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 I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25

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Mado

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MessageSujet: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 1:29

“ I'm gonna show you where it's dark,
but have no fear „
— feat. bob —

Si Madeleine était devenue Mado, c'était bien pour une raison. Pour plusieurs, en fait. Mais clairement, ça n'avait rien de hasardeux. Et ces temps-ci, la jeune femme repensait justement à ce qui lui avait coûté son prénom d'origine, à ce qui l'avait décidée à en changer. Elle ne savait plus exactement quand sa décision fut prise de tirer un trait définitif sur Madeleine, mais elle savait une chose, il ne faisait pas bon ressasser le passé. Ce qu'elle savait également, c'est que Madeleine n'aurait pas bronché si une gifle s'était abattue sur sa joue. Qu'elle se serait contentée d'en vouloir à son bourreau, sans toutefois oser le lui signifier clairement. Mais Mado, elle, n'était pas le moins du monde disposée à laisser passer une telle incartade. Volontaire ou non, excusée ou pas, cette gifle avait bien eu lieu. Et en plus de lui avoir fait mal - la surprise avait joué un grand rôle dans la douleur ressentie, en fait - elle avait écorché encore davantage cette fierté qu'elle tentait pourtant de réanimer depuis quelques années. Ce fut le geste de trop. Peut être que beaucoup estimaient que ça n'était en soi qu'une petite baffe, rien de bien dramatique, mais Bob avait eu le malheur de gifler un monstre de rancune, un monstre de rancœur aussi. Et la seule raison pour laquelle elle s'était retenue de lui décoller délibérément la tête dimanche soir, c'était qu'elle n'était pas pour donner ce genre d'exemples. Parce que mine de rien, elle ne voulait pas que les nouvelles générations récidivent les erreurs des plus anciennes. Il y avait des choses à ne pas reproduire. Ce soir, Mado n'arrivait pas à trouver le sommeil. C'était chose habituelle pour une angoissée de nature comme elle. Mais il était certain que cette amertume qu'elle ravalait depuis dimanche l'empêchait également de se détendre comme elle le voulait. Elle en avait après Bob, parce qu'elle ne parvenait pas à lui trouver la moindre excuse. Mais surtout parce qu'en ayant pris la peine de réfléchir à son geste, elle s'était rendue compte que des deux, le moins disposé à faire des efforts n'était pas celui qu'on croyait. Lui, il dormait à points fermés. Évidemment, ça n'était pas sa conscience qui risquait de le tenir éveillé, hm. Et ça n'était pas juste. Du coup, elle voulait restaurer une certaine équité, si on peut dire. C'est donc dans cette optique peu honorable, mais selon elle légitime, qu'elle se blottit tout contre son partenaire, l'air de rien, refoulant une envie de vomir assez puissante, puis pinçant l'une des mèches de cheveux du jeune homme entre deux de ses doigts. « Bob ... c'est le moment » murmura-t-elle, espérant qu'il se réveillerait sans grand mal. « On l'a repoussé autant qu'on a pu, mais maintenant il faut le faire. » Le secouant de son autre main - sans grand ménagement - elle continua. « Ce que tu sens, là, c'est une paire de ciseaux. » Non, évidemment pas. Parce qu'elle n'en avait pas sur elle dans l'immédiat. Mais lui faire un peu peur, ça risquait de l'amuser. Il avait tout gâché, à lui d'assumer maintenant.
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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 6:30

Etre un idiot. C'était le sentiment que tu avais depuis le soir du troisième prime. Bob le énergique avait donné place à Bob le dépressif. Car une réalité grosse comme les fesses de Mado se présentait à toi : ton père avait raison. Tu étais bête. Tu étais bête, et t'en avais honte. Et en plus d'avoir honte, t'avais honte d'avoir honte. Bref, un cercle vicieux. La honte n'était pas un sentiment quotidien dans ta vie, et quand tu la ressentais, ce n'était pas à moitié. Tout ça t'avait refait penser à tout ce qui avait pu se passer sept ans plus tôt. Le pourquoi du comment tu n'avais plus de famille, et, en soi, que tu n'avais plus rien du tout. C'était à cause de toi. Oui, rien qu'à cause de toi. Tout était de ta faute, et si tu avais été un peu plus différent, si tu réfléchissais un peu plus, si t'essayais de faire marcher ton cerveau, tu n'en serais sûrement pas là. Tu ne serais sûrement même pas dans ce jeu. Tu n'aurais sûrement même pas besoin de cet argent. Ce lundi, tu n'avais parlé à personne. Tout simplement parce que tu préférais rester seul. Ce qui n'était pas dans ton habitude. Depuis la gifle, tu n'avais pas parlé à Mado. T'avais bien trop honte. Et tu savais que quoi que tu fasses, elle ne te pardonnerai pas. Certes, tu ne la connaissais depuis bien longtemps, mais t'avais du bien la cerner sur ce point là. Alors t'essayais même pas de te rattraper, vu qu'il n'y avait aucun moyen. Il faut dire que tu te sentais tellement mal, que tu avais même penser pendant quelques minutes à quitter le jeu. Oui, oui. Bon, ton sommeil n'en était pourtant pas traumatisé, puisque tu étais ce qu'on pouvait appeler un gros dormeur. Très gros dormeur. Et t'étais justement en train de dormir à point fermer quand quelqu'un te tire une mèche de cheveux et te secoues. Tu ouvres les yeux, doucement. Mado. Tu as limite en crise cardiaque en l'entendant. Est-ce que c'était un cauchemar ? Sûrement, oui. Mais que s'en soit un ou non, il lui en devait une, après tout. Tu mets pourtant quelques courts instants à comprendre qu'elle menace la vie d'une de tes mèches de cheveux. « Vas-y...» dis-tu tout simplement à voix basse, sans grande conviction, pour ne pas réveiller les autres candidats. Tu n'allais pas la supplier, tu n'allais pas te dégager, tu n'allais pas la frapper, hm. Après tout, elle en avait bien le droit. Même si ça ne te plaisait pas forcément, tu n'allais pas te défendre. Pas cette fois-ci. Tu n'as pas la foi. Tu n'as plus la foi. Ta honte est bien plus forte que tout le reste. T'es un idiot qui n'a que ce qu'il mérite.
Mado

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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 7:03

Ce qui échappait particulièrement à Mado dans toute cette histoire, c'était la raison pour laquelle Bob avait mentalement associé l'idée d'une gifle à sa partenaire. Pourquoi être directement parti du principe que s'il y avait bien quelqu'un à baffer ici, c'était nécessairement elle ? Leurs rapports ne s'étaient-ils pas un tantinet arrangés depuis l'épisode de la piscine ? La brune avait naïvement eu tendance à penser que si, que ce rapprochement physique engendreraient au final un rapprochement relationnel global. Mais visiblement, Bob n'était pas aussi disposé qu'elle à faire ne serait-ce que de tous petits efforts. L'idée n'était pas de copiner l'un avec l'autre - elle n'y tenait personnellement pas - mais de faire au moins en sorte de rendre leurs rapports moins électriques, moins stressants aussi. Mais cette baffe avait tout gâché. Alors Mado lui en voulait, oui. Beaucoup. Elle lui en voulait d'avoir dirigé sa main sur sa joue, bien sûr, mais également de s'être cru autorisé à lever la main sur elle. Même dans le cadre d'un véritable défi, soyons clairs, elle ne l'aurait jamais toléré. Elle n'était absolument pas pour la violence - sauf dans un cadre sportif, mais c'était relatif - et n'était absolument pas disposée à tolérer qu'on la frappe. Pour beaucoup, ça n'avait peut être été qu'une gifle, mais pour elle, ce fut finalement beaucoup plus. Il fallait la connaitre, mais surtout la comprendre pour réaliser combien elle condamnait ce genre de gestes. Alors, clairement, Bob avait ruiné tout espoir d'amélioration entre eux. Et pour cela aussi, elle lui en voulait beaucoup. Parce que pour une fois, ce genre de dégradations ne venaient pas d'elle, et qu'elle était toute impuissante face à cela. Elle ne doutait évidemment pas du fait qu'il regrette son geste - s'il avait pris soin de l'éviter, ça n'était assurément pas pour rien - mais le fait est qu'elle n'était décidément pas apte à comprendre la raison d'un tel geste. Il s'était mépris, certes - et n'avait même pas été le seul, d'ailleurs - mais il n'aurait jamais du partir du principe que la frapper était chose envisageable. Parce que, clairement, ça ne l'était pas. Ainsi donc, en cet instant, la jeune femme voulait lui faire payer sa connerie, ni plus ni moins. Alors elle laissa croire qu'elle menaçait l'une de ses mèches de cheveux avec un ciseaux, alors qu'en réalité, il s'agissait simplement de deux de ses doigts. Rien de franchement menaçant, donc. Pourtant, Bob sembla y croire. Mais, plus étonnant encore, il sembla apte à assumer sa sentence. Hm ... voilà qui n'était absolument pas prévu. Elle l'avait imaginé se débattre, la supplier, mais certainement pas s'abandonner à son sort. « Tu ... tu n'es pas censé me supplier de t'épargner, ou un truc du genre ? » Parce que, pour le coup, c'était elle qui était un peu paumée. Décidément, Bob était un chieur et un preneur de tête jusqu'au bout. « Tu fais vraiment chier, Bob. » Et ça n'était que trop vrai. Parce que maintenant, elle n'avait même plus envie de le menacer. Il semblait mal, et elle se surprenait à penser qu'il se punissait finalement tout seul. Au fond, il avait déjà perdu tout espoir de regagner un jour un semblant de sympathie de sa part. Une perte considérable, en somme. Mais en avait-il seulement conscience ? Hm, sans doute pas.
Bob

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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 16:34

Depuis hier, tu t’es vachement renfermé sur toi-même. T’as plus envie de rien, en fait. C’est bête, mais c’est comme ça. C’était rare que tu t’en veuilles à toi-même. Tu te fichais pas mal de ce que les autres pouvaient penser de toi, de ton geste. L’important était ce que toi tu pensais de toi-même. Et il faut dire que tu es déçu. Sans vraiment savoir pourquoi, tout ça t’avait rappelé de mauvais souvenirs. Ce qui n’avait en rien arrangé ton humeur. T’étais triste. Oui, toi, Bob, tu étais triste. Chose bien rare. T’as toujours été un peu sur une autre planète de toute façon, ça ne changeait pas grand-chose à d’habitude. Mais de là à frapper une femme. Mado, qui plus est. L’épisode de la piscine te paraissait bien loin, hm. En fait, tu te demandais même si ça s’était réellement passé, vu votre situation d’aujourd’hui. Sûrement pas. Sûrement un rêve comme un autre. Tu te sentais idiot, et c’était un sentiment que tu ne supportais pas trop. Pas du tout, même. Au final, tu avais beau faire le malin, tu étais bel et bien quelqu’un de sensible. A ta manière, du moins. Ton geste avait engendré toute une remise en question sur ce en quoi tu croyais, sur ce en quoi tu étais. Un être visiblement mauvais. T’étais condamné à avoir honte jusqu’à la fin de tes jours. Jusqu’à ce que t’oublies ce fameux prime. Il devait être tard dans la nuit, ou tôt le matin. Peu importe, la seule chose à savoir c’était qu’il faisait noir et que tu dormais. Mado te réveille, un ciseau à la main – du moins c’est ce qu’elle te laisse croire- , une mèche de cheveu tendu. Tu ne réagis même pas, tu ne bouges pas. En tout normal, tu aurais crié, tu aurais fui. Là, tu ne fais rien. De toute façon, rien n’avait plus d’importance. Rien du tout. « C’est ce que j’aurai fait si je ne le méritai pas. Là, c’est différent. » Réponds-tu tout simplement, alors qu’elle a l’air un peu paumée face à ta réaction qui n’était pas celle qu’elle attendait. Après tout, c’est son droit de te couper les cheveux, de te faire payer. Tu n’étais pas contre, tout simplement parce que pour toi, la justice était plus importante que tout. Alors oui, tu te punissais déjà toi-même, mais elle avait le droit d’en rajouter une couche. Même deux ou trois. A sa guise. De toute manière, on t’avait déjà coupé pleins de choses dans la vie. Certes, tes cheveux te manqueront. Certes, tu ne pourras plus te regarder dans un miroir. Mais ça n’aurait été que justice. « Désolé » Oui, t’es désolé de la faire chier. Et t’es désolé pour tout le reste aussi. T’es désolé d’être un con. T’es désolé que ton père ait finalement eu raison. « Fais tout ce que tu veux de moi, écoute, je ne dirai rien » Ta voix est comme vide, sans expression. Nonchalante. Montrant que rien n’avait plus d’importance en ce moment, même plus tes cheveux. Elle peut faire ce qu’elle veut de toi, tu ne te défendras pas. Tu ne feras rien. Tu n’as que ce que tu mérites. De toute façon, t’as tellement plus envie de rien. Tu ne vas pas bien. T’as honte de toi. De ton geste.
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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 18:08

Franchement, est-ce qu'elle exagérait ? Est-ce qu'elle était excessive dans sa façon de réagir à tout cela, dans la rancœur qu'elle ressentait ? Mado osait penser que non, que ça n'était pas le cas, et que n'importe qui aurait pu réagir d'une manière semblable dans une pareille situation. Se faire gifler en plein prime, disons que ça l'avait quelques peu humiliée, quand même. Elle ne voulait pas que l'on pense qu'elle cautionnait qu'on la traite d'une telle manière, d'autant plus qu'elle n'avait pu se résoudre à répondre par une violence semblable, dans la mesure où elle n'avait pas pour optique d'encourager les plus jeunes à user de leurs poings, pourtant dieu sait qu'elle en avait eu envie. Donc non, elle n'avait pas riposté, et du coup, sa fierté n'en avait été que plus meurtrie. Parce qu'elle n'était pas de ces femmes qui se laissaient taper dessus. Si elle avait pu l'être à une époque, bien que c'eut été plutôt relatif, ça n'était absolument plus le cas aujourd'hui. Alors oui, elle nourrissait une profonde rancœur envers Bob, qui avait eu le malheur de penser qu'à la première occasion qui lui était donnée de faire le con, il avait le droit de gifler sa partenaire qui, de ce fait, n'avait pas du tout apprécié. En même temps, il eut été peu probable que quiconque ait apprécié, hein. Bref. Non, elle n'avait pas de ciseaux en main. Et non, elle ne comptait pas lui arracher les cheveux avec les dents. Ses derniers étaient donc plutôt en sureté, du moins, tant qu'il restait sage. Mais Bob semblait justement un brin dépité. Avait-il honte ? Peut être. Mado osait l'espérer, cela prouverait qu'il regrettait, ce dont elle avait sérieusement douté tout de même. Là, il ne cherchait ni à se défendre, ni à gagner du temps. Au contraire, il acceptait son sort et se pliait à sa volonté. C'était louche, et presque décevant. Mado n'aurait plus aucun plaisir à se jouer de lui, vu qu'il se laissait trop facilement faire. Oui, voilà, c'était trop facile en fait. « Au moins, tu reconnais avoir merdé » soupira-t-elle, maintenant quasiment sûre qu'il s'en voulait à lui-même. C'est en tout cas ce qu'il avait laissé entendre, indirectement. Elle, elle lui en voulait beaucoup, c'était certain, mais savoir qu'il pouvait éventuellement se sentir coupable était d'autant plus réconfortant pour elle. Il s'excusa, probablement d'une manière générale, et elle ferma les yeux, en inspirant. Il lui disait de faire ce qu'elle voulait de lui, mais là, elle ne savait justement plus quoi faire. « Je ne comprends pas » se contenta-t-elle de souffler, blasée, mais intriguée aussi. « Je ne comprends pas pourquoi tu t'es dit "oh, on me donne l'occasion de gifler quelqu'un ? bon bah c'est tout vu, c'est mado qui va s'en prendre une". » Et c'est vrai, elle ne comprenait pas pourquoi il s'était empressé de s'en prendre à elle, comme ça, sans même attendre la fin de la phrase de Cupidon. « C'était un acte manqué » analysa-t-elle, perplexe. « Et je me demande si je ne devrais pas avoir un peu peur de toi, du coup. » Parce que pour en arriver à la gifler délibérément, à la première occasion, c'est qu'il devrait franchement la haïr. Au point que c'en était presque effrayant, ouais.
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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 19:57

Tout était de ta faute, ça, c’était clair. Tu n’avais pas géré sur ce coup-là. Et quel coup. Hum. Franchement, t’aurais mieux fait de ne jamais venir dans ce jeu. T’aurais dû rester à Los Angeles, et tant pis pour tes problèmes d’argents, tant pis pour tes besoins. Tu n’es qu’un bon à rien, de toute manière. T’as beau te venter à qui veut l’entendre que tu vis de ta passion, mais qu’as-tu dû sacrifier pour ça ? Toute ta famille. La plupart de tes anciens amis. Beaucoup de chose, en soi. Tout ça parce que tu voulais être fier de toi. Tu voulais prouver au monde entier que tu pouvais y arriver. Seul. Mais ce que tu venais de prouver ce dimanche soir, c’était que tu n’étais qu’un idiot qui ne réfléchissait pas. Jamais. Le pourquoi du comment tu l’avais giflée ? Tu étais parti pour gagner, et faire tous les défis. Tu as mal compris, mal écouté, surtout. Après, pourquoi elle ? Parce que tu ne te voyais pas baffer quelqu’un d’autre. Sois tu ne les connaissais pas assez, sois ta relation avec était trop bien pour que tu puisses risquer des représailles. Ouais, bon… Ce n’était pas une excuse. Tu ne te sentais pas très bien, tu avais été anormalement calme et discret en cette journée après le prime. Tu réfléchissais. Ce qui n’était pas fréquent chez toi. Sûrement parce que tu as toujours eu peur de voir la vérité en face : tu ne méritais rien. T’avais honte de toi, t’avais honte de ta vie, t’avais honte de ton geste, t’avais honte de la tournure que ta vie à bien pu prendre. Pourquoi t’étais là, dans une émission pour beauf ? Sûrement parce que t’en étais un, hm. Bref, tu t’en voulais à toi-même. Si bien que tu ne réponds pas quand Mado te dit que tu avais merdé. Ton silence prouve que tu t’en rends bel et bien compte. Tu soupires légèrement. Vous n’aurez finalement jamais une relation qu’on pourrait qualifier de normale, toi et ta partenaire. Et tu ne sais pas ce qui est le pire, le fait que tu aies pu croire un seul instant que tout irait un peu mieux la semaine dernière, ou le fait que ce soit ironiquement toi qui avait fait la plus grosse bourde de la planète. Dans les deux cas, tu étais le fautif. Dans le premier cas, par ta pensée, et dans le deuxième, par ton geste. Même si tu savais depuis le début que Mado n’était pas apte à apprécier quelqu’un. Toi en particulier. Elle t’avait depuis le début de l’aventure voué une animosité sans limite. A part une fois, un matin. Mais elle devait avoir pris des pilules ou quelque chose dans le genre. « Je crois que c’est parce que… » tu t’apprêtes à lui expliquer, à t’ouvrir, en soi. Mais tu te restreins. T’es pas du genre à faire des confidences et des trucs du genre. Et puis, peu importe ton explication, ça ne changera rien. Ni ton geste, ni ce que tu ressens, ni ce qu’elle ressent. Alors à quoi bon ? « Non, laisse tomber. » T’as l’impression d’être une belle merde. T’en es une. Tout est assez confus dans ta tête. Puis elle dit qu’elle devrait peut-être avoir peur de toi. Hein ? Tu fronces instinctivement les sourcils, malgré le fait qu’elle ne te voies sûrement pas : il fait noir. On n’a jamais eu peur de toi, à part lors des bastons. Tu ne comprends pas trop. « Pourquoi t’aurais peur de moi ? » Puis, tu comprends. Enfin, tu crois comprendre. Venait-elle vraiment de dire qu’elle avait peur que tu la frappes à nouveau ? Enfin, frapper était un bien grand mot, mais bon. « Rassure-toi, je ne t’approcherai plus… » Murmures-tu finalement en te retournant sur le lit, te retrouvant alors dos à Mado. Ouais, tu resterais loin d'elle. De toute façon, qu'est-ce que tu pouvais faire d'autre ? Tu ramènes la couverture jusqu’à tes épaules. T’as un peu l’impression d’être un montre, en fait.
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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 23:07

Ainsi donc, il regrettait. Bon, il ne l'avait pas dit très clairement, mais à en juger par cette absence d'énergie qui transparaissait de son attitude et par le fait qu'il soit prêt à se soumettre à la vengeance de sa camarade, celle-ci était effectivement apte à supposer qu'il regrettait. Et d'ailleurs, Bob reconnut qu'il méritait ce qui était susceptible de lui arriver maintenant. En soi, c'était plutôt une bonne chose qu'il le reconnaisse, parce que Mado aurait eu d'autant plus de mal à supporter toute cette histoire si elle avait du faire face à la mauvaise foi de son partenaire. C'était déjà ça de moins, on va dire. Mais que personne ne s'emballe, elle n'était pas disposée à lui pardonner son geste pour autant. C'était une chose que ce ne soit pas l'amour fou entre ces deux-là, mais c'en était une autre de se prendre une gifle en plein prime, simplement parce qu'un excité du bulbe avait mal compris une consigne et s'était empressé d'exprimer sa rancœur sur celle qui l'avait un peu trop titillé au début de l'aventure. Il n'avait clairement aucune excuse, et il ne devait absolument pas compter sur la jeune femme pour lui en trouver une, car clairement, elle ne le ferait pas. Parce qu'elle n'arrivait tout simplement pas à comprendre le pourquoi du comment d'un pareil geste. Qu'il se soit mépris, okay, elle pouvait le comprendre, mais qu'il ait jugé normal, voire naturel, de lui en mettre une, sous prétexte d'avoir mal compris l'intitulé de Cupidon, non, elle ne comprenait pas. Il disait donc que c'était parce que ... parce que quoi ? Il ne termina pas sa phrase. Et jusqu'à preuve du contraire, Mado n'était pas extralucide. « Je veux bien laisser tomber, mais si t'étais prêt à me dire un truc, je trouve ça con que tu ne le fasses pas. » Mais bon, s'il préférait jouer de mystères et ne pas poursuivre, elle n'en mourrait assurément pas. Simplement, si l'envie le prenait de terminer sa phrase, il pouvait aussi. A lui de voir. Maintenant, il cherchait à savoir pourquoi elle aurait peur de lui. Bon, ne nous emballons pas, elle n'avait pas dit avoir peur, mais être susceptible d'avoir peur, nuance. « Parce que je commence à me dire que tu dois franchement me haïr, quand même. Plus que je l'aurais imaginé, en tout cas. Donc si ça n'est pas de la peur, ce sera une grande méfiance, c'est certain. » Parce qu'en soi, il était bien rare qu'elle ait peur de quoi ou de qui que ce soit. Téméraire dans l'âme, peu de choses étaient franchement susceptibles de lui foutre la frousse. Il lui fit alors savoir qu'il ne l'approcherait plus, et elle ne sut pas tellement comment le prendre. Peut être était-elle soulagée. Mais peut être pas. Elle n'en savait honnêtement rien. Et puis elle sentit qu'il se tourna, et elle ne sut pas quoi faire. Rebondir à sa remarque ? A quoi bon. Si tel était son souhait ... Elle, en tout cas, était grandement perplexe. Mélancolique, aussi, dans un sens. « Je me sentais bien, l'autre jour, à la piscine » avoua-t-elle doucement, dos sur le matelas, les yeux clos, l'âme nostalgique. « J'étais débarrassée de mon amertume, de mon dépit. Je me sentais légère. Je me sentais désirable, et ... et ça m'a fait le plus grand bien. » Il avait embrassé une femme que plus personne n'avait touché depuis très, très, très longtemps. Clairement, elle s'était sentie libérée de quelques chaines, en se sentant enfin femme. « Tu as tout gâché. » Ces mots-ci étaient plus amers, teintés de déception. C'était en cela qu'elle lui en voulait le plus. Elle aurait été curieuse de suivre l'évolution de leur relation. Mais ladite évolution avait été stoppée par une gifle. Une putain de gifle.
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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyLun 11 Fév 2013 - 23:46

T’as toujours été un putain de fouteur de merde, toujours. Et même quand tout allait bien, tu te débrouillais pour faire foirer un truc. Fallait croire que c’était plus fort que toi, que c’était ta marque de fabrique. Pourtant, tu ne demandais pas à être comme ça. Tu n’avais jamais demandé à réfléchir bizarrement, à être dans un autre monde, à préférer ton bonheur à celui de tes parents. T’étais né comme ça, et tu ne pouvais rien y faire. A part faire des efforts, ou faire attention. Mais il y avait des moments comme ce dimanche où t’étais complètement à l’ouest, et où ton cerveau était déconnecté avec ton corps et tout le reste du monde. T’es un branleur doublé d’un crétin ; et ça personne ne pouvait le nier. Et tu l’avais enfin compris. « Non, je ne suis pas prêt. » Ouais, tu n’étais pas prêt à lui dire ce que tu voulais dire. Tout simplement parce que ça sonnerait sûrement moins bien en réalité que ça sonne dans ta tête. Parce que de toute façon, elle n’en a rien à foutre de ta version des choses. Ce qui s’était passé s’était passé. C’était trop tard, tu n’avais qu’à assumer maintenant. Puis elle parle de haine et tout le tralala. Tu ne l’as jamais haïe. En fait, tu l’aimes plutôt bien même si tu ne le montres pas. Tout simplement parce qu’elle, elle ne t’a jamais aimé, et tu ne veux pas être le seul à apprécier quelqu’un dans une « relation ». Elle faisait tout simplement une mauvaise conclusion des choses en pensant que tu ne l’aimais pas, voilà tout. « Je ne te hais pas Mado. » lui fais-tu remarquer. Tu ne hais jamais personne de toute manière. Tu es habituellement qu’amour et gentillesse. Habituellement. T’es aussi heureux, en temps normal. Mais là, il n’y a sûrement pas plus triste que toi. Parce que pleins de choses viennent se bousculer dans ta tête. Et la confidence qu’elle te fait n’arrange en rien les choses. Ça te fait mal au cœur, même. Oui, ça te fait mal à ton petit cœur, Bob. Ça te touche, aussi. Parce que merde, tes quelqu’un de sensible et ça te fait bien chier. Que quelqu’un comme Mado te dises ça signifie que les choses sont vraiment graves. T’as vraiment merdé. Genre vraiment. Et il faut dire que même si t’entendre bien avec ta partenaire n’était pas ton but premier dans l’aventure, ça te rend mal aussi. Encore plus que ce que tu l’es déjà à cause de tous tes mauvais souvenirs et réalités qui te montent à la tête. « Moi aussi je me sentais bien, à la piscine. » avoues-tu. C’était clair que c’était sûrement le moment le plus agréable que t’avais dû passer avec Mado. Vraiment très agréable. « J’aurai pas imaginé que tu pouvais être autrement que tu l’étais.. d’habitude. » Pleine d’amertume, donc. « Et c’était franchement bizarre. Et agréable. Et .. » Et ça faisait longtemps que tu n’avais pas embrassé une femme avec une passion pareille, voilà. Parce que des femmes, certes, t’en embrassais à la pelle à L.A, hm. Mais aucun de tous ces baisers étaient aussi… fort que ceux que t’avais bien pu échanger avec elle. « …Et j’ai aimé ça. Peut-être un peu trop. Et c’était flippant. » Tant qu’on était aux confidences, hein. Autant lui dire. Si tu pouvais la rembrasser, tu le ferais. T’en auras sûrement plus jamais l’occasion. Tu ne pouvais t’en prendre qu’à toi-même, c’était de ta faute. Puis ton cœur se serre quand elle te dit que t’as tout gâché. Tu bascules sur le dos, dans la même position qu’elle, ton regard fixant le plafond et posant tes mains sur ton ventre. « Je sais. Je gâche toujours tout. » Murmures-tu. Ce n’était pas une plainte, seulement une constatation. « Je donnerai mes cheveux pour avoir une machine à remonter le temps. » Oui, bon, ça ne signifiai sûrement rien pour elle, mais beaucoup pour toi.
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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyMar 12 Fév 2013 - 4:42

Aussi étonnant cela puisse-t-il être, Mado n'avait plus tellement envie de lui tomber dessus à bras raccourcis. Il avait merdé, oui, elle n'en démordait pas. Mais puisqu'il semblait se le reprocher à lui-même, et pas qu'un peu, elle supposait qu'en rajouter une couche ne servirait en soi pas à grand chose. Bob s'en voulait, c'était flagrant. Elle lui en voulait aussi, évidemment, mais son but n'était pas tant de le lui faire payer que de comprendre comment une telle chose avait pu se produire. Il commença une phrase, mais ne la termina pas. Visiblement, il ne souhaitait pas continuer. Bien, qu'importe, à lui de voir après tout. Il ne se disait pas prêt, et dans un sens, elle comprenait. En soi, elle ne savait pas du tout de quoi il retournait, et ne le saurait de toute évidence pas pour le moment, mais elle n'avait aucune raison de le forcer à lui parler. « Hm, d'accord. » Encore une fois, c'était à lui de voir après tout. En tous les cas, Mado - devenue psychanalyste dans la nuit, oui oui - ne pouvait que supposer que cette gifle que Bob lui avait donnée n'était en fait que la manifestation d'un désir inconscient de lui faire du mal. Un acte manqué, oui, empreint à une certaine haine. Parce que naturellement, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de supposer que cette gifle faisait écho à la haine qu'il devait lui porter. Leurs rapports avaient toujours été assez conflictuels, alors elle ne s'étonnerait pas de lui inspirer ce genre de sentiments. Pour autant, Bob ne tarda pas à démentir. Ainsi donc, il ne la haïssait pas ? Bien, elle le croyait. Elle en était même partiellement soulagée, même. Ne serait-ce que parce qu'elle se sentait un peu plus en sécurité, d'un seul coup. C'était toujours bon à prendre, hm. « Si tu le dis. » C'était évidemment plus plaisant à entendre que l'inverse. Comme quoi, Mado avait tendance à faire des conclusions un peu hâtives, associant directement l'idée d'une gifle à celle d'une profonde haine. Elle allait un peu vite en besogne, oui, voilà. Et puis, il y eut cette rétrospective du moment qu'ils passèrent tous les deux, la semaine dernière, dans la piscine. Un moment des plus agréables, contrastant nettement avec tout ce qu'il s'était passé avant, mais aussi après. Visiblement, ils avaient autant apprécié l'un que l'autre, mais cela avait déjà pu se noter de toute manière. « On n'aura jamais été aussi ... proches » commenta-t-elle, en un rictus teinté d'une part d'amusement. Parce que oui, pour le coup, elle préférait en rire. Repenser à ce moment agréable était aussi susceptible de la faire pleurer, mais elle allait éviter quand même, hein. « Moi aussi ça m'a fait peur. D'aimer autant tes baisers, tes caresses ... d'avoir chaque fois eu envie d'en redemander, d'avoir du me faire violence pour ne pas le faire ... » Et là, peut être dépeignait-elle aussi ce que lui avait ressenti. Après tout, ils s'étaient chauffés et avaient probablement ressenti les mêmes effets. Ceux du désir, mais de la frustration aussi. Une frustration qu'elle avait d'abord instaurée, mais qui l'avait bien vite dépassée. En tous les cas, oui, il était certain que Bob avait tout gâché. Et elle lui en voulait amèrement pour ça. Il se remit sur le dos, et elle tourna la tête, tentant d'apercevoir son visage malgré la pénombre. Spontanément, un rire lui échappa lorsqu'il parla de donner ses cheveux pour obtenir une machine à remonter le temps. « Allons, sans tes cheveux, tu perdrais tout ton charme » affirma-t-elle, en se tournant de trois-quart, puis en tripotant l'une des mèches de cheveux du jeune homme. « J'aimerais être un peu moins rancunière » soupira-t-elle, insinuant que si tout était plus simple, elle lui pardonnerait son incartade. Mais elle avait des principes, des antécédents, tout ne pouvait pas être aussi facile. « Parce que je suis certaine que tu mérites d'être pardonné. » Finalement, le plus gros problème venait probablement d'elle, aussi difficile soit-ce pour elle de l'admettre, ne serait-ce que partiellement.
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MessageSujet: Re: I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25   I'm gonna show you where it's dark, but have no fear ~ 12/02 | 02h25 EmptyMar 12 Fév 2013 - 13:22

Oui, tu le disais. Tu ne la détestais pas. Tu n’avais aucune raison de la détester. Elle n’avait rien fait de vraiment mal, après tout. Mis à part te casser un peu les pieds. Et encore. Bref. De toute façon, tout était de ta faute. T’en avais bien conscience, et tu t’en voulais. Genre vraiment. Et ça te tuait un peu aussi. Beaucoup. Le fait était que ton geste te rappelait peut être trop de souvenirs. Souvenirs que tu n’étais pas capable de prendre en pleine figure, comme ça, du jour au lendemain. Tu n’étais pas assez fort pour ça. Même si tu voulais le croire, la réalité te rattrapait. T’étais faible et idiot, et personne ne pouvait rien y faire. Puis vous parlez de l’épisode de la piscine comme un vieux couple nostalgique. Comme si ça s’était passé plusieurs années auparavant. Pourtant, tes lèvres étaient sur les siennes il y a une semaine à peine. Tu ne peux t’empêcher de sourire à son commentaire. Elle avait raison. Ils avaient tous les deux aimé ça, ils avaient tous les deux passé un moment plus qu’agréable. « C’est sûr qu’on pouvait faire difficilement plus proche… » C’est sûr que là.. C’était sûrement le seul moment où il n’y avait rien de tragique qui se passait entre vous. Et sûrement la dernière. Puis, sa petite confidence te rend tout drôle. Tout simplement parce que si ce n’était pas elle qui avait dit ces phrases-là, tu les aurais toi-même prononcé. Parce que tu ressentais exactement la même chose. Mot pour mot. Et ça te rassurai, en quelque sorte. De savoir que tu n’étais pas le seul à avoir ressenti ça. Tu soupires légèrement, parce que tu te dis que t’as peut être laissé quelque chose de génial te filer entre tes doigts. Même doigts qui avaient percuté la joue de Mado, hm. « C’est franchement frustrant… De perdre le contrôle, comme ça. De désirer à ce point une chose. Tes lèvres, tes baisers, en somme. Et de savoir que finalement, c’est quelque chose d’inaccessible, d’impossible.» Tu parles au présent. Tout simplement parce que tes paroles sont toujours valables pour maintenant. Parce qu’il n’y avait pas de raison pour que tu désires autant ses baisers dans la piscine, et que ce ne soit plus le cas maintenant. Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis ça. Peut-être parce que t’es fatigué, peut-être parce que tu te rends compte que tu lui dois la vérité. Parce qu’elle le sache ou non, ça ne changera rien à votre relation. T’as tout fait foirer. Alors autant qu’elle apprenne la vérité. Alors que t’étais dos à elle, tu te retournes. Tes yeux ouverts fixent le plafond, même si tu ne vois rien. Puis elle rit quand tu parles du troc de tes cheveux contre une machine à remonter le temps. Toi, tu ne ris pas. Ton humeur du moment ne te le permet pas. T’es déçu de toi-même, t’es déçu de tout ça. « Oh, ça n’a pas d’importance. » Avec charme ou sans, ta vie c’était le néant. Pour l’instant, du moins. Alors oui, tu donnerais ton charme en échange d’une machine à remonter le temps, afin de réparer toutes tes erreurs. Si seulement un appareil comme ça pouvait exister. Elle se tourne et passe sa main dans tes cheveux. Tu la laisses faire, puis tu tournes la tête vers elle pour la regarder. Mais tu ne peux distinguer que les traits de son visage. « J'aimerais être un peu moins con. » réponds-tu tout simplement. Parce que si c’était le cas, vous n’en serez pas là. Tu n’en serais pas là, à te remettre en question. Merde quoi. « On fait vraiment pas la paire. » remarques-tu dans un léger rire. Valait mieux en rire qu’en pleurer, finalement. C’était clair que vous aviez des points différents dans votre caractère et façon d’être qui faisait que vous n’étiez pas forcément fait l’un pour l’autre. Mais c’était sûrement ça aussi qui faisait de vous des partenaires unique. Ouais, unique était le bon mot. Puis tu secoues la tête de droite à gauche, doucement. T’es pas convaincu de sa remarque. « N’en sois pas si certaine. » souffles-tu alors, bien malgré toi. T’es pas sûr de mériter le pardon, ou quoi que ce soit qui s’y approche. T’as beaucoup de choses à te faire pardonner. A beaucoup trop de monde. Cette phrase te fait pourtant rappeler cette matinée à la piscine –et oui, encore. Lorsqu’elle avait déclaré qu’elle avait trouvé le moyen de te faire faire tout ce qu’elle voulait de toi, et tu avais répondu par la même phrase, ou quelque chose de quasi similaire. Pourtant, elle pouvait effectivement avoir tout ce qu’elle voulait de ta part, désormais.

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