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 THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45}

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Elliot

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MessageSujet: THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45}   THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45} EmptyLun 8 Oct 2012 - 18:25

THEY CALL HER SMOKEY TABOO
STARRING ELLIOT AND GASPARD

Les flammes dansantes des grosses bougies éclairent le sable d'une lumière orangée. Au-dessus de nous, le plafond étoilé offre une vue imprenable sur l'infinité d'astres qui le compose. La plage était déserte, la nuit a chassé les noctambules traînant les pieds dans ce sable fin. Une délicate brise vient effleurer nos corps mêlés, allongés sur une grande nappe aux motifs orientaux. Je ne porte qu'un haut de kimono, serré à la ceinture ne laissant entrevoir que mes jambes filiformes. Je suis à califourchon sur lui. Mon dos se voute, ma poitrine vient doucement épouser son torse, je dépose ma tête contre celui-ci et ferme les yeux. Mes doigts caressant son bras, mon visage s'enfouit dans le creux de son cou. Je m'imprègne de nouveau de son odeur, de sa substance. J'ouvre les paupières, je lève les yeux. Mon regard l’envoûte, le contemple sans retenue. Je frissonne quand ses prunelles m'observent dans ma tentative vaine de me relaxer. J'ai les nerfs à vif, le cœur qui palpite et la respiration boitillante. Je résiste tant bien que mal aux pulsions qui m'habite. Il entretient un certain mystère autour de sa personne. Aucun de nous n'a osé parler de nos passions communes, de nos vies respectives car nous savons tous les deux que ce n'est pas nécessaire, voire même vital de connaître tout de l'un et de l'autre. Nous prenons notre temps pour se découvrir, pour s'apprivoiser. Il demeure un être insaisissable et fascinant. Il arrive m'amadouer, me soulager de mes peines comme une sorte de catalyseur. Il annihile toute inhibition, toute tentation. Sa seule présence suffit à mon bien-être. C'en devient presque une addiction. Les bougies nous entourant illuminent son visage d'une lueur étincelante. Mes doigts remontent jusqu'à atteindre sa mâchoire que je caresse délicatement tandis mon oreille savoure la cadence régulière de son coeur. Plongé dans la contemplation des étoiles, il ne trésaille nullement à mon contact. Mon toucher, il le reconnaît tout de suite car j'ai une manière précise de le frôler, de m'imprégner de chaque parcelle de sa peau. - A quoi penses-tu ? Je lui demande d'un ton amusé et rêveur, un sourire venant s’épanouir sur mon visage.
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MessageSujet: Re: THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45}   THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45} EmptyLun 8 Oct 2012 - 19:08

Je pense à la lueur des flammes qui ne montre d'elles que ce qu'elles sont: une succession de convulsions chimiques élémentaires, un spectacle naturel et sans poésie autour duquel nous composons depuis des millénaires. Je pense à la lueur que renvoie la lune, et au sage qui la montre du doigt. La lune n'est qu'une évidence, elle ne montre au sage qui la désigne que ce qu'elle est, elle n'a rien à cacher. Je suis l'idiot qui regarde le doigt inutilement pointé sur la lune, le simple étonné par ce geste inutile qui ne montre rien de tangible. Je pense aux heures qui s'écoulent depuis ma naissance, au temps qui me file entre les doigts, aux jours que je n'ai pas vu passer, aux notes de piano dont j'avais juré de me rappeler, et que j'ai oubliées. Je pense à son corps contre le mien, fondu dans mon corps, son essence mêlée à la mienne en un smog tiède et parsemé de milliers de connexions électrisées, je pense à la chronique du prime ayant annoncé à nos téléspectateurs que la seule chose qui m'intéresse chez Elle sont ses cuisses écartées. Écartées de chaque côté de moi, son ventre plat et son nombril frôlant le mien, sa poitrine contre mon torse, l'odeur de nature de ses cheveux éclairés par le feu qui se confond dans le rouge des miens. Je pense à elle qui comme moi n'est rien sur la terre de plus que deux entités vivantes, pensantes, je pense que le monde et les autres se confondent en nous et nous savent comme nous les savons, nous ignorent comme nous les ignorons. Je pense à ce que nous créons, elle et moi, et qui échappe, insaisissable, à la perception des autres. Je pense à mon corps allongé, à mes bras tendus pour le soutenir, à mes abdominaux serrés pour supporter mon cœur tourné face au feu, à ma main qui entoure sa taille pour la garder près de moi. « A rien », je murmure dans ses yeux, caressant le bas de son dos en le frôlant du pouce. A rien parce qu'à tout, et qu'on ne saurait tout dire. La parole du tout ne nous appartient pas, n'a jamais été à nous, incomplets, imparfaits, toujours dans l'errance, dans la moitié. Avec elle, je retrouve mon tout intérieur, le moi-plein qui n'avait jamais été là avant, jamais rien comblé avant maintenant. « Et toi? »
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MessageSujet: Re: THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45}   THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45} EmptyMar 9 Oct 2012 - 9:59

Il ne m'appartient pas, il ne m'appartiendra jamais. Nous sommes l'union de deux âmes jumelles vouées à l'errance. C'est notre fatalité. Nous nous complétons. Nos corps s'interpénètrent à la perfection. Ils bougent à la même cadence sur un fond de musique imaginaire. La musique est en nous, elle vibre dans nos enveloppes charnelles se remémorant nos chastes baisers, nos suaves étreintes. Nos souffles sont harmonieux. Je n'éprouve aucune jalousie envers les autres filles qui l'entourent, qui le couvent du regard. Je n'en ai pas le droit. Ce que je ressens est au-dessus de tout ça. Il est mon havre de paix, mon refuge, mon asile où je peux me recueillir sans crainte. Il ne me juge pas, il voit à travers moi. Ses pensées continuent à m'être inaccessibles. - A rien. Il ne pense à rien. Sa réponse me convient car je comprends ce qu'il veut dire. C'est l'inverse de tout. Dans ce rien, je perçois comment ses iris appréhendent les choses et les personnes qui l'encerclent. - Et toi ? Je me noie dans son regard. Mon cœur s'accélère, ma gorge brûle d'un feu qui me consume de l'intérieur. C'est la tempête, le déchaînement des éléments. A bout de souffle, j'essaie de réprimer le flot d'émotions qui me submerge. Mon esprit vogue vers des contrées lointaines. Des images m'assaillent. Je réponds, troublée : - A la mer. Celle de mon enfance, celle de mes premiers émois, celle de mon père. L'odeur du sel, les vagues qui s'écrasent contre les rochers, les empreintes éphémères qu'elles laissent sur le sable chaud. Je suis comme la mer. Inconstante, indomptable et inconsolable. La mer me manque, je suis son enfant. Elle attend ma visite. Elle se souvient de mes premiers pas dans ce monde et de la première vague que j'ai effleuré. Elle m'a vu grandir, m'a accueilli en son sein. Mon cœur appartiendra toujours à la mer. Je me serre davantage contre lui. Ma main vient caresser son torse. Le regard hagard, je demande : - D'où viens-tu ? Je ne veux pas connaître sa date de naissance ou le lieu où il a grandi. Je veux connaître ses racines, ses inspirations, ses origines. C'est plus cérébral que concret. Il est européen. Sa pensée est européenne, son accent est profondément européen.
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MessageSujet: Re: THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45}   THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45} EmptyJeu 11 Oct 2012 - 3:24

N'importe quelle femme me répondant « à la mer » m'aurait fait rire. A la mer quand la mer n'est pas là. A la mer qui ne dit rien de nous, jamais, et qui se fiche de ce qu'on peut bien dire d'elle. A la mer qui ne signifie rien pour une femme quelconque, si ce n'est un tableau qu'elle peint grossièrement dans son esprit pour se donner l'air artiste. Elliot n'est pas n'importe qui. Et la mer dans sa bouche, dans ses yeux, dans ses cils, entre ses doigts, c'est comme une musique qu'elle ne joue que pour moi, parce qu'elle n'aurait répondu ça à aucun autre que moi. Je ferme les yeux et écoute le grondement sourd des vagues, sens l'air froid et la brume collante qui recouvrent l'écume mousseuse, ce tableau qui n'existe nulle part hors de nous à cet instant. Elle aurait pu me dire le mot de son choix, c'est tout mon corps qui l'aurait sublimé. Tout comme je la sublime, elle, et ce depuis le premier regard. Elliot est hors d'elle-même, comme une bacchante antique, comme une Cassandre grecque, une pythie touchée par une transe qui fascinerait n'importe qui et entrainerait dans sa danse le plus mauvais des danseurs. Je ne suis pas le premier à tout lui offrir, à l'aduler du regard, et pourtant, elle en est toujours étonnée, comme si c'était la première fois. Elle a ce don qu'ont certaines femmes de nous faire croire que nous sommes les seuls. Un don qui nous incite à les aimer d'avantage, à les choyer pour ne jamais nous faire oublier, nous encrer tant bien que mal en elle et ce, sans jamais les connaître vraiment pleinement, sans jamais toucher à leur intimité. En les laissant venir à nous parce qu'elles auront toujours le choix de refuser. Je crois que c'est sa liberté qui me plait. Aucune chaine, qu'elle soit physique ou mentale, n'entrave son corps et son esprit. Elle et moi avons décidé de tout perdre d'entrée et de tout regagner par nous-mêmes. Nous paraissons plus simples que les autres torturés, nous paraissons moins entiers et pourtant. Je n'ose pas caresser son épaule, pas frôler ses hanches de peur qu'elle ne repense à ces paroles qu'on murmure sur nous, de peur qu'elle ne croie à ce pour quoi on me fait passer. Je me laisse caresser docilement, oubliant l'absurde pour entrer, avec elle, dans le vrai du nous. « Je me suis longtemps cru allemand. Mais l'existence est ailleurs, n'est-ce pas. » Elle le sait tout comme moi. Nous sommes peut-être les seuls à le savoir vraiment. Je me redresse alors jusqu'à ce que me dos ne touche plus le sol, enserrant sa taille entre mon bras, pour murmurer à son oreille: « Tu es musicienne. » Je ne le sais pas: je l'entends. Je l'entends parce que mon métier consiste à écouter la musique, pleinement, la nuit, le jour, à l'écouter encore jusqu'à m'arrêter en pleine course sur celle qui sera la vraie. Sur la seule de la journée qui emportera les autres avec elle comme l'âme d'Elliot emporterait la mienne au-delà du monde.
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MessageSujet: Re: THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45}   THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45} EmptyVen 12 Oct 2012 - 16:10

J'étais dans le printemps de ma vie et les hommes que j'ai rencontré le long de la route m'ont rencontré au tournant de mon existence. La nui, je m'endormais avec des visions de moi-même dansant, riant et pleurant avec eux. Trois ans pendant lesquels j'ai été embarquée dans un interminable tour du monde. Les souvenirs étaient les seules choses qui me maintenaient en vie. Mes seuls et véritables moments de bonheur. Quand les gens de mon entourage ont découvert ce que j'ai fait pour vivre et quelle mode de vie j'avais choisi, ils m'ont tous demandé pourquoi. Cela ne sert à rien de parler à gens qui ont un chez-soi. Ils n'ont aucune idée de ce que c'est de trouver du réconfort chez d'autres ou de chercher un foyer rempli d'affection et d'amour. Dans les bras du jeune homme, je revis tous les moments importants de cette ancienne vie de nomade. Me rappelant les frissons que j'ai ressenti à chaque étape de mon périple. Je n'avais plus d'attaches, ni de famille. Chaque nuit, je priais pour trouver mes semblables. Ces êtres qui n'ont rien à gagné, mais qui ont tout a donné. Notre seul désir, c'est de faire de nos vies de véritables œuvres d'art. - Je me suis longtemps cru allemand. Mais l'existence est ailleurs, n'est-ce pas. J'acquiesce. Gaspard me ressemble. C'en est troublant. Nous appartenons à une terre. Un patrimoine qui parcourt nos veines. Pourtant, nos yeux se sont toujours tourné vers l'horizon infini, rêvant d'ailleurs et d'aventures. Il se redresse, me serre davantage contre lui. Je frémis. Il me murmure. - Tu es musicienne. Je plonge mon regard dans le sien. Comme l'a-t-il su ? Autrefois, j'étais une chanteuse, qui a rêvé un jour de devenir une magnifique poétesse. Malheureusement, des séries d'événements ont détruit et éclaté mes rêves en de millions d'étoiles à la nuit tombante. Mes idoles sont morts. Ceux-là mêmes qui ont nourri autrefois mes rêves d'adolescente. D'espoir et d'idéalisme. C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. C'est là que j'ai compris ce qu'était la vraie liberté. Je lui murmure d'un air triste : - Je l'étais. Maintenant, je ne fais que d'écouter de la musique. La musique n'est pas parvenue à combler ce vide que j'ai dans la vie. Je le prends délicatement dans mes bras. Les images du prime me reviennent en mémoire. Cela n'a pas changé la vision que j'ai de lui. Je n'ai rien à craindre de lui. Il ne me fera jamais souffrir. Mes bras se resserrent autour de lui. Je respire son odeur, je m'en imprègne. Mes lèvres frôlent sa mâchoire. Je souffle : - Pourquoi j'ai l'impression de te connaître ? Je me recule et passe mes doigts sur son visage, puis en caresse doucement les plis qui le recouvre, comme fascinée par leur tracé parfaite.

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MessageSujet: Re: THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45}   THEY CALL HER SMOKEY TABOO {12/10, 23:45} Empty

 

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