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 A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45

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Raphaël

Raphaël
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CITATION : « ON N'EST JAMAIS AUSSI SEUL QUE LORSQU'ON EST SANS ESPOIR. SURTOUT LORSQU'ON N'A PLUS D'ESPOIR DE POUVOIR ROMPRE LE CERCLE DE LA SOLITUDE. »
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MessageSujet: A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45   A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45 EmptyLun 3 Déc 2012 - 3:47

A heart in numbness is brought to life,
I'll take you there

FEAT. MALIK

S'il y a bien une chose que ne supportait pas Raphaël, une chose qui pouvait le mettre mal en un rien de temps, le toucher profondément et même bien souvent le blesser, c'était de voir souffrir des gens auxquels il tenait. Il faut savoir que s'il avait lui même longtemps souffert, il avait surtout toujours été entouré par la souffrance d'autrui. Au départ de son père, qui avait abandonné sa femme et leurs quatre enfants un soir d'automne, Raphaël avait assisté au dépérissement de sa mère, qui avait alors sombré dans une profonde solitude, dans un mal être redoutable, dans une maladie qui ne lui laisserait alors plus que peu de temps, et qui la priverait progressivement de son autonomie et de son libre-arbitre. Car si elle s'était longtemps plu à manipuler son fils et à faire de ce dernier tout ce qu'elle voulait, il fallait bien garder en tête que la mère de Raphaël avait quant à elle perdu toute son humanité, toute sa liberté, qu'elle était devenue esclave d'un mal qui avait fini par avoir raison d'elle, quelques années plus tôt. Il y avait également eu la sœur ainée du suisse, trompée, bafouée et humiliée par l'homme qui partage encore aujourd'hui sa vie, avec qui elle avait eu plusieurs enfants, et qui s'était trompé de coupable en refoulant de sa vie son frère, qui avait toujours tenté de lui faire ouvrir les yeux, de l'éloigner de l'homme qui l'avait fait souffrir une fois et qui, assurément, recommencerait. Et puis, en arrivant ici, Raphaël avait été confronté à d'autres souffrances, à d'autres mal êtres. Il avait alors pris conscience qu'à avoir été abandonné par ceux qui avaient souffert auprès de lui, à avoir finalement décrété qu'il ne restait que lui pour souffrir, il s'était fermé aux autres et à leurs expériences parfois aussi dures que la sienne. Alors il avait tâché de les comprendre, d'apprendre à les connaitre, et en se liant à ces personnes, il avait d'autant plus souffert d'empathie à leur égard. Parce qu'encore une fois, voir souffrir les gens auxquels il tenait lui avait toujours fait beaucoup de mal. Il voulait aider tout le monde, parce qu'en fin de compte, on l'avait beaucoup aidé, lui aussi. Il avait longtemps refusé la moindre aide, mais dès qu'il avait fini par en accepter ne serait-ce qu'une partie, il était allé mieux. Ce fut alors le déclic dont il avait toujours eu besoin, la preuve que l'entraide et la solidarité pouvait venir à bout de bien des maux en ce monde. Et justement, un être chérissable et d'une grande bonté souffrait ces temps-ci, comme cela avait déjà été le cas quelques temps auparavant. Malik. Et clairement, Raphaël n'aimait pas le voir comme ça. Parce qu'une jeune femme avide de notoriété avait brusquement refait surface, voilà qu'il était condamné à en baver à nouveau. Honnêtement, le suisse n'était pas d'accord. Et croyez bien que s'il n'avait pas certains principes - parmi lesquels de ne pas perdre son temps avec de pauvres gens dénués de tout intérêt - il serait allé trouver la mistinguette en question pour mettre les points sur les I. A la place, disons qu'il allait se contenter d'être là pour Malik. C'était encore ce qu'il faisait de mieux. Alors il avait invité le jeune homme au Cinéma, où ils pourraient tous deux assister à la projection d'une oeuvre cinématographique d'antan. Laquelle ? Ah ça, par contre, il n'en avait pas la moindre idée. Ils étaient assis là, dans cette vaste salle, sans la moindre idée du film qui commencerait sous peu. Remarquerez, ce serait peut être d'autant plus plaisant. « Le temps d'un film, j'aimerais que tu ne penses plus à ce qui te tracasse, à ce qu'on peut penser ou dire de toi. Je n'aime pas te voir abattu, Malik. Personne n'a le droit de te traiter comme notre ancienne camarade l'a fait, dimanche soir. Personne n'a le droit ni de rire de tes origines, ni de t'insulter. Les gens comme elle n'en valent simplement pas la peine, tu sais. Il y en a malheureusement de trop, en ce Monde. C'est de la méchanceté gratuite, mais plus encore, c'est de l'imbécilité. Je n'aime pas dire ce genre de choses, mais pour une fois je vais me le permettre : dis-toi que tu vaux mieux qu'elle. » Et clairement, il assumait ses dires. Parce que lui même s'était trop longtemps laissé marcher dessus par ce genre de personnes foncièrement critiques et blessantes. Tout comme il aurait du le faire à une époque, il espérait que Malik ne se laisserait pas faire à ce jour.
Malik

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MessageSujet: Re: A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45   A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45 EmptyMar 4 Déc 2012 - 19:39

Assis au premier rang, face à l'écran gigantesque trônant au-dessus de nos têtes, sur un siège que j'avais déjà trouvé plus confortable et n'arrangeant pas ce soir mes douleurs lombaires, je me retrouvais au côté de Raphaël sans être capable de dire quoi que ce soit. Muré dans le silence, je n'étais même pas certain d'avoir envie d'être ici. Ça n'était pas la compagnie de Raphaël, toujours très plaisante et des plus agréables, qui me dérangeait tant... C'était plutôt le fait qu'actuellement, je n'avais pas vraiment la tête à profiter d'une petite soirée entre amis au cinéma, un cornet de pop-corn dans une main et un soda dans l'autre. De toute façon les sodas et moi n'étions pas très copains. Bref, ça n'était pas contre Raphaël, seulement pour l'heure je n'avais rien à dire. Pas de mots à aligner les uns avec les autres, ni la force non plus de faire entendre ma voix. Voyez-vous cette semaine était, à l'image des précédentes, vraiment pénible. J'en arrivais à un point où je comptais les jours me séparant de ma sortie de ce nid, bien que je redoutais grandement le retour à la réalité. Je savais pertinemment que mon aventure prendrait fin dimanche soir. Néanmoins, et parce que j'étais de ceux qui s'étaient jurés de soutenir jusqu'au bout les derniers candidats en jeu, j'allais rester jusqu'à la toute dernière heure. Eh oui, rien ne m'y obligeait, cela serait même parfaitement éprouvant de demeurer en ces lieux encore deux semaines et pourtant pas un instant je n'envisageais d'écourter mon séjour ici. Je me confiais la mission d'être présent auprès de mes camarades, jusqu'au bout. Et je m'y tiendrais, m'y emploierais même après mon aventure terminée. Raphaël et moi étions assez semblables sur ce point : nous pensions lui et moi d'abord aux autres avant de penser à nous. Cela faisait-il de nous des personnes altruistes, généreuses ? Bah, on m'avait pourtant plus d'une fois reproché mon égoïsme dans ce jeu. Alors au fond, je ne savais plus tellement ce que j'étais. Ce que je savais, en revanche, c'est que ce soir l'envie de converser autour d'un bon petit film avec lui ne se faisait pas grandement ressentir. Ceci dit il m'avait invité à passer la soirée en sa compagnie pour, justement, me changer les idées. Je n'avais pas besoin de confier à Raphaël ce que j'avais sur le cœur - il était très observateur, comprenait tout de suite quand ça n'allait pas. Et clairement, ça n'allait pas. J'allais peut-être, tout compte fait, entreprendre un effort et ne pas me plonger à nouveau dans un mutisme cette fois-ci intentionnel, car Raphaël ne souhaitait qu'être là pour moi, me réconforter comme il le pouvait et pour ça, je lui en étais éperdument reconnaissant. Il était le seul candidat rencontré ici qui avait toujours été présent quand ça n'allait pas, quand j'avais le bourdon, quand j'étais amené à endurer pas mal de coups durs... L'altruiste de nous deux, c'était complètement lui. Et personne ne pourrait dire le contraire. Fuyant mon voisin du regard pendant un temps, j'eus pour réflexe de tourner la tête en sa direction lorsque celui-ci prit la parole et brisa ainsi le silence instauré depuis quelques instants entre nos deux sièges. « Le temps d'un film, j'aimerais que tu ne penses plus à ce qui te tracasse, à ce qu'on peut penser ou dire de toi. » Hm, plus facile à dire qu'à faire, hélas. Et pourtant je ne demandais que ça, cesser de me prendre la tête quotidiennement avec ces histoires qui me trituraient l'esprit, mettre de côté tout ça "le temps d'un film", comme disait Raphaël. Mais tout ceci me bouffait de l'intérieur, j'en perdais le sommeil, je recommençais également à en perdre l'appétit comme ça avait été le cas quelques semaines plus tôt, lorsque j'étais tiraillé entre deux demoiselles et que, déjà, j'encaissais de toutes parts les réflexions et remarques de celles et ceux ne comprenant pas ou, plutôt, refusant de comprendre. « Je n'aime pas te voir abattu, Malik. Personne n'a le droit de te traiter comme notre ancienne camarade l'a fait, dimanche soir. Personne n'a le droit ni de rire de tes origines, ni de t'insulter. » Sur ce point j'étais bien d'accord. Teresa, au delà du fait de m'avoir attaqué sur mon physique, s'était en quelque sorte payé ma tête au sujet de mes origines. Je me fichais bien qu'elle m'ait pris pour un Pakistanais, après tout j'aurais pu la prendre pour une Japonaise et ça n'était pas ce qui me dérangeait le plus. Non, ce que je ne tolérais pas, c'était la façon dont elle m'avait traité, et surtout le fait qu'elle m'ait fait comprendre que parce que je n'étais pas Coréen, je n'avais pas ma place auprès de Nicole. C'était aberrant, n'est-ce pas ? Moi en tout cas ça m'avait choqué, et pas qu'un peu. Après, peut-être aussi avais-je tendance à tout dramatiser et amplifier. Mais tout de même, ça n'étaient jamais des choses qui faisaient plaisir à entendre. « Les gens comme elle n'en valent simplement pas la peine, tu sais. Il y en a malheureusement de trop, en ce Monde. C'est de la méchanceté gratuite, mais plus encore, c'est de l'imbécilité. » De la méchanceté gratuite, sur ce point, nous étions bien d'accord. Ensuite, je refusais pour le moment d'affirmer que Teresa était stupide car rien ne me le prouvait réellement. C'était juste une jeune femme avec qui je ne parvenais pas à m'entendre, et qui me détestait. Mais si toutes les personnes avec qui au cours de mon existence j'avais eu des différents et n'étant pas parvenues à m'encadrer étaient considérées automatiquement comme des imbéciles, cette planète en serait peuplée je pense. « Je n'aime pas dire ce genre de choses, mais pour une fois je vais me le permettre : dis-toi que tu vaux mieux qu'elle. » Comme dimanche soir, Raphaël me surprenait. Je ne le pensais pas aussi... "critique", mais cela me prouvait qu'il prenait cette histoire très à cœur et qu'il souhaitait plus que tout prendre ma défense et sauver mon honneur. Ce qui était adorable, et ce qui me touchait aussi beaucoup. Plongeant mes prunelles bleues dans les siennes, un sourire en esquisse, je pris la parole à mon tour. « Je ne suis pas certain qu'elle vaille mieux que moi, justement. Je ne la connais que trop peu encore, et contrairement à elle je ne la juge pas. Enfin... c'est sûr, elle m'a fait très mauvaise impression mais je n'ai pas envie de l'en blâmer pour autant. » Mouais, enfin le discours que j'aurais tenu lundi, à chaud, aurait été tout autre croyez-le bien. Car sur l'instant, Teresa m'avait fait ressentir ce que je n'avais jusque là jamais ressenti : des pulsions d'une violence inouïe. J'avais pris sur moi, m'étais fait violence pour ne pas lui balancer tout ce qu'elle m'inspirait instantanément mais bon dieu que j'en avais bavé. Maintenant la pilule était, en quelque sorte, passée. Pas totalement néanmoins, je lui en voulais tout de même de chercher à détruire mon couple. Mais sa cousine et elle étaient inséparables, et plus les jours passaient, plus j'avais l'impression d'être l'élément perturbateur venant s'immiscer entre elles. « Tu sais je... je pense à ma mère et je me dis qu'elle n'a très certainement rien raté de tout ce qui m'a été balancé à la figure cette semaine. La connaissant, elle a dû mal le vivre. Elle n'a plus que mon frère et moi, elle ne supporte pas quand on s'en prend à nous. » Je perdis peu à peu mon sourire, ma mine se faisant subitement bien tristounette. J'avais plus de peine pour ma mère que pour moi-même. Car des insultes, des moqueries, j'en avais encaissées de nombreuses ces dernières années... mais ma mère était plus sensible que moi encore. « Quand je revenais couvert de bleus de l'école, gamin, c'est elle qui pleurait, pas moi. Je pense que Teresa a, au final, bien plus blessé ma mère qu'elle ne m'a blessé moi. Et c'est ça que je ne lui pardonne pas. » À la limite, je pouvais passer l'éponge sur bon nombre de choses car le fait qu'on puisse me détester ne m'étonnait pas grandement. Seulement me faire tourner en ridicule et m'insulter devant tout le monde, comme elle l'avait fait, était à mon sens intolérable. Je ne pensais pas mériter une telle humiliation. Et j'estimais que ma mère n'avait pas à assister à ça depuis son poste de télévision.
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MessageSujet: Re: A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45   A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45 EmptyMer 5 Déc 2012 - 14:07

Raphaël avait trop longtemps été la bonne poire, celui que l'on pouvait blesser mais qui finissait toujours par accorder son pardon, celui qui avait à de maintes reprises pardonné la conduite parfois inadmissible de ses détracteurs, qui avait tâché de se dire que l'erreur était humaine, au point de n'avoir pas été capable de décréter que ça n'en était même plus une à un moment donné, à force d'acharnement et de méchanceté. Oui, trop longtemps le suisse avait pris la peine d'excuser son prochain, notamment sa mère, mais également ses sœurs - sa sœur ainée plus précisément - parce qu'il avait probablement eu peur de les perdre, de s'en éloigner s'il ne faisait plus autant preuve de tolérance. Cela avait assez duré. Et si à ce jour personne ne lui faisait plus de misères, il ne supportait pas que l'on s'en prenne à ceux qui comptaient à ses yeux. Lors du précédent prime, une ancienne candidate avait fait son retour, et s'en était un peu trop pris à Malik - un candidat qu'il appréciait particulièrement - à son goût. Autant dire que le suisse avait vu d'un très mauvais œil une pareille situation. Parce que lui aussi avait souvent eu à faire à de vilaines critiques, pas nécessairement sur son physique ou ses origines, mais plutôt sur certains traits de sa personnalité, sur ses goûts vestimentaires, sur ses manies. Il comprenait donc partiellement le mal être ressenti par son camarade et qui, il le supposait assez facilement, devait être tenace. Il faut dire que leur ancienne camarade n'y était pas allée de main morte, et en cela, il ne la portait déjà pas dans son cœur. Alors bien sûr, juger quelqu'un sans vraiment le connaitre, ou seulement à travers ce qu'il a pu dire à l'encontre de quelqu'un qui nous est proche, ça n'est pas tellement recommandé. Mais ça l'est encore moins de tolérer trop facilement ce genre d'attitudes, ce genre de remarques, alors que c'était tout bonnement inadmissible. Alors Raphaël avait décidé de ne rien cacher de sa contrariété face à la situation. Trop longtemps, il avait fermé sa gueule au sujet de choses qui lui avaient déplu, parce que cela avait été nécessaire, mais à ce jour, il ne voulait plus être rongé par quoi que ce soit. Alors, naturellement, il exprimait son point de vue. Et donc, aux yeux du suisse, la jeune femme qui s'en était prise à Malik était non seulement quelqu'un de méchant, mais aussi une imbécile. Il n'estimait pas nécessairement avoir le droit de la traiter de la sorte, mais il estimait que puisqu'elle ne se gênait pas pour trainer Malik dans la boue, pour l'humilier lui et ses origines, pour le faire passer pour une pièce rapportée, il pouvait bien se permettre une telle appellation. En soit, il n'arriverait jamais à un degré de méchanceté aussi fort que le sien, et il n'essayait même pas, c'était d'ors et déjà peine perdue. Le fait est que Raphaël voulait être là pour Malik, aujourd'hui plus que n'importe quel jour, parce qu'il se doutait qu'une pareille situation devait être difficile à gérer pour lui, que les choses devaient lui faire du mal. Tout cela, encore une fois, il l'avait déjà plus ou moins vécu, et pas qu'une fois hélas. Empathique comme était Raphaël, c'était particulièrement difficile de voir Malik aussi mal. Et il était pour le moins surpris de la tolérance dont faisait ici preuve l'égyptien - et non le pakistanais, hm. « Je comprends. Effectivement, c'est plutôt sage de ne pas entrer dans son jeu. » Parce que peut être attendait-elle justement simplement de Malik qu'il l'insulte à en avoir la langue bleue, qu'il la remette à sa place violemment. Cela ne semblait pas être le genre du jeune homme, et il le prouvait justement ici. Malik était décidément quelqu'un de bien, c'en était d'autant plus difficile de l'imaginer mal en point à cause des piques d'une jeune femme qui, le suisse le supposait, s'était simplement ennuyée ces dernières semaines. C'était triste, à ses yeux, d'en arriver là pour se faire remarquer. Mais soit, à elle de voir pour quoi elle voulait passer. Les paroles qui suivirent ne manquèrent en tout cas pas de bouleverser Raphaël. L'évocation de la mère de son camarade était forte en émotion. Il fit un malheureux parallèle entre la mère de Malik, qui l'avait assurément toujours protégée, et la sienne, qui avait été sa première persécutrice. Autant dire qu'il était à la fois envieux, nostalgique et attristé par le récit de son camarade. « Je me souviens de notre toute première conversation, lorsque tu avais évoqué ta mère, ton frère. Tu m'avais dit que vous étiez très proches tous les trois. Je comprends de mieux en mieux l'histoire de ta famille, et la fragilité de celle-ci, alors je trouve d'autant plus navrant qu'une jeune femme avide de médiatisation puisse blesser celle qui a visiblement toujours été là pour toi. » Parce que ni Malik ni sa mère ne méritait de se prendre de telles paroles en pleine tronche. D'autant plus qu'en raillant les origines de Malik, la jeune femme n'avait aucunement épargné sa mère. « Si ta mère était ici, à ma place, que crois-tu qu'elle te dirait pour te réconforter ? » demanda-t-il ensuite, un peu timidement, peut être parce que lui même cherchait un moyen de consoler Malik, mais qu'il craignait d'en faire trop, ou pas assez. Raphaël voulait que son camarade aille mieux, par n'importe quel moyen. Et peut être que le simple fait de parler de celle qui semblait tant compter à ses yeux lui ferait le plus grand bien. Il la retrouverait bientôt, et en cela, il était chanceux.
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MessageSujet: Re: A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45   A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45 EmptyMer 5 Déc 2012 - 20:26

Si j'avais été assez prétentieux pour écrire un roman sur ma pathétique existence - qui n'intéressait personne, pas même les moines tibétains -, je me demande quel titre j'aurais donné à cet ouvrage. Bon pour le titre, difficile d'en dégoter un comme ça, par contre pour le contenu... Bah, il aurait bien entendu été question de ma vie, en passant par les grandes périodes, les grands moments ayant marqué celle-ci. Je ne considérais pas avoir été souvent heureux dans cette vie. Même, j'aurais aimé en changer et plus d'une fois. Parce qu'au fond, cette vie-là et particulièrement ces dernières années, n'avait été qu'une accumulation et succession d'ennuis, de tracas et, hélas, de peines et désillusions. Il y a sept ans, je me prenais en pleine figure ce qui resterait à coup sûr et même dans cinquante ans la baffe la plus retentissante de mon existence. Façon de parler, puisque des claques je n'en recevais quand même pas souvent. Tout ça pour dire que ce fameux jour, on m'avait asséné un coup d'une violence telle que j'avais mis des années à m'en remettre, à m'en relever. Toutefois, récemment, une personne m'avait aidé à m'en sortir, en me faisant à nouveau connaitre les joies de l'amour, le bien-être ressenti auprès de l'être aimé, mais également à l'idée d'être aimé. Oui, Nicole m'avait tant apporté... je lui devais beaucoup aujourd'hui, car me faire sortir de cette spirale infernale, de ce trou noir dans lequel je m'étais fourré et duquel je n'osais même pas sortir la tête, ça n'était pas donné à tout le monde. Ce qui prouvait qu'elle avait bon fond, et d'ailleurs je n'en avais jamais douté. Pour ce qui était de sa cousine, en revanche, certains doutes se voulaient plus persistants. Teresa avait beau me dire que Nicole et elle étaient semblables, qu'il ne tenait qu'à Nicole de retrouver sa vraie nature et que d'une certaine façon je l'en empêchais, moi, je préférais croire que celle pour qui mon cœur battait n'était pas comme ça. Je n'arrivais pas à me dire qu'elle était capable de tenir des discours tels que ceux tenus par Teresa en début de semaine. Elles avaient certes le même sang, mais je refusais de voir plus loin que ça en fait. Nous étions jeudi et le début de semaine avait été particulièrement éprouvant. Se faire insulter, mépriser et rabaisser puis apprendre que Wade quittait le nid plus tôt que prévu, c'était beaucoup à encaisser en une seule journée. Car ça, c'était ce à quoi j'avais eu droit lundi. Les autres jours, ça n'avait guère été mieux. Néanmoins et même si Raphaël soulignait l'évidence-même à mes yeux, que les propos débités par Teresa à mon égard étaient juste intolérables en tous points, je ne pouvais pour autant me contraindre à la ranger dans une case, à en faire définitivement quelqu'un à qui je refuserais de parler par la suite. Certes, je lui avais offert une deuxième chance qu'elle n'avait pas su saisir, et pourtant je refusais plus ou moins d'admettre qu'on pouvait faire preuve d'autant de méchanceté gratuitement. Je ne lui avais pourtant rien fait, et ne comptais par ailleurs rien lui faire, seulement à mon sens cela ne pouvait être que gratuit et injustifié. Il devait y avoir autre chose. Pas question en tout cas de prétendre que je valais mieux qu'elle. Je n'en étais honnêtement pas certain, après tous les soucis que j'avais causés à Nicole et Asmaa ici. « Je comprends. Effectivement, c'est plutôt sage de ne pas entrer dans son jeu. » Hm et bien oui, on pouvait éventuellement le voir de cette façon. C'est clair, je ne souhaitais pas m'adonner à de telles pratiques ; insulter mon prochain, le faire souffrir par "plaisir", l'attaquer injustement sur son physique ou ses origines... Tout ceci, j'en étais incapable. Je n'avais pas ça en moi. Tout ce que je m'autorisais de faire, c'était d'émettre quelques jugements ou critiques hâtifs sur certaines personnes, parfois, mais rien de plus. Je ne pouvais me résoudre à blesser me semblables, c'était un droit que je ne pouvais me donner. Quand je prenais le temps de voir où cette histoire m'avait mené et ce qu'elle avait causé, le ressenti que j'en avais était le suivant : c'était terriblement regrettable. Mais, surtout, éperdument blessant. Pas tant le fait d'avoir été moqué et humilié. Non, le fait de l'avoir été devant les yeux de ma mère, impuissante. « Je me souviens de notre toute première conversation, lorsque tu avais évoqué ta mère, ton frère. Tu m'avais dit que vous étiez très proches tous les trois. Je comprends de mieux en mieux l'histoire de ta famille, et la fragilité de celle-ci, alors je trouve d'autant plus navrant qu'une jeune femme avide de médiatisation puisse blesser celle qui a visiblement toujours été là pour toi. » C'était exactement comme telle que je la voyais. Elle était une mère aimante, qui ne pouvait plus désormais que se raccrocher à ses deux fils, après la perte de son mari. Nous vivions dans la misère tous les trois, enfin, bientôt nous n'aurions plus à imposer ça à Abdel qui allait partir s'installer avec Natalia... Seulement quand je voyais ce dans quoi nous logions, cela me perçait le cœur. Me dire qu'à vingt-quatre ans, en maitrisant deux langues qui étaient l'arabe et l'anglais, je n'étais même pas fichu de dégoter un boulot bien payé à Londres ou ailleurs... c'était un échec pour moi, comme si je n'étais pas capable d'offrir à ma mère ce qu'elle s'était démenée à nous offrir, étant gosses. Une larme glissa le long de ma joue tandis que Raphaël reprit. « Si ta mère était ici, à ma place, que crois-tu qu'elle te dirait pour te réconforter ? » Oula, voilà une question à laquelle il n'allait pas m'être aisé de répondre. Déjà, cela me demandait de me mettre à la place de ma mère et ça n'était pas chose facile. Néanmoins, je la connaissais bien, je savais à peu près ce qu'elle devait ressentir actuellement vis-à-vis de tout ça. « Je pense qu'elle me demanderait, dans un premier temps, d'écouter mon cœur et de ne pas laisser les autres faire ce qu'ils veulent de moi. » Plus d'une fois on avait voulu me faire passer pour un crétin dans ce nid. En douze semaines de jeu, j'avais fini par me dire que j'en étais un. J'avais perdu toute confiance en moi alors que je pensais qu'en faisant cette aventure, j'en gagnerais. L'effet contraire donc. « C'est... difficile de me mettre à sa place. Sur le moment elle saurait trouver les mots qu'il faut, de mon côté je n'arrive pas à les trouver car je n'ai pas sa sagesse. J'ignore exactement ce qu'elle me dirait pour me requinquer... » Bah j'avais bien une petite idée mais cela ne regardait que ma mère et moi en fait. Des petites anecdotes sur lesquelles elle revenait parfois et qui avaient le don de me faire sourire. C'était un truc que nous partagions tous les deux, quand ça n'allait pas. « ... par contre je m'attends déjà à essuyer de sévères réprimandes à mon retour à Londres. » repris-je, à mi-chemin entre un rictus et des pleurs. C'était assez bizarre. Je savais que j'allais prendre cher en rentrant. Ma mère allait me reprocher de m'être fait avoir, d'avoir fait l'idiot avec mes sentiments... Et surtout, SURTOUT d'être passé à l'acte avec Nicole. Elle se fichait bien du fait que je me laisse aller à mes pulsions de mâle, ce qu'elle ne pouvait concevoir c'était que je fasse ça sous un drap, devant les caméras. Donc pour ça, entre autres, j'allais douiller. Surtout mes oreilles. « Malgré tout j'espère qu'elle est fière de moi à l'heure actuelle. » terminais-je, tout en baissant la tête. Elle n'avait pas à être fier de grand chose, au vu de mon parcours bien atypique de candidat moyen, mais bon, c'était ce dont tout fils rêvait dans une telle émission non, rendre fière sa maman derrière l'écran ? J'espérais juste ne pas lui avoir fait honte.
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MessageSujet: Re: A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45   A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45 EmptyJeu 6 Déc 2012 - 12:44

Raphaël n'avait évidemment pas la prétention de penser qu'il pouvait présentement être d'une précieuse aide pour Malik, que sa compagnie lui était grandement profitable et qu'il lui permettait d'oublier quelques instants ses soucis. Non, clairement, il n'avait pas cette prétention. Pour autant, il se plaisait à croire que tout cela n'était peut être pas vain, que son camarade pourrait malgré tout tirer une certaine satisfaction de cet échange, qu'il avait bien fait d'organiser cette petite virée au Cinéma, et ce, malgré l'état psychologique du jeune homme et la situation à laquelle il devait faire face. En tant qu'ami - car c'était bien ce qu'étaient les deux jeunes hommes, des amis - Raphaël estimait tout à fait normal de prendre de son temps pour tâcher d'épauler, de soutenir Malik, qui semblait en avoir bien besoin. Le fait est qu'il se souvenait des fois où son camarade l'avait lui même soutenu, aidé, lorsque tout n'allait pas aussi bien que maintenant. Ils s'aidaient mutuellement, alors il était tout à fait naturel et légitime, aux yeux du suisse, de se montrer présent et concerné vis à vis de Malik. Il n'attendait de lui ni remerciement ni reconnaissance, simplement qu'il se détende, qu'il ne se laisse surtout pas ronger par tout cela, parce que c'était très probablement ce que leur ancienne camarade espérait. Car Raphaël avait beau s'efforcer de voir désormais le meilleur en chacun de ses semblables, il ne pouvait ici s'empêcher de penser que les intentions de la jeune femme étaient foncièrement mauvaises, que son but était véritablement de nuire à la réputation et à l'intégrité mentale de Malik, et en cela, il était amer et plein de rancœur. Il n'aimait pas la méchanceté, surtout gratuite, et ce genre de situations l'exaspéraient au plus haut point. Alors bien sûr, en éternel crédule et idéaliste qu'il était, il ne s'était probablement pas attendu à ce genre de rebondissements, à avoir à faire à tant de cruauté, et avait été d'autant plus perturbé par la preuve que l'être humain pouvait parfois être profondément injuste et critique. Il n'y avait, à ses yeux, aucune raison valable pour que l'on s'en prenne à quelqu'un comme Malik, quelqu'un de gentil et certainement pas à la recherche de la moindre tension, de cette manière. Alors à cet instant précis, comme tout le temps depuis le prime en fait, il nageait en pleine incompréhension. Parce que non, il ne comprenait pas. Comment l'on pouvait agir de la sorte, comment l'on pouvait tenir de tels propos - presque racistes - à l'encontre de personnes sans histoire, il ne comprenait pas, non. Et il était au final peut être plus contrarié que l'était présentement son camarade, pourtant le principal intéressé de cette affaire. Sans doute parce que Malik était principalement fragilisé par ces attaques, et que Raphaël, témoin d'une telle scène, avait depuis dimanche soir nourri une profonde rancœur à l'égard de leur ancienne camarade. Il ne voulait ni la croiser, ni lui adresser la parole, parce qu'il ne cherchait pas le conflit et ne voyait pas l'intérêt de s'adresser à elle pour la première et la dernière fois de son existence, simplement pour lui faire savoir qu'elle devrait avoir profondément honte d'elle. Non, il n'en voyait vraiment pas l'intérêt. Et elle devait se foutre éperdument de passer pour quelqu'un de - hm - méprisable, parce qu'au fond, elle donnait d'elle une piètre image. Le suisse ne doutait évidemment pas que ce genre de propos contentaient aussi bien le public - avide de clashs - que la Production - désireuse de voir les audiences grimper - mais lui, il avait décidément du mal avec ces pratiques. A croire qu'il n'était tout simplement pas fait pour l'univers impitoyable de la Télévision. Quoi qu'il en soit, et au fil de la conversation, c'est la mère de Malik que les deux jeunes hommes évoquèrent, lorsque le jeune homme parla de celle qui l'avait visiblement protégé pendant toute sa vie et qui avait, légitimement, du être blessée par de tels propos. Raphaël n'avait jamais eu à faire à une mère aimante et protectrice, alors il enviait partiellement son camarade, mais il comprenait évidemment que l'on puisse autant tenir à son enfant. Lui, par exemple, avait toujours eu un instinct paternel très développé. Il n'aurait probablement jamais d'enfants - ce qui constituerait le plus grand drame de son existence - mais il se rêvait bien souvent père de plusieurs rejetons, qu'il aimerait et protégerait de tout danger, de toute menace, de toute haine. Alors il comprenait Malik, la mère de ce dernier, et le coté fusionnel de leur relation. D'autant plus qu'ayant entendu parler de la famille du jeune homme, il en connaissait la fragilité et déduisait assez facilement qu'aucun de ces trois protagonistes n'avaient besoin qu'on s'en prenne à eux. Le suisse demanda en tout cas à son camarade d'imaginer ce que sa mère lui aurait dit si elle avait été là, tout près de lui, pour le réconforter. C'était un travail imaginatif, mais plus encore, c'était censé l'apaiser, en imaginant la présence la plus réconfortante pour lui. Il en avait probablement grandement besoin. A la réponse de Malik, Raphaël afficha un sourire attendri, puis il l'écouta poursuivre, parler de sa mère, du regard que celle-ci avait pu porter sur ses agissements au sein du jeu. Et lorsqu'il parla de "sévères réprimandes", il ne put qu'instinctivement saisir sa main. « Crois-tu qu'elle pensera à te réprimander, alors qu'elle n'aura pas vu son fils depuis plusieurs mois ? Moi, je pense plutôt qu'elle s'empressera de rattraper le temps perdu, de profiter à nouveau de ta présence, de votre complicité. » Parce qu'ils avaient du se manquer mutuellement, cela paraissait logique, et plus encore compréhensible. « Et quand bien même elle aurait certaines remarques à formuler au sujet de ton aventure, ne les prends pas comme des reproches, mais comme les propos d'une mère qui a du souffrir de l'éloignement avec son enfant, et qui trouvera de toute évidence toujours à redire de ses faits et gestes. » Une mère, quoi. Qu'elle s'inquiète pour lui, qu'elle le gronde, tout cela ferait partie du schéma type de la mère attentionnée. De la mère aimante et concernée. « En cela, elle sera continuellement une bonne mère. Crois-moi, j'aurais aimé que la mienne passe moins de temps à me manipuler et plus de temps à se soucier de moi. » Dans un nouveau sourire, Raphaël ne lâcha par pour autant la main de son camarade, qui laissa entendre qu'il espérait que sa mère serait malgré tout fière de lui. De tels propos ne manquèrent alors pas de toucher le suisse. Lui, il n'avait jamais eu personne à rendre fier. Mais Malik, lui, voulait lire de la fierté chez sa mère, et c'était beau. « Pourquoi ne le serait-elle pas ? Tu es resté quelqu'un de simple, quelqu'un de vrai, tu n'as pas cherché à te jouer de quiconque, tu t'es montré compréhensible et adorable à l'égard de bien des personnes, je suis bien placé pour le savoir. Et puis tu es en demie-finale, tu as su te faire aimer du public, des candidats. Tu as à coup sûr marquée cette aventure. » Lâchant sa main, il la déposa sur son épaule, tandis que ses yeux avaient depuis quelques instants complètement délaissé l'écran. « Vraiment, Malik, ne doute pas du fait que tu puisses la rendre fière de toi. C'est le cas, j'en suis certain. » Et il ne disait pas cela uniquement pour le rassurer. Il le pensait sincèrement, oui.
Malik

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PARTENAIRE: NICOLE

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MessageSujet: Re: A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45   A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45 EmptyVen 7 Déc 2012 - 19:50

Cette aventure avait globalement été exceptionnelle, et j'en garderais à coup sûr un très bon souvenir. Si ça avait été à refaire, j'aurais signé à nouveau et sans une once d'hésitation. Parce que c'était quelque chose à vivre, au moins une fois. La vie en communauté, les rencontres et les liens se forgeant au fil des semaines, le jeu, la pression, le stress, l'appréhension, les sentiments nous oppressant, nous secouant, prenant possession de nos corps comme de nos esprits. Comment oublier pareille expérience ? C'était tout bonnement impossible et je ne serais certainement pas le seul à tenir un tel discours. Je reconnaissais bien sûr que certains moments avaient été éprouvants, pénibles, que j'avais parfois enduré au lieu de seulement vivre... néanmoins en sortant d'ici j'allais tâcher de ne garder en mémoire que les meilleurs souvenirs, uniquement. J'allais donc tenter de chasser ce qui m'avait laissé au plus mal pendant des jours, ce qui m'avait torturé, ce qui m'avait poussé à vouloir, plus d'une fois, faire ma valise et quitter ce nid sur le champ. Mais je n'avais jamais fait que l'envisager - ma valise avait été bouclée lorsque je m'étais retrouvé nominé et seulement à ces moments-là. Cette semaine je ne l'avais pas faite. Je savais ce que me réserverait l'issue du prime de dimanche mais j'allais rester dans ce nid malgré tout, et jusqu'au bout. Il me tardait de revoir ma famille qui me manquait atrocement mais je savais pertinemment que ma mère n'aurait pas voulu que j'écourte mon séjour au lieu de rester jusqu'à la fin pour pouvoir la serrer dans mes bras le plus tôt possible. Dans une semaine, elle me manquerait tout autant alors j'estimais ne pas être pressé par le temps non plus. En parlant de ma mère, celle-ci avait sans conteste suivi de près mon aventure, depuis son poste de télévision. J'imaginais aussi qu'elle avait fait bon usage du petit ordinateur de Natalia, la femme d'Abdel, qui m'était bien utile à moi aussi de temps à autres... Eh oui, nous n'avions clairement pas les moyens d'avoir un personal computer rien qu'à nous alors nous ne pouvions compter que sur celui de ma belle-sœur, qui nous le prêtait toujours avec grand plaisir par ailleurs. Je redoutais tout de même un peu les retrouvailles avec mes proches. Mon frère allait m'en vouloir d'avoir encore perdu du poids tandis que lui ne parvenait pas à se débarrasser de ses soi-disant "bourrelets disgracieux" - c'était dans sa tête ça - mais moi, la première chose que j'allais faire, c'était assurément demander des nouvelles du futur papa et de la future maman. J'allais être tonton sous peu, et je priais le seigneur pour que le bébé n'ait pas vu le jour pendant mon séjour dans le nid et sans qu'on ait daigné m'avertir. Clairement, ça m'aurait beaucoup frustré. Quant à ma mère, s'il était certain qu'elle avait dû regretter son fils qu'elle avait malgré elle envoyé dans cet univers impitoyable que l'on nommait "télé-réalité", je craignais quand même qu'elle ne s'emploie dans un premier temps à me réprimander pour certains de mes faits et gestes, certains de mes agissements. Ma mère avait un œil sur tout, constamment. Certaines choses n'avaient, à coup sûr, pas pu lui échapper et j'allais entendre parler du pays, je le sentais venir comme ça. « Crois-tu qu'elle pensera à te réprimander, alors qu'elle n'aura pas vu son fils depuis plusieurs mois ? Moi, je pense plutôt qu'elle s'empressera de rattraper le temps perdu, de profiter à nouveau de ta présence, de votre complicité. » Raphaël avait sans doute raison. Ma mère avait pleuré au moment de mon départ - elle m'avait soumis inconsciemment l'idée de participer à cette émission mais avait parfaitement désapprouvé le fait que j'y tente ma chance. Lors de ma sélection, nous nous étions disputé et je m'en étais beaucoup voulu. Et contre toute attente, deux minutes avant de partir pour ce que je pensais être une poignée de jours dans un jeu duquel j'allais rapidement me faire éjecter, j'avais finalement obtenu sa bénédiction. J'étais donc parti serein. Et j'allais revenir avec beaucoup de choses à lui raconter. Ah elle allait en entendre parler, de l'aventure Fake Lover... « Et quand bien même elle aurait certaines remarques à formuler au sujet de ton aventure, ne les prends pas comme des reproches, mais comme les propos d'une mère qui a du souffrir de l'éloignement avec son enfant, et qui trouvera de toute évidence toujours à redire de ses faits et gestes. » Ma mère était de ce genre-là, quand elle avait un reproche à nous faire, à Abdel et à moi, elle ne s'en privait pas. Mais ça ne l'empêchait pas de beaucoup nous aimer et de nous chérir. Et sans elle, de notre côté, nous ne serions rien. « En cela, elle sera continuellement une bonne mère. Crois-moi, j'aurais aimé que la mienne passe moins de temps à me manipuler et plus de temps à se soucier de moi. » Oh, ses propos me faisaient beaucoup de peine. Cela m'attristait qu'il parle de sa mère de cette façon. Cette femme qui, de toute évidence, n'avait clairement pas été une mère exemplaire. Je regrettais beaucoup que Raphaël n'ait pas eu la chance d'être, comme moi, dorloté par une mère aimante. La sienne avait été cruelle et je ne trouvais pas cela juste. Il ne méritait pas ça. « Je suis tellement désolé Raphaël... t'as vraiment pas eu de bol dans ta vie et j'en veux au ciel de ne pas avoir été de ton côté. » Non, au lieu de ça, le ciel lui était tombé sur la tête et plus d'une fois. Le sort s'était acharné sur lui. Pourquoi ?! Cela me fit soudainement repenser à son secret... Mais quelle existence ! Raphaël était très jeune mais déjà, il avait connu plus de malheurs que bien des personnes n'en connaitront jamais en une vie. J'espérais que ma mère serait fière de moi, et que je pourrais le lire dans ses yeux à mon retour à Londres. Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher d'en douter. À mon sens je n'avais pas adopté un comportement irréprochable. « Pourquoi ne le serait-elle pas ? Tu es resté quelqu'un de simple, quelqu'un de vrai, tu n'as pas cherché à te jouer de quiconque, tu t'es montré compréhensible et adorable à l'égard de bien des personnes, je suis bien placé pour le savoir. Et puis tu es en demie-finale, tu as su te faire aimer du public, des candidats. Tu as à coup sûr marquée cette aventure. » Tout ceci me touchait mais je n'avais pas la prétention de dire que j'avais véritablement marqué cette aventure. Après tout, nous avions fait notre entrée dans ce nid à trente, peut-être plus... Qui j'étais moi, au final ? Bah un candidat parmi tant d'autres - parmi les autres, plutôt. Et puis mon parcours, comparé à celui de certains candidats, n'était en rien exceptionnel. Y'avait vraiment pas de quoi s'en relever la nuit en somme. « Vraiment, Malik, ne doute pas du fait que tu puisses la rendre fière de toi. C'est le cas, j'en suis certain. » Mais quel garçon adorable, toujours les mots justes, toujours la volonté de redonner le sourire et de réconforter. Il n'y en avait pas deux comme lui ici. Et il était incontestablement le candidat le plus attentionné qu'il m'avait été donné de rencontrer au sein de ce jeu. Je risquais de longuement me souvenir de Raphaël. Et d'ailleurs... « Merci. Dis-moi, tu accepterais de garder le contact au sortir de ce jeu ? Tu fais partie des candidats que je tiens vraiment à revoir dehors. J'habite en Angleterre, toi en Suisse mais j'espère que cela ne m'empêchera pas de revoir ta bouille ! » J'esquissai un sourire, mes yeux pétillant à l'idée de pouvoir rester en contact avec quelques camarades. J'avais d'ors et déjà pris les numéros de téléphone de certains, et si Raphaël était partant je lui demanderais prochainement le sien, également. Mais encore fallait-il qu'il ait envie de se coltiner le petit égyptien qu'il n'avait pas cessé de réconforter ces derniers temps... Et qu'il ait un téléphone, également.

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MessageSujet: Re: A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45   A heart in numbness is brought to life, I'll take you there ▬ 06/12 | 16h45 Empty

 

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