S'il y avait bien un truc que j'adorais, c'était le cinéma. Je vouais une véritable passion au 7ème art. Ainsi quand j'appris qu'il existait une salle de projection, je décidai d'aller la visiter, voir pourquoi de m'y installer afin de regarder, en son sein, un film d'auteur comme je les adorais. C'était un mercredi soir et n'ayant rien à faire je décidais de franchir le pas et d'aller me regarder quelque chose. À mon arrivée, la célébrité du chalet, le milliardaire, Nadan était déjà en position en train de choisir un film. Je m'approchais de lui, alors qu'il semblait avoir fait son choix. Je toussais afin de montrer ma présence avant de prendre la parole :

Bonsoir Nadan, tu vas bien ?

Mon regard dérivant vers la jaquette du dvd, je tentais de discerner l'intitulé du long métrage qu'il désirait regarder. Psychose, hitchcock, l'un des sommets du film à suspens. C'était l'un des chefs -d'oeuvre que j'adorais voir et revoir. Nadan avait donc de bons goûts, c'était un bon point pour lui. J'espérais au fond qu'il ne serait pas dérangé par ma présence, on pourrait même pourquoi pas, faire connaissance en regardant le film. Qui sait ? On avait peut-être de nombreux points communs.

Nadan était comme je l'imaginais, assez froid distant peu enclin à en savoir sur les autres et à faire le premier pas. En même temps, je n'en attendais pas moins de ce Pdg d'une multinationale. Je lui souriais, m'approchais un peu plus de lui et dit :

Je me nomme Maverick et suis comme toi candidat dans cette aventure. Nous n'avons, pour l'instant, jamais eu l'occasion de faire connaissance. On va juste dire que votre réputation vous a devancé.

Je le voyais ensuite mettre en place le film. Après qu'il eut finis, il me demanda si j'aimais les classiques. En moi, un feu d'artifice commençait à crépiter, pour sûr que j'aimais les classiques, on va même dire que je ne regardais généralement que ça. Les films nouvelle génération m'ennuyait copieusement par le manque d'originalité, de spontanéité. On avait un scénario bateau, des décors faits trop rapidement, des acteurs manquant de charisme ce qui donnait un résultat mièvre, sans saveur, qui n'apportait aux spectateurs que le dégoût pour l'oeuvre. Ce fait était même renouvelé quand les films était tiré d'un livre, l'adaptation était souvent tellement mauvaise que si, par malheur, on n'avait pas lu l'oeuvre original avant. On finissait par détester celle-ci tout autant que son adaptation. Voyant dans les yeux de Nadan l'attente d'une réponse, je synthétisais mes pensées en quelque chose de précis :

Je suis de la vielle école, ainsi je ne jure que par les classiques. Psychose est l'un de mes favoris.

Je m'installais ensuite confortablement sur l'un des sièges mis disposition, admirant les quelques premières secondes de l'oeuvre. Je guettais Nadan du regard, pour la première fois un sentiment de malaise s'installa en moi. Je n'osais pas parler de peur de le gêner, mais en même temps si je voulais réussir à le connaître il fallait bien que je lui parle un minimum ce qui était pour l'instant peine perdue.