Avec Katell, le lundi 21 mai, à 12h.
Je m’étais levé tard, semblait-il. Il y avait peu de monde dans la chambre, et ma partenaire était déjà partie on ne sait où. J’aurais bien aimé lui faire un petit bisou pour la réveiller juste pour voir avec sadisme comment elle réagirait. Ce serait pour une autre fois, il y aurait bien d’autre occasion de la réveiller en sursaut, et de mauvaise humeur. Je restais encore quelques minutes dans le lit, pas pressé pour un sou d’en sortir : on était trop bien dans les draps pour réellement avoir envie de mettre les pieds à terre. Mais une fois bien réveillé, mon ventre grogna lourdement. J’avais faim, et pas qu’un peu. Je grognais en retour, agacé d’être rappelé par mes besoins. Très franchement, j’adorais manger, mais là, j’aurais mille fois préférer rester au lit. Peut-être même toute la journée. Pourtant, je fis l’effort de me lever. J’avais pris une habitude depuis tout petit : celle de me laver dès mon réveil. Quand je ne le faisais pas, je me sentais mal toute la journée. Oui, j’avoue, ça fait vraiment très féminin tout ça, mais que voulez-vous. Le pas traînant, je me rendis à la salle de bain, les yeux dans le vague, et sommeillant encore à moitié. Une fois déshabillé, je me glissais dans la douche, et ouvris le robinet d’eau sans faire attention. L’eau tomba du ciel, glaciale. Je poussais un cri aigue, suivi d’un grognement sonore alors que je n’arrivais pas à fermer le robinet. « Bordel, elle est g’lée ! » J’abandonnais, laissant l’eau coulée, mais sortant vite fait de la douche, nu comme un vers et mort de froid. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, une personne choisit ce moment précis pour rentrer dans la salle de bain. Je lui fis un éblouissant sourire, attrapant une serviette pour cacher ma nudité sans empressement. Elle n’avait qu’à fermer les yeux. Je me tournais enfin vers elle. « Bonjour. » Et encore ce sourire sur les lèvres, comme si de rien n’était.

Midi. Je venais de terminer mon déjeuner. J'étais à peine levée que j'avais été directement dans la cuisine. J'avais une faim de loup, ne me demandais pas comment cela est probable, j'en avais aucune idée. Je pensais pourtant bien tenir plus de douze heures avec ce que j'avais mangé la veille. Mais faut croire que les cochonneries que nous propose la production ne sont pas vraiment nourrissantes... ce matin je m'étais donc préparé un jus d'orange maison. Rare sont les fois où j'avais l'occasion d'en faire, je n'allais pas m'en priver en voyant toutes ses oranges bien fraîches. J'avais aussi réussi à avaler trois biscottes avec du beurre et de la confiture d'orange, pour rester dans le thème et j'avais fini par un carré de chocolat.. d'ailleurs à ce sujet, vous avez un remède contre la gourmandise? Dans ce cas, contactez-moi, vous serez mignons. Après avoir fait ma vaisselle et de trois autres trucs qui traînaient dans l'évier, je suis montée dans les chambres, attrapant en passant par le dressing des fringues pour la journée. J'allais immédiatement prendre ma douche, j'avais horreur d'attendre plus longtemps, c'était déjà assez rare que je prenne mon déjeuner avant. Mes c'est certainement pour ne pas entendre parler de routine, ou d'habitude, tu connais? J'ouvre donc la porte, à cette heure-ci, la salle de bain était rarement «occupée» mais fallait bien que ça tombe sur moi, je tombe nez à nez face à un candidat, qui ne s'y attendait pas vraiment lui non plus. J'ai pu entrevoir sa belle paire de fesse ce qui me fit sourire. Personnellement ça m'amusait plutôt qu'autre chose, le plus gêné des deux, étaient certainement lui. «belle paire de fesses.» c'était censé être un compliment, mais dit ainsi, ça en avait pas l'air. «ça te pose pas problème que je prenne ma douche?» j'entends par là, nue. Le maillot de bain ça va bien deux secondes, mais c'est tellement désagréable... je l'avais bannis le deuxième jour. Je lui posais la question, mais dans le fond, sa réponse n'allait pas me faire changer d'avis, j'étais justement déjà en train de me déshabiller.

Apparemment la situation ne semblait aucunement la déranger, bien au contraire. Elle ne parut absolument pas gênée, alors que j’étais là, nu il y a seulement quelques secondes, mais maintenant seulement recouvert d’une bien courte serviette. Peut-être que la décence aurait voulu, comme c’est un lieu commun à tous, que je me lave avec un maillot de bain, mais très franchement, c’est pire que désagréable. «belle paire de fesses.» J’haussais un sourcil, par sur que cela soit sarcastique ou non. Mais je ne me démontais pas, plus friand à la réplique qu’à la gêne ou à la colère. « [color=darkviolet]On me le dit souvent. » Je lui fis un clin d’œil. Si elle était détendue, autant en profiter pour faire connaissance. Bon certes, ma peau brillait encore de l’eau atrocement froide, et il fallait bien qu’un jour ou l’autre je me sèche, mais je pouvais bien discuter. «ça te pose pas problème que je prenne ma douche?» J’aurais pu dire non, parce que je ne m’étais pas lavé moi-même, à cause de l’eau froide, mais, vraiment, je n’avais pas l’intention de retenter l’expérience jusqu’à demain matin. Pas grave, je serais crade un seul jour, personne ne m’en voudra. Je me posais la question pendant deux secondes si je lui révélais que l’eau était glacée ou si je lui laissais la surprise. L’idée était tentante … « [color=darkviolet]Nan, c’est bon, tu peux y aller. » Mais elle ne m’avait absolument pas attendu pour se déshabiller. Au dernier moment, je décidais de la prévenir. « Ah au fait, j’suis pas sûr que tu aimes les douches froides … »