FT. BRANCA

C’est dingue comme on a vite fait le tour du propriétaire ici et comme on s’ennuie rapidement. J’ai tout vu, j’ai même aidé à ranger une des maisons abandonnées (ce qui relève de l’exploit, je devrais carrément recevoir une médaille pour ça) et maintenant, je m’emmerde. Je me suis installé dans un des vieux canapés du manoir, en fait ils ne sont pas si dégueu que ça je pense que la production a évité de voir des asthmatiques crever dans ce lieu parce que niveau poussière… Ca pourrait être pire. Ou alors c’est un des candidats qui s’est dit que ce n’était pas acceptable et qui a tout rangé. Ca aussi c’est possible. Bref, je suis là tranquillement installé quand Brance pénètre dans la pièce. Je lève les yeux sur elle, la clope que je tiens entre les doigts finit rapidement écrasée dans un vieux cendrier sur le meuble à coté du canapé dans lequel je suis assis. « Je ne pensais pas croiser une petite vierge effarouchée dans ce lieu. » Référence au prime où elle m’avait sortit ce qui devait être le plus gros mensonge de toute sa vie. Mes lèvres s’étirent en un sourire amusé, j’ai comme l’impression que le jeu commencé dimanche n’est pas encore fini, malheureusement pour elle les mots vont commencer à me manquer, remarque c’est à ce moment-là que le jeu sera plus intéressant.

Je ne sais pas pourquoi mais je me retrouve souvent dans ce manoir en ruines la nuit. Peut être parce que j’aime les histoires de fantômes et les films d’horreurs ? Je ne suis pas un psychopathe si jamais cette hypothèse à traversé votre esprit. Non j’aime juste le fait d’y être seul, c’est plaisant de temps à autre, surtout quand il y a autant de gens autour de nous et ce, non-stop. Même la nuit je ne suis pas seul dans mon lit. Bon Rumer est aussi fine qu’une feuille de papier si bien que je peux prendre mes aises mais tout de suite, je me sens oppressé. Pourtant la présence de Branca ne me gène pas, bien au contraire, j’apprécie la candidate et j’ai encore en tête cette fameuse discussion qu’on avait eu la veille au soir. « Tu attendais ton pote Dracula, c'est ça ? » Bah oui, totalement. Histoire qu’on se sert la pince et qu’on se fasse le cou d’une ou deux donzelles un peu trop crédules. « J’ai une tête de vampire ? » Je serais presque vexé. Quoi que si j’en crois Twilight (super références) les vampires sont cools. Je me lève finalement du canapé et m’avance vers la candidate alors qu’elle continue de parler. « Et en quoi une vierge effarouchée ne pourrait pas venir ici ? On peut être vierge et aventureuse tu sais... » Je fronce doucement les sourcils. « Honnêtement ces deux caractéristiques me paraissent être bizarres mises ensembles. » Ah oui, vraiment, une fille aventureuse, de son âge, ne serait plus vierge. Ou alors aventureuse mais pas téméraire ? « Tu as le gout de l’aventure. Bien. Et moi, tu t’en souviens peut être, j’ai le gout du risque. » Je m’avance encore, j’entre dans son espace vital et glisse mes doigts sur sa mâchoire, dessinant ses traits jusqu'à son cou. J’ancre mon regard au sien, si elle doit s’enfuir ou en tout cas poser des limites, c’est maintenant.

« Et pourquoi ça ? Pourquoi toutes les vierges devraient être gentilles et les non vierges des salopes, vous avez une vision tellement étriquée de ce que nous sommes, vous les hommes... » Peut être parce qu’une salope c’est précisément la meuf qui écarte les cuisses trop rapidement ? Je sais pas, je connais pas la définition exacte hein mais c’est toujours l’idée du mot que je me suis faite. Bref. J’ai pas envie de jouer sur les mots. « Pardonne nous, vous êtes trop compliquées pour nous. » Oh oui, tellement trop compliquée que parfois, je préfère les hommes, aha. Bref. Je m’approche d’elle et quand je suis assez proche je lève la main et dessine le contour de sa mâchoire avec mon doigt, avant d’arrêter ma main dans son cou. « C'est l'heure des travaux pratiques, c'est ça ? » fait-elle, tout innocemment. Elle est plutôt forte dans son rôle de petite vierge quand elle s’y met, hein. Je ne réponds pas, à la place mes doigts se glissent dans sa nuque et je l’attire vers moi pour prendre possession de ses lèvres. Je pense que ma réponse est assez claire, d’autant plus que mon autre main se fraie déjà un chemin vers ses hanches pour l’attirer contre moi. Je n’ai pas le droit de me défiler – je n’en ai pas l’intention – mais elle non plus soyez en surs, j’aime pas ce genre de plan foireux. Du moins pas quand c'est moi qui suis coupé dans mon élan.

Je ne réponds pas à sa question. Déjà car je l’ai plus perçue comme une question rhétorique qu’autre chose, la réponse elle la connait déjà, du moins si elle a fait gaffe au personnage que je suis. Certes je me suis déjà défilé une fois dans ce nid mais j’avais mes raisons. Pour lui répondre, donc, je n’use pas de mot mais de gestes, je l’approche de moi et capture ses lèvres. Elle ne se fait pas prier pour répondre à ce baiser et tandis que je l’approche de moi je sens ses mains se glisser contre ma taille, cherchant à se glisser sur ma peau. Avec regrets, du moins de ma part, nous mettons fin au baiser. « Ça je savais déjà faire en fait... » Je souris et avance, la forçant à reculer jusqu'à ce que son dos se pose contre le mur. « Je ne fais que commencer. » Et après avoir dit ça je pose mes mains sur ses hanches, glissant mes doigts sous son haut sans aucune retenue, elle peut toujours crier stop si il le faut après tout mais quelque chose me dit qu’elle ne le fera pas. Alors je repars à l’assaut de ses lèvres, laissant à mes mains le plaisir de découvrir son corps.

Je ne peux évidemment pas dire, à sa façon d’embrasser si elle est véritablement vierge ou pas. Par contre elle a les mains un peu trop baladeuses pour une fille qui est censée être perdue et ne pas savoir que faire. Pour être honnête : ça m’arrange. Je ne vais pas me plaindre alors que son contact sur ma peau est un délice. Ses doigts se faufilent dans le bas de mon dos, les miens se glissent plus haut, découvrant sa peau au passage. « Alors, ça marche comment ensuite... ? » fait-elle après avoir encore mit fin au baiser. Un sourire amusé se dessiner sur mon visage tandis que je soulève encore son haut et le lui retire avant de faire subir le même sort au mien. « C’est plus pratique comme ça. » Fis-je avant de passer mon index sur son ventre jusqu'à atteindre sa ceinture. « Ca aussi il faudra penser à le retirer. » Ah, les vêtements, une invention aussi intéressante qu’inutile. Certes l’effeuillage du corps est intéressant, ça fait monter l’excitation mais ces bouts de tissus deviennent vite encombrants. Mes doigts s’activent alors à défaire sa ceinture et le bouton de son jean, pour la suite de la leçon ces vêtements sont superflus.