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 jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]

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MessageSujet: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyLun 14 Mai 2012 - 2:31

feat. Loxias

Je connaissais la légende de Jorinde, vaguement. Il ne s'agissait pour moi de rien de plus que d'un vulgaire conte, qui m'avait fait rêver petite, et que je haïssais désormais pour cette même raison. Néanmoins, il fallait bien admettre que la production s'était surpassée en inventant les décors des lieux dans lesquels nous allions nous retrouver à vivre. Une atmosphère féérique prête à dissimuler le fait que nous nous lancions dans un sanglant combat, le sang écoulé se cachant sous le couvert des sourires hypocrites, chacun clamant qu'il ne venait que pour l'expérience humaine, tandis qu'argent et notoriété rongeaient les cœurs de ces parvenus. Bien que je me sois montrée en cette soirée inébranlable, ou pour cette raison-là très précisément, je ressentais le besoin d'un instant de solitude. Je devais dire que je n'étais pas réellement habituée à ce genre de situations. Me retrouver au milieu d'une foule d'inconnus aux caractères divers - dont quelques-uns carrément flippants - ne m'était pas arrivé depuis un moment. Les foules, je connaissais. Mais les inconnus se fondaient dans la masse, et j'étais leur berger sur les sentiers de la perdition. Peut-être m'étais-je montrée quelque peu sur la défensive, par conséquent, en tentant de prendre le train en marche, en me battant pour que mes craintes ne transparaissent pas. En me réfugiant auprès de Malo, je m'étais réfugiée auprès de ce que je connaissais. J'avais banni l'inconnu, j'avais banni mes peurs. Mais si je continuais en ce sens, je ferais alors l'inverse de ce que j'étais supposée accomplir ici.

Telles étaient les idées qui me traversaient l'esprit, de manière sûrement quelque peu plus développées, au moment où je traversais la chambre et rencontrais le regard d'un Loxias isolé que j'avais précédemment lâchement abandonné. Une morsure sur l'intérieur de ma lèvre, et je m'avançais, prête à me rattraper. Mais au vu de notre échange, rien ne pouvait m'assurer qu'il ferait de même. « Alors... Numéro 20 hein ? Ca vient d'où ? » Je vins m'asseoir sur le lit qu'on nous avait assigné et continuais d'observer le décor. Le silence me faisait un bien fou, à moi qui était pourtant habituée au tumulte de la nuit.
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MessageSujet: Re: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyLun 14 Mai 2012 - 13:12

Changer de lieu de vie, c’est un exercice que je connais bien. Mais il y a toujours cette phase d’appréhension dictée par le confort des habitudes dans lequel, l’humain se complait tout naturellement. On sait ce qu’on quitte, mais on ne connait rien à ce qui nous attend. Est-ce que je vais me plaire ici ? Est-ce que je vais parvenir à m’accommoder de toutes ces caméras, de tout ces candidats ? Vais-je seulement parvenir à dormir aux côtés d’une parfaite étrangère qui semble aussi amicale qu’un doberman sous stéroïdes ? Sans compter que notre pieu se trouve au centre d’une chambre où ses homologues se comptent en surnombre. L’effet dortoir n’existe pas, la décoration aidant, mais c’est tout de même ce qu’il est. Un dortoir moderne et luxueux, bien loin de tout ce que j’ai connu jusqu’alors, mais une pièce où ronflements et ébats discrets n’échapperont à personne. Je soupire en posant mon sac sur le lit qui m’a été, préalablement, attribué. Ma partenaire n’est pas, ce n’est pas plus mal, si je m’endors avant elle, y a moyen que je fasse mon aventure sans la croiser une seule fois. J’étale le contenu de ma vie sur les draps. Ça tient dans sur quelques centimètres. Mes effets personnels. Deux appareils photo, un bloc à dessin, des crayons, un foulard à la soie toute féminine, une montre à gousset, quatre livres à la couverture usée par le temps, allant de Khalil Gibran à Shakespeare, et quelques clichés des lieux où j’ai vécu, des gens que j’ai côtoyé, des souvenirs que j’ai sauvegardé. Le contenu de toute une vie répandu sur un édredon. Vu d’ici, ça semble, même à moi, assez pitoyable. « Alors... Numéro 20 hein ? Ca vient d'où ? » Je réprime un léger sursaut, je ne l’avais pas entendu arriver, et sa présence, alors que je trie ma vie, me dérange autant qu’elle m’intimide. « Des chiffres arabes, je présume, et du système d’écriture décimale positionnelle qui en découle. Tu sais, le truc qui a été inventé en Inde et qu’on apprend, de nos jours, dès l’école primaire. » Je ne cherche pas à être désagréable, c’est simplement ma gène qui s’exprime via les sarcasmes. Je soupire, en rangeant rapidement mes affaires dans ce sac, que je glisse sous le lit. « Visiblement je suis le candidat numéro 20, c’est comme ça qu’ils me désignaient en coulisse. J’en avais presque oublié que j’avais un prénom. » je finis par lui répondre, sérieusement cette fois, et en faisant l’effort d’un maigre sourire. « Tu dors de quel côté ? » Debout sur le côté gauche, droit comme un “i” et à bonne distance de ma partenaire assise, mes doigts accrochent mes mèches trop longues, pendant que mon autre bras, dont je ne sais quoi faire, pendouille mollement le long de mon flanc.
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MessageSujet: Re: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyLun 14 Mai 2012 - 15:46

Loxias n'a pas l'air d'être des plus heureux de me voir. Soit, je le comprends. D'ailleurs, si je pouvais réatterrir chez moi, là, tout de suite, maintenant, juste le temps d'une seconde, je me dis que ça m'aiderait à affronter ce qui m'attend. Mon chez moi. C'est drôle de dire ça quand on sait que je ne suis là-bas que la moitié de l'année. Que le reste du temps est dispatché entre hôtels et petits apparts loués pour de courtes durées. Ce changement ne devrait pas tant me déranger. Pourtant, je me sens comme un lion en cage, ou encore un otage. Pour le contentement de notre bon public, cheer !

Je m'interromps dans mes pensées. Système d'écriture posi... Quoi ?! Je hausse les sourcils et laisse s'installer sur mes lèvres un rictus moqueur. La moquerie est ma meilleure arme. Elle me protège des attaques venimeuses comme de la sentimentalité qu'amène la niaiserie. Elle me protège contre les ressentis. En ce monde où la trahison est devenue monnaie courante, et où l'on bafoue les plus belles histoires pour des rêves de grandeur ou des envies d'ailleurs, elle m'est plus précieuse que n'importe quelle chose ou trait de caractère. Et pourtant, il continue, malgré la teneur de ses mots précédents. Alors, j'essaye d'écouter. Ca ne m'arrive pas souvent. « Estime-toi heureux. Regarde. » Du bout d'un doigt, je laisse l'une des bretelles de ma robe glisser, dévoilant mon épaule nue. « Pas de soutien-gorge. Tu crois qu'ils auraient attendu que je cache ma poitrine d'un air effaré ? Le mec on dirait qu'il fait ça toute la journée, en un quart de secondes tu te retrouves à poil. » Maintenant que c'est sorti de ma bouche, je ne suis pas sûre que ce soit une très bonne approche. Je remets la bretelle en place, me retourne et m'allonge à demi sur le lit, remarquant enfin les affaires disposées sur le lit. Mes yeux parcourent les photos, mais je tente de ne pas trop observer. Jardin secret. « Comme tu préfères, aucune importance. Simplement, rassure-moi et dis-moi que l'autre tarée que tu supposes en communion avec Dieu ne dort pas dans cette chambre, ou je tape un scandale à la prod'. La nana serait capable de venir brûler mes clopes dans mon sommeil en hurlant après mon égoïsme. Alors que j'ai la décence de ne pas fumer devant les gosses. Dans la rue, j'trimballe carrément mon bras à l'autre bout pour pas qu'ils respirent la fumée. » Mes yeux se sont arrêtés sur quelque chose sans que je ne le veuille. Mais ça, c'est déjà plus drôle. Ca, je peux sûrement me le permettre sans que ça ne semble trop intrusif. « Interdiction de dire à qui que ce soit que je me soucie des poumons d'autrui. » Je saisis le foulard et en joue d'une main, le sourire aux lèvres. « Est-ce que je dois craindre de me faire cracher dessus par une belle demoiselle à la sortie pour avoir osé partager ta couche ? »
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MessageSujet: Re: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyMar 15 Mai 2012 - 1:04

« Estime-toi heureux. Regarde. » Quoi ? Non, mais qu’est-ce qu’elle fait là ? De l’index sur son épaule, elle entreprend de faire glisser la bretelle de sa robe, me plongeant dans une perplexité peu commune, qui me force à parcourir la chambre du regard afin de m’assurer qu’aucun témoin oculaire ne traîne. « Pas de soutien-gorge. » Et alors ? Est-ce vraiment utile de me fournir cette information ? On se connait depuis quoi ? Deux minutes ? Je sais pas comment ça se passe, d’ordinaire, dans ce genre d’émission, mais je n’ai pas signé pour me farcir ma partenaire dès le premier soir. J’suis à deux doigts d’interrompre son geste, lorsqu’elle reprend. « Tu crois qu'ils auraient attendu que je cache ma poitrine d'un air effaré ? Le mec on dirait qu'il fait ça toute la journée, en un quart de secondes tu te retrouves à poil. » Ha ? Ce n’était que ça ? En un quart de seconde je passe de la panique à l’indignation, puis au soulagement, avant de repasser par l’indignation. Mais cette fois, elle se dirige envers cette équipe de glandus, tellement blasés, qu’ils finissent par nous considérer comme du bétail. Enfin, les femmes visiblement, parce que pour moi, c’était assez différent, mes maquilleuses semblant très appliquée à me cajoler de leurs pinceaux. Je me demande s’il en a été de même pour toutes les candidates. Ont-elles toutes été traitées de cette manière ? Je ne lui pose pas la question, sachant pertinemment qu’elle n’aura pas la réponse. Face à mon silence, la blonde s’installe. A moitié allongée sur le lit, elle m’interroge sur l’éventualité de la présence de...? La tarée en communion avec Dieu ? Je suppose qu’elle parle de la prêcheuse du prime, celle qui tentait de nous prévenir des méfaits de l’alcool sur nos organismes périssables. « La nana serait capable de venir brûler mes clopes dans mon sommeil en hurlant après mon égoïsme. Alors que j'ai la décence de ne pas fumer devant les gosses. Dans la rue, j'trimballe carrément mon bras à l'autre bout pour pas qu'ils respirent la fumée. » Elle présente ça comme s’il s’agissait du geste le plus altruiste au monde. Je fais pareil, donc j’imagine que les autres le font aussi. J’ai du mal à visualiser le connard qui irait foutre son mégot sous les narines d’un gosse en lui hurlant «Respire, p’tit bâtard ! Respire !». « Interdiction de dire à qui que ce soit que je me soucie des poumons d'autrui. » J’hausse les épaules. Qu’est-ce que j’en ai carrer de ce qu’on peut bien penser d’elle ? Je suis tout de même sur le point de lui en formuler la promesse solennelle, lorsqu’elle s’empare du foulard oublié, et le laisse glisser entre ses doigts. Inutile de préciser que tout me révulse dans ce geste. « Est-ce que je dois craindre de me faire cracher dessus par une belle demoiselle à la sortie pour avoir osé partager ta couche ? » D’un mouvement rapide, je prends appui d’une main sur le matelas, afin de couvrir la distance qui me sépare de ma partenaire, et récupérer mon du, sans violence, mais avec fermeté tout de même. « Aucun risque, non. » Je souffle en m’éloignant à nouveau, le foulard pressé entre mes mains. « Mais s’il te plait, ne touche plus à ça. Je n’exigerais pas grand chose de toi, voir même rien du tout, mais ça, c’est... À moi. » Mon ton est doux, j’ai horreur d’exprimer mon autorité, mais suffisamment déterminé pour qu’elle comprenne l’attachement que je porte à cette petite chose. Je ne transporte pas grand chose avec moi, alors inutile de préciser que le peu de reliques que je trimballe a une importance vitale à mes yeux. Je jette un regard à ma partenaire, et comprends que je vais devoir faire un effort, un pas vers elle, afin que le temps qu’on passera ensemble ne se transforme pas en épreuve de force. Aussi, après un instant d’hésitation, j’avance jusqu’à cette fameuse couche, afin d’y déposer mes fesses. « Et pour en revenir à la grande prédicatrice, j’avoue que je n’ai pas vraiment prêté attention au plan de table, mais quand bien même on se taperait Joe le Clodo dans la chambre, je crois que tu devrais faire avec. On appelle ça “la vie en communauté”. » Nouvel effort notable, je tente de m’allonger à ses côtés. Pas super à l’aise, je fixe le plafond en tripotant le foulard entre mes mains. Ramses II. « J’ai l’air con, là, pas vrai ? »
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MessageSujet: Re: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyMar 15 Mai 2012 - 16:34

Sa tête vient confirmer mes idées : définitivement pas une bonne approche. Il ne pipe pas un mot, rien. Mais je semble enfin le faire réagir en touchant au foulard. Il s'empresse instantanément de le récupérer, et si sa voix ne trahit pas réellement d'émotions, je peux les deviner par les mots qui tombent. Bien. Je n'oppose aucune résistance, et répond moi-même avec douceur. « D'accord. » ... Et je le regrette l'instant d'après. Ma possible empathie pour ce qui représente pour lui un bien cher me fait passer pour une enfant dont on réprime la bêtise. Je l'observe s'éloigner, l'objet entre les doigts. Pour ma part, je n'ai jamais été du genre à collecter les reliques. J'ignorais s'il s'agissait là d'un manque de sensibilité, mais les souvenirs ne me semblaient apporter avec eux que douleur, une fois le bonheur de la remémoration dissout. Le sourire niais se fanait instantanément pour ne plus laisser place qu'aux remords, aux regrets.

Je décide d'oublier cet instant, mais il ne me rend pas la tâche facile. Le discours suivant répète la position de l'enfant. Mes paroles positionnées là comme un caprice. Bordel, c'est quoi leur problème ici ? Ils ne savent rire de rien, ni d'eux-mêmes, ni des autres, lisent la fourberie sous chaque remarque. C'était l'effet bouclier que réclamait leur quête de la fortune ? Merci mec, là tu me fais avancer, je dois dire, tu me communiques un précepte dont j'ignorais totalement l'existence. T'aurais dû y ajouter une petite définition, histoire que j'imprègne bien. Ou alors c'est toi qui devrait la revoir, parce que vu comme tu tires une gueule de quatre kilomètres de longueur, je me demande où il est passé, ton sens de la 'vie en communauté'. « Et m*rde, moi qui pensais que tout n'était plus qu'individualisme... » Je décide de ne pas provoquer, de ne rien dire, mais là, je suis prête à jeter l'éponge. Mes efforts semblent vain. Et alors que je m'apprête à dégager pour lui offrir un semblant de tranquillité, c'est lui qui fait un pas vers moi, en venant s'allonger à mes côtés. Déconcertant. Et terriblement gênant. J'ai l'impression qu'on tourne en rond. Et je déteste tourner en rond. Du coup, je la joue cash. « Disons qu't'as l'air un peu crispé. C'est moi qui te met mal à l'aise à ce point, ou c'est simplement le fait d'être ici ? »
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MessageSujet: Re: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyMer 16 Mai 2012 - 1:08

Suis-je anormal d’émettre quelques réserves ? Suis-je anormal de lutter contre une distance que mon corps semble vouloir imposer ? C’est quoi la normalité, alors ? Entrer dans une pièce remplie d’inconnus, les insulter dans diverses langues avant de leur cracher le contenu de ma coupe au visage, puis aller rejoindre, tout naturellement, la partenaire que m’aura imposé la Production, me vautrer avec elle dans des draps étrangers, et prendre cette inconnue jusqu’au petit matin, où je penserais enfin à lui demander son prénom ? Sous le microscope d’une société toujours plus avide de voyeurisme, y a eu une erreur de casting : moi. Visiblement, on a tenté de réunir toutes les tares sociologiques dans un seul et même endroit. Chaque participant semble être un personnage avec un caractère tellement poussé à l’extrême qu’on ne peut pas se tromper sur son rôle. C’est la foire à la surenchère. Ma partenaire ne fait pas exception à la règle, avec sa propension à s’offusquer de chacune de mes remarques pour le moins anodine. Et moi, au milieu de tout ça, je suis pitoyable de normalité. Je ne suis pas vulgaire, ni hyperactif, pas plus qu’irritable, ni colérique, je ne suis pas exhib, pas plus qu’accroc au sexe, je ne cherche pas à sauver le monde, j’ai plutôt tendance à m’en foutre. En fait, je ne suis personne. J’ai rien à vendre, rien à revendiquer. Je veux juste qu’on me laisse le temps de me faire à tout ça, aux caméras, à cette fille, à ce monde. Parce que la normalité, c’est ça aussi, avoir besoin d’un léger temps d’acclimatation. Pourtant, je fais des efforts, je tente une approche, je ne veux pas qu’elle se vexe. Et, étendu sur le lit, je scrute le plafond avec la conviction que j’ai l’air d’un parfait connard. Sive me donne raison, usant d’euphémisme par politesse, je présume, avant de m’interroger sur les raisons de mon malaise. « On vient de me projeter dans une baraque pleine à craquer de cas sociaux qui se hurlent dessus dès les dix premières secondes pour être absolument certain de bien marquer les esprits et s’offrir la pérennité du nom, ou du prénom en l'occurrence, avant de me désigner un lit et de choisir, pour moi, avec qui je vais devoir le partager... » Le foulard me glisse des mains tandis que je m’installe sur le flanc, ma joue surélevée reposant dans ma paume, pour mieux couvrir du regard ladite partenaire. « Alors, excuse-moi, chérie, mais au risque de te décevoir, tu pourrais être unijambiste, cyclope avec un sein plus petit que l’autre et deux dents en moins, mon malaise serait le même : je ne te connais pas. » Le voilà, le véritable problème. Je ne connais personne ici. Il va me falloir un peu plus d’une soirée pour me forger des repères. « Cela dit, hormis ta tendance à la désertion et à l’irritabilité, t’as l’air plutôt équilibrée, alors... On peut essayer de s’entendre un minimum. » Ma tête échoue contre l’un des nombreux oreillers, tandis que mon regard part en errance du côté de sa gorge. « Et puis, tes seins sont de la bonne taille. » Je remonte vers ses yeux, un sourire amusé aux lèvres. « Alors, tu en dis quoi ? »
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MessageSujet: Re: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyJeu 17 Mai 2012 - 1:35

La vérité, c'était que je me sentais en territoire ennemi. Ce n'était pas tant le fait que chaque personnage - car c'était bel et bien des personnages pour moi, au vu de la tournure qu'avait prise cette session d'entrée - se trouvait être l'un de mes adversaires au sein de ce jeu, c'était simplement le fait qu'il s'agissait d'inconnus, et d'inconnus avec lesquels je n'étais pas certaine de m'entendre. D'inconnus avec qui je craignais de ne rien partager, d'inconnus qu'il me fallait encore évaluer. J'avais toujours mis un point d'honneur à évaluer la sincérité de la personne qui me faisait face, et avec le temps, j'étais devenue assez douée en cette pratique. Mais là, c'était trop. Trop d'étrangers, et aucun point de repère. Ce qui achevait mon malaise était l'impression d'avoir quelque chose à prouver. Si je ne comptais pas entrer dans une telle danse, tous ces regards demeuraient pour moi ceux de charognes patientant jusqu'à ma chute. Et quelque part, alors que Loxias exprimait ses propres sensations concernant son entrée dans le jeu et les causes du malaise que je venais de noter, j'y retrouvais un peu de mes ressentis, bien qu'il ait une manière radicalement différente sûrement de la gérer et la présenter. Je ne répondais rien, je me contentais d'écouter.

Lorsqu'il présenta mon départ précédent comme un défaut notable, je ne pus réprimer un léger sourire. Cela l'avait visiblement marqué. Pour moi, il me semblait entre de bonnes mains. Deux d'entre elles tout particulièrement semblaient désirer s'en occuper. Et moi, je me sentais trop perdue, et j'avais besoin d'un remontant. J'avais alors fait la chose la plus pertinente à mon sens : me prendre en main. J'étais sincèrement désolée si cela avait été pris comme un affront. Mais peut-être n'était-ce pas le cas. Dans un coin de mon esprit, je conserve le "un minimum" en tête. J'ai le sens du détail. Probablement est-ce ce qui dérange, puisque c'est bien souvent ce qui déclenche mon irritabilité, celle-là même que je sais aussi dissimuler quand la situation l'exige, sous le couvert d'une ignorance feinte, d'un manque de perception. On me disait souvent qu'on avait parlé sans réfléchir, qu'il ne fallait pas y voir une quelconque signification. Mais pour moi, si les mots mentent, le choix qu'on en fait n'a rien d'anodin.

« Et puis, tes seins sont de la bonne taille. » Je relève les yeux vers lui. Mes lèvres se joignent et s'échappent un peu vers le côté droit de mon visage, liées. « Tu m'en vois ravie ! » Un rire s'extirpe de ma bouche ayant retrouvé sa place initiale, et puis je me décide à répondre à son discours désormais achevé. « Merci, je pense aussi que j'aurais pu tomber sur pire que toi. » Je marque une pause avant de poursuivre, alors que ses mots se bousculent encore dans ma tête, et je suis sérieuse, alors j'essaye de réfléchir avant de prononcer des mots que je regretterai, des mots qui n'auraient pas leur raison d'être ici. « J'en dis que je ne vois pas vraiment de raison de refuser une telle offre. Je suis même prête à supporter ton air torturé. Faut dire que ça a même quelque chose de craquant. » Sérieuse, oui, mais rien qu'un instant. Je ne le drague pas. J'évacue la tension.
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MessageSujet: Re: jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33]   jusqu'à ce que l'un de nous s'effondre sous l'opinion du peuple. [14/05 02H33] EmptyJeu 17 Mai 2012 - 13:38

Si j’avais eu peur de la vexer avec mon laïus, quelque peu cash et sans fioritures, mes craintes s’envolent au premier sourire qu’elle érige sur ses lèvres. Et il me semble bien qu’il s’agit de son premier sourire sincère. Jusqu’à présent, elle s’était faite, tour à tour, moqueuse, distante et provocante, cette fois j’ai le sentiment, pour la première fois, d’entrevoir la réelle Sive. Elle peut se foutre de moi et de mon incapacité à être à l’aise auprès d’elle, mais n’est-ce pas exactement ce qu’elle a fait, aussi, en se retranchant derrière des barricades de sarcasmes et ironies ? Je suis mal à l’aise, certes, mais je suis loin d’être con. S’il y a un tas de trucs que je ne suis pas, il existe, en revanche, une chose que je suis indéniablement : observateur. Un système d’observation assez superficiel, de prime abord, puisque je me contente d’observer le physique de l’autre afin d’être apte à le retracer sur papier les yeux fermés. Mais souvent, les traits d’un visage en disent bien long que de nombreux discours. C’est ce qui m’a permit d’opérer, en une soirée, une classification relativement poussée, des nombreux sourires de ma partenaire. Et celui-là, bien que tordu et timide, en est un vrai. Sentiment renforcé par le rire qui s’échappe de ses lèvres quelques secondes après la fin de mon condensé de monologue. « Merci, je pense aussi que j'aurais pu tomber sur pire que toi. » finit-elle par laisser sortir sans sarcasme ni ironie. Je ne sais pas si je dois lui donner raison ou tort, dans un jeu tel que celui-ci, peut être aurait-il mieux valu qu’elle tombe sur un parfait connard télégénique, plutôt que sur un mec passe-partout dont on oublie le prénom et l’existence, une fois sur deux. Oui, c’est l’image que j’ai de moi. Je coupe court à ma réflexion, pour reporter mon attention sur ma partenaire en pleine méditation profonde. Est-elle entrain de chercher la réponse à ma question, là ? Non, parce qu’elle n’avait rien de très compliquée, un simple oui ou non aurait largement suffit, et je n’imaginais pas qu’elle puisse avoir à peser le pour et le contre avant d’y répondre. Cela dit, sourcils froncés et mine sceptique, je n’interromps pas sa réflexion. Je me contente d’attendre sagement en jouant avec le foulard du bout des doigts. Et lorsqu’elle reprend la parole, mon nez se redresse rapidement, et mon regard se cadenasse au sien. « J'en dis que je ne vois pas vraiment de raison de refuser une telle offre. Je suis même prête à supporter ton air torturé. Faut dire que ça a même quelque chose de craquant. » Mon air torturé ? Juste parce que j’ai du mal à m’allonger tranquillement aux côtés d’une fille dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce soir ? « J’suis pas torturé, j’suis réservé. » Je bougonne façon ours polaire, en me laissant, à nouveau, tomber le dos contre le matelas, ramenant mes bras repliés sous ma nuque. Ouai, bon, mon attitude sur l’instant, n’aide en rien à contredire la jeune blonde. Je le sais, ça va, pas la peine d’en rajouter. Je suis contradictoire. « Bon, on fait équipe, alors ? » Je lui demande finalement, après un court instant de silence, en tournant mon visage dans sa direction. Je sors une main de derrière ma tête pour la lui tendre, afin de sceller le pacte qui m’enchainera à cette fille jusqu’à ce que Cupidon nous sépare. Par ce geste, je renonce à l’idée qu’elle m’a été imposée, et je la choisi. C’est absolument symbolique et réfutable, mais ça m’aide, de me dire que j’ai encore pleine possession de mon libre-arbitre. « Et... Qu’est-ce qui t’amène ici ? Je suppose qu’il ne s’agit pas de l’appât du gain. » dis-je, en réintégrant ma main sous ma nuque. Non, mais regardez la miss, elle n’a absolument rien à voir avec une miséreuse sans le sou. Je peux me tromper, mais tout dans ses gestes et son langage tend à prouver qu’elle vit dans la sécurité financière. S’échapper de sa cage dorée, peut-être. Il paraît qu’on s’y fait relativement chier.
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Les iris de Loxias me sondent, et je me sens comme soudainement dénudée. Je le vois chercher au fin fond de mes prunelles des réponses que j'ai ardemment cherché à dissimuler. Bien entendu, je ne pouvais lui en vouloir pour cela. J'avais moi-même une façon similaire d'appréhender les choses, bien que moins visibles puisque cachée sous la violence de la provocation. Mais je passe outre toutes ces choses auxquelles on pouvait s'attendre de toute manière au sein d'une émission tel que Fake Lover, pour en revenir à ce charmant air boudeur qui prend place sur son visage alors que je choisis un adjectif afin de le décrire. Je ris, conséquence du ton de voix emprunté, puis réitère : « Carrément torturé. » Même s'il était vrai qu'il était également réservé, ou du moins je le supposais.

Notre partenariat se clôture finalement par un serrement de main que j'effectue avec plaisir. Je me sens quelque peu libérée par la tournure que prend notre dialogue. Celui-ci ne s'annonçait après tout pas si évident que ça au départ... Il me demande ensuite ce que je viens faire ici. Je dois dire que les dernières heures écoulées, avec leur lot d'angoisse et d'énervement, me l'ont quelque peu fait oublier. Peut-être même n'était-ce pas bien clair dans mon esprit, ni le jour où j'avais décidé de me lancer, ni le jour du casting, ni même après avoir su que ma candidature avait été retenue. En tout cas, il marque un point. « Non, en effet, ce n'est pas l'appât du gain. Je crois même que j'aurai perdu plus que gagné de ce côté à la fin de l'émission... Disons que... Je cherche à m'évaluer. Pour l'instant, c'est plutôt catastrophique, mais je garde espoir. » Je finis avec un sourire gêné suivi d'une grimace, avant de lui renvoyer sa question : « Et toi alors ? »

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