Bon c'est bon signe qu'elle rit à son tour non ? Au moins elle ne m'a pas pris pour un malade. Peut être que j'suis moins réaliste mais j'suis surtout plus optimiste, quand on veut on peut n'est-ce pas ? Rien ne nous empêche d'accomplir des exploits si on le souhaite réellement. Je ne peux pas m'empêcher de sourire face à sa remarque, en effet, ça va être compliqué si c'est si petit. « Donc j'imagine que j'vais devoir te kidnapper dans ce cas... » J'hausse les épaules comme si cette éventualité m'ennuyait alors qu'il était évident que non, néanmoins le moment de la rigolade était révolu, les choses sérieuses avaient été lancé et j'avais été l'instigateur par ailleurs. J'suis pas sûr de savoir ce que signifie mon discours, j'sais pas, et le problème c'est que ces derniers temps j'ai tendance à ne plus savoir grand chose et c'est déroutant. Si j'sais pas ce que j'pense de tout cette situation, la réponse d'Esther ne m'étonne pas du tout. D'ailleurs, elle semble gênée elle n'a aucune raison de l'être j'suis pas plus sûr de ce que j'viens de dire, mes question le prouve d'ailleurs. Enfin j'pense, j'pense aussi qu'elle a toutes les raisons du monde de se poser des questions, à propos de ce qu'on est entrain de vivre du tournant de notre relation des plus ambigus. Je me contente de lui sourire en espérant que ça suffise, parce que je ne sais pas du tout ce que j'pourrais dire maintenant. Je souris à nouveau à l'entente de sa question, c'est prévisible, mais je fronce également les sourcils parce que c'est pas très limpide dans ma tête. D'ailleurs elle s'empresse de me dire de ne pas répondre si je ne le souhaite pas. « Non ça va c'est pas un problème, le problème c'est que je ne sais pas réellement quoi te dire. J'arrive pas à mettre des mots sur ce que je ressens. J'sais juste que tu es très importante à mes yeux, j'ai vraiment besoin de toi à mes côtés, mais ça tu le sais déjà. » J'suis pas sûr d'avoir répondu à sa question, j'suis presque certain d'avoir parlé pour rien une nouvelle fois. J'pense que ça me fait peur tout ça, peut être que le mur que je me suis mangé y est sûrement pour quelque chose, j'suis méfiant sur la défensive comme si tout ce qui sort de ma bouche pourrait être mal interprété c'est pour ça que je profite de toutes les occasions pour embrasser Esther. Changer de sujet dès que ça devient trop gênant, évidemment ça ne change rien au fait que j'ai sans cesse envie de l'embrasser, à chaque instant. Ma question concernant Cooper était évidemment mal venue, je le sais, je le sens et même ma tentative de la rassurer à été vaine, je n'insiste pas puisqu'elle ne relève pas. Non au lieu de cela je fonce sur ses lèvres une nouvelles fois, mais c'est clairement mal venu puisqu'elle se recule. J'comprends pas immédiatement ce qui se passe. J'comprends pas vraiment ce que j'ai fait de mal. Encore moi lorsqu'elle s'excuse. Immédiatement de desserre mon étreinte autour de ses bras dans un automatisme sans pour autant la lâcher. J'cherche des réponses dans ses iris, j'dois avoir l'air d'un lapin pris dans les phares d'une voiture, c'est pathétique. « Te laisser du temps ? J'comprends rien, j'comprends absolument pas où tu veux en venir... » J'dois arrêter de l'embrasser à tout bout de champs ou arrêter de lui parler de ce type ? Les deux peut être, j'comprends absolument pas pourquoi elle s'excuse non plus. J'suis totalement perdu, plus que ce que je ne l'étais déjà en réalité. Et puis en total contradiction avec ses paroles, je la sens se rapprocher puisque je me suis écarté légèrement, sa main vient même caresser doucement ma joue. Et là, elle prend la parole à nouveau. Je l'écoute, j'essaye d'analyser chaque mot, afin d'être sûr de comprendre clairement ce qu'elle veut dire. « Tu veux être avec moi de quelle façon ? J'ai du mal à saisir ce que tu entends quand tu me dis qu'il faut que je te laisse du temps, mais qu'à la fois tu me demandes de ne pas m'éloigner. J'veux pas te mettre dans une situation embarrassante ou quoi que ce soit, j'trouve que c'est déjà assez compliqué comme ça. J'aimerais simplement savoir ce que tu attends de moi exactement, qu'est ce que j'dois faire ? Si les baisers posent problèmes j'pense que j'peux prendre sur moi, j'sais pas ça ne devrait pas être si compliqué. » J'souris, légèrement crispé, parce que la dernière fois qu'on m'avait demandé du temps, j'y avais cru, j'y avais cru tellement fort que la chute n'en avait été que plus brutale. Sauf que cette fois je ne savais pas réellement ce qu'elle sous-entendait là dedans. Et ça commençait à me faire réellement peur.

« Donc j'imagine que j'vais devoir te kidnapper dans ce cas... » Je souris un peu plus. Cette idée n’est vraiment pas pour me déplaire. Enfin, si tout cela pouvait bel et bien être possible. Ce qui n’était pas le cas malheureusement. Puis la conversation devient plus sérieuse. Nous nous posons des questions auxquelles nous sommes nous-même incapable de répondre. Pourquoi les poser alors ? Pour se rassurer que nous pensons de la même façon. Je ne sais plus. Mais j’en viens à demander à Connor ce que je représente pour lui, ce qui me rend soudainement nerveuse, à l’idée que ce ne soit pas ce à quoi je m’attend. Mais pourquoi m’attendre à quelque chose aussi. Je suis perdue. « Non ça va c'est pas un problème, le problème c'est que je ne sais pas réellement quoi te dire. J'arrive pas à mettre des mots sur ce que je ressens. J'sais juste que tu es très importante à mes yeux, j'ai vraiment besoin de toi à mes côtés, mais ça tu le sais déjà. » Je le savais déjà, mais l’entendre me le dire à nouveau me rassurait, me faisait rendre compte à quel point il était important à mes yeux aussi. Cependant, il n’avait pas clairement répondu à ma question, puisqu’il ne disait pas ce que j’étais pour lui. Enfin, si, mais pas dans des mots clairs. C’était peut-être mieux ainsi. J’hoche la tête en signe d’approbation, ne disant cependant rien de plus. Il ne me retourne pas la question, je n’ai donc pas à y répondre, ce qui dans un certain sens m’arrange, puisque je n’aurais pas été plus doué que lui pour le faire. J’aurais peut-être même sortit une connerie ou je ne sais quoi. C’est pourquoi je suis contente qu’il m’embrasse, ce qui est beaucoup plus plaisant et moins compliqué. Sauf lorsqu’il vient pour m’embrasser à nouveau, après avoir parlé de Cooper. Je ne sais pas pourquoi j’ai réagis de la sorte. Mais j’ai complètement paniqué. Comme si je me sentais à nouveau hypocrite. Je ne suis pas comme ça, je ne suis pas la fille qui joue sur deux terrain. Pourtant je l’avais fait la semaine dernière. Mais il m’avait aussi fallu tout mon énergie pour avouer à Cooper que je l’aimais, tout en lui disant que j’allais essayer de taire ce sentiment. Et là, j’embrassais Connor. Ça ne faisait pas de sens dans ma tête, même si j’avais profité de ses lèvres quelques minutes plus tôt. Mais alors que je lui demandais du temps, je regrettais pratiquement chaque mots qui sortait de ma bouche, comme si j’avais l’impression qu’avec ceux-ci, j’étais encore entrain de tout gâcher. « Te laisser du temps ? J'comprends rien, j'comprends absolument pas où tu veux en venir... » Évidemment qu’il ne comprenait pas. Il n’y avait rien de censé dans ce que je venais de lui dire. Pourtant, je continuai sur ma lancé, lui faisant par de mes craintes, tout en lui avouant ne pas vouloir m’éloigner. C’est ce qu’on appelle être totalement contradictoire. Je vois bien qu’il veut une réponse plus claire, que ses yeux me mitrailles de questions silencieuses. Puis il se décide à poser ses questions. Ses incompréhensions. Je soupire et baisse les yeux, incapable de supporter son regard sur moi plus longtemps. J’ai tellement l’impression de le décevoir, de ne pas avoir agit de la même façon. Pourquoi est-ce qu’il n’existe pas un guide qui me dirait les bonnes choses à dire et à faire. Cela serait tellement plus simple. Parce que là, je m’y perd. Je passe une main dans mes cheveux, évitant encore son regard. « Je veux être avec toi tout le temps, d’accord. Tout le temps. Jours et nuits. Mais y’a aussi cette partie de moi, qui me dit que ça va trop vite. » commençais-je, relevant finalement les yeux vers lui, nerveuse, anxieuse. « Il y a à peine deux jours, j’ai dit à Cooper que je l’aimais. Pour la première fois de ma vie, j’ai dit à quelqu’un que je l’aimais. Surement parce que je me suis attachée trop vite et que je ne voulais pas voir qu’entre lui et moi c’était impossible. Mais reste que je l’ai fait. Et je me suis prise un putain de mur en pleine figure. » dis-je en essayant de laisser de côté la douleur qui envahissait mon corps à cette simple pensé. Je ne sais pas où je m’en allais avec tout ça, mais j’avais comme la nécessité de tout lui confier. « Et puis là, y’a toi Connor. Toi qui me porte une attention particulière et qui me dit à quel point je suis importante à tes yeux. Est-ce que tu sais à quel point ça me touche que tu dises ça ? Parce que jamais personne ne s’est comporté comme ça avec moi. Je n’ai jamais été importante aux yeux de personnes. Pas même ma mère... » dis-je, ma voix se cassant par l’émotion qui gérait mon corps. J’allais peut-être trop loin dans les confessions là. « Alors quand je te demande du temps, ce n’est pas parce que je veux que tu t’éloignes de moi, ou que je veux que tu arrêtes de m’embrasser. Mais simplement que pour une fois, je n’ai pas envie de tout foutre en l’air. Je ne veux pas sauter d’étapes ou tout simplement agir sous l’impulsion, parce que tout ça est tellement intense que j’ai l’impression de me perdre de jour en jour. » J’avais surement trop parlé. Je venais peut-être même de dire des choses qui allaient le faire fuir. Mais là, il ne pouvait pas dire que je n’étais pas claire. Je venais de m’ouvrir à lui et de mettre clairement des mots sur ce que je ressentais. Pour une fois.

Esther semble plus ou moins satisfaite de ma réponse, bien que je ne la sens pas totalement rassasié comme s'il lui manquait quelque chose, un mot que je n'ai pas dit. Je ne lui retourne pas la question, elle s'y attendait peut être mais je ne peux pas. Je me protège de cette façon, une bonne façon de ne pas avoir mal. C'est lâche, mais c'est la seule que j'ai trouvé, pourtant j'ai envie de savoir, savoir ce que j'suis à ses yeux. Mettre des mots sur ce que nous sommes l'un pour l'autre. Peut être que ça pourrait m'aider à mettre mes propres mots sur ce que j'ressens, ou peut être pas. De toute façon j'vois pas ce que ça change puisque je ne lui demande rien en retour. Au lieu de cela, je l'embrasse, enfin j'avance mon visage vers elle et dépose mes lèvres sur les siennes avant qu'elle ne se recule. Elle part, elle quitte mes lèvres et se recule, brusquement sans raison apparente. D'accord, j'ai loupé un épisode, il s'est passé quelque chose durant le laps de temps durant lequel nos lèvres aimanté ont été séparé l'une de l'autre. A un moment, je me demande si c'est à cause de ce que je n'ai pas dit. J'attends qu'elle réponde à mes questions que je finis par lui poser, l'anxiété se lit sur son visage, elle baisse même les yeux, merde, c'est pas mon signe. Je presse légèrement ma main contre la hanche de la jeune femme doucement, comme si j'étais entrain de la perdre, perdre le contact, j'avais besoin de la sentir au plus près, si bien que je rapproche à nouveau mon corps du sien. Je m'étais éloigné légèrement lorsqu'elle avait détourné la tête, et puis je l'observe, inquiet, jusqu'à ce qu'elle n'ouvre la bouche. Mon coeur s'emballe, il martèle dans ma poitrine, bat à vive allure. J'essaye d'analyser ses mots, les découper afin d'être sûr de saisir leur sens. Elle est entrain de me dire qu'elle veut être avec moi tout le temps. Genre tout le temps, même après, tout le temps quoi. Je la laisse continuer parce qu'elle ne semble prête à s'ouvrir totalement. Je ne peux pas détourner mon regard de son corps, elle ne me regarde pas mais moi, je la fixe, elle relève finalement la tête. Je peux pas m'empêcher d’effleurer sa mâchoire du bout des doigts, dans un geste tendre. Je l'écoute parler de Cooper, et je ne peux pas m'empêcher de ressentir une douleur au niveau de l'estomac, il se noue et c'est désagréable. Je me rends compte qu'elle n'a pas dû avoir une enfance des plus facile, je peux le sentir avec la façon dont elle parle de sa mère, et à ce moment là je me sens coupable d'avoir méprisé la mienne, ma condition juste parce que j'suis un emmerdeur et je me sens très con. Et puis je repense à ce qui a précédé les paroles sur sa mère, et merde. Alors non je n'imaginais pas la toucher à ce point en lui affirmant l'importance qu'elle avait à mes yeux. Et encore, elle était loin du compte, loin de se douter ce qu'elle m'apportait. Elle semble m'avoir tout dit, j'ai besoin de quelques seconde pour réaliser, de longues secondes pour me comprendre ce qu'elle vient de me confier, et un sourire prend naissance au coin de mes lèvres, il est timide mais mes yeux doivent sûrement être plus expressif. Intense, tout gâcher, trop vite, impulsions, avec moi. Oh putain mais quel bordel là dedans. Je soupire de désespoir, un désespoir que j'ai causé et dont je veux me débarrasser maintenant, je peux pas être muet encore longtemps. Il faut que j'ouvre la bouche, que j'dise quelque chose. Mais j'risque de le faire en sortant des conneries, ou pire, être vague. J'inspire profondément, putain j'aurais bien besoin d'une clope là maintenant, pour griller quelques neurones et m'empêcher de réfléchir trop bêtement. Sauf que non. Bon allez merde. « Le problème du temps c'est qu'on en a presque plus, et après... Après j'sais pas du tout si on peut survivre à ça. Et ça m'emmerde grandement, parce que j'ai aussi envie d'être avec toi en permanence, je n'arrive plus à me passer de toi. » C'était déjà plus clair là non ? Je lui souris, parce que le mélodrame c'est pas mon truc et j'sais que les séparations sur le quai d'une gare ou le tarmac d'un aéroport en l'occurrence c'est pas mon genre. « Tout va trop vite ici putain, on vit à l'envers. On tombe amoureux au même rythme qu'on change de chaussette, on vit ensemble avant même de se connaître et surtout on doit cacher une partie de soit aux autres. C'est vraiment la merde pour bâtir un truc de solide ici... » Ça sous-entends bien ce que ça sous-entends n'est-ce pas ? Mais en un sens on s'attarde sur des gens sur lesquels on ne se serait sûrement pas retourné dans la rue. C'est pas si mal, mais c'est pas non plus l'idéal. « Mais j'suis d'accord sur le fait que je ne veux pas tout gâcher non plus parce que j'tiens à ce qu'on a. » J'souris plus franchement, merde, j'ai encore envie de l'embrasser là, mais je me retiens. « Mais j'ai envie de te connaître Esther, vraiment. Te voir évoluer dans la vie de tous les jours, découvrir ta vie, tes passions, te voir dans ton minuscule chez toi et te faire découvrir ma vie à moi. J'ai vraiment envie de t'inclure dans cet immense bordel qu'est ma vie, parce que t'as rien vu. On va doucement alors ? Dis moi si tu sens que j'suis trop pressant, si j'suis trop ... Trop Parce que je n'arrive pas à contrôler cette envie irrationnelle de vouloir tes lèvres contre les miennes. » Un petit rire s'échappe d'entre mes lèvres, ce qui me fait rire c'est ma réaction, elle ne doit pas s'attendre à tout ça. Elle doit sûrement penser que j'vais me tirer en courant, que j'vais fuir à l'autre bout du pays parce que... En fait j'en sais rien, parce qu'au lieu de cela, j'suis prêt à répondre à toutes ses demandes.

Je ne sais pas si tout ce que je viens de lui dire prend du sens pour lui. S’il comprend où je veux en venir. Parce que je suis déjà assez incertaine de tout ça. Non, en fait, plus j’y pense et surtout après ce que je viens de lui avouer, je crois être de plus en plus certaine de ce que je désir. Seulement, ce n’est pas aussi simple. Et j’ai peur. Nous sommes deux, je le sais, il me l’a aussi avoué. J’ai surtout peur de me prendre un mur en plein visage. Encore. Parce que rendu à ce stade-ci, je me sens si faible, j’ai tellement l’impression d’avoir dépensé de l’énergie dans une relation qui n’aura jamais lieu, que j’ai de la difficulté à aller de l’avant. Pourtant, c’est bien ce que j’ai essayé de faire comprendre à Connor. Je ne veux pas arrêter tout ça. Ce nous. S’il y a vraiment un nous qui s’applique à nous deux maintenant. Je le regarde. Je ne suis plus capable de lâcher ce regard si profond, si bleu qui m’envoûte totalement. Puis les secondes passent... Et les minutes. Est-ce qu’il va rester muet là, maintenant ? Mon coeur se met à paniquer un peu plus. J’avais peut-être raison. Après avoir entendu ce que j’avais à dire, il avait peut-être envie de s’enfuir en courant. Ce qui me paraîtrait comme une réaction normale à mon écart. Tout le monde me fuit. Je commence à en avoir l’habitude. Il sourit, c’est déjà un bon signe par contre. Puis il prend la parole. Je le sens un peu nerveux, pourtant il affiche toujours ce sourire que j’aime tant chez lui. Je l’écoute de façon si attentive, m’abreuvant de ses paroles, ne pouvant être qu’en accord avec ce qu’il me dit. Et puis, ça peut paraître un peu égoïste de ma part, mais je suis contente qu’il n’arrive plus à ce passer de moi, qu’il tient à ce qu’on a et qui, comme moi, ne veut pas tout gâcher. Je n’aurais pas du avoir de doute là-dessus. J’aurais du en être certaine, puisque je l’avais bien ressentit. « Mais j'ai envie de te connaître Esther, vraiment. Te voir évoluer dans la vie de tous les jours, découvrir ta vie, tes passions, te voir dans ton minuscule chez toi et te faire découvrir ma vie à moi. J'ai vraiment envie de t'inclure dans cet immense bordel qu'est ma vie, parce que t'as rien vu. On va doucement alors ? Dis moi si tu sens que j'suis trop pressant, si j'suis trop ... Trop Parce que je n'arrive pas à contrôler cette envie irrationnelle de vouloir tes lèvres contre les miennes. » Mon sourire s’agrandit, me rendant compte à quel point j’ai envie de tout ça aussi. J’ai autant envie de découvrir sa vie qu’il semble vouloir découvrir la mienne. Peut-être serait-il déçue par contre, parce que ma vie n’a absolument rien d’extraordinaire. Mais je ne tenais pas à y réfléchir maintenant. Non, parce qu’en ce moment, mon regard descendant pour fixer ses lèvres, comme si sa dernière phrase me donne encore plus envie de m’emparer de celles-ci. C’est pourquoi je n’attend une secondes de plus pour déposer doucement mes lèvres contres les siennes pour engendrer un baiser remplie de tendresse mais aussi de passion. Ma langue venant danser avec la sienne, ma main se déposant contre sa nuque avant de remonter se perdre dans ses cheveux, comme pour l’attirer davantage vers moi, en profitant pour coller de nouveau mon corps contre le sien. Je sens même mon coeur me faire moins mal, moins m'oppresser comme il le fait depuis ces derniers jours. Il est un peu plus léger, ce qui me guide à continuer ce baiser presque fiévreux qui m’enivre de la tête au pieds. Je ne peux plus arrêter, je ne veux plus. C’est con, il venait de me dire d’aller doucement, et moi je m’accrochait à ses lèvres pratiquement dans un désespoir. C’était pas insensé ? Surement, comme tout ce que je fais depuis le début de cette aventure. Je me recule finalement, au bout de je ne sais combien de temps. Cela m’avait semblé trop court, pourtant j’étais pratiquement certaine que l’échange avait durée de bonnes et longues minutes. Je reste par contre très proche de ses lèvres, le fixant du regard, un sourire léger sur mes lèvres. « J’ai envie que tu sois dans ma vie à l’extérieur d’ici. J’ai aussi envie que tu m’inclus dans cet énorme de bordel que tu dis être ta vie. Je veux qu’on aille doucement, qu’on s’écoute et qu’on soit franc l’un avec l’autre. Qu’on essaie de ne pas se prendre constamment la tête et qu’on conserve l’amitié qu’on a développé ici. » dis-je dans un murmure à quelques centimètres de ses lèvres, ma main dans ses cheveux glissant vers sa joue tendrement. « Mais en ce moment, là maintenant. J’ai surtout envie que tu m’embrasses encore de façon totalement irrationnelle pour tout le restant de la journée. » avouais-je finalement, souriant encore un peu plus. Certains diraient que j’agis sous l’impulsion, ce qui était donc le contraire de ce que j’avais affirmé plus tôt. Peut-être que nous sautions des étapes aussi. Mais nous avions tout fait dans le désordre. Alors rendu là, je crois que j’ai plus envie de me poser des questions. Nous savons que nous avons envie d’être avec l’autre, et ce, même après l’émission, je crois que ça suffit. Je ne peux rien planifier. Je ne dois pas me faire d’idée, ni d’attente, parce que je pourrais me faire encore du mal. Mais j’ai confiance en Connor. Et je sais qu’il n’a que du bon à m’apporter. Je le sens, lorsque je suis près de lui. Lorsque ses lèvres entre en contact avec les miennes. Comme en ce moment.