ft. london

Aspirateur en main, un beat by dre sur les oreilles et sans aucun vêtement sur le dos si ce n'est quelques guettes de sueurs perlant sur mon torse et un vieux short, je fredonne à voix basse tout en remuant mon body sur le son les paroles qui, pas loin de me rendre sourd, me sont totalement inconnues. Du coup je baragouine en yaourt tout en étirant, pliant, étirant, pliant, étirant le bras à mesure que je progresse dans la chambre et sous les lits. La pièce est un véritable capharnaüm sans nom où poussières, moutons et peluches règnent en maitre et me font éternuer à chaque fois que je m'y rends. Il est plutôt rare de me voir ainsi faire le ménage, pourtant aujourd'hui je suis bien décidé à éradiquer la saleté, sans écarter l'agréable de l'utile puisque je suis à la limite de décrocher le lustre tellement je fais des conneries pour passer le temps. « I can't do well when i think you're gonna leave me but i nananana try, are you gonna leave me now? can't you be benina now? » C'est au moment où je suis juché sur le lit d'un couple de candidats, les deux pieds sur l'oreiller, que je m'aperçois d'une présence dans mon dos qui doit m'observer depuis un certain temps en silence. Ou peut-être ne l'ai-je tout simplement pas entendu s'adresser à moi. Toujours est-il que je ne me retourne pas pour autant pour engager la conversation, terminant d'aspirer la toile d'araignée qui s'est formée dans un coin du plafond.

Oui bonjour le bureau des plaintes ?! Oui, c’est pour vous avertir que je m’emmerde profondément en ce moment. Je ne suis pas satisfaite du contenu de cette émission et j’aimerais bien être remboursée. Mouais... Si seulement ça pouvait fonctionner comme ça. Non mais, en général, il n’est pas censé se passer une tonne d’aventures plus extraordinaires les une des autres dans ce genre de télé-réalité ? Parce qu’en ce moment... bah c’est bien nulle. Je dirais même: à chier. Exaspérée par le calme dans le château, je me rend à ma chambre dans l’idée de faire une sieste. Tant qu’à rien faire, je vais tout de moins reprendre les heures de sommeil que j’ai perdu. Mais non, puisqu’il y a des petits cons qui sont présent dans la pièce et qui se tapent la grosse conversation. Allez dans la cuisine bande d’idiots ! Je soupire fortement, avant de sortir de la pièce aussi rapidement que j’y suis entrée, avant de décider dans dans l’autre chambre. J’ai bien le droit d’emprunter le lit de quelqu’un durant quelques heures. Si la réponse est non, je m’en fous, je m’en donne le droit. J’entre donc dans la seconde chambre, n’osant plus avancer en voyant le spectacle qui s’offrait à moi. Hamad, perché sur un lit, entrain de chanter à tue-tête. Mon dieu, laissez moi rire. D’ailleurs, je me retiens bien de ne pas éclater de rire, laissant tout de même en fin sourire envahir mes lèvres. « Jolie cul quand tu te trémousses comme ça. » lançais-je en brisant finalement le silence, ou tout de moins, l’interrompant dans sa mélodie. Je m’avance tranquillement, alors que je me dis mentalement qu’il a bien du courage de faire le ménage de cette chambre. C’est pas moi qui le ferait. « Il est où ton lit ? Je voulais m’y glisser nue et te faire la surprise pour ce soir, mais comme t’es déjà là... » dis-je avec moyennement d’enthousiasme, croisant les bras contre ma poitrine, ne le lâchant pas du regard. Suis-je sérieuse ou non... tel est la question. « Tu me montres comment danser aussi bien ? » ajoutais-je avec ironie, ne pouvant cependant m’empêcher de sourire un peu plus. Moi qui voulais garder mon sérieux.

J'arrête la musique. C'est au moment où le son se coupe dans mes oreilles que j'entends une voix me complimenter sur mon derrière. Je me demande un instant si mon baladeur est bel et bien éteint, et me retourne dans un petit sourire, sourcil arqué sur le front. J'aperçois alors London, et ne m'étonne plus tellement de cette remarque désormais que je connais l'identité de son expéditeur. Je coupe le courant qui alimente l'aspirateur du nid et dépose mes mains sur les hanches, la toisant d'un air goguenard. « Tu me mattes depuis combien de temps au juste? » Je lui demande, pas que je sois pudique ou gêné à l'idée qu'elle m'est surpris en plein pétage de câble, mais plutôt que sa franchise m'étonne et que je suis tenté de la provoquer en retour. Jolie blonde. Mes pieds viennent fouler le sol de la chambre, je descends de mon perchoir et lui indique le lit qui est le mien d'un mouvement du menton. « Pas besoin de m'attendre sous la couette, je suis là maintenant. » Je réponds sur le même ton, quelque peu détaché néanmoins, tout en retirant le casque qui cercle mon cou pour aller le jeter sur le dit lit. Je me plante devant la demoiselle qui ne manque pas de plaisanter sur ma petite prestation. J'affiche une moue faussement étonnée par l'imprévisibilité de ses propos, et lui tends la main afin qu'elle la saisisse. « Bah quoi? » Je fais quand ses iris hagardes interrogent les miennes, espiègle. Je lui fais signe du bout des doigts de s'approcher. « Tu veux danser non? Alors approche. A moins que ce soit d'effleurer ma peau nue qui t'effraie autant, et je me remets un t-shirt. » Je lui fais, railleur. J'ai bien capté son regard sur mon torse, et je m'amuse de cette constatation, nullement vantard.

« Tu me mattes depuis combien de temps au juste? » Je souris légèrement, le regardant fixement pendant un moment, me demandant si je mentais ou si je disais la vérité. En fait, ça change absolument rien. « Depuis le début, qu’est-ce que tu crois. » répondis-je donc doucement, alors que je n’y suis que depuis une minute. Il décide finalement de venir à ma rencontre, me démontrant d’un simple geste lequel est son lit. Je tourne les yeux vers celui-ci, étant faussement intéressé. « Pas besoin de m'attendre sous la couette, je suis là maintenant. » Tranquillement, je m’approche, me retrouvant face au jeune homme. J’aime la proximité. Je trouve que la proximité de deux être provoque des sensations inouïes, peut-être même plus fort que le simple touché. Puisqu’il y a le mystère, la curiosité de savoir comment l’autre réagira, qui me laisse dans un état second. Mais ça, personne ne peut s’en douter en me regardant de l’extérieur. « Effectivement, c’est encore mieux. » Attendre nue sous sa couette jusqu’au soir aurait été très certainement chiant. Alors qu’il est là, nous allons pouvoir faire tout ce dont nous avons envie. Mais de quoi avons nous envie ? De danser, évidemment. Je saisi lentement dans un geste automatique la main qu’il me tend, non sans un sourire plus prononcé. Il est certain que je veux danser, c’est même moi qui l’ait proposé. Et s’il pense que je suis intimidée par sa pseudo nudité, il se met le doigt dans l’oeil. Pour me gêner, ça m’en prend vraiment plus que ça. « Non en fait, je me disais que c’était peut-être toi qui était gêné et que je devrais peut-être retirer mon t-shirt.. pour qu’on soit au même niveau. » dis-je en haussant un sourcil de façon interrogatoire. Parce que sérieusement, s’il veut que je le fasse, je ne suis pas timide, je vais l’enlever. Mais bon, il se bouge à me montrer à danser là ? Parce que j’étais chaude à l’idée de me trémousser de façon ridicule il y a quelques minutes, mais là, je vais peut-être changer d’idée. J’approche ma main vers son épaule, glissant mes doigts contre sa peau de son épaule à son torse. Sensuel. « Alors, ma leçon de danse ? »

Je l'attire contre moi avec délicatesse après qu'elle se soit saisie de ma main, confiante. Plutôt bon danseur, je suis tenté de tester les aptitudes de la demoiselle, et m'apprête à fredonner une mélodie avant qu'elle ne me coupe pour répondre à ma précédente provocation. A croire que c'est viscéral chez elle, de faire systématiquement preuve d'un maximum de répartie. Peut-être pense-t-elle que cette force pourrait supplanter la faiblesse physique qu'elle inspire. Elle me propose par conséquent de retirer son t-shirt à son tour comme simple réponse. Cette idée ne me tente pas vraiment, et ce même si je n'ai pas vu de la dentelle féminine -puisque je suppose qu'elle en porte, depuis des semaines. « Ne va pas trop vite en besogne, je ne te demande rien de tel. » Je lui signale ainsi d'une voix grave avant de glisser ma main libre dans son dos, que je dépose sur ses reins sans que ce geste ne porte à confusion ou ne souligne une invitation à danser tout autre. J'inspire brusquement en sentant à mon tour ses doigts glisser sur ma poitrine nue, celle-ci se bombant légèrement sous sa paume avant de se relâcher dans un souffle contenu. Je ne dis rien et me mords simplement la joue. Une leçon de danse? « Tu ne sais vraiment pas danser? Je suis déçu, moi qui pensais avoir trouvé une partenaire à mon égal. » Je lui fais, faussement boudeur avant de la faire tourner doucement sur elle-même. Je la ramène contre moi plus brutalement, et la fait se pencher en arrière sans la lâcher du regard, l'échange est électrisant, je sais me rendre séduisant sur commande, ça me vient plus naturellement que pour certains qui redoublent d'effort. Stratégie? Peut-être. Je la redresse aussitôt et commence à fredonner la mélodie de "new york new york" avec approximation, ralentissant le rythme originel de cette chanson mythique pour nous permettre de nous déhancher à notre guise. Trois pas à gauche, trois pas à droite, je colle mon bassin contre le sien et tend le bras pour la faire tourner de nouveau, chantant pour ne pas perdre le fil de la musique.

Je me laisse attirée doucement vers lui, alors que nous allons évidemment nous mettre à danser. Sans musique. Et alors, moi ça m’amuse fortement comme situation. Enfin, il sa passe quelque chose d’intéressant qui me donne un réel intérêt. Mais bon, je ne le laisserai pas trop voir non plus, c’est ma crédibilité qui serait en jeu. Je fais une remarque sur le fait d’enlever mon chandail. C’est plus fort que moi, je n’y peux rien. « Ne va pas trop vite en besogne, je ne te demande rien de tel. » Hamad, il semble être un vrai gentleman. Le genre d’homme que n’importe quelle femme aimerait se réveiller avec lui à ses côtés chaque matin. Je ne le connais pas, je me base sur de simples constatations. Mais il a vraiment l’air d’un type bien. Il cache surement quelque chose. Tout le monde cache quelque chose. Il m’intrigue, dans le fond. Je laisse ma main s’aventurer sur son torse, effleurant sa peau, voyant que cela a un effet sur lui, même s’il tente de le cacher. C’est le genre de réaction que j’aime. J’en demande encore plus. Il me demande par la suite si je ne sais vraiment pas danser. En fait, je suis loin d’être une danseuse étoile. Je me débrouille, je maîtrise quelques pas, mais sans plus. Je mime une moue identique à la sienne, n’ajoutant cependant rien à sa remarque, alors qu’il me surprend en me faisant tourner sur moi même, avant de me faire basculer vers l’arrière. Il se met à fredonner la mélodie de New York, New York, alors que je me laisse guider par ses pas, ne m’en tirant pas trop mal au final. Je ne suis pas une si mauvaise danseuse. J’apprécie ce moment, même s’il est loin d’être extraordinaire, je laisse même échapper un rire léger et franc, pour une fois, alors que je tourne de nouveau sur moi-même. Il ne faudrait pas que je commence à baisser mes gardes, tout de même. Puis, de la musique. Oh tiens, ça tombe au bon moment, on dirait bien. En fait, sur le coup, je ne pense même plus au baiser. Mais cet aspect du règlement me revient en tête, non pas pour me déplaire. « Je crois bien que Cupidon a pitié de nous... Il nous fournit la musique. » dis-je en esquissant un sourire, me collant lentement contre son torse, alors que nous continuons à danser plus tranquillement cependant. J’approche finalement mes lèvres des siennes pour y déposer un doux baiser, ma main se glissant contre sa nuque puis ses cheveux, me laissant gagner par une fougue soudaine, y mettant un peu plus d’intensité. Moi quand je joue, je ne le fais pas à moitié. Et c’est un jeu là. Non ?

Simplicité, sans arrière-pensées, le moment est agréable et je savoure pleinement cette petite danse improvisée avec la candidate. Je continue de fredonner la musique d'un air benêt, esquissant des mimiques mi-surprise mi-impressionnée quand la demoiselle se trompe de pas ou au contraire, répond parfaitement aux mouvements de mon corps contre le sien. Il faut dire que je suis particulièrement expressif comme garçon. Je m'apprête à la faire tournoyer une nouvelle fois sur elle-même, me stoppant dans ma chanson pour lui poser une petite question personnelle, avant qu'une musique qui m'est encore inconnue vienne retentir dans la chambre. J'arque un sourcil. Cupidon nous a-t-il vu danser? S'est-il senti attendri face à notre duo, de là à accepter de nous passer une bande son satisfaisante? Je ne sais pas, toujours est-il que j'échange un sourire complice avec ma partenaire de valse, prêt à suivre le rythme de la mélodie, avant que cette dernière ne prenne la parole. Elle me coupe dans mon élan, aussi j'affiche une moue perplexe. « Tu sais danser sur ça t.. » Je n'ai le temps de terminer que London se colle contre moi soudainement. Un slow? Ok, va pour le slow écoute ma belle. Je glisse mes deux mains contre ses reins, encerclant sa taille délicatement, continu de me mouvoir sans comprendre ce qu'elle me réserve. En réalité, je n'ai absolument pas saisi la signification de cette musique, ni ce qu'elle implique entre nous. Ce pourquoi je commence à loucher en la voyant approcher ses lèvres des miennes. Hein? Nos bouches viennent communier ensemble, je reste tendu face à cette approche alors que ses mains glissent plus sensuellement dans mes cheveux, sur ma nuque. Je suis largué, aussi une ampoule s'allume soudainement au dessus de ma tête, je me rappelle de ce premier prime et de l'annonce qui avait fait Cupidon. Un petit sourire se dessine contre ses lèvres, je réponds finalement à ce baiser avec plus de conviction. La blonde commence alors à mettre plus d'intensité dans l'échange, prise au jeu, ou au contraire dépassant les limites du simple challenge. J'hausse un peu les sourcils en sentant ses lèvres s'affairer goulument contre les miennes, je ne sais plus où je mets les pieds, et me prend brusquement ces derniers dans le lit derrière nous. La chute est brutale, si bien que je l'entraine avec moi, la faisant s'écraser contre moi sur le matelas qui ne m'appartient pas. « Aïe... » Je souffle doucement sous son poids afin de détendre la situation, gêné.

Lorsqu’on me lance un défi, ou qu’on me dit simplement de respecter une règle lors d’un jeu, il est certain que je vais participer comme il se doit. Je ne recule devant rien, même si je suis sur le point de foncer directement dans un mur. Même si les conséquences seront lourdes de sens. Mais bon, ici, il n’est question que d’un baiser, rien de très gros en fait. Mais la chanson arrive au bon moment. Je suis presque contente. Enfin, je dis bien presque. Alors que mes lèvres font la rencontre de celles d’Hamad, je me rend bien vite compte que quelque chose cloche. Pourquoi ne répond-il pas à ce baiser que je lui offre ? Je fais quelque chose de mal ? C’est le jeu. D’accord, j’en profite un peu, mais je m’attendais à ce qu’il fasse de même lui aussi. Puis, il me semble frapper d’un éclair de génie, puisqu’il se décide enfin à y mettre du sien. C’est agréable. Je force même l’entré de ses lèvres pour aller taquiner sa langue. Puis, en une seule seconde, voilà que nous basculons sur le lit le plus proche. Il a fait semblant de tomber et de m’entraîner avec lui ? Parce que cela aurait été mon genre de le faire. Mais drôlement, je crois qu’il s’est réellement accroché le pied. Je m’accroche à ses épaules alors que je me retrouve complètement sur lui. C’est pas moi qui va changer de position en ce moment. J’esquisse un sourire, me retenant presque pour ne pas rire en voyant son air gêné. « Je savais que j’embrassais plutôt bien, mais de là à te faire perdre pied, je vais vraiment le prendre comme un compliment. » dis-je en plongeant mon regard dans le sien, remontant lentement et sensuellement ma main contre son cou, effleurant sa peau du bout des doigts. « N’empêche, tu viens de briser un moment magique. » ajoutais-je en faisant la moue, comme si j’étais terriblement déçue de la tournure des événements. Il est clair que j’aurais préféré continuer à danser au lieu de me retrouver sur un lit en sa compagnie. La blague. Je me décide finalement à me pencher de nouveau, souriante, pour capturer ses lèvres doucement, même si nous n’avons plus l’écho de la fameuse musique qui résonne à nos oreilles. C’est seulement pour être certain que Cupidon ait prit en note notre échange de salive. Je ne profite pas du tout de la situation. Ma main se perd à nouveau dans sa chevelure alors que je reprend l’intensité du baiser à l’endroit exacte où nous l’avions laissé au moment de tomber.