Carmen aurait aimé traîner au lit jusqu'à ce qu'un prochain jour ne se lève. Nadan était levé depuis plusieurs heures déjà et la belle remuait, tentant de retrouver le sommeil, jusqu'à ne plus pouvoir tenir. Aussi, l'italienne se leva, non décidée, et se dirigea d'une lenteur affligeante jusqu'à la salle de bain. Comme pourvue d’œillères, elle ne remarqua pas tout de suite la présence de Maverick prenant sa douche sans avoir prit la peine de fermer le rideau. C'est une fois face au miroir qu'elle se rendit compte de sa présence. Ses lèvres s'ourlèrent en un sourire laconique tandis qu'elle fit volte face. « J'en ai vu d'autres tu sais, pas la peine de te mettre dans cet état. » lui lança-t-elle mutine avant de faire de nouveau face au miroir. Ses mains passèrent sous l'eau froide et se posèrent sur son visage afin qu'elle ne se réveille complètement, encore coincée entre son sommeil et cette nouvelle journée. « T'es Maverick, le mec qui sort tout droit d'un autre siècle, c'est ça ? » lui demanda-t-elle finalement, histoire de faire la conversation. Carmen n'étant pas de celles qui ne supportaient que le silence le matin, que quelqu'un lui parle n'était plutôt pas désagréable.

Carmen avait pourtant été loin d'être désagréable en s'adressant de cette manière à Maverick. C'était finalement une simple petite remarque sur le fait que ce n'était pas la première fois qu'elle voyait un homme nu. Que le candidat le prenne mal, c'était son problème. Qu'il l’interprété d'une mauvaise manière, également. Quant à elle, l'italienne gardait ce sourire espiègle qui la caractérisait à merveille et ne quittait pas l'homme des yeux. Peut-être réussirait-elle à le mettre mal à l'aise ? Oui, là était son objectif. « Tous juste, de ton côté tu dois être Carmen, la vipère d'origine italienne adorant cracher son venin sur des personnes qu'elle ne connait ni d'Ève ni d'Adam ? » Elle ne pu que constater qu'il s'emballait vite. Aucun doute, Maverick devait être en manque de quelque chose, complexer sur son corps ou avoir une dent contre elle. Comprendre laquelle de ces trois hypothèse était la bonne était désormais sa mission. Oui, la vie de Carmen n'était qu'un jeu. Elle était à Fake Lover non ? Ils n'étaient que des pion et le candidat lui faisant face en était un. « Qui est en train de cracher son venin, présentement ? Pas moi. » rétorqua-t-elle sur un ton incroyablement neutre. Il avait mal prit sa remarque, tant pis pour lui. En attendant, il la jugeait, la qualifiant de vipère quand il était clair qu'il ne la connaissait pas non plus. « Je peux savoir pourquoi tu m'agresses de si bon matin ? » lui demanda-t-elle donc afin d'être fixée et pouvoir, s'il le fallait, s'il continuait à l'attaquer, sortir elle aussi ses griffes. Acérées, les griffes. Et Maverick était nu.

Spoiler:

Maverick s'énervait vite, c'était indéniable. Qu'avait-il à lui reprocher, au juste ? Carmen, n'avait après tout fait que constater la situation plutôt gênante dans laquelle il se trouvait et avait par ailleurs tenter de détendre le tout en une remarque, certes, très loin d'être pertinente, mais qui l'avait fait plutôt rire. Rire de ses propres blagues prouvait au moins une chose : la demoiselle avait confiance en elle. Quoiqu'il en soi, elle lui demanda donc des explications qui ne tardèrent pas à arriver, en un rire mesquin auquel elle sourit, provocatrice. « Avant de te répondre sache qu'il n'y a pas plus rancunier que moi. C'est un défaut, je le consens, mis bon personne ne peux me changer. Je suis comme ça. Ainsi, j'ai gardé en mémoire ta remarque acide lors de la révélation entre Mason et moi. Tu avais sous-entendue que je partirais lors de la première semaine, ce qui 'avait fort déplus vu que tu ne me connaissais pas. Tu as par la suite eu des propos blessant envers d'autres personnes que j'apprécie et tout cela accumulés me rends particulièrement irritable en ce bon matin.  » Oh alors il ne s'énervait que pour cela ? La belle répondit donc en un sourire tout aussi mesquin. Pauvre homme blessé pour quelque chose d'insignifiant. Plus de trente ans et incapable de passer au-dessus de quelques remarques le concernant. Le pauvre n'avait pas finit de s'en prendre plein la tronche. « D'une, j'ai sous-entendu que tu pouvais partir comme j'aurais pu le sous-entendre pour n'importe quel candidat. Peut-être que Bob partira dimanche, qui sait ? Et je doute qu'il ne me crie dessus dès le matin pour cette simple supposition, lui. » répliqua-t-elle tout aussi hargneuse. Pour qui se prenait-il ? « Et de deux, mon pauvre chat, si tu te formalises de chaque remarque faite à ton sujet et à celui des autres, tu n'as pas finis d'être irrité. Et fais gaffe, à force, ça peut entraîner un AVC, ce serait dommage. » Quoique. Mais ça, Carmen ne le ferait pas remarquer au risque qu'il ne lui saute au cou, ce fou furieux.