(26/09, 1h37)
SEE YOU THROUGH THE SMOKE, W/ FANTINE.

Deuxième nuit dans le Nid, première passée dans le lit que je suis censé partagée avec ma jolie partenaire, Fantine; la nuit de la veille s'étant déroulée sur le canapé de l'auberge, les pots de bienvenue ayant fait leurs effets sur mon métabolisme pas bien combattif. Je baille à tout va, sens des cernes se creuser sous mes yeux; la fatigue est bien là, il me faut retrouver mes draps au plus vite. Je salue rapidement mes camarades m'accusant aussitôt d'être un couche-tôt; une heure du mat' me paraîssant pourtant assez respectable comme heure de coucher; puis enclenche le pas vers l'école de garçons, grimpant les marches quatre à quatre, me réfugiant finalement sous la douche après être passé récupéré un jogging et un boxer propre dans la micro-partie du dressing m'étant octroyé, noyée sous les affaires de mes compères féminines. L'eau est presque froide, je ne m'en porte que mieux face à la chaleur encore bien présente. Enfin propre, j'enfile mon bas de pyjama, me sèche les cheveux, puis pends soigneusement ma serviette, évitant comme certains de la jeter aux quatre coins de la chambre. Je souffle un instant, attrape mes Marlboro restées dans la poche de mon chino et, ouvrant la fenêtre en grand pour éviter toute odeur, allume ma cigarette de mon superbe Dupont doré hérité de mon paternel. Fier de moi, je toise la caméra au loin, sachant que je suis dans son angle mort. Je ferme les yeux, m'appuie sur la fenêtre, serein: l'air frais de la nuit me fait frissoner, j'en redemanderais presque. Les escaliers grincent, une silhouette fine passe le chambranle du dortoir: je relève la tête, tente de correctement la distinguer. "Fantine, c'est toi?" Bien sûr que c'est elle, phrase stupide. J'éloigne ma main, le plus possible à l'extérieur, me pince l'arête du nez. "Tu veux que j'l'éteigne? Désolé, j'devrais pas fumer ici." Pas de mal de gens ont du mal à supporter l'odeur de la cigarette, et j'ai en aucun cas à la leur imposer, surtout ici.

C'est après mon quatrième baillement que je juge plus raisonnable d'aller me coucher, bien que l'envie ne soit pas là, c'est mon corps qui me fait défaut à ce moment même. Je salue fite fais quelques candidats au passage, avant de disparaître définitivement de la circulation. J'arrive dans les dortoirs, quand une voix m'interpelle, je ferme les yeux et une fraction de seconde plus tard, je tilte qu'il ne s'agit que de Louis. « Oui, qui d'autre. » Je lâche à voix basse. « Tiens, je me demandais si tu allais encore bouder notre lit conjugual comme hier. » J'annonce d'entrée, un brin taquine. Ca me fait sourire puisse que c'est moi qui l'ait plus ou moins retrouvé avachi sur un des canapés, et je n'avais pas osé le réveiller du coup. « Non c'est bon, ne prends pas cette peine. » Je le rassure juste avant qu'il ne l'éteigne, je m'approche de lui et je lui vole sa cigarette, je la coince délicatement entre mes lèvres avant de tirer une bouffée, puis je la lui rends, en toute personne civilisée que je suis. Je m'écarte de lui, de la fenêtre et donc de la légère brise, pour m'en aller vers d'autres horizons: notre lit. J'enlève mes chaussures et je me déleste de ma veste, il ne me faut qu'une seconde pour me plonger sous les draps, encore habillée en débardeur et slim, mais j'ai froid la nuit. Je remonte les draps jusqu'au cou, et j'observe mon partenaire, toujours à la fenêtre entrain de se griller sa clope. « Dépêche-toi et viens, j'ai froid. » Je lui demande. Je sais, ça fait un peu gamine capricieuse ou quoi, mais bon il pourrait venir, histoire de chauffer les draps, et après, je prends ça place. Non, je ne ferais jamais cela, quoique l'idée est plus que tentante. Je tape mon oreiller d'une main pour lui donner la forme parfaite avant tout détruire en posant ma tête dessus, mes cheveux bruns tout en couronne.

Manifestement, la belle a notifié le fait que je m'étais endormi au beau milieu du salon de l'auberge telle la pire des loques en état d'ébriété: je ris doucement à sa remarque, tout de même flatté qu'elle me fasse remarquer mon absence de la veille au soir. "C'était pas volontaire, j'crois bien qu'j'avais un peu trop abusé de l'open-bar. J'tiens bien l'alcool pourtant habituellement; on mettra ça sur l'compte de l'émotion d'l'entrée dans le jeu." J'entreprends une courbette bien ridicule et, ma tête toujours en bas, relève les yeux vers Fantine, à quelques mètres de moi. "N'ayez crainte ma Dame, ça n'se reproduira pas." Je lui souris, elle se rapproche, me vole une seconde ma barrette de tabac sur laquelle elle tire délicatement, me la rends puis s'éloigne, tandis que je la fixe se mouvoir, interloqué; tant de confiance est désarmant à voir, mais tout aussi plaisant à la fois. Tandis que je m'acharne sur la fin de ma cigarette, je l'observe se réfugier sous les draps en tenue de jour, prenant tout juste la peine de retirer ses chaussures, apparemment frigorifiée. J'hausse un sourcil, vite rattrapé par son ton me priant de la rejoindre: je baisse les yeux, ricane, écrase mon mégot puis referme aussitôt la fenêtre. Je m'approche du lit, tire la couette, puis fais mine de remarquer sur l'instant son pyjama de fortune. "Tu vas pas dormir dans c'te tenue, si? Tu vas être plus mal qu'autre chose. Tu veux que j't'amène un d'mes sweats? Bon, certes, il risque de te tomber jusqu'aux pieds, mais ça pourra t'servir de... seconde couverture." Je ramène vite les draps sur elle, de peur qu'elle ne chope une pneumonie sur la minute malgré la vingtaine de degrés ambiant, puis m'éloigne vers le dressing, en ouvre la porte et, après m'être attrapé un marcel blanc que j'enfile rapidement, dégaine le plus chaud de mes pulls que je déplais sous ses yeux. "Garantie nuit tranquille. A prendre ou à laisser?" Sourire colgate et mine de gamin tentant de vendre de la limonade: je ne travaillerai jamais dans la vente, c'est sûr et certain.

Apparamment il avait trop bu ce soir, tant mieux alors, je suis pas suis que j'aurais apprécié dormir avec lui et son haleine alcoolisée. Et il ajoute que cela ne se reproduira plus, j'hoche la tête avec un air plus-que satisfait. « J'espère bien. » Je réponds avec une sévérité feinte, bien sûr avant d'aller me blottir dans notre cocon, communément appelé lit. Louis finit par me rejoindre, en tirant volontairement la couette, et je grogne. J'ai froid, sérieusement, il me propose un pull, j'arque un sourcil, là, tout de suite, ça m'interesse. « Je prends. » Je lui dis, j'attrappe son pull avant de me mettre sur les genoux et de l'observer quelques secondes. « Retourne-toi, s'il te plait. » Je lui demande, avec des yeux innocents. Plus pudique que moi, tu meurs. J'attends qu'il s'exécute, je vérifie bien qu'il est retourné et j'enlève mon débardeur que je laisse tomber sur le lit puis j'enfile son pull, puis je me lève sur notre lit et je jarte le jean, son pull couvre assez mes jambes, c'est bon. « Voilà ! » j'annonce, enjouée. « Comment tu me trouves ? » je lui demande en prenant la pause, main sur la hanche, regard de braise et un petit coup de chevelure sur l'épaule plus tard, ouai, moi aussi j'essaie de vendre son pull. Chacun ses moyens j'ai envie de dire. Une seconde plus tard, je cesse mes gestes, et je laisse mourir un simple sourire amusé sur mes lèvres, et je me laisse lourdement tomber sur le matelas. « Je dors au centre, habituellement. Mais vu qu'on est deux, t'as une préfèrence ou tu t'en moques ? » Je lui demande, assez sérieuse en passant mes mains derrières ma tête et mes iris s'accrochent au plafond de la chambre du dortoir.

Affirmatif, la vente n'est pas mon point fort, je ne pourrais malheureusement pas faire carrière dans le métier; cela dit, ça n'empêche pas la belle de quérir avec hâte le St-Pull proposé par mes soins. Elle me l'arrache des mains, me demande de me retourner; je souffle bruyamment tant la pudeur m'est une notion lointaine, tant habitué à voir mes frères et sœurs à se désaper sous mes yeux sans le moindre problème. Je me tourne tout de même, croise les bras sur mon torse en attendant patiemment, puis pivote enfin avec son aval: la dame prend la pause, ce qu'elle fait assez bien je dois dire. Ce pull a beau lui aller huit fois trop grand, son visage en reste pourtant magnifique; elle sièrait à ravir à la une d'un grand magazine, et j'attarde une seconde sur ses traits et le tombé de ses cheveux, ne prenant la peine de faire ça discrètement. Tout sourire, je pince les lèvres, lève les mains et hausse les épaules. Je-, hm, superbe j'dois dire. Vogue n'attend plus qu'toi!" Je ricane une seconde, pourtant très sérieux, puis me permets un petit étirement, ponctué d'un bâillement significatif: au lit, sous peine de tomber dans un coma sur le parquet froid de la chambre. Je me frotte les yeux, tire à nouveau les draps dans lesquels Fantine s'est laissée tomber. "Navré de te l'apprendre ma belle, mais j'pense pas qu'tu puisses dormir au centre avec un petit comme moi à tes côtés. Ca fait longtemps que j'fais plus cinquante kilos pour un mètre soixante-dix..." A mon tour, je m'étends sur le bord du matelas dans un soupir, le sommier couine sous mon poids; merde, j'ai l'impression d'être obèse. J'allonge correctement mes jambes, remue mes pieds dépassant quasiment du bas du king size pour illustrer mes dires: "...si tu vois c'que j'veux dire." J'éclate de rire puis, à mon tour, cale mes deux paumes sous mon crâne, mes yeux sondant d'abord ma partenaire, puis le plafond soudainement devenu fort intéressant; je suis ridicule.

J'attends sa réponse, elle me fait doucement sourire. J'arbore un air sûr et confiant. « C'est ce que je pensais aussi. » Je réponds avant de laisser entrevoir un léger rictus qui montre que je ne suis absolument pas sérieuse, quant à moi. Il baille, et du coup moi aussi, je l'accompagne, c'est communicatif. Louis détruit tous mes rêves et tous mes espoirs en m'annonçant que dormir au centre, c'était pas possible. Je le jauge rapidement, de la tête au pied, il a raison, il va y avoir un petit problème. « Je t'accorde que tu es assez encombrant, c'est vrai. » Je lui réponds alors qu'il se laisse tomber sur le lit et je m'écarte pour lui laisser de la place. Le lit grince sous son poids, ça me fait rire et il remue les pieds ce qui a le don de m'interpeller. Je relève le buste, et je vois ses pieds qui dépassent. Il est vachement grand, voilà ma conclusion de la journée. « Je prends la gauche, toi la droite, jusqu'à nouvel ordre. » je lui souffle avant de bailler une nouvelle fois. On fait comme ça, je dois dire que j'aime bien clarifer les choses. Bien que je pense que si je suis vraiment crevée, un jour, je serais capable de dormir en étoile de mer, en plein milieu. Au pire, il me poussera. Je remets bien son pull, je tire légèrement les manches pour qu'elles recouvrent mes mains. J'utilise l'élastique à mon poignet pour essayer de dompter ma tignasse rebelle, j'attache le tout dans un chignon vite fait. Je repose ma tête sur l'oreiller, et je pivote sur le côté pour voir Louis, ma main sous ma joue. « Le plafond est interessant ? » je lui demande, taquine, parce que j'ai l'impression qu'il est pas mal absorbé.

Le fait qu'elle me compare à un encombrant; images de réfrigirateurs et autres buffets défilant alors devant mes yeux; m'arrache un éclat de rire semble-t-il communicatif. Ma taille et ma carrure de semi-videur ont toujours été assez handicapant dans ce genre de situation; lors de fins de soirées par exemple, où les gens s'entassent dans les lits en refusant que je les rejoigne, trop craintifs de se retrouver au sol au moindre de mes mouvements. Je me repositionne sur mon oreiller, rentre mes pieds sous la couette et pivote légèrement la tête vers ma partenaire. "Tu peux toujours demander à changer de partenaire pour un mec assez chétif capable de dormir au pied du lit pour qu'tu puisses en avoir le centre. Cela dit, j'le prendrai très mal, sache-le." Très honnêtement, je ne pensais pas m'entendre si bien avec la jolie Fantine: à ma grande surprise, tout se passe pour le mieux. Elle baille comme un nouveau-né, je souris du coin des lèvres devant son potentiel attendrissant. La pupille encore vive, je la regarde s'affairer à la confection d'un chignon de fortune, puis finalement s'étendre à nouveau sur le matelas; dans un élan protecteur plus ou moins inconscient, je tire la couette sur ses épaules, de peur qu'elle n'ait à nouveau froid malgré la quasi-doudoune qu'elle venait d'enfiler. Je me reporte alors à ma contemplation du plafond, jusqu'à ce que Fantine ne me le fasse remarquer. "Le plafond pas vraiment, c'est l'énorme toile juste au-dessus de nous qui m'intrigue... L'araignée qui l'a tissé doit être monstrueuse." Je me relève sur mes coudes, sonde la pièce d'un coup d'oeil, n'aperçois pas d'arachnide géante; sous le lit, probablement. Je me rallonge doucement, remets à nouveau mes paumes sous ma tête: au final, je suis plutôt en forme pour un mec au bord du coma dix minutes auparavant.

Il éclate de rire et se tourne légèrement vers moi avant d'insinuer, non, pire, de clairement dire que je pouvais très bien changer de partenaire si je le souhaitais. Ma première réponse est non, j'aime bien l'actuel. Je m'estime même plutôt heureuse d'être tombée sur Louis, vraiment. « Je vais pas te troquer pour si peu, je vais m'y faire avec le temps. » Je lance avec un sourire au bout des lèvres. Et pour mon gabarit compense le sien, c'est pas comme on allait manquer de place dans ce lit. Il me répond qu'il guette plutôt l'araignée. Quoi ? Je détache mon regard de son visage et je me hasarde à regarder le plafond, en effet, elle est juste au dessous de nous. « Là où il a des araignées, y a de la chaleur donc de la vie, c'est plutôt bon signe. » Je commente simplement avant de chercher la bête aux angles de la pièce, elle n'est pas là. Je l'imagine déjà entrain de s'immiscer dans nos draps enfin, si elle ne se fait pas écraser par Louis. Du coup, son fort gabarit pourrait nous aider cette nuit hein. Malgré ce que je viens de lui dire dix secondes plutôt, comme quoi les araignées s'installent plutôt dans un lieu chaud, et sain, je lui balance un: « On la chassera demain. ». J'ai beau ne pas en avoir peur, personnellement, mais la savoir entrain de joyeusement gambader sur le sol ne me plait pas plus que cela. Du coup, j'enlève le drap qui me recouvre et je me penche du côté de mon lit. La tête en bas, le sang affluant vers le cerveau, je la cherche sous le lit, dans l'espoir de me dire que si elle est là, c'est qu'elle n'est pas déjà avec nous. Je la vois pas. Je me remets à l'endroit pour éviter de devenir rouge et je reprends pas place auprès de Louis en secouant négativement la tête avant de rabattre les draps sur nous. Aucun signe de sa présence.

Non content d'apprendre que ma partenaire ne tentera pas un échange à l'amiable de ma personne, je me permets un long soupir connoté réconforté tirant à peine sur le mélo-dramatique en posant ma main sur mon coeur, une expression rassurée et non-feinte sur le visage, la voix on ne peut plus sérieuse. "Ca m'touche, vraiment. C'est un beau geste de ta part et j't'en suis largement redevable. Qu'est-c'que j'peux faire pour m'faire pardonner de mon gigantisme ?" Ma parole est d'or, mais je m'attends déjà à une demande improbable, purement et simplement irréalisable : le challenge est là, à sa bonne volonté. Ses yeux sont légèrement cernés, sa voix à demi-éteinte : je sais qu'elle est épuisée, et lui imposer de rester éveillé pour répondre à mes flots de paroles me fend presque le coeur. Reprenant contenance en me replaçant une énième fois sur mon oreiller, jetant tout de même quelques regards du coin de l'oeil à ma partenaire, j'expire longuement, me concentrant donc sur la toile d'araignée, non sans observer discrètement la belle, manifestement à la recherche de la bête tant redoutée. Elle fait semblant de ne pas la craindre, mais je sais qu'elle en a peur, un minimum... Prenant mon courage à quatorze mains, j'attends patiemment qu'elle se rallonge et détourne les yeux de mon côté du lit. Après m'être assuré qu'elle ne me verrait faire en aucun cas, j'avance lentement ma main vers son bras, y pose mes cinq doigts correctement espacés les uns des autres, puis imite la marche tranquille d'une gentille araignée d'un beau calibre. Elle ne semble pas le remarquer sur le moment, mais je ne peux me retenir d'éclater bruyamment de rire en sentant ses muscles se contracter sous mes doigts. Je me recule sensiblement de peur qu'elle ne me décroche un uppercut, manque de tomber du lit puis me rapproche à nouveau d'elle, tentant de calmer mon éclat de rire. "Non, pardon, j'suis désolée ma belle, j'te laisse tranquille, tu m'as l'air épuisée...", lui dis-je en repoussant du bout des doigts une mèche de cheveux tombée sur son visage. La pauvre, je la plains tellement d'être tombé avec moi. Paix à ton âme, jolie Fantine.

Louis est apparement plutôt content que je n'ai pas décidé de le revendre à une autre candidate, et puis, personne n'en voudrait aussi, trop grand, je le garde pour moi. Il s'estime redevable, et y a de quoi ! Non, je plaisante, évidemment. J'écoute sa proposition, interessée. Je ne sais pas encore quoi lui demander, il me prend de court. « Sérieusement ? » Je lui demande, pour vérifiée, histoire que mon imagination débordante ne s'emballe pas pour rien. Je détesterai cela. « Laisse-moi le temps de réflechir, je te ferai parvenir ma demande sous peu. » Je lui réponds, avec un léger sourire. Je verifie son histoire d'araignée, mais je vois rien, enfin, je ne vois rien, mais je sens un truc qui grimpe le long de mon bras. Je vois que c'est Louis, d'ailleurs il fait bien de s'écarter, sinon il aurait reçu une petite tape. « J'ai pas envie de dormir. » Je réponds en levant les yeux au ciel tandis qu'il replace une de mes mèches rebelles. Je retiens un baillement en serrant fort ma mâchoire pour ne pas lui donner raison. C'est puéril, je sais, mais j'y tiens. « D'ailleurs je te trouve plein d'énergie pour un mec qui était sur le point de mourir de fatigue. » Je commence alors taquine en exagérant un peu. Je remonte les draps jusqu'à ma taille et j'essaie de trouver the position pour être à l'aise, je bouge, et je me retourne, à droite à gauche. Je finis par attérir en face de Louis, je pousse un soupir, exédée par ma propre incapacité à tenir en place. « Si tu es couvert de bleus au réveil, dis-toi que c'est normal. » Je l'informe le plus naturellement du monde, avec un visage tout à fait sérieux. Je pince délicatement mes lèvres, en guise d'excuses pour les futurs coups à venir, mais je suis sûre qu'il s'en sortira.