter amèrement d’avoir remercier le petit Jésus. Il tenta toutefois une justification relativement foireuse, ce qui paraissait constituer un effort au vue de nos précédentes rencontres. Je ne l’imaginais pas du genre à expliquer ses actes, aussi étranges soient-ils, visiblement le petit singe était parvenu à le rendre un tantinet plus sociable. « J’avais l’intention de partir mais . . . je ne voudrais pas briser le flux qui passe à travers le banc de muscu’, ce serait trop bête après tous ces efforts » fis-je remarquer sur un ton parfaitement innocent. Je haussai les épaules, trahie sans doute par un léger sourire qui flottait sur mon visage sans que je ne parvienne à le chasser totalement. Puisqu’il voulait me faire croire qu’il était un spécialiste des conditions énergétiques d’un site, je décidai de jouer le jeu. Mais, comme lui sans doute, je n’avais pas la prétention de croire qu’il me penserait sérieuse. « Et par la même occasion ça empêche tout intrus de nous embêter, si ce n’est pas formidable de faire d’une pierre deux coups comme ça ». Comment enfoncer le couteau dans la plaie et le remuer avec acharnement, leçon numéro un. Je lui offris une rangée de dents blanches en me levant, attrapant un petit appareil photo qui trônait sur une chaise. J’ignorais à qui il appartenait, mais je l’avais repéré dès mon entrée dans la salle de sport et avais hésité à parcourir la mémoire afin de m’offrir une séance photos improvisée. « Si tu permets, j’aimerais immortaliser ta vaine tentative de repousser les autres candidats. » Cette fois je ris de bon coeur, braquant l’appareil dans sa direction en appuyant sur le bouton. La scène fut aussitôt enregistrée dans un ‘‘clic’’ sonore, puis j’activai une autre fonction afin de contempler mon oeuvre. Voler son image le mettrait peut-être en pétard, mais pensez bien que je ne m’étais pas vraiment posée la question. « Hm pas trop mal, je pourrais peut-être en tirer un bon prix sur internet. » maugréai-je plus pour moi-même. On parvenait aujourd'hui à se débarrasser des choses les plus atypiques pour une petite fortune. Il me semblait bien qu'un morceau de chewing-gum de la chanteuse Britney Spears s'était vendu sur Ebay pour 14,000 dollars. Même les objets personnels des tueurs en série se vendaient comme des petits pains sur la toile, alors une photographie authentique de Syssoï, participant ténébreux de FAKE LOVER, soulèverait certainement une foule d’adolescentes hystériques.
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Syssoï
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyLun 6 Fév 2012 - 23:38

Tirer un banc de musclation en travers de la porte aurait été une excellente idée si l’ennemi ne s’était pas justement trouvé à l’intérieur de la pièce. A croire que mon radar avait morflé depuis le début de l’émission, je n’étais plus aussi doué pour renifler les emmerdes, au point de laisser passer ce point clignotant sur le sonar. Erreur de débutant. J’ai presque envie de me taper la tête contre un mur, mais ça montrerait à l’ennemi qu’il détient de la kryptonite, ce qui ne serait pas très intelligent. Alors, je reste calme. Une seule personne, ça devrait être gérable. Les mains dans les poches, je jauge mon adversaire, tentant de faire la mise à jour de mon cerveau afin de définir son identité. Elle est blonde, grande, fine, avec des yeux assez dingues... J’ai son prénom sur le bout de la langue. Je poursuis ma mise à jour pendant qu’elle s’offre ma tête avec ironie et sarcasme... C’est quoi son putain de prénom ? Elle enchaine, jouant l’innocente. Elle m’arracherait presque un sourire si je n’étais pas entrain de fouiller ma mémoire à ce point. «Sixtine !» Je lâche, fièrement, alors qu’elle se lève. Finalement, je vais peut réussir à retenir les prénoms de tous les candidats. Il m’en manque encore quelques uns, mais ça va ve.... Whoooo ! Elle fait quoi là ? Sans que j’ai le temps de comprendre ce qui m’arrive, elle braque un appareil photo devant ma gueule. J’ai à peine le temps de cligné des yeux sous l’effet du flash, et d’amorcer un geste, que la photo est déjà prise. En la contemplant sur l’écran, elle a l’air satisfaite. Moi, je grogne. J’aime pas être pris en photo, encore moins de cette manière si... Intrusive. Elle débat sur le fait d’en tirer un bon prix sur le net, tandis que je m’éloigne vers mes fringues, abandonnées dans un coin. « Tu parles vraiment beaucoup. » Je me contente de souffler en me séparant de mon pull pour enfiler un débardeur de sport. Ce n’est pas une critique, pas vraiment, mais plus un constat. Pas une surprise, non plus. « Je suis filmé 24h/24, je suppose que niveau photos, l’offre dépasse allègrement la demande. » C’est un fait, j’imagine que les magazines irlandais et français pullulent de clichés de nous, captures d’écran ou photos officielles fournies par la Prod. Je me tourne vers elle. « Peut être que si je te la dédicace tu parviendras à atteindre trois euros cinquante. » Qui a dit que j’étais imbu de ma personne ? « Ne me remercie pas, je suis un ange, je sais. » Pas l’ombre d’un sourire sur mes lèvres, histoire de bien ôter toute crédibilité à mon propos. Gabrielle a fait un sacré boulot avec moi, mais pas au point d’opérer un miracle non plus. Déjà, je ne détruis ni la photo, ni l’appareil photo, et rien que ça, ça mérite d’être signalé. Ensuite, j’ai résisté à la pulsion d’attraper Sixtine par la taille pour la mettre à la porte avant de remettre mon installation en place. Finalement, je suis trop bon.
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Sixtine
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyMar 7 Fév 2012 - 22:26

« Oui c’est vrai. Mais tu devrais être content, je suis capable de faire la conversation pour deux en cas de réticence. » J’appuyai mon dernier mot d’un sourire radieux, lui signalant par la même occasion que je craignais de sa part une trop grande circonspection. Je me contentais de sourire à ses répliques suivantes, néanmoins je ne partageais pas vraiment son point de vue. Une photo prise dans l'authentique château, et vendue par une autre candidate vaudrait certainement beaucoup plus d’argent que ce qu’il pourrait imaginer. J’accrochai l’appareil photo au guidon d’un vélo d’appartement, m’approchant de Syssoï en braquant sur lui ce regard bleu transperçant que j’avais hérité d’une lignée inconnue. « Je note en effet des progrès considérables cher Syssoï, ne serais-tu pas en train de te transformer en guimauve ? » Un sourire espiègle s’empara de mes lèvres tandis que je croisai les bras derrière mon dos, continuant d’avancer en le sondant de mes iris clairs. « Remarque c’est peut-être ça ton secret : je joue les mecs mystérieux et obscurs alors qu’en réalité je suis un bisounours rempli d’amour. Vrai ou faux ? » Il me semblait bien que la promiscuité n’était pas son fort, aussi stoppai-je ma marche à un bon mètre de sa silhouette solennelle. Non pas par mesure de sécurité, pensez bien que je ne me souciais guère de marcher sur les plates bandes d’autrui à grand renfort de sabots, mais davantage par respect. Il ne servait à rien de le bousculer, du moins pas dans l’immédiat. « Ou alors tu es simplement psychorigide, mais ça me paraît un peu simple comme secret » confiai-je plus pour moi-même que pour lui. Je pointai un doigt sur mon menton en signe de réflexion. Son comportement m’évoquait en effet toujours ce terme psychiatrique que j’avais étudié pendant mon bref passage à l’Université. Un mécanisme de défense pour les personnalités obsessionnelles, dont il présentait toutes les caractéristiques. Ce besoin de contrôle et de maîtrise, la rigueur morale, le perfectionnisme. Cependant, comme Franckie et son infantilisme excessif, cela me paraissait peu probable car trop évident. Et je n’étais pas décidée à faire deux fois la même erreur. Je me contentais donc de lâcher cette remarque comme il avait noté ma propension à m’exprimer de façon parfois outrancière. Ce n’était, comme lui, pas un reproche mais une simple constatation, même si le mot avait dans le langage courant une connotation négative. « Tu sais je pourrais t’enseigner le Yoga, ça t’aiderait à aborder les autres avec plus de sérénité plutôt que de barricader les portes à coup de bancs de musculation. » Le ton que j’utilisais était légèrement moqueur une fois encore, cependant j’étais parfaitement sérieuse. Cette pratique était parfois vue d’un mauvais œil, mais la plupart des gens se méprenaient sur sa véritable forme et sa fonction. Le yoga servait initialement à se libérer d’une souffrance, quelle qu’elle fût, et ce garçon me semblait être le cobaye idéal pour une telle discipline. Il semblait retenir en lui un mal que je ne parvenais pas à identifier, un fardeau qu’il s’obligeait à porter sans jamais faillir. Moi aussi j’en avais eu besoin à un moment de ma vie, et cela me permettait notamment de canaliser cette énergie qui émanait de moi de manière parfois trop envahissante.
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Syssoï
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyMer 8 Fév 2012 - 1:43

Suis-je mal ou bien tomber en capturant, par inadvertance, ce gros poisson dans mes filets ? Elle affirme pouvoir tenir la conversation pour deux. Mauvais point. Mais le sourire qu’elle me sort laisse à penser qu’elle me connait de réputation et ne cherche qu’à me le faire savoir. Bon point. Elle n’a pas l’air de vouloir m’emmerder, juste celui de vouloir profiter de la situation tant qu’elle m’a pour elle toute seule, coincé dans une salle dont je ne peux sortir sans m’exposer trop rapidement aux autres, ce pour quoi je ne suis pas encore prêt. Elle me teste, m’observe, pose des questions, lance des affirmation, tout ça dans le simple but de dénouer le vrai du faux. Elle bondit sur ma remarque me comparant à un ange, et enchaine en me demandant si je suis entrain de me transformer en guimauve. Je n’irais pas jusque là, je fais des efforts, c’est tout, pour la guimauve, faudra attendre dans ma prochaine vie, ou peut être la suivante. Elle enchaine en s’approchant, poussant sa réflexion en prétendant que le type obscur et ténébreux n’est qu’un rôle visant à cacher un bisounours. Ouai, ça doit être ça, ouai. Je ne savais même pas que j’étais du genre obscur et mystérieux. D’habitude on me qualifie plutôt de lugubre et austère, dans sa bouche ces presque même qualificatifs prennent des allures de compliments, c’en est presque flatteur. Ça l’est, non ? Vrai ou faux, me demande-t-elle ? «Tellement vrai.» j’affirme, hochant la tête, en feignant l’admiration. J’ai les bras croisés sur le torse, j’attends qu’elle s’approche encore, je ne bouge pas, je ne parle pas, j’attends juste de voir où va la mener sa réflexion qui dérive si loin de moi. Le terme psychorigide tombe. Troisième semaine de jeu, je pensais qu’il arriverait plus tôt, en général c’est la première chose qu’on me dit. Elle trouve ça un peu simple comme secret. Je ne vais pas lui faire le plaisir de la détromper, alors je ne dis rien, je me contente de l’observer cherchant à la percer à jour à mon tour. Je pourrais prendre mal sa réflexion, mais à quoi bon ? On se trompe souvent sur la connotation des mots. Comme pour l’autisme, par exemple. Elle s’immobilise à un mètre de moi. Je note. J’apprécie. Je stock l’information. Elle m’a observer, elle appréhende assez bien mes réactions. Je ne sais rien d’elle, elle semble déjà savoir au moins le minimum vital à mon sujet. « Tu sais je pourrais t’enseigner le Yoga, ça t’aiderait à aborder les autres avec plus de sérénité plutôt que de barricader les portes à coup de bancs de musculation. » J’hausse un sourcil. Elle est volontairement insolente dans ses termes, tandis que son corps n’exprime que respect à mon égard, comme si elle cherchait à m’apprivoiser par ses gestes, en le cachant par ses mots. Dans ma tête, un rire éclate, mais je ne laisse rien paraître. Finalement, elle ne connaît vraiment que le strict minimum. C’est suffisant pour que j’apprécie, mais pas assez pour que je renonce à restaurer l’équilibre. «J’aimerais assez, en effet...» Ma réponse à de quoi la surprendre. J’ai plus une tendance au «non» qu’au «oui». «Enfin, si tu veux bien me montrer.» J’ajoute, en laissant mon regard glisser vers la porte barricader, comme pour lui signifier qu’on a rien de mieux à faire, et tout le temps nécessaire pour ça. J’avance un bras en direction du tapis posé au sol, un peu plus loin. Peut être que c’est là qu’elle était avant mon entrée, peut être que c’est ça, qu’elle faisait, avant mon entrée. Je la contourne, allant me mettre en face du tapis, en position d’observation, l’élève face au maître. J’attends. J’attends qu’elle se mette en position et m’apprenne. Discrètement, je récupère l’appareil photo qu’elle a déposé sur un vélo d’appartement, et lorsque la position me convient, à savoir la quatrième position de la salutation au soleil, j’immortalise ses fesses. Un déclic sonore plus tard, j’hausse les épaules avec innocence en réponse à son regard, avant de glisser l’appareil de mon fut, afin d’être plus à l’aise lors de ma propre salutation au soleil, que j’exerce avec perfection. En effet, le yoga c’est recommandé pour un gars comme moi. C’est sûrement pour ça que je le pratique depuis plus de 6 ans.

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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyJeu 9 Fév 2012 - 0:28

Bon d’accord, j’étais vraiment trop nulle pour trouver les secrets. Il me semblait relativement évident que ce bon vieux Syssoï ne cachait pas une extrême bonté sous sa carapace de jeune homme fermé et énigmatique. Cependant je distinguais à la fois quelque chose de fragile, sans vraiment en connaître la raison. Mais si ça s’trouvait, je me plantais totalement. Lorsqu’il accepta ma proposition ma bouche s’ouvrit un instant pour former un ‘o’ d’étonnement, néanmoins je la refermai rapidement afin de ne rien laisser paraître. Manquerait plus que je lui fasse le plaisir de me laisser surprendre. « Ok très bien, alors essaie de faire ce que je fais. Avec tes ados en béton ça n’devrait pas être trop compliqué. » Il ne m’en fallut pas plus pour me mettre en position de salutation au soleil, jetant un coup d’œil sur mon épaule. Ca ne payait pas de mine comme ça, mais certaines positions réclamaient un maintien exemplaire au niveau du corps, et de la force dans les muscles abdominaux. C’était en partie le Yoga qui me permettait de garder la forme de ce côté-là, en plus de me soulager psychiquement. J’étais plongée dans mon rôle de professeur lorsque j’entendis un déclic familier. Oh le traître. Je me laissai tomber sur le sol comme une baleine, un air choqué sur le visage. « Tu viens pas d’accepter une démonstration uniquement pour prendre mes fesses en photo, n’est-ce pas ? Parce que de tout évidence tu n’es pas un débutant . . . » Je le lorgnai de ce regard dont les mères avaient le secret et qu’elles utilisaient toujours face aux gamins désobéissants. Les mains sur mes hanches, la bouche tordue en une moue réprobatrice, les sourcils froncés, ça lui rappelait sans doute un vieux souvenir. Ca marchait parfois, avec certaines personnes, mais étrangement je sentais que Cro-Magnon était immunisé contre ce genre de regard et qu’afin de déclencher une once de remord, il allait falloir trouver autre chose. « Espèce de petit vicieux, tu caches bien ton jeu » lâchai-je en détendant soudain les muscles de mon visage pour retrouver ma légèreté habituelle et mes iris plein de malice. Je n’étais pas plus offensée que ça par cette photo inattendue, après tout ce n’était que justice. Œil pour œil, dent pour dent, disait la loi du Talion. Pour une photo d’un Syssoï essayant vainement d’atteindre la solitude, une photo des fesses d’une Sixtine tentant d’apprendre le Yoga a un initié. Dans ces deux cas, nous avions été leurrés par l’autre, et nous retrouvions dans une position ridicule. « On va faire quelque chose de plus stimulant si tu permets. » Je n’avais toutefois pas l’intention de renoncer à effacer cette photo gênante de l’appareil de ‘‘jenesavaisqui’’, lorsque l’occasion se présenterait. Pour l’heure j’attrapai une bouteille d’eau que j’avais emportée avec moi, me dirigeant vers lui d’un pas décidé. Je m’arrêtai à moins d’un mètre de lui cette fois, et me mis en position de combat pendant quelques brèves secondes, histoire de lui faire comprendre où je voulais en venir. Ne manquerait plus que je l’envoie à l’hôpital par une attaque surprise, bien que même sans signal d’alarme, il aurait sans doute réagi de façon instinctive. Je lui proposai silencieusement une séance de Krav Maga, que je pratiquais depuis de longues années déjà. Eh oui voyez-vous, j'avais touché à nombreux sports durant ma courte existence, toujours dans le but de combler les trous inactifs de mes journées. J’aimais particulièrement cette technique de combat utilisée à l’origine par les soldats israéliens, car la force de chacun ne comptait pas. Il avait été inventé uniquement dans un souci d’efficacité, et j’avais autant de chance que lui de l’immobiliser entre mon corps frêle de jeune blonde. « Je pige toujours pas pourquoi un gars comme toi fait une émission comme ça. Je crois qu’une part de toi en a raz le bol de fuir les autres. » Je lui lançai cette phrase sans trop savoir pourquoi, appuyant mon regard un instant comme si je pouvais lire dans ses pensées. J’aurais bien aimé, mais ce n’était pas mon secret. Peut-être une tentative de le percer à jour. Sûrement même, je vous avais bien dit que j'étais une véritable Sherlock Holmes au féminin. D’un geste sec je levai l’objet dans les airs afin de l’abattre sur la tête de Syssoï, rompant les règles d’une petite discussion tranquille. Un petit test, à ma manière, en plus d’une activité physique véritable. Il était bien venu pour faire du sport, n’est-ce pas ? Je pensais qu’il distinguerait sans mal « l’attaque au couteau » de haut en bas, mais à défaut d’une lame d'entraînement, ce serait une bouteille d’eau.

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Syssoï
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyJeu 9 Fév 2012 - 2:47

« Tu viens pas d’accepter une démonstration uniquement pour prendre mes fesses en photo, n’est-ce pas ? Parce que de tout évidence tu n’es pas un débutant . . . » Diantre ! Moi ? Jamais de la vie ! C’est ce que mon expression faciale aurait pu dire si je n’avais pas été si piètre comédien, ou bien si je m’étais donné la peine de cesser de sourire comme un crétin. Oui, de toute évidence je ne suis pas un débutant, et oui, de toute évidence j’ai saisi l’excuse d’un cours particulier dans l’unique but d’immortaliser sa face pile. Très jolie, d’ailleurs, la face pile, je tiens à la signaler, j’ai eu le temps d’apprécier le paysage lunaire. Je ne dis rien, mais ça se lit sur ma tronche que je suis fier de ma connerie, enfin autant qu’on puisse lire quelque chose sur ma tronche, évidemment. Je dois avoir l’air d’un type inexpressif qui affiche un très léger sourire. Mais c’est déjà tellement plus que d’habitude qu’elle doit être apte à saisir la nuance. Elle affiche un drôle d’air qui ferait surement peur à un enfant de six ans... ou à Franckie... Mais clairement pas à un type comme moi. Alors je l’observe en retour, penchant légèrement la tête sur le côté comme si je m’inquiétais pour elle, ou pour sa santé mentale. J’ai presque envie de lui demander si elle souffre de problèmes gastriques tant son visage semble pincé sous l’effort. Ma feinte inquiétude s’envole en même temps que son air pincé, alors qu’elle m’accable d’un adjectif qui ne me correspond pas vraiment. «vicieux» ? Oui, j’ai de nombreux vice, mais pas celui qu’elle imagine. Je suis normalement constitué, je suis un homme, et mon corps réagit assez correctement à la présence d’une femme, mais comparé à ce qu’il m’a été donné de voir dans ce château depuis les deux semaines que nous y vivons, non, je ne joue pas dans la même catégorie, je suis même loin derrière, et bizarrement, ça ne me dérange pas le moins du monde. Je n’ai pas l’intention de battre le record du monde de culottes déflorées, ni ici, ni ailleurs. Elle le sait, elle s’en doute, je n’ai rien de comparable avec les autres, c’est peut être ça, d’ailleurs, qui les intrigue tous. Je n’ai pas le profil du candidat type de ce genre d’émission. Elle m’observe toujours, puis brusquement, décide de passer à une activité plus stimulante. J’hausse un sourcil. J’espère qu’elle n’a pas dans l’intention d’agiter sa culotte sous mon nez, j’ai déjà tout ça en photo, et ça me suffit. D’ailleurs, en parlant de photo, pendant que mademoiselle s’octroie une pause «Evian, déclarée source de jeunesse par votre corps», je récupère la carte mémoire de l’appareil photo, et la range là où personne n’ira jamais la chercher. Oui, vous avez parfaitement compris où. J’ai juste le temps de lancer l’appareil en direction d’un fauteuil et de vérifier que son atterrissage se déroule sans accroc, avant que miss Sixtine ne se plante devant moi en position de combat. Ho ? Ok. Je ne sais pas trop quel type de combat elle pratique, mais elle en pratique un, c’est certain. Ses bras son en position de défense, ni trop haut, ni trop bas, afin de couvrir son visage ou son abdomen en fonction de la frappe que je choisirais d’opérer. Mais je n’attaque pas. Je me contente de tourner autour d’elle, sans pour autant prendre de position défensive. Je reste à bonne distance. Je l’imagine rapide, mouvements fluides, et agile. La force n’est rien comparé à la rapidité de son adversaire. Mon poids peut même devenir un handicap si elle décide de l’utiliser contre moi. « Je pige toujours pas pourquoi un gars comme toi fait une émission comme ça. Je crois qu’une part de toi en a raz le bol de fuir les autres. » Je ne pige pas non plus. Mais ce que je pige, c’est qu’elle va utiliser cette diversion pour passer à l’action. Il me suffit d’une fraction de seconde pour voir la bouteille d’eau jaillir au-dessus de ma tête. Ok, j’ai compris quel type de close combat elle pratique. Mon avant-bras vient bloquer son geste au niveau de son poignet. D’une légère torsion, je capture ce dernier, l’obligeant, de ce fait, à lâcher la bouteille qui s’écrase lamentablement au sol. J’attrape son deuxième bras avant qu’elle n’ait eu le temps de pivoter sur elle-même, ce qui m’aurait placé dans une situation délicate, et une fois ses deux poignets immobilisés au-dessus de sa tête, il me suffit de balayer ses chevilles d’un léger coup de pied pour lui faire perdre l’équilibre. J’accompagne sa chute au sol, je n’ai pas l’intention qu’elle se blesse, même si j’imagine qu’elle a appris à tomber, ça fait partie intégrante de l’apprentissage, et j’en profite pour l’immobiliser au sol, une jambe en travers des siennes pour les rendre impuissantes, et ses poignets toujours dans ma main. J’aurais peut être du lui préciser que j’avais été contraint d’apprendre la pratique du Sambo, du Samoz et du Systema ? « Je ne les fuis pas toujours. Parfois je me contente de les clouer au sol. » Je réponds finalement à sa question, qui n’en était pas réellement une. Un sourire plus tard, je me relève et la redresse, avant de me mettre en position défensive cette fois. Je l’ai eu par surprise la première fois, maintenant elle sait ce que je vaux, elle ne va pas retenir ses coups, elle ne va pas y aller avec des pincettes, elle va donner tout ce qu’elle a, et cette simple pensée me force à sourire de plus belle. On ne pratique pas le même sport de combat, on ne parle pas la même langue, mais sur ce coup-là, elle me comprend mieux que personne. « Krav-Maga ? » je lui demande, en reprenant ma ronde autour d’elle, le regard en feu, les muscles trépignant d’impatience. Finalement, j’ai bien fait d’oublier le cheval de Troie dans Troie.
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Sixtine
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyVen 10 Fév 2012 - 1:14

Je notai deux sourires retirés à Syssoï au fil de la conversation, me félicitant intérieurement de ce record personnel. Avec un peu d’entraînement, je parviendrais peut-être à lui arracher un rire. Je me demandais d’ailleurs à quoi il ressemblait, il me semblait bien ne jamais l’avoir entendu résonner dans le château. Je me tournai pendant quelques secondes, le temps d’attraper ma bouteille, puis suivis des yeux l’appareil photo qui rebondit sur un fauteuil non loin du brun avec un intérêt non dissimulé. Prochaine étape, me ruer sur cet objet afin d’éradiquer toute trace de mes charmantes petites fesses. Mais pour l’heure, je me préparais à une autre activité non moins intéressante. J’attaquai Syssoï sans retenu malgré notre manque de protections, toujours exigées en entraînement. Je doutais fort que la production ait prévu des coquilles et des protèges genoux. Cela ne m’empêcha pas d’y aller de toutes mes forces, car j’étais convaincue que mon adversaire en ferait de même. Pour cause, il me maîtrisa rapidement, m’amenant au sol avant beaucoup trop de facilité à mon goût. Je me retrouvais de nouveau en contact direct avec un tapis mou, dans la position peu enviable de perdante. Je plongeai mes iris clairs dans le regard du jeune homme, puis je ris soudain, un rire franc et sonore qui remplit la pièce. Cette chute avait provoqué en moi une hilarité qui devait lui paraître étrange. Quel genre de folle pouvait bien retirer un plaisir décuplé à se faire ratatiner ? J’étais bien, tout simplement. Avec son ironie et la pression de sa jambe sur mon corps. Je renouais avec une sensation de bien être que je ne trouvais que dans la pratique du sport. Je me sentais libre, légère et vivante. Autant de perceptions qui s’étaient amoindries dans ce château. J’étais enchantée d’avoir engagé ce combat avec le jeune homme, c’était tout simplement revigorant. Mon vis-à-vis semblait partager un point de vue identique au vue des deux sourires supplémentaires dont il me gratifia, plus sincères que les précédents. Je me relevai avec son aide, m’interrogeant sur sa propre discipline. Difficile à définir, mais pas la même que moi. Sa défense avait été différente de celle que l’on m’avait enseignée. Elle semblait plus libre, improvisée. Cependant je notai un même souci d’efficacité. En tout cas mes suspicions à son égard se confirmaient, il était un connaisseur de ce genre de sciences. Cela pouvait peut-être m’éclairer sur son secret. Ou pas. « Exact. » Je lui répondis dans un sourire, la provocation dansant dans mes yeux bleus. « Je ne suis pas aussi perspicace, tu m’aides un peu ? » Cet adversaire me plaisait bien, aussi motivé et déterminé que moi à prendre le dessus sur l’autre. Cette fois, j’allais l’avoir. J’attendis sa réponse avant de commencer aussitôt par quelques coups de poing relativement prévisibles, multipliant leur nombre tout en me déplaçant rapidement sur mes jambes. Un coup de pied dans le tibia me permit de le surprendre un peu, et j’en profitai pour passer mon bras droit sous son aisselle droite, attrapant sa cuisse gauche de mon autre bras. J’avais ma tête à sa merci, mais cela ne durerait pas longtemps. Je donnai plusieurs coups de pied consécutifs, achevant par un crochet sur sa cheville gauche qui lui fit perdre l’équilibre comme il m’avait moi-même manqué un peu plus tôt. Nous nous retrouvâmes au sol, et je me hâtai d’écraser mon corps sur le sien en accusant ses coups, me positionnant à califourchon en tentant d’emprisonner ses mains, ce qui était particulièrement délicat. « Simple loisir . . . » Je prononçai ces mots tout en appuyant davantage sur son torse, pour essayer de calmer son ardeur et obtenir des informations dans le même temps. La bête semblait indomptable malgré ma technique, et je pris quelques secondes pour reprendre mon souffle. « Ou obligation ? » Je parlais de son apprentissage du combat, mais il comprendrait certainement l’objet de ma question. Souvent les grands gaillards comme lui ne songeaient pas à pratiquer ce genre de sport, parce qu’ils jugeaient leur force suffisante afin d’écraser n’importe quel adversaire. Et lorsqu'ils le faisaient, c'était généralement du karaté, du judo, des sports de combat plus répandus. Il me semblait alors utile de savoir comment il en était venu à ça, ce qui me permettrait en outre d’en apprendre davantage sur lui. Je pourrais peut-être tirer quelque chose de cette curiosité, du moins je l’espérais.
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyVen 10 Fév 2012 - 4:58

De la combativité. C’est ce qui me faisait défaut ici, cruellement. Je ne parle pas de celle qu’on emploi au quotidien pour planquer son secret ou forcer Connor à nous passer le sel sans avoir à lui offrir quoique ce soit en échange, je parle de la combativité de base, celle d’un corps à corps, d’une lutte à mains nues ou rien d’autre n’entre en ligne de compte que la force physique, la rapidité, l’endurance et la stratégie guerrière. A cette simple idée, celle de l’imminence du combat, mon cerveau balance sa dose d’endorphine et me procure un bien-être immédiat. Excitation primitive, presque aussi bon que le sexe. J’aime tout, jusqu’au regard féroce qu’elle me lance, cette lueur vorace qui danse sur sa rétine. Evidemment, si elle imaginait bien une riposte de ma part, elle n’imaginait probablement pas une réactivité de cette envergure, celle du mec qui sait exactement ce qu’il fait pour avoir reçu l’entrainement qu’il fallait. Je suis rapide, concis, efficace, chacun de mes mouvements a une raison d’être, chacun des siens est analysé et contrecarré. La surprise a eu raison d’elle, et je la jette au sol sans difficulté. Je sais que je n’aurais pas cette chance la prochaine fois, maintenant que mon adversaire ne me sous-estime plus. L’endorphine a du avoir raison d’elle, aussi, puisque son rire empli la pièce alors qu’elle gît toujours au sol. Je ne m’en inquiète pas, pas plus que je ne m’interroge sur sa réaction. Je sais qu’elle apprécie la découverte qu’elle vient de faire à peu près autant que moi. Je l’aide à se redresser, et recule immédiatement. Elle ne me laissera aucune chance, je dois être réactif dans la seconde si je ne veux pas qu’elle utilise sa rapidité contre moi. J’ai reconnu son attaque, je l’interroge sur sa technique de combat, tout en tentant de m’en remémorer les bases. Elle va chercher à utiliser mon poids contre moi. Je suis trop musclé, trop lourd, trop volumineux, mais j’ai un avantage : je sais ce qu’elle vaut. Elle m’interroge à son tour, prétextant un manque de perspicacité. Non, ce n’est pas le cas, c’est juste moins facile à déterminer que les autres sports de combat. J’hésite un instant, pas vraiment sûr de ce qu’elle pourra en déduire, puis finalement je joue le jeu, sans jamais baisser ma garde. « Kadochnikov Systema... » Elle doit s’imaginer que je parle klingon. C’est simplement du russe. Il n’existe pas d’équivalent. Mais je ne m’arrête pas là. « Samozachtchita... » à tes souhaits ! « Et Samooborona bez oruzhija. » Pourquoi elle me regarde comme ça ? Je ne suis pas responsable de ces noms à la con. « Systema, Samoz et Sambo. » Je simplifie, sinon on ne va pas s’en sortir, bien que j’imagine que ça ne lui dit pas grand chose non plus. Quoique... Elle n’arrête pas de me surprendre. La preuve, elle attaque directement. J’ai du l’agacer avec mes dénominations à la con, elle passe à l’offensive. Ses coups de poings sont faciles et prévisibles, je n’ai aucun mal à les arrêter, peut être aussi parce que c’est la base même du Systema. Notre combat, pour l’instant, s’apparente plus à une danse aux mouvements fluides et brefs, qu’à un combat acharné. Je me demande où elle veut en venir lorsqu’elle passe véritablement à l’action. Je ne me méfie pas, j’aurais du. En deux prises elle parvient à me mettre en difficulté, et elle est si rapide que je suis contrains de me laisser chuter sur le sol. On m’a appris à rester debout, à envoyer mes adversaires au tapis. On ne doit jamais se retrouver au sol, jamais, parce qu’une fois au sol, mon poids devient un véritable handicap. Ce n’est pas son poids plume entravant mon abdomen qui m’empêche de me relever, mais véritablement le mien qui me contraint à subir. Elle a le ventre dégagé, j’en profite pour lui asséner quelques coups, sans grande conviction de peur de lui faire mal, mais j’y met suffisamment de force pour qu’elle ne doute pas un instant que je me donne à fond. Elle s’obstine à me questionner en même temps. J’en profite pour passer mes jambes au-dessus d’elle, et les croiser rapidement sur son ventre. L’avantage d’être lutteur et danseur. Soit elle ignore cette caractéristique, soit elle l’a oublié. La seule manière de s’échapper c’est de se glisser hors de mon étreinte en poussant sur mes jambes à l’aide de ses bras. Je l’en empêche en me redressant, la bloquant dos au sol, mes jambes pliés contre ses côtes, et ses jambes à elle, inutiles, pendant de chaque côté de mon bassin. Ensuite, je suis censé faire pression sur sa cage thoracique pour la priver d’air, mais mon but n’étant pas de la tuer, je me contente de rester là, comme ça, et de lui répondre « Obligation. » sans trop faire gaffe à ce que je dis. Quelque chose me dit que j’aurais du lui bloquer les mains... Au lieu de quoi je baisse ma garde, et me retrouve, projeté sur le dos, essoufflé et en nage, j’ai pas vu le coup venir. Dans un acte d’ultime résistance, mon avant-bras trouve une gorge, et d’un mouvement de rotation, expédie mon adversaire au tapis, à trois centimètres de moi. Je reste au sol. « Le Mossad t’a déjà contacté ? » Je lui demande, les bras en croix, dont un traversant le cou de la blonde, le souffle court et le rythme cardiaque affolé. « Sinon après ça, crois-moi qu’ils vont s’empresser de le faire. » Elle vient de terrasser un mètre quatre-vingt douze de muscles, et ce mètre quatre-vingt douze n’est plus bon à rien d’autre qu’à sourire en faisant l’inventaire mental de ses côtes douloureuses.
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MessageSujet: Re: MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18.   MANGER-BOUGER.FR - mercredi 8 février, 16h18. EmptyVen 10 Fév 2012 - 14:49

Des noms aussi compliqués qu’imprononçables vinrent répondre à mon interrogation. Je ne compris à quoi il faisait allusion que lorsqu’il me fournit les noms simplifiés, ce qui évoquait en moi quelques lointains souvenirs. Russes, d’après ce que j’en savais. Je jaugeai mon adversaire un moment, pas trop longtemps pour ne pas lui laisser le temps de la réflexion ou d’anticiper ma prochaine attaque. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, car même si j’avais une brève idée de ce dont il s’agissait, elle restait floue et peu précise. Je passai alors à l’action, parvenant à le clouer sur le sol après quelques coups bien placés. Sa force ne lui suffit pas afin de rester sur ses deux jambes, et mes assauts nous entraînèrent rapidement sur le sol. Je retins ma respiration lorsque mon ventre fut touché, tentant vainement de lui emprisonner les mains. Mes mots me donnèrent un désavantage évident dont il profita aussitôt, renversant la situation en l’espace de quelques secondes. J’étais de nouveau en dessous de lui, soumise à la pression de son corps tendu. Néanmoins il avait été moins prévenant que la dernière fois, laissant à mes mains libres le loisir de riposter. Lorsqu’il répondit à ma question je fus légèrement déstabilisée, stockant l’information. C’était diablement intéressant. Cependant je décidai d’en tirer un avantage immédiat comme il l’avait fait avec moi, effectuant un moulinet avec mon bras droit pour frapper le côté de son cou et l’expulser au sol. Je n’eus pas le temps cette fois de me placer au dessus de lui afin de l’immobiliser, m’écrasant lamentablement sur le tapis. Mon souffle fut coupé quelques secondes, surpris par cette offensive aussi soudaine que désespérée. On pouvait dire que sur ce coup là, nous étions à égalité. Mes jambes se tordirent un instant avant de retomber mollement sur le sol, et je restai à mon tour immobile en observant le plafond. J’attrapai son bras de mes deux mains, exerçant une légère pression en le tirant vers le bas, dégageant ma gorge de ce membre qui entravait ma respiration. Malgré mon manque d’air évident, je ne pus m’empêcher de rire brièvement lorsqu’il suggéra la possibilité pour moi d’être contactée par le Mossad. « L’absence de sang israélien coulant dans mes veines ruine toute mes chances, j’en ai bien peur. » J’affichai une moue faussement déçue, toussant par moment, cependant j’étais relativement fière de mon impact sur ce géant. Au bout d’une dizaine d’années de pratique ce n’était que justice, néanmoins la reconnaissance de la valeur d’un adversaire était toujours le plus beau compliment que l’on pouvait recevoir. « Mais les services secrets russes pourraient bien se pencher sur ton cas » lui rétorquai-je alors, bien au fait de ses origines. Russes du côté de son père, si j’avais bien écouté les échanges entre les candidats, d’où –peut-être- l’exercice de ces sports au nom barbare. Etre attentif se révélait très efficace au sein de ce château, et pas seulement pour apprendre qui avait embrassé qui dans le hammam. On me sous-estimait souvent en tant que rivale, à cause de ma carrure de jeune blonde délicate et fragile, mais c’était bien souvent une grossière erreur et les autres s’en apercevaient généralement très vite. J’estimai que Syssoï l’avait compris avant même que je débute le combat, cependant cette règle s’appliquait à des domaines divers. J’attendis que mon rythme cardiaque cesse de s’affoler afin de rependre des pulsations plus régulières, tournant ma tête en contemplant le profil du jeune homme. Ayant repris quelques forces je me tordis un instant pour me retrouver sur le ventre, tendant le bras en direction du fauteuil au pied duquel nous avions atterri. Un pur hasard, si si. Il me semblait bien que j’étais en droit de réclamer une récompense après tant d’efforts, et j’étais persuadée que mon opposant n’y verrait pas d’inconvénient. Je n’eus même pas besoin de me lever, décollant simplement mon buste du sol, attrapant le cordon de l’appareil photo de mes doigts encore tremblants d’émotion. Je retournai à ma place initiale, un semblant de sourire sur le visage, sans toutefois allumer mon trophée. A la place je pivotai sur mon flanc, m’appuyant sur mon coude tandis que la paume de ma main, contre ma joue, soutenait ma tête. Notre échange musclé avec réduit la distance que j’avais souhaité conserver dans un premier temps à néant, et je me demandais un instant s’il n’allait pas soudainement s’écarter afin de retrouver son habituelle bulle de survie où peu de gens avaient le droit de pénétrer. Sans m’en soucier davantage, je dardai sur lui un regard pénétrant. « Enseigné par qui ? Ton père, un instructeur ? » Je ne cachais guère plus mes intentions, l’attaquant sous un angle direct. Je lui dévoilais dans le même temps que je connaissais des bribes de son existence sans qu’il n’ait eu besoin de me les confier. Ce genre d’information pouvait être déterminante, aussi je ne me privais pas de les rechercher en usant de n’importe quel moyen. Profiter de sa concentration lors du combat ou de la position « post-efforts », qui affaiblissait généralement l’esprit, ne me posait pas le moindre problème. Une obligation pouvait être de deux sortes dans mon esprit : soit imposée par la famille, soit par une activité qui exigeait la connaissance du combat. J'excluais donc le simple professeur d'un club quelconque de l'équation, en espérant ne pas faire d'erreur. En attendant sa réaction j’appuyai sur le bouton de démarrage de l’appareil photo, un charmant message m’indiquant que la carte mémoire n’était pas insérée apparaissant sur l’écran. Je tournai à nouveau mon visage vers le français, plissant les yeux en esquissant une petite grimace réprobatrice. Merde, ce mec était bien plus fourbe que je ne l’avais imaginé.

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