starring malo and valentina

Son cauchemar qui s'achevait et il ouvrait les yeux sur pire. En sueur, la respiration saccadée. Le corps disloqué, tuméfié et allongé sur des draps de soie, il avait la tête prise dans un étau et le soleil déclinant filtrait entre les rideaux. Il fixait les fines particules de poussière virevoltant, caressant ses rayons. Il passa sa main sur son visage chaud, puis sentit sur son torse la tête de Laoise qui le ramenait à la brusque réalité des choses. Il soufflait soulagé. Les membres tremblants, elle tendit vers sa canne sans réveiller la belle. Elle avait déjà pris ses aises, cela ne dérangeait guère mais elle ne fallait qu'elle n'oublie que c'était un homme. Sentir son souffle chaud sur son torse l’apaisait d'une certaine manière. Il caressait les cheveux châtains de sa comparse avec tendresse, puis souleva doucement sa tête pour la posa délicatement sur la surface lisse de l'oreiller. Elle ne réveilla pas. Il se leva du lit, mit ses lunettes de vue, attrapa sa canne puis se dirigea en silence vers la salle de bain. Il arriva devant un des lavabos, s'aspergea le visage d'eau froide pour le réveiller. Il se regarda un instant dans le miroir. Il avait une mine affreuse, des cercles s'étaient dessinés autour de ses yeux azurés et des poches de cernes. Il tremblait, il ferma les yeux pour calmer les spasmes qui parcouraient son corps. Son palpitant battait à tout rompe. Il n'avait pas plus fait de cauchemars depuis longtemps. Des images irascibles se bousculaient dans sa tête. Il tentait de les chasser, mais en vain ils revenaient la hanter. Il se dirigea vers le dressing, l’œil de la caméra le suivant toujours. Sa canne le mena vers son armoire où était indiqué son nom en lettres dorées. Il l'ouvrit. Ses vestes et ses chemises impeccablement rangés, il trouva la tenue qu'il souhaitait et l'enfila. Il s'habilla et noua une cravate rouge bordeaux, puis sortit sa boîte à couture. Pour occuper son esprit perturbé, il décida de lancer dans son travail corps et âme. Il fit quelques esquisses avant de préparer le patron sur lequel il allait poser les bases de la robe. Les heures défilèrent. Il était tellement absorbé par sa création qu'il oubliait de manger à midi. Il passa tout le début d'après-midi à son travail, oubliant tout le reste. Les habitants, les caméras, les pas dans les couloirs, les rires. Soudain, il regarda sa montre. Il était presque seize heures. C'était l'heure du thé. Il arriva dans la cuisine, salua quelques candidats puis fit bouillir de l'eau. Une fois que l'eau était brûlante, il saisit la bouilloire en étain qu'il mit sur un plateau accompagné de tasses et de tout le nécessaire, puis l'emmena avec lui à la salle de musique - là où il aimait faire sa pause. Il n'y avait jamais personne à cette heure-ci de la journée. Il s'installa près du piano, disposé dans un coin de la pièce. Il posa le plateau sur une table. Il regarda les touches noires et blanches, essayant de se remémorer une chanson à jouer. Il eut alors l'idée de jouer du Erik Satie. La Gymnopédie n°1, sa préférée. Il entendit quelqu'un entrait pendant qu'il pianotait les touches. Il ne s'arrêta pas, il regarda qui venait le rejoindre. Il la reconnut et sourit. – Bien le bonjour, Valentina. Je vous attendais pour le thé.

L'informatique c'est pas son truc. Mais vu que ça manque clairement de bouquin dans les environs et bien il faut bien s'occuper d'une manière où d'une autre. Et bien elle a choisit de passer quelques heures dans cette salle informatique après avoir mangé. Toujours habillé de manière totalement simple et un peu vieux jeu sur les bords c'est le ventre rempli qu'elle se dirige vers la salle informatique. Elle passe de profil en profil lisant les dernières commentaire qui souvent son tellement navrant qu'elle ne peut s'empêcher d'en faire un à son tour histoire de relever le niveau. Mais surtout ce qu'elle regarde c'est la fiche candidat de chacun. Après tout ils sont là pour découvrir les secrets de chacun. Et puisqu'elle n'est clairement pas très doué pour faire connaissance avec tout le monde et bien autant en apprendre plus sur eux en lisant leur fiche.
Elle a passé au moins une heure dans les lieux et tout ce qu'elle a besoin là c'est d'aller prendre l'air parce que rester enfermer dans cette pièce c'est pas très agréable au final. Un dernier coup d’œil sur sa page à elle et elle s'en va. Un commentaire à été posté il y a un moment elle n'avait même pas remarqué ni la présence de cette personne dans la salle informatique ni ce commentaire qui la conviait à aller boire un tasse de thé en compagnie de Malo. Un sourire vient égayer le doux visage de la belle italienne. Elle ferme la session et se hâte de rejoindre le jeune homme. La voilà montant les escalier du château se rendant au premier étage. Arrivant devant la porte de la salle de musique une douce mélodie d'en échappe. Elle ne la connaît pas, elle ne connaît pas vraiment la musique. Elle pousse délicatement la porte pour ne pas déranger bien qu'elle a été convié à la rejoindre elle a toujours cette sensation de déranger les gens, de ne pas leur plaire, de les faire fuir c'est quelque chose de constant chez sa personne et quelque chose de tout à fait compréhensible quand on connaît l'histoire de la belle italienne. – Bien le bonjour, Valentina. Je vous attendais pour le thé. Un autre sourire se dessine sur son visage. Autant vous dire que depuis son entrée dans l'aventure ils se sont fait quelque peu rare. Elle a pour habitude de toujours être souriante mais ici au milieu de personne qu'elle ne connaît pas et qui pour la plus part la méprise déjà sans la connaître et bien la chose est bien plus ardue et donc le sourire beaucoup moins facile. « Bonjour merci pour l'invitation -elle sourit de plus belle-, comment allez vous ? » dit-elle de sa voix douce et chantante. Elle remarque immédiatement en s'avançant que le jeune homme ne semble pas en très grande forme, son regard se pose sur la canne non loin de là. Sa curiosité s'agite depuis le début de l'aventure. Que lui est-il arrivé ? Mais elle ne va pas lui poser ce genre de question maintenant c'est bien trop personnel. « Quelle est cette musique ? » dit-elle en s'approchant un peu plus du piano.