L'espagnole était partie pendant une semaine de l'appartement de Cassidy, puisse qu'elle vivait avec lui maintenant. Ambrosia était partie vivre un moment chez Alix, après une énième dispute avec l'anglais, non, ils n'avaient pas changé depuis. Alix commençait à avoir un peu l'habitude à force, Dion aussi d'ailleurs, mais ça ne durait jamais longtemps, la belle retrouvait toujours bien vite son Cassidy. Là, elle revenait, comme d'habitude. Elle fit sa valise, et partit dans la nuit. Elle se retrouva donc à trois ou quatre heures du matin, à chercher les chefs devant la porte d'entrée, elle perdait tout. Elle entra finalement, elle claqua la porte avant de laisser sa valise en plan, de jeter ses clefs sur le canapé avant de rejoindre la chambre de Cassidy en se déshabillant sur le chemin. Elle laisse ses ballerines devant la cuisine, son foulard sur la poignet de la porte, son tee-shirt et son jean sur le sol, en bas de leur lit. Ambrosia se laissa tomber dans le lit, Cassidy semblait encore éveillé, ou du moins, il ne tarderait pas à rejoindre les bras de Morphée. Il se tourna vers elle lorsqu'il sentit sa présence. Elle posa une main sur ses yeux, pour lui faire signe de dormir, avant d'elle-même, tomber dans un profond sommeil. Cinq heures plus tard, un bruit résonna dans la pièce. Elle n'ouvrit qu'un oeil, cela ne semblait pas s'arrêter, à son plus grand désespoir. « Sérieusement, Cassidy, il faut que je t'apprenne à régler ce p*tain de réveil. » grogna t-elle en se réveillant bien plus vive que son compagnon qui se réveillait doucement à ses côtés. Elle fut obligée de grimper sur Cassidy pour éteindre le réveil bruyant en le balançant contre le mur, d'un geste brutal. Le bruit s'arrêta, l'espagnole poussa un soupir de satisfaction, la brune se tourna vers la fenêtre, la lumière lui brûlait presque les rétines. La belle s'allongea sur Cassidy, planquant sa tête dans le creux de son cou. Ils restèrent même pas une minute dans cette position, puisse qu'une idée pas tellement agréable traversa l'esprit d'Ambrosia. Elle roula sur le côté, libérant de ce fait Cassidy. « A moins que tu es un rendez-vous dont tu ne m'aurais pas parlé aujourd'hui ? » lui demanda t-elle en se relevant, passant une main dans ses cheveux. Ils avaient un gros problème avec la jalousie, mais ça, ce n'était pas nouveau. En fait, c'était surtout chez Cassidy, qui la considérait comme sienne, et lui tapait des crises de jalousie, par contre, lorsqu'Ambrosia le faisait, il ne trouvait pas cela normal. Elle attendait sa réponse avant de se laisser tomber sur le dos. Au pire, elle pouvait toujours repartir, elle n'avait pas encore défait sa valise.. Et puis non, si cela se trouve, c'était elle qui avait programmé le réveil. Qui sait.

Cette situation ne leur était pas étrangère, cela leur arrivaient souvent. Ambrosia disparaissait pour squatter chez son ami, elle fuyait la tension, elle avait déjà assez donné. En général, cela durait moins longtemps, cette semaine, elle avait tenté de l'appeler pour lui dire qu'elle revenait, mais l'espagnole avait quand même un sacré orgueil. Le réveil fut la victime d'Ambrosia, victime de sa mauvaise humeur matinale, habituellement c'était Alix qui prenait cher par texto le matin, mais là, son portable était encore dans le salon donc ce fut ce pauvre réveil. Elle regretta son geste deux secondes après, ils fallaient qu'ils en rachètent un autre, et ils n'étaient pas non plus crésus, elle avec son salaire de masseuse, et Cassidy, dont les revenus variaient selon les périodes, ils pouvaient se passer de cette dépense inutile quoi. Cassidy n'eut même pas le temps de réagir à la proximité de la belle qu'elle s'éloignait déjà en lui posant la question fatale. Elle voulait une réponse claire, c'était assez compliqué d'en avoir une avec Cassidy. Sa réponse ne la fit même pas sourire, elle était assez sensible sur ce sujet, elle ne voulait plus parler de Riley avec lui. « Ce n'est pas franchement drôle Cassidy. » lâcha t-elle en levant les yeux au ciel avant de soupirer. Pas drôle du tout. Surtout après leur aventure, elle se souvenait très bien d'un Cassidy hésitait entre deux femmes, elle et Riley. Elle en gardait un mauvais souvenir, vraiment. Trois mois de prises de tête avec lui, de relation houleuse, avec des hauts et des bas. D'ailleurs, comme maintenant. Rien n'avait changé, ils se prenaient toujours autant la tête pour des choses futiles, des broutilles. Tout prenait une ampleur démesurée chez eux, c'est gênant. Ils partaient au quart de tour, donc oui, tout n'était pas rose. « Parce que si tu fais ça, je serai obligée de laver le sol à la javel, de te jeter dehors, et de tuer Riley ... » énumère t-elle en comptant sur ses doigts. Ambrosia s'arrêta, une mine sérieuse, et planta son regard noisette dans celui de son compagnon. « Et puis tu l'as déjà revu une fois, c'est suffisant. » déclara t-elle en grognant. Non, cela ne la rassurait pas tellement que Cassidy fréquente la blonde, mais elle était obligée de le tolérer, certains doutes subsistaient toujours. Ambrosia se rassurait en se disant que cela fait presque quatre ans qu'elle le connaissait, et qu'il ne pourrait pas retourner dans les bras de Riley. Il s'excuse en comprenant que cette réflexion n'était pas tellement bien placée, la brune hocha la tête. Cassidy ouvrit ses bras, Ambre ne se fit pas prier puisse qu'elle s'y refugia rapidement, les lèvres du brun cherchèrent les siennes. La jeune femme prolongea son baiser de quelques secondes de plus. « C'était un peu plus long cette fois, tu m'excuseras, on avait besoin. » murmura la belle avant que ses lèvres ne viennent frôler une nouvelle fois celles de Cassidy. Oui, elle était contente de rentrer chez Cassidy, enfin, chez eux, maintenant.

Elle espérait qu'il se moquait d'elle, Riley et lui avait été amis, aller, trois semaines, avant que la blonde ne tombe amoureuse de lui, et qu'ils ne se mettent en couple. Et Ambrosia dans l'histoire ? Elle avait du les voir, les supporter, mais elle était toujours restée à côté de Cassidy, malgré ce qu'il pouvait bien se passer tout autour d'elle. Elle était rentrée dans le jeu en se disant que Cassidy l'étouffait, et elle s'était rendue compte qu'elle aussi. Elle avait eu du mal à se décoller de lui. « Pas ce genre d'amis. » déclara t-elle avant de grimper sur lui, et de se mettre à califourchon sur Cassidy. C'est comme si elle se remettait à fréquenter ses exs, par si sûr que Cassidy soit autant tolérant qu'elle. Surtout que la plupart étaient devenus ses exs à cause de Cassidy, il faut bien le dire, qui avait légèrement saboté toutes ses relations amoureuses avant leur entrée ensemble dans le Nid. Donc non, cela ne lui plaisait absolument pas, elle ne voulait pas qu'il la revoit. Non pas qu'elle avait des doutes sur sa fidélité, mais les tentations étaient grandes. Et puis, Cassidy et les femmes, c'est une grande histoire tout de même. L'espagnole continua. « Si cela ne tenait qu'à moi, je t'enfermerai ici, et tu ne pourrais voir plus personne sauf moi, donc bon ... » relativisa t-elle en haussant les épaules. Elle savait très bien que peu importe ce qu'elle pouvait bien penser, cela ne changerait en rien l'attitude de Cassidy. Même si elle lui demandait de ne plus revoir cette blonde, il ne le ferait pas. Il n'en ferait qu'à sa tête, comme d'habitude. Les mains de la brunette cherchèrent celles de Cassidy, avant de nouer ses doigts avec les siens. Cassidy s'excusa une nouvelle fois, c'était souvent comme ça lorsqu'ils se retrouvaient mais cela ne les empêchaient pas de recommencer quelques semaines, ou mois plus tard. « Pourtant cela arrive bien trop souvent. » soupira la brune. Elle se souvenait encore d'un moment dans le Nid où ils s'étaient promis d'arrêter, de se disputer, parce qu'ils allaient finir par se perdre définitivement, et regardez, huit mois plus tard, rien n'avait changé entre eux. Enfin, cette fois, il n'y avait plus Riley, c'était déjà cela. « Tu penses qu'on va tenir longtemps comme cela ? » lui demanda t-elle en croisant son regard. Cette question lui taraudait l'esprit depuis un certain moment. Ils tenaient depuis quatre ans, pourraient-ils faire plus ?

Ambre ne voulait pas parler de la blondie, elle chassait même son image de son esprit, pour elle, cet épisode de sa vie était derrière elle, bien qu'elle avait grincé des dents lorsqu'elle avait appris par Cassidy qu'il l'avait revu dans un bar. Elle avait douté. Et puis autrefois, le coeur du beau brun avait chaviré pour la blonde, donc, non, Ambrosia évitait ce sujet. « D'accord, je te prends au mot. » annonça t-elle alors. « Tu ne pourras plus jamais passer le seuil de cette porte à partir de .. maintenant. » décida t-elle en arborant un air convaincu, bien qu'elle plaisantait évidemment. Elle n'avait jamais reussi à forcer Cassidy pour quoique ce soit. Et pour la forme, la jeune espagnole captura les poignets de son compagnon. Cassidy s'excusait encore, et encore. D'ailleurs, elle avait l'impression qu'ils passaient tout leur temps à s'excuser, mais ils ne grandissaient pas. Ils ne changeaient pas. Dès fois, la brunette est un brin désespérée par leurs comportements respectifs, ils craignait quand même. « C'est vrai ? Tu vas essayer, vraiment ? » lui demanda t-elle, elle ne voulait pas de promesse en l'air, elle n'en n'avait pas besoin. De toute façon, elle aimait Cassidy comme il était bien que lorsque cela partait mal, ça criait, les portes claquent, et les mots dépassaient souvent la pensée, il y avait quelques fois des pleurs -rarement hein- de la part de l'espagnole, mais en général, elle attendait d'être seule, pour ne pas qu'il la voit. Sa question avait piqué Cassidy au vif, puisse qu'il se releva vu qu'elle lui avait lâché les poignets. « Je ne doute pas, mais je sais pas. » annonça t-elle en le regardant droit dans les yeux. Elle écouta les explications de Cassidy avec une certaine attention. Il lui annonça qu'il lui était fidèle, attendez, depuis huit mois, voir neuf, c'était quand même un exploit de la part de Cassidy. Il est, ou était, un homme à femmes. Cet aveu détendit légèrement Ambrosia. Quand à elle, Ambre ne voulait pas ajouter qu'elle l'était aussi, c'était tellement évident vu les crises de jalousie qu'elle lui faisait régulièrement. Elle ne pourrait pas aller voir ailleurs. « Rien ne peut te changer, même moi. On a beau dire qu'on essayera de ne plus s'engueuler, et on verra le résultat dans un mois. » détacha t-elle. « Je ne t'en veux pas, moi aussi, je serai incapable de te laisser, je crois. . » avoua t-elle à voix basse avant de continuer. « Mais je ne doute pas Cassidy, sois en sûr. » lui demanda t-elle. « Maintenant, embrasse-moi et tais-toi. » lui annonce t-elle avec un fin sourire amusé au bout des lèvres. Aller, elle attendait maintenant.