Keelan

Je ne faisais que me balader le plus tranquillement du monde près du lac, n'ayant de toute manière rien de mieux à entreprendre à une telle heure. De plus il faisait bon, alors autant profiter de l'air frais quitte à faire de malheureuses rencontres en chemin. Car une rencontre, j'étais en effet sur le point d'en faire une. Car en me dirigeant vers le pont, j'aperçus bien vite perché sur celui-ci, accoudé contre la rambarde, Keelan. Oula, j'eus subitement envie de passer mon chemin mais contre toute attente, je finis par l'y rejoindre. Non non, ça n'était aucunement un acte suicidaire. Je ne faisais qu'aller à sa rencontre, en mettant un instant nos différents de côté. J'oubliais pas qu'il avait poussé sa petite gueulante hier soir suite à mon comportement avec Irène, mais bon. Il avait pas été le seul hein. « Tiens tiens... t'as jamais aussi bien porté ton nom, toi. » Ouais alors dit comme ça, c'est sur qu'il ne saisirait pas grand chose et il y avait fort à parier que vous non plus, par ailleurs. Patience, j'allais m'expliquer. « T'es pas le flingueur pour rien - tu tires plus vite que ton ombre, hein. » Pour ceux qui n'auraient pas suivi, "le flingueur" n'était autre que le surnom que j'avais attribué à Keelan, au début de l'aventure, en référence à son regard perçant et revolver. Et là, donc, il était question de ses dernières coucheries en date, notamment avec Anabel et Tweedy. Attendez, un type comme moi, qui passait le plus clair de son temps dans la salle de vidéo-surveillance, était bien entendu au courant de tout. D'où ma petite remarque qui, vous en conviendrez, n'était aucunement méchante. Après, libre à lui de le prendre plus ou moins mal.

Une clope au bec, en cette fin d'après midi, je me promenais seul dans l'enceinte du château. Mes pieds m'emmenèrent vers le lac. Un de mes lieux préférés. Il fallait dire que le cadre était sublime. Je me rendis sur le pont, qui surplombait la vue. Accoudé à la rambarde, j'étais tranquille, au calme. L'ambiance était paisible. Mes pensées divaguaient vers ma famille, ma femme... Je me demandais ce qu'elle aurait bien pensé de moi à l'heure actuelle. J'en étais là de mes considérations, lorsqu'une voix se fit entendre dans mon dos. Reconnaissable parmi toute. Faut dire qu'on l'entendait assez souvent dans ce château. Andréas. Soupire. Sa présence n'était pas vraiment souhaitée. M'enfin, il me l'imposa quand même. « Tiens tiens... t'as jamais aussi bien porté ton nom, toi. » Hein ? Je me tournai vers le nouvel arrivant.  « T'es pas le flingueur pour rien - tu tires plus vite que ton ombre, hein. » Haha ce qu'il était drôle.  « Hm, je crois que tu confonds, c'est toi ça » C'était lui qui sautait sur tout ce qui bougeait, et qui devait sûrement être du genre rapide.  « Pas trop triste ? Tu viens de perdre tes deux plans cul en une soirée. » London, qui s'était faite la malle, éliminée. Et Irène, puisqu'au vu de sa réaction violente, il ne risquait pas de si tôt de remettre le couvert hein. Pauvre petit chou. Qui allait il pouvoir se faire maintenant ? Qui voudrait bien de lui ? Telle était la question.

De deux choses d'une ou bien je continuais mon chemin et ne prêtais pas attention à la présence de Keelan sur le pont, ou bien je l'abordais avec insouciance. Finalement j'optai pour la seconde option. Je ne tardai pas à me foutre légèrement de lui, gentiment bien sur, en faisant le lien entre son surnom et ses derniers agissements dans l'aventure. « Hm, je crois que tu confonds, c'est toi ça » Ah, tout de suite on tombait dans le cliché. Remarquez il n'avait pas tord le flingueur, car en effet j'étais réputé en ces lieux comme étant celui qui sautait un peu sur tout ce qui bouge. Mais j'assumais complètement la réputation qui était le mienne même si, tout de même, celle-ci était assez regrettable quand on y pense. « En attendant t'as quand même une conquête à ton actif que moi je n'aurai jamais, à savoir Tweedy. » Ne vous y méprenez pas surtout, car cela ne signifiait pas pour autant que j'en étais jaloux. Je l'avais de toute manière avoué avec sincérité à Finnick que Tweedy était sans doute la seule candidate auprès de laquelle je ne tenterais aucune approche autre qu'amicale. « Pas trop triste ? Tu viens de perdre tes deux plans cul en une soirée. » Et voilà qu'on en revenait à la révélation fracassante qu'Irène nous avait fait dimanche peu avant le prime. Mais il était aussi question du départ de London qui, en tout honnêteté, ne m'affectait en rien. « Non, du tout. J'ai plus qu'à me trouver un nouveau plan cul régulier, pour remplacer l'autre travelo. » Irène, hein, pour ceux qui ne comprendraient pas l'image même si bon, y'en avait pas deux au sein de ce château. Autant dire que je partais en chasse à partir de maintenant - j'étais désormais en mode prédateur. Restait à savoir quelle serait la prochaine demoiselle qui se laisserait prendre dans mes filets... Il avait peut-être une idée d'ailleurs, le Keelan, non ? Des propositions à me faire ? Je ne disais jamais non à un conseil, même venant d'un type comme lui.

« En attendant t'as quand même une conquête à ton actif que moi je n'aurai jamais, à savoir Tweedy. » Ah mais j'espérais bien qu'il ne l'aurait jamais à son actif. Cela serait, hm, dégoûtant. Mais bon, je ne m'en faisais pas, Tweedy ne tomberait jamais assez bas pour en arriver là. Et puis fort heureusement, l'allemand ne semblait pas intéressé non plus. Manquerait plus qu'il essaie de la mettre dans son lit.  « Tweedy n'est pas une conquête. » Qu'on soit bien clair. Je n'accrochais personne à un pseudo tableau de chasses. Je traitais les filles avec bien plus de respect que lui n'en aura jamais. Puis j'évoquais le fait que ses deux plans cul s'étaient fait la malle. « Non, du tout. J'ai plus qu'à me trouver un nouveau plan cul régulier, pour remplacer l'autre travelo. » Typique. En plus, come on, bien sur qu'il était triste. Franchement, il pensait sincèrement trouver un remplaçant ?  « Hm oui, c'est certain qu'avec une telle attitude, c'est comme ça que tu vas trouver » Qu'il continue à appeler Irène de travelo, d'homme, et tout le tralala, et sa côte de popularité allait chuter. Déjà qu'elle n'était pas très haute, le pauvre, allait se retrouver à creuser dans le sol.  « Je ne voudrais pas briser tes espoirs, mais je crains que tu ne trouves plus preneuse. » Il allait ramer sérieux le Andréas, c'est moi qui vous le disait. Sa main droite allait redevenir sa meilleure amie.  « Je crois qu'il va falloir que t'élargisse tes horizons, et te mettent aux mecs.  » Il avait déjà fait un premier pas avec Irène non ?  « J'ai ouïe dire que Sami serait de la jaquette. Tu devrais foncer. » Go go go, Andréas ! Tu peux le faire !

« Tweedy n'est pas une conquête. » Ah première nouvelle. J'étais mal informé alors. « Ah bon, et c'est quoi ? La femme de ta vie ? » Hm, j'en doutais quand même. Même si c'était peut-être difficilement admissible, Tweedy n'était rien de plus qu'une demoiselle qu'il avait sautée. De toute manière c'était leurs affaires à tous les deux. Et puis c'était pas comme si j'avais prévu de me la faire aussi, la petite Tweedy. À vrai dire c'était même tout le contraire. Si j'étais triste d'avoir perdu en une seule soirée mes deux plans cul favoris ? Pas le moins du monde. Je finirais bien par trouver une remplaçante à Irène, dite le travelo. « Hm oui, c'est certain qu'avec une telle attitude, c'est comme ça que tu vas trouver » Ah oui c'est vrai, Keelan était l'un de ses couillons qui préféraient prendre la défense de la blondasse plutôt que de lui tenir tête. Tous des dégonflés, c'était pas possible quoi. À un moment fallait prendre ses couilles en main et faire face. Allo mec, toi aussi t'as été humilié dans cette histoire ! L'oublie quand même pas, hein. Bref. « Je ne voudrais pas briser tes espoirs, mais je crains que tu ne trouves plus preneuse. » Vraiment ? Et bien c'est ce que nous verrions dans les prochains jours alors. « Que tu crois ! » Mon sens de la persuasion était mon meilleur allié. Enfin ça, et mon physique bien sur. « Je crois qu'il va falloir que t'élargisse tes horizons, et te mettent aux mecs. » Je laissai s'échapper un rire nerveux à l'entente de ses propos. Dites-moi qu'il n'était pas sérieux, par pitié. « J'ai ouïe dire que Sami serait de la jaquette. Tu devrais foncer. » Là il poussait le bouchon un petit peu loin tout de même. Je ne disais pas qu'il me suffirait de claquer des doigts pour avoir une minette à mes pieds, mais de là à virer homo quand même... « T'es pas bien toi. Putain mais Sami et moi on donne pas dans les bites, va falloir vous y faire hein ! » m'exclamais-je, toujours avec cette classe légendaire qui me caractérisait si bien. C'était quoi cette manie de vouloir caser les plus hétéros de la bande avec les gays de service ? Pas plus tard que la semaine dernière, Sami et moi nous en plaignions justement. Et voilà que le flingueur revenait à la charge. C'était à en devenir fou un tel acharnement.

« Ah bon, et c'est quoi ? La femme de ta vie ? » Hm. La femme de ma vie, je l'avais déjà trouvé. Et perdue. Donc ça ne risquait pas. Je ne saurais exactement décrire ma relation avec elle...Une amie. Avec qui j'avais couché une fois, certes, mais elle restait une amie. Pas une conquête, une de ces filles qu'Andréas par exemple coucherait avec, puis jetterait sans ménagement, tel un kleenex.  « Tu ne le sais pas ? On a prévu de se marier à la fin de ce jeu, et de commencer à fondre une famille. Autant ne pas perdre de temps » Andréas avait tendance à ne pas vraiment comprendre l'humour, m'enfin là, il devait bien se douter que je n'étais pas sérieux. Sinon ses capacités intellectuelles étaient vraiment à remettre en cause. Puis je lui confiais que malheureusement, il risquait d'être à la disette pour un bon bout de temps. « Que tu crois ! » Que c'était mignon une telle assurance. Oh quoi que je venais de penser à quelqu'un...Evadne, je l'avais presque oubliée. Plutôt encline à écarter les cuisses de ce que j'avais pu entendre. Alors oui, finalement, il avait peut être encore une chance de trouver preneuse. Mais mis à part elle, franchement, je ne voyais pas. Du coup, je lui conseillais d'avoir voir de l'autre côté, chez les mecs. Il avait plus de chances de conclure. J'évoquais même Sami. Il sembla prendre mes propos très au sérieux. « T'es pas bien toi. Putain mais Sami et moi on donne pas dans les bites, va falloir vous y faire hein ! »  Toujours autant de classe celui là.  « Sérieux, tu serais pas un peu homophobe des fois ? » A la façon dont il réagissait à chaque fois, il y avait de quoi se demander.

Si Tweedy n'était pas une conquête pour Keelan, alors qu'était-elle, je vous le demande ? La femme de sa vie ? Bah, pourquoi pas... Quitte à dire n'importe quoi. « Tu ne le sais pas ? On a prévu de se marier à la fin de ce jeu, et de commencer à fondre une famille. Autant ne pas perdre de temps » Mais oui monsieur... C'était donc si compliqué de reconnaitre que Tweedy n'était qu'une demoiselle qu'il avait sautée au même titre qu'une autre ? Ah d'ailleurs, il s'était pas faite Irène lui aussi ? Il devait comprendre l'humiliation qui était la mienne alors. « Hey, au fait ! J'ai eu comme l'impression que ça ne te dérangeait pas plus que ça d'avoir été trompé et humilié par Irène. Elle s'est quand même bien foutue de notre gueule, t'en es conscient au moins ? » Lors du prime il m'avait ouvertement demandé de fermer ma gueule comme s'il acceptait tout ça. Pourtant c'était ignoble, répugnant. Parallèlement à ça, je n'avais pas manqué d'évoquer le fait de retrouver rapidement une jeune femme à baiser, genre, régulièrement. Selon lui ça ne serait pas facile, mais je restais toujours aussi confiant. Et c'est alors qu'il mit un sujet fort délicat sur la table : l'homosexualité plus qu'affirmée de certains candidats en ces lieux. Il me conseillait même de tenter ma chance auprès d'eux, de Sami notamment. L'occasion pour de clairement lui signifier que ni le barbu, ni moi n'étions gays ou susceptibles de le devenir. « Sérieux, tu serais pas un peu homophobe des fois ? » Et voilà, je pouvais pas m'exprimer tout à fait librement sans avoir droit à un jugement ou un reproche derrière. « À cela je ne répondrai qu'une chose : ce que je suis ne regarde que moi. » Le fait que je soit homophobe, ou non, ne le concernait aucunement. Ni lui, ni ses petits camarades.

« Hey, au fait ! J'ai eu comme l'impression que ça ne te dérangeait pas plus que ça d'avoir été trompé et humilié par Irène. Elle s'est quand même bien foutue de notre gueule, t'en es conscient au moins ? » Aaaaah Irène. Évidemment qu'il allait mettre le sujet sur le tapis. Il est vrai qu'on avait un point commun lui et moi. Les deux seuls restant dans ce château me semblait il, à avoir couché avec la demoiselle. Alors bien sur, qu'on se sentait beaucoup plus concerné que les autres par la révélation de son secret. Il y avait de quoi. « Il faut bien qu'il y en ai un des deux qui agisse de manière rationnelle. » Plutôt que de gueuler à tout va, sans même chercher à réfléchir deux secondes.  « Et puis parles pour toi, elle s'était peut être foutu de ta gueule, mais pas de la mienne. » Elle n'avait pas couché avec moi, en se disant quel plaisir ça allait être plus tard, quand je découvrirais la vérité.  « Je crois que tu portes trop d'importance à ton image. » Parce que perso je m'en foutais bien qu'on puisse se foutre de ma pomme parce que j'avais couché avec une personne, qui se révélait être un homme par le passé. Un travelo comme le dirait si bien Andréas. Et sûrement beaucoup de monde à l'extérieur.  « Je comprends ta réaction, mais j'ai peut être plus de maturité que toi, pour savoir faire la part des choses. » Non en fait, ce n'était pas peut être, c'était sur. Et j'étais clairement plus ouvert d'esprit que lui. Je lui demandais d'ailleurs si il était homophobe. Parce que justement, pour avoir une telle réaction de rejet et de dégoût... Il y avait de quoi se poser des questions. Mais il préféra ne pas répondre. Hm, en même temps, il est clair que si la réponse était positive, valait mieux qu'il ne dise rien. Généralement les gens à cette question s'offusquaient et répondaient que bien sur que non. Mais pas lui. Que devrais je en déduire ?  « C'est ton droit » Libre à lui de ne pas répondre après tout.

Aux dernières nouvelles, je n'étais pas le seul à avoir fourré ma queue entre les jambes d'Irène le travelo. Y'avait aussi le flingueur qui, visiblement, avait la mémoire courte. Qui se dévouait pour lui souligner que lui aussi, avait été humilié par la demoiselle ? Ouh, à moins qu'il ne voit pas les choses sous cet angle. « Il faut bien qu'il y en ai un des deux qui agisse de manière rationnelle. » Ah c'était facile de prendre sa défense, hein, plutôt que de mettre ses couilles sur la table. Au moins il ne prenait pas le moindre risque lui, hein. Il s'assurait de passer pour le mec pas du tout atteint dans son amour propre et tout passait comme une lettre à la poste. Mais ça n'était pas mon cas. « Et puis parles pour toi, elle s'était peut être foutu de ta gueule, mais pas de la mienne. » Ah oui, vraiment, il n'avait pas juste l'impression d'avoir été pris pour un con lui aussi ? Pourtant c'était bien vrai tout ça. Qu'il l'accepte ou pas. « Ah tu vois les choses sous cet angle ? C'est vrai qu'en te disant ça, tu l'acceptes sans doute mieux. » Qu'il ne me dise pas que tout ceci ne le dégoutait pas ne serait-ce qu'un peu, je ne le croirais pas. « Je crois que tu portes trop d'importance à ton image. » C'était pas nouveau ça, s'il pensait m'apprendre quelque chose... Mais j'étais comme ça, que ça leur plaise ou non, à lui comme aux autres. Et cette histoire me restait en travers de la gorge. « Je comprends ta réaction, mais j'ai peut être plus de maturité que toi, pour savoir faire la part des choses. » Maintenant j'étais immature. Super. Parce que je disais tout haut le fond de ma pensée et que je n'avais pas peur de me montrer honnête ? Je savais pas que c'était se montrer immature, ça, mais passons. « Ou alors t'as aucune dignité et tu te dis que, au final, tu tomberas toujours plus bas. » Je ne risquais pas de le laisser sous-entendre que je manquais de maturité sans riposter derrière. Parallèlement à ça il me demanda si j'avais un problème avec les gays - si j'étais homophobe en d'autres termes. Je ne lui répondis pas, estimant que cela ne le regardait absolument pas. « C'est ton droit » Je me voyais mal lui sortir "mec, je sais pas si je suis homophobe, mais je sais que certaines choses me dérangent profondément". Non, il aurait pris ça pour un oui. Et effectivement, c'était mon droit de garder ça pour moi. « Dis-moi... comment t'en es arrivé à coucher avec Tweedy ? Elle était consentante au moins ? » Bah tant qu'à faire, autant parler de choses qui fâchent ou qui, en tout cas, ne manqueraient pas de le faire réagir...

« Ah tu vois les choses sous cet angle ? C'est vrai qu'en te disant ça, tu l'acceptes sans doute mieux. Ou alors t'as aucune dignité et tu te dis que, au final, tu tomberas toujours plus bas. » Tomber bien bas, j'avais déjà connu. Impossible de tomber plus bas que je ne l'étais à l'époque. Mais le mec là était complètement à côté de la plaque. Apparemment ça le dépassait que je puisse prendre la situation avec philosophie. Pour lui, le comportement normal serait d'être dégoûté, se sentir trahi, humilié... Je n'allais pas dire que c'était ce que je ressentais pour lui faire plaisir.  « Penses ce que tu veux, je m'en fou. Si ça peut te faire plaisir de croire ainsi, pour avoir meilleure conscience, libre à toi » Ben ouais, parce que si j'étais réellement deg', mais que je ne voulais pas me l'avouer, au moins le mec il se sentirait moins seul. Sauf que là, il passait juste pour un gros connard. M'enfin, c'était un peu déjà le cas depuis le début de l'aventure, donc bon, ça ne le changeait pas. « Dis-moi... comment t'en es arrivé à coucher avec Tweedy ? Elle était consentante au moins ? » Mais ce qu'il était drôle.  « Évidemment que non. Depuis quand on a besoin de l'accord des filles d'abord? » Je répondais à sa connerie, par une connerie.  « Ça s'est passé, c'est tout. Tu n'auras pas de détails venant de ma part. » Oh et puis si ça l'intéressait tant que ça, il commandera les vidéos à sa sortie, je suis sur que ça avait dû faire le tour du net, hm.  « Ça m'étonne que tu n'ai pas déjà tout vu, tant tu sembles passer ta vie dans la salle de vidéo surveillance. » Bien que là il aurait fait fort, car ça s'était produit dans la nuit. Il n'en viendrait pas encore à s'y promener au beau milieu de la nuit ? Oh remarquez que si, rien ne m'étonnerait avec lui.