Bob, Isis, la patinoire sera votre lieux ce soir. Une table, deux chaises, des bougies, des pétales de roses étalées sur le sol, une musique romantique, un menu savoureux. Ce soir vous dégusterez : écrin fantaisie saumoné à l'aneth, magrets de canard au gingembre, Tartare de fruit au coquelicot accompagnée d'une petite fondue au chocolat. Grands crus et champagne sont bien évidemment de la partie. Des tables ont été disposées ça et là dans le château offrant une intimité sans égale aux couples. La lumière a été tamisée, vous serez éclairée à la lumière de bougies, un serveur vous apportera plats et boissons mais occultez le puisque ce soir c'est votre soir. L'amour frappe à votre coeur sachez le saisir.

Cupidon vous souhaite une bonne soirée.

La soirée se tiendrait obligatoirement le jeudi, c'était une semaine sous le signe de l'amour et il était évident que la production n'allait pas laisser passer une occasion pareille. J'avais imaginé qu'ils allaient nous faire un coup du genre "on change tous les couples" avec les noms qu'on avait dû envoyer et au final, je me retrouve en tenue pour aller dîner avec Bob. La patinoire était le lieu qui avait été choisi par Cupidon et je devais maintenant m'habiller en conséquence. Et franchement, quoi de plus difficile que de trouver une tenue allant avec des patins à glace ? Autant dire que devant mon armoire, je sèche totalement. Je soupire et finit par mettre une robe blanche allant jusqu'au genou. Je pense aussi à l'aspect pratique, si je prends une robe trop longue, ce serait carrément impossible de patiner, et trop courte... Disons que je ne tiens pas à ce que tout le monde voit ma petite culotte à outrance, alors on va éviter. Bref, je prends mon blouson et me rend ensuite au lieu de rendez-vous, en bas des pistes se trouve la patinoire, couverte et accessible par les pistes... Qu'est-ce que je peux détester les pistes. Bref, j'arrive bientôt à la patinoire, où je trouve Bob habillé de façon on ne peut plus soignée... C'est bien la première fois que je le vois en costard, je crois. « Wow, t'as fait péter le costard pour moi ? » dis-je, pas très convaincue pourtant, je me doute que c'est principalement pour faire plaisir à Cupidon, néanmoins, un grand sourire ne quitte pas mon visage. Je prends sa main, avec un petit « allez, viens. » et je nous dirige vers la porte du bâtiment. Je sais qu'il a froid et je sais aussi qu'il ne le montre pas, ce qui explique pourquoi il se balade sans manteau alors que la nuit a déjà commencé à tomber, on est pas si loin de notre première rencontre, quand il était en t-shirt sous la neige. J'enlève mon manteau et mon écharpe dans les vestiaires, puis mon regard tombe sur Bob, qui est entrain de galérer avec ses patins. Je ris, parce que c'est vraiment marrant de le voir se débattre avec ceux-ci. « Tu veux de l'aide, peut-être ? » Il va finir par croire que je suis une grande experte quand il s'agit de neige ou de glace, à force..

Tenue correcte exigée. Cupidon de merde. Tu détestes ce genre de "tenue" si bien que tu n'en as pas. Alors t'as dû te débrouiller pour te trouver un costume. Tu te débrouilles toujours, de toute façon. T'es assez mal à l'aise dans ces vêtements peut-être un peu trop habillé pour toi. Ton truc, c'est les t-shirt et les jeans. C'est tout. Là, tout ça, tout ces trucs en plus et inutiles, ça te bouffe de l'espace. Bref. Votre dîner se déroule à la patinoire. Génial, tu ne sais même pas patiner. Tu ne la sens pas très bien, cette soirée. Genre pas du tout. Le seul aspect positif, c'est Isis. T'es content que ce soit avec elle que tu passes ta soirée de la saint valentin. Ça aurait pu être Mickey, par exemple. Ou encore Ezra. Et ça aurait été pas du tout cool. Tu attends alors ta compagne devant la patinoire. Elle arrive quelques secondes après dans une robe blanche, autant dire qu'elle était magnifique. « Wow, t'as fait péter le costard pour moi ? » Hum, c'était plutôt parce que tu étais obligé, mais bon. « Ouais... on va dire ça. » dis-tu en riant légèrement. Parce qu'elle doit sûrement savoir que ce n'est pas dans tes habitudes de mettre des costards. « Tu es superbe, toi, en tout cas. » dis-tu en souriant avant de te laisser entraîner dans les locaux. Le moment fatidique. Mettre ses patins. Tu étais aussi doué et fin qu'un camionneur pour ce genre de chose. Autant dire que toi sur des patins, ce n'était pas très beau à voir, hum. Toi et la délicatesse pour enfiler les patins, ça faisait trois milliards. Et elle semblait l'avoir remarqué.« Tu veux de l'aide, peut-être ?» Tu la regardes en faisant la moue. Tu craignais vraiment comme mec, ouais. « J'ai jamais appris à patiner... » avoues-tu. La dernière fois que tu en avais fait, tu t'étais retrouvé immobile, bloqué au milieu de la piste. Il avait fallu que Lizfanny vienne te sauver.

« Ouais... on va dire ça. » J'adore Bob parce qu'il est toujours honnête. Pas du genre à sortir un baratin histoire de se faire accepter. Non, Bob est quelqu'un qui ne promets pas monts et merveilles pour ensuite partir en courant. Ca fait vraiment du bien de rencontrer quelqu'un comme lui, pas un connard qui cherche qu'à tirer son coup. C'est vrai, on a dormi deux fois ensemble et il n'a jamais rien tenté... Et on peut dire que c'est rassurant d'avoir quelqu'un comme lui à mes côtés, parce que mes relations dans le nid ne sont pas toutes de ce genre. Bref, je ris avec Bob avant que celui-ci ne prenne de nouveau la parole. « Tu es superbe, toi, en tout cas. » Je souris, touchée par ce compliment. Je regarde Bob dans les yeux, avant de faire un petit signe de tête accompagné d'un « C'est gentil, merci... ». Je l'entraine ensuite dans le bâtiment, et c'est seulement quelques minutes plus tard que je lui propose mon aide pour ses patins. Il ne connait donc pas la neige, ni la glace. Je suis pourtant persuadée qu'il y a des patinoires à Los Angeles, il faut juste savoir les trouver et y aller... « J'ai jamais appris à patiner... » me dit-il. Je m'en doutais, à vrai dire. Je tire sur les lacets, lui fais un double nœud et passe au second patin. Lorsque j'ai terminé, je m’assois à côté de lui et m'occupe de mettre les miens. « C'est pas grave, tu sais. Je suis pas championne de patinage artistique non plus... » dis-je, avant de me mettre sur mes pieds et de prendre la main de Bob au passage. « T'inquiète, j'te tiens. Et au pire, on fera une belle chute, mais rien de bien méchant. » dis-je, avant de porter attention à mon collant que j'ai imaginé filé l'espace d'une seconde. Nous sortons du vestiaire et je mets les deux pieds sur la glace tandis que Bob semble un peu plus réticent. Je me met face à lui, attrape ses deux mains et le laisse décider du moment où il voudra bien entrer sur la glace, et j'ai toujours le sourire aux lèvres.

Tu n’allais pas mentir et prétexter que tu t’étais habillé comme ça pour Isis. C’était pas vrai. Parce que de toute manière, tu trouvais ce costume noir moche. On dirait James Bond. Et il craint, James Bond. Il est blond, en plus. Tss. « C'est gentil, merci... ». tu lui rends alors son beau sourire. Puis vous entrez dans la patinoire. Toi, et tout ce qui est froid, ça ne te connaît pas. La neige, la glace, le ski… Ce n’était pas fait pour toi. Toi, tu aimais le soleil, l’eau, le sable chaud, et les maillots de bain. Bref, tu étais tombé sur la mauvaise saison de Fake Lover, en somme. Finalement, Isis t’aide à mettre tes patins. Et franchement, c’était la honte. T’avais un peu l’impression d’être un gamin. Beaucoup, même. « Merci… » lui dis-tu quand elle s’assied à tes côtés. « C'est pas grave, tu sais. Je suis pas championne de patinage artistique non plus... » Fausse modestie, fausse modestie. T’es sûr qu’elle est géniale sur des patins. Contrairement à toi, hm. « T'inquiète, j'te tiens. Et au pire, on fera une belle chute, mais rien de bien méchant. » Tu te lèves alors. T’as tout sauf l’air distingué avec des patins aux pieds. On dirait un peu un boxeur qui essaie d’imiter une danseuse. Pas délicat du tout. Et t’as l’air vraiment maladroit. Bref. Tu t’avances tant bien que mal, t’as déjà mal à tes mollets. « Je déteste la glace… C’est le danger. Tu peux te casser des trucs en tombant, hein ! » comme si elle n’était pas au courant. Alors que si tu tombes dans l’eau, tu ne risques rien. Voilà, l’eau et la mer, c’était la sûreté. Isis est en face de toi, et te prends tes mains. Tu la fixes dans les yeux, tu ne veux pas que ce moment arrive, tu ne veux pas poster tes pieds sur la glace. Tu fermes les yeux, et serres un peu plus fort ses mains. Tu poses un pied, puis deux. Vous glissez un peu. Tu flippes. « ISIS, JE VAIS TOMBER ISIS ! » T’es pourtant debout, tenant toujours ses mains. Tu ouvres un œil, puis l’autre. Tu rougis un peu. Vous ne bougez même pas sur la glace. « Hm… on va dire que t’as rien entendu.. »

« Merci… » dit-il alors que je m'assois près de lui afin de l'aider avec ses patins. Ce mec est définitivement pas doué avec tout ça, mais je l'aime bien comme ça, ça me donne une certaine "importance" qui ne me déplait pas. J'aime bien l'aider, lui comme les autres, alors c'est cool si j'y arrive. Je tente de le rassurer aussi, parce qu'il a pas l'air très à l'aise et que moi je le suis déjà beaucoup plus. Il avance quand même, même si c'est d'un pas non-assuré et que j'ai l'impression qu'il va tomber d'un instant à l'autre. C'est presque comme de vraies chaussures tant qu'on est sur un sol non glissant, mais il faut le temps de s'habituer et il a l'air de galérer. « Je déteste la glace… C’est le danger. Tu peux te casser des trucs en tombant, hein ! » dit-il en arrivant près de la glace. Je souris, amusée par ce qu'il dit. C'est clair que c'est dangereux et je n'aime pas tellement la glace, la neige et tout ça, mais c'est pas tellement le fait de me casser quelque chose qui me fait le plus peur lorsque je patine, c'est de tomber et que les patins d'une tiers personne me coupe littéralement les doigts. Et oui, c'est possible, je crois. « Regarde-toi Bob, tu vas rien te casser, t'es trop robuste pour ça ! » dis-je, tout en prenant ses mains. C'est vrai, il a sans doute des os épais alors il n'a pas à s'en faire, même s'il tombe, il y a peu de chances pour qu'il se casse quelque chose. « Et puis tu sais, tu peux glisser sur une peau de banane dans la rue et t'ouvrir la tête sur le sol. T'es jamais à l'abri du danger... » Ouais, c'est aussi pour le détendre un peu. Vous vous regardez dans les yeux, Bob a l'air de flipper, mais il met quand même les deux pieds sur la glace tout en fermant les yeux et soudain, serre mes mains un peu plus fort. « ISIS, JE VAIS TOMBER ISIS ! » et là, je me retiens de rire, parce qu'on a pas bougé. Il ouvre les yeux, me regarde et se rend compte qu'il n'est pas du tout sur le point de tomber, et c'est là qu'il sort, les joues rouges : « Hm… on va dire que t’as rien entendu.. » Je hoche la tête, le sourire aux lèvres. « On va dire ça, ouais ! » dis-je. « Bon, écoute... La règle quand on patine, c'est qu'il faut pas regarder ses pieds, sinon tu vas te casser la gueule, c'est obligé. Alors regarde... mes yeux si tu veux. » dis-je, en me concentrant sur les mouvements que je vais devoir faire dans quelques instants. « T'es prêt ? » Histoire de pas partir et de le laisser là parce qu'il ne veut pas avancer de peur de se faire mal.