candace + branca

Cette semaine me paraît horriblement longue. Je m'ennuie, je tourne en rond, je m’énerve toute seule, rien ne va plus. Et pas besoin d'aller chercher la raison bien loin, il suffit simplement de remonter jusqu'à dimanche soir où m'a été enlevé mon meilleur pote et soutien, aussi, de l'aventure. Le nid me paraît vide sans lui et le fait qu'il y a eu quatre éliminés n'arrangent rien. Je n'ai pas compté le nombre de candidats restants mais j'imagine qu'on arrive bientôt à la dizaine ce qui me surprend. Pour moi bien évidemment. Car je ne pensais pas aller aussi loin avec mon caractère de merde et mes réactions franches et crues. De toute façon, je ne me fais pas trop d'illusion, le jour où Asmaa et moi seront nominées, je serais celle qui dégagera et pour être honnête, je m'en fous un peu. Il est clair à présent que les possibles gagnants se comptent sur les doigts d'une main et je n'en fait certainement pas partie. J'espère des surprises, ce serait amusant et surtout, le destin du jeu pourrait être différent mais je n'y crois plus trop, au final, dans ce genre d'aventures, on retrouve toujours un peu le même schéma. Fatiguée, je décide de m'allonger dans l'auberge qui nous sert de salon, prenant place sur un des canapés. La salle est quasi vide, j'ai cru voir quelqu'un passer mais je ne m'y suis pas attardée. Je pose un coussin sur ma tête, peut-être qu'un petit somme serait le bienvenu. Si tant est que je ne fasse pas de cauchemars.

Je n'ai pas vu Branca, elle se terre, elle se cache, ou du moins, on se croise toujours sans jamais se rencontrer. Elle est restée dimanche pourtant elle a disparu de mon champs de vision c'est quelque chose qui m'agace profondément. Oui moi, je suis agacée parce qu'un être humain me manque. Enfin c'est le mot qui pourrait coller le plus à la situation présente. Si bien que lorsque je crois l'apercevoir dans l'auberge je crois d'abord à un mirage. Ce n'est qu'en m'approchant d'un peu plus près que je vois son corps gisant sur le canapé. Il s'agit bien d'elle, je reconnaîtrais sa garde de robe improbable entre mille, pourtant son visage a été englouti par un énorme oreiller qui lui barre le visage. Je m'approche avec discrétion, pour une fois mes talons ne me trahissent pas puisqu'ils sont inaudibles. Je me place au dessus d'elle, debout derrière le dossier du canapé. « Si tu voulais te suicider, la corde c'est plus rapide que la mort par asphyxie » J'ai faillit dire le flingue avant de me rendre compte qu'on en avait pas ici, et ça aurait été mal venu vu son histoire, mais je suis la reine du manque de tact et de la déconvenue. « Tu veux un calin, un baiser, ou en parler ? Ou qu'on ne dise rien, qu'on reste silencieuse ? » C'est une façon bien particulière de montrer mon soutien, parce que je ne suis pas une personne conventionnelle, elle a dû s'en rendre compte à plusieurs reprises déjà. Je n'ai pas besoin de prétendre le contraire avec elle, elle a dû aussi se rendre compte que je ne faisais pas dans les faux semblant ni dans l'hypocrisie, pas avec elle.

Sous mon coussin, la vie est plus belle. Si vraiment. Les yeux fermés, j'essaie de m'endormir histoire de faire passer le temps ce qui, en somme, est une idée assez idiote car si je dors maintenant, je ne dormirais pas cette nuit et je me ferais encore plus chier. Si on était pas dans une bulle, j'aurais des trucs à faire, la nuit, mais là, c'est légèrement plus compliqué. Mais tant pis, je prends le risque, et puis je me dis qu'ainsi, personne ne devrait venir m'emmerder. Peut-être qu'ils auront l'amabilité de me laisser tranquille, de ne pas faire les cons et ce qu'il y a de bien, c'est qu'avec la révélation de mon secret, je doute qu'ils prennent le risque de me faire une crasse. J'avoue, j'aime bien inspirer la crainte, c'est mon petit plaisir coupable, tant que ça reste drôle bien évidemment. Je me déconnecte petit à petit de la réalité, m'enfonçant dans un sommeil qui pointe le bout de son nez quand tout d'un coup, je suis sortie de force de ma torpeur par une voix. Celle de Candace qui me parle de suicide. Je soupire, enfin en quelque sorte car c'est compliqué avec un coussin sur le visage. « Il a des moyens encore plus rapide que la corde sinon. » Des tas même. Plus ou moins douloureux, plus ou moins dégueulasses, plus ou moins chers... C'est fou ce que le suicide peut-être original de nos jours si on y met un peu de créativité. Et voilà qu'elle me propose des tas de trucs et je ne comprends pas, enfin si mais là tout de suite, j'ai du mal à savoir de quoi elle parle exactement. « Parler de quoi ? » Histoire d'être bien sûre. « Si on reste silencieuse, ça va vite devenir chiant. » Même si je suis capable de rester silencieuse très, très longtemps...

Je pense que je la dérange, pas forcément moi, mais qu'elle aurait sans doute préféré rester seule. Je me moque d'être de trop ou non, je ne suis pas du genre à m'éclipser si je n'en ai pas envie. Je reste là. Elle parle de suicide. C'est vrai qu'il existe tout un tas de façon de mettre fin à ses jours et j'y connais un rayon si je puis dire. Je l'observe la tête caché sous ce coussin dont elle ne s'est pas débarrassé. « Oui, je sais ma mère a choisi de se mettre un flingue dans la bouche. J'imagine que tu y connais un rayon, mais on en a pas. Je te conseille d'éviter le cocktail de médicament si tu ne maîtrises pas, ça risque de rater et te faire simplement dormir. » Ouais, je parle aussi en connaissance de cause parce que ça aussi elle a testé. Ma mère est lâche, elle a choisi de se suicider plutôt que d'affronter l'homosexualité de son fils, la mort de la fille prodigue, et moi, sa fille qu'elle aurait préféré voir périr dans ce putain de lycée. Dommage ça n'a pas fonctionné. Bref, j'en ai marre moi de parler à un coussin alors j'enlève. « Oops. » J'hausse les épaules, alors qu'un sourire mutin se dessine sur mes lèvres. Bien sûr que j'ai fait exprès, je joue maintenant avec, je le fais tourner entre mes mains, lui proposant diverses solutions pour la sortir de sa torpeur. Elle ne semble pas bien comprendre là où je veux en venir, ou ne veut pas savoir. « De ton secret, de Jared, de ce qui te pèse. » Ouais, parce que mine de rien, même si ce n'est pas la personne la plus sociable de la terre, elle est tout de même plus bavarde et moins ... Comme ça. Quant au fait qu'on risque de s'ennuyer si on reste silencieuse, je suis d'accord alors j’acquiesce d'un signe de tête.

Heureusement, c'est Candace qui a lancé le sujet du suicide en première et non moi ce qui m'arrange car cela me permet de me trouver bien moins conne et coupable lorsque Candace me confesse alors ce qui est arrivé à sa mère. Dans le genre sujet sensible, je ne pense pas qu'on puisse faire pire et si j'ai connu beaucoup de choses funestes dans ma vie, le suicide n'en fait pas partie. Je ne sais pas tellement quoi dire, je sais que Candace n'aimerait pas qu'on s’apitoie sur son sort ce que je ne suis pas capable de faire de toute manière. Et puis, je pense qu'au fond, je ne suis pas tellement étonnée d'une telle découverte. Candace est une femme forte et sûre d'elle, on ne devient pas comme ça quand tout a été parfait dans notre vie. Chacune à notre façon, nous avons vécu des périodes difficiles qui ont fait ce que nous sommes aujourd'hui, c'est peut-être pour ça d'ailleurs que nous nous entendons et nous comprenons si bien. J'aimerais réagir mais je ne sais pas comment et sous mon coussin, je suis bien contente qu'elle ne puisse voir mon visage. « Hmm... » Il faut que je dise un truc, obligatoire, sinon, je vais encore passer pour une fille sans cœur ce qui est faux. Je suis juste une fille avec un cœur mais qui n'aime pas en parler. « Désolée. » Mon dieu que c'est nul, j'ai honte. Mais elle ne peut pas le voir, enfin pas encore car rapidement Candace prend possession du coussin, révélant mon visage. Je cligne des yeux un instant histoire de me réhabituer à la lumière et grogne. Très féminin. Puis elle énonce les sujets susceptibles d'engendrer une conversation. Hum. « Tu vois quand je te disais que je pourrais t'aider pour ton dossier, j'avais raison. » Enfin je crois vu que je n'ai jamais pu jeter un seul coup d’œil sur ce fameux dossier. Quant au reste... « Jsuis juste un peu dégoûtée par la tournure des événements, c'est tout. Je comprends pas trop ce que Jared a pu leur faire pour être aussi mal noté. Encore pour moi, je comprends même si je pense que certains candidats n'ont vraiment pas pigé qui j'étais et comme je fonctionnais. » Le plus grand regret de mon aventure je crois, avoir faire partie d'un gang ne fait pas de moi un cliché de séries télé américaines.

Je ne sais même pas pourquoi j'ai abordé ce sujet, peut être parce qu'elle me rappelait l'allure de ma suicidaire de mère. Elle était toujours affalé de cette manière dans le canapé ou dans son lit à se lamenter sur sa vie misérable sans jamais se préoccuper de nous. Néanmoins j'aurais mieux fait de me taire parce qu'il semblerait que j'ai créé un froid. Je ne la vois pas, mais son absence de parole en dit suffisamment long à ce sujet. Le fait qu'elle s'excuse aussi. D'ailleurs elle ne devrait pas. « Ne sois pas désolée, je m'en contre-fiche c'est du passé. » Je vais sans doute passer pour une personne sans coeur mais je m'en fiche également, cette femme est une étrangère à mes yeux, elle ne me mérite pas que je pleure sur le sort qu'elle a elle même choisi sans se soucier du mal qu'elle pourrait faire autour d'elle. Je pense à mon père et à mon frère en particulier. Je ne peux pas observer ses yeux qu'elle dissimule sous ce fameux coussin alors je l'en débarrasse qu'elle soit d'accord ou non. Mais c'est particulièrement déroutant de s'adresser à quelqu'un que l'on ne peut voir. Elle grogne et ça me fait sourire. Je mets les sujets sensible sur le tapis et elle en revient à ce fameux dossier. Je me mets à rire. « Quand j'aurais réussi à te faire revenir sur le sol américain je t'embaucherais comme assistante si tu veux... » Elle s'y intéresse tellement que s'en est presque flippant. Et puis elle poursuit, elle évoque Jared, son élimination. « La fin approche, l'égoïsme et la rage de vaincre ressort, je pense que chacun des candidats encore présent est prêt à tout pour rester ici le plus longtemps possible, c'est tombé sur lui c'est malheureux. » Et ça aurait très bien pu tomber sur quelqu'un d'autre, n'importe qui d'autre. A ce stade de l'aventure les places sont chères. Quant à son sujet, je soupire. « Je pense que tu inspires la crainte et la méfiance, à partir de là ils n'ont pas cherché à voir au delà, ils sont tous stupide si tu veux mon avis. Personne ne cherche à voir au delà des apparences... » Et c'est amusant au départ, parce que finalement on peut leur faire croire ce qu'on veut, mais ça devient vite lassant.

Je ne sais même pas pourquoi je me suis excusée, enfin pourquoi j'ai dit que j'étais désolée. C'est un peu la formule de politesse que je déteste le plus d'ailleurs mais je ne sais pas, après une telle confidence je ne me sentais pas de rester silencieuse. Ce que je suis pourtant en général. D'autant plus que rapidement, Candace reprend la parole, assez vivement et dure. Et là je préfère ne rien dire d'autant plus que je pense pouvoir la comprendre. Si ma mère ou un de mes proches avaient choisi de se donner la mort, j'aurais eu beaucoup de mal à le supporter et surtout, le pardonner. Elle découvre alors mon visage ce qui engendre rapidement une réaction de ma part assez peu virulente cependant, juste pour m'amuser. Et puis, Candace lance la conversation sur à peu près tous les sujets sensibles me concernant. Heureusement pour elle, elle fait partie du peu de candidats avec qui je me sens capable de parler de tout ça et ce même si certaines choses sont encore fraîches et douloureuses, en quelque sorte. « Je ne suis pas sûre que tu voudrais de moi comme assistante.... Par exemple, je n'ai jamais touché à une photocopieuse. » Et je pense que c'est légèrement un des critères de base. A moins qu'elle veuille faire de moi un autre type d'assistante, genre sur le terrain, ce qui pourrait me plaire alors. Puis elle me donne son avis sur Jared et son élimination. Je dois bien avouer qu'elle n'a pas tord, voici arrivé le moment où chacun vendrait son honneur pour aller encore un peu plus loin. Peut-être n'ai-je pas compris les règles du jeu mais moi, ce n'est pas ce que je compte faire. Et puis, je ne m'imaginais pas aller aussi loin alors je considère mon aventure comme aboutie. Vient alors son avis sur mon cas et je dois dire qu'il me fait légèrement sourire. « De toute manière, je ne m'attendais pas tellement à mieux en arrivant ici... Même si finalement, certains auront réussi, à voir au delà des apparences je veux dire. » Et elle en fait partie. Heureusement d'ailleurs que j'ai pu connaître des personnes comme Candace, Jared, Callan ou Dagga sinon, je n'aurais vraiment pas fait long feu...

L'épisode du suicide de ma mère est rapidement enterré et c'est tant mieux. Je n'ai rien à dire à ce sujet, j'arrive à en plaisanter parce que cet acte je le trouve tellement égoïste, et niveau égoïsme j'y connais un rayon pourtant. Je suis dure et c'est ma véritable personnalité qui transparaît ici. J'assume le fait de me foutre de sa mort, de ne pas avoir de coeur, j'en suis consciente ça aussi. Pour ce que ça change, je le vis plutôt bien à vrai dire. Par contre, la discussion dérive finalement sur Branca, sa vie, ses état d'âmes. Elle aurait tout aussi bien pu m'envoyer bouler, pourtant elle me répond, elle ne se referme pas. Je lui propose même de lui donner un poste d'assistante plus ou moins en blaguant même si j'ai un peu de mal à la voir travailler dans un bureau, porter des tailleurs et un attaché case comme je le fais chaque jour. Je ris lorsqu'elle m'annonce ne jamais s'être servie d'une photocopieuse. « J'ai dit assistante, pas larbin. Ça j'ai déjà... Plusieurs même. » Je devrais avoir honte de parler des employé de bureaux comme je le fais, mais après tout ce n'est que justice avec tous les surnoms qu'ils me donnent dans mon dos. « Je te voyais plus sur le terrain à mener des enquêtes et à mettre ton nez dans des affaires louches... » Les parties cools du métier, encore que j'aime me décarcasser pour essayer de démonter des procédures, éviter le procès. Mais bon, Denver ce n'est certainement pas aussi cool que New York. Je lui donne mon sentiment à propos de l'élimination de Jared. Je m'attendais tellement à ce que Callan parte à sa place que je peux comprendre. Mais je pense qu'on va être de plus en plus étonné, il faut dire qu'il ne reste plus beaucoup de candidats, nos places en ces lieux sont limités. Je me mets à sourire lorsqu'elle parle d'apparences. « Encore heureux... » Je pousse ses jambes et m'installe dessous, j'en ai marre d'être installé sur l’accoudoir. Je les replace ses jambes sur les miennes. « Tu vas le revoir ? Jared ? » Cela ne me regarde pas, mais j'aime bien leur binôme et Branca mérite d'être heureuse.

Assistante de Candace. Je crois que ce serait la situation la plus étrange du monde sans parler que je ne suis pas sûre de supporter d'être aux ordres de quelqu'un ni de ne pas répondre quand les choses ne me plaisent pas alors moi bossant pour Candace, l'équation pourrait se révéler assez explosive. Elle a cependant le mérite de me faire sourire même si je me vois mal dans un bureau ce que je lui fais savoir. Viennent alors ses précisions sur le terme 'assistante' qui ne manque pas de me faire échapper un léger rire amusé. Des larbins, ça ne m'étonne même pas de Candace d'affubler des employés d'un tel qualificatif d'autant plus que je trouve le mot parfait pour ce genre de boulot, je n'ai jamais pigé quel était l'intérêt de faire ça toute sa vie. Chacun son truc certainement. « Je me vois déjà mieux dans ce type de situation en effet. » Le terrain donc, les filatures... des choses dont je m'y connais déjà un peu mieux. Toutes ces machines de bureaux n'étant pas vraiment pour moi. Sauf s'il s'agit de s'énerver dessus. Elle me parle ensuite du jeu, de son analyse et de moi, aussi avant de réagir rapidement à mes propos. Oui, encore heureux qu'ils n'aient pas tous été comme ça sinon, mon sang froid, je l'aurais perdu bien plus tôt que la semaine dernière lors du prime. Elle vient alors s’asseoir, soulevant mes jambes, prenant place et les reposant sur ses genoux. Je me décale légèrement et voilà qu'elle me questionne à nouveau, sur Jared. Le revoir ? Hum. « En ce qui me concerne, j'aimerais oui mais la décision ne me revient pas exclusivement. » Et j'espère bien qu'il le voudra. « Et toi ? D'ici tu aimerais revoir qui ? » Vu qu'à présent, le temps est compté...

C'est assez étrange cette proposition d’assistanat parce que je suis une patronne tyrannique pour la simple et bonne raison que j'aime pas les autres, et je déteste qu'ils mettent le nez dans mes affaires. Non finalement ce n'est pas une chose que je souhaiterais à Branca à bien y réfléchir, et avec son caractère je pense qu'on risquerait d'en arriver aux mains à un moment donné, ce que serait particulièrement fâcheux. Je ne mets pas de gants pour parler des assistantes et ça la fait sourire. Elle m'avoue que ce poste lui conviendrait beaucoup mieux. Je n'en ai pas douté. « Finalement ce n'est pas une bonne idée, on risque de se tuer au bout d'un moment. » Je ris. Et c'est à ce moment là que je décide de prendre place sur le canapé. Je ne la pousse pas, je me glisse simplement sous ses jambes. Je pose mon regard à nouveau sur elle et l'interroge au sujet de Jared puisqu'on est sur un terrain plus qu'intime je ne me prive pas pour lui dire ce que je pense. « Il serait très con de ne pas le vouloir si tu veux mon avis. » Oui j'ai un avis très tranché sur la question. Elle m'interroge à mon tour. J'ai déjà dit à Raphaël que je souhaiterais le revoir. Je ne mets pas très longtemps à réfléchir. « Toi, Raphaël, William, Dagga, Arès, entre autre. Mais en toute honnêteté, je ne suis pas sûr que j'en revois le quart, il faut être réaliste, ça n'arrive jamais ou presque. » Et puis en toute honnêteté, je ne suis pas sûr qu'ils voudront encore me revoir lorsqu'ils auront découvert ce que je leur cache depuis le début de l'aventure.