+ mado

Depuis tout à l’heure, elle est là, elle me regarde, elle fait la maligne. Et je crois qu’elle a même pas envie de partir, ça fait dix minutes qu’elle reste là sans bouger. Et je suis censé faire quoi moi hein ? Je vais pas partir on sait jamais où elle peut aller, je veux pas la quitter des yeux. J’ai pas trop, trop confiance. Et puis elle me fait trop peur en plus avec ses grandes pattes, tous ses poils et tout. Pourquoi, pourquoi est-ce qu’il a fallu qu’une énooooorme araignée vienne se poser sur mes vêtements pendant que je prenais ma douche hein ? Pourquoi ? Elle aurait pas pu aller dans l’armoire de Mickey d’abord ? J’ai rien demandé moi, et puis j’ai déjà eu une semaine assez pourrie sans qu’en plus je vienne me faire embêter par une araignée. Et puis elle veut même pas bouger en plus, ça fait dix minutes qu’elle a posé ses grosses pattes velues sur mes affaires et qu’elle en bouge plus. Bon il faut que je fasse quoi pour qu’elle parte ? Je vais pas trop m’approcher en plus elle me fait trop peur. Je déteste les araignées. Du coup je suis un peu embêté, je vais pas laisser mes affaires comme ça, en plus je commence à avoir froid moi, et puis j’ai pas envie de partir non plus parce que ça veut dire qu’elle pourrait aller ailleurs et c’est hors de question. J’entends des pas derrière moi, je me retourne et je vois Mado qui entre dans la salle de bain. Sans dire quoi que ce soit, je mets mon bras devant elle pour l’empêcher de passer. « Bouge pas. » je lui dis alors. Il faut pas qu’elle s’approche trop sinon elle va faire fuir l’araignée. « Ya une énoooorme araignée juste là. » Je lui montre l’emplacement de l’araignée, et je me recule un peu. Elle fait trop peur cette araignée.

Qu'on se le dise, Mado et les araignées n'avaient jamais tellement été copines, hein. Ouais non mais, comprenez bien que ça n'avait jamais été le grand amour entre elles, et que ça n'était assurément pas près de changer de si tôt. Disons que lorsque Mado voyait l'une de ces petites bestioles bien dégueulasses, elle avait légitimement tendance à l'écraser. Alors oui, elles étaient les créations de Dieu, comme on disait souvent, mais très franchement, Dieu non plus n'avait jamais tellement été son pote, hein. Donc oui, Mado avait une sainte horreur de ces vermines et ne les laissait jamais l'emporter au paradis. Voilà pourquoi ça n'allait pas tellement pouvoir le faire, là. Car tandis que la jeune femme entra le plus innocemment du monde dans la salle de bain, elle tomba sur un Mason probablement tout droit sorti de la douche et qui ne tarda pas à lui annoncer qu'une "énoooorme araignée" était tout près. Quoi ? Alors comme ça, une petite saloperie du genre se permettait de venir les narguer jusque dans la salle de bain, hm ? Parce que Mado avait déjà eu l'occasion de chasser l'une de ses copines dans la bibliothèque, quelques temps auparavant, et se serait franchement passée de réitérer l'expérience. Mais l'heure était grave, tout de même. Car Mado ne comptait pas laisser la bestiole s'en tirer comme ça. Surtout que bon, le pauvre Mason avait l'air franchement flippé, alors il faudrait peut être agir au plus vite histoire d'éviter qu'il s'urine dessus, par exemple. Oh elle l'en savait capable, c'était écrit sur sa tronche que c'était un trouillard, alors bon. Ainsi, la situation était assez paradoxale. Le bras de Mason l'empêchait d'avancer, mais il fallait bien régler son compte à cette araignée de malheur, non ? Alors à moins qu'une bouteille de lotion leur fasse le plaisir de s'écraser juste sur la petite bête, il faudrait franchement penser à intervenir d'eux-mêmes. Sauf qu'attendez voir, elle venait de remarquer que Mason était torse-nu. Oulala, elle se sentait toute chose subitement. « Mais dis moi, t'es pas si maigrichon qu'on pourrait le penser, toi » souffla-t-elle sur un ton faussement malicieux, prenant même la peine de lâcher un « Grrr » peut être un tantinet exagéré, oui, bon. Que tout le monde se rassure, elle n'irait pas le violer dans les douches. Non, ça n'était pas le genre de la maison. « Bon, revenons-en à nos moutons ! Regarde autour de toi et dis-moi si tu vois quelque chose qui pourrait nous servir d'arme. » Genre un objet relativement large, lourd et si possible pratique à manier. Autant dire que s'il lui tendait une ventouse, ça n'allait pas tellement les arranger. Le but étant, rappelons-le quand même, d'éradiquer la vermine. Pas de pitié pour l’ennemi. Jamais.

Ohlala je sais vraiment pas quoi faire, j’avais pas prévu moi qu’une araigne se pose sur mes vêtements le temps que je prenne ma douche. Si j’avais su je les aurais pas laissé traîner par terre. Qu’est-ce qu’elle fait d’abord sur mes habits hein ? Elle peut pas aller traîner ailleurs plutôt que de venir m’embêter là, elle m’agace. Et puis elle veut même pas partir, alors quoi je vais rester là toute la journée à attendre qu’elle s’en aille ? C’est ça qu’elle veut hein, me faire perdre mon temps ? Parce qu’il est hors de question, on sait jamais là où elle pourrait aller, je me méfie. Mais hors de question que je m’approche un peu plus, elle me fait trop peur. Elle a des grandes pattes toutes poilues et tout, et je suis sûr qu’elle me nargue. Ah ouais ben j’espère qu’ils sont confortables au moins mes vêtements. Pffff, j’en ai marre moi et puis je fais quoi maintenant hein ? Rien du tout, j’attends là que quelque chose se passe, je sais pas trop quoi. J’ose rien faire, si je vais pour l’écraser si ça se trouve elle va me grimper dessus ou quelque chose comme ça, je sais que c’est ce qu’il va finir par se passer alors je préfère rien faire comme ça et bah ça sera plus simple. Sauf que Mado entre à son tour dans la salle de bain, ah non on n’a pas besoin d’être deux pour fixer l’araignée. En plus elle fait trop peur. Je l’empêche de passer et je lui montre l’araignée, deux mètres plus loin. Enfin si ça se trouve Mado elle en a même pas peur elle des araignées, elle les mange même je suis sûr ça m’étonnerait vraiment pas d’elle. « Mais dis moi, t'es pas si maigrichon qu'on pourrait le penser, toi » Et mais qu’est-ce qu’elle croit elle ? Et puis j’ai l’air sir maigre que ça d’abord ? Non quand même pas, Mickey lui il est maigre oui d’accord, mais moi je le suis pas autant que lui d’abord. « Oui je fais du sport moi qu’est-ce que tu crois. » Et ouais avant j’allais des fois faire du sport avec Myles, mais enfin maintenant du coup je vais beaucoup moins y aller. « Grrr » C’est Mado qui vient de faire ce bruit ? Je comprends pas trop ce qu’il se passe dans sa tête. « Pourquoi t’as fait ça ? » Ouais et puis en plus on pourrait pas revenir au sujet principal, à savoir qu’il y avait une énorme araignée sur mes vêtements et que du coup je pouvais pas les prendre. « Bon, revenons-en à nos moutons ! Regarde autour de toi et dis-moi si tu vois quelque chose qui pourrait nous servir d'arme. » Bon d’accord, je jette un coup d’œil aux alentours, je repère deux-trois objets à notre portée. « On a … une brosse à cheveux, un rasoir, un miroir, tes chaussures et de la laque. » Oui une brosse à cheveux pour la frapper, après on la coupe avec le rasoir, on l’écrase avec le miroir puis ses chaussures et on l’achève avec de la laque pour être bien sûr qu’elle est morte.

Alors là, ça allait chier. Car quand Mado était dans les parages, il ne faisait pas bon être une araignée. Non, clairement pas. La jeune femme avait en effet une sainte horreur de ce genre de bestioles, qu'elle trouvait fourbes et dégueulasses, alors elle ne se gênait jamais pour leur donner une bonne leçon. Le pire, c'était qu'au sein de ce nid, il y en avait pas mal des petites bêtes de ce genre. Et ça, ça n'était pas franchement une bonne nouvelle, car Mado n'avait pas franchement envie de passer chaque pièce au crible avec un anti-arachnides à la main. Disons qu'elle n'avait pas non plus que ça à faire de son aventure, hein. Mais cette araignée-ci, en tout cas, était dans la merde. Car maintenant que Mason avait mis la jeune femme au courant et que celle-ci avait effectivement pu constater qu'une sale petite bestiole se trouvait non loin d'eux, il était certain qu'elle ne ressortirait pas de cette fichue sale de bain tant que l'araignée ne serait pas morte, et bien morte. Mais pour le moment, l'heure était à la surprise. Car autant Mado avait eu l'occasion de voir brièvement le torse de son camarade l'autre jour, quand elle avait été amenée à lui retirer une défunte robe, autant ici, ce torse ruisselant la troublait particulièrement. Bon d'accord, elle avait surtout envie de voir s'il était du genre à être mal à l'aise pour si peu, hein. Parce que Mason avait beau ne pas être dégueulasse dans son genre, elle aimait quand même les mecs un peu plus vieux, déjà, mais surtout un peu plus ... développés. Pour autant, il est vrai qu'il n'était pas non plus aussi maigre qu'elle l'avait cru. Il y avait un peu de muscle, mine de rien. Et pas de gras, ce qui ne gâchait rien. Mason lui fit alors savoir qu'il faisait du sport et elle en fut tout aussi surprise, à vrai dire. « Quand tu dis que tu fais du sport, tu veux dire que tu t'entraines à la marelle et à la corde à sauter ? » le taquina-t-elle alors, pas méchamment. Roh allez, qu'il ne se vexe pas pour si peu, hein. Quant à cet improbable "grr", très franchement, il était un peu sorti de nul part. « Je suis en hyperglycémie, le sucre ne me réussit pas des masses ... » Ça non plus, ça n'était pas franchement vrai. Et elle n'était d'ailleurs jamais très friande de sucre, donc bon, c'était surtout pour trouver quoi répondre, hein. Donc, pour en revenir à cette fichue araignée, il allait falloir agir, et vite. Ainsi donc, elle chargea Mason de leur trouver une arme, tandis qu'elle ne quitta pas l'araignée des yeux, histoire de pouvoir agir si elle venait à bouger. C'est alors que le jeune homme lui énuméra un certain nombre de choses, susceptibles de leur permettre d'éradiquer la bête. Sauf que bon, là ça faisait peut être beaucoup. « Ah d'accord, donc toi tu veux t'acharner, hm ? Tu sais, une fois qu'elle est morte, je pense qu'elle est ... bah, morte, ouais. » Et généralement, ça ne changeait pas. Donc oui, peut être qu'ils n'auraient pas à utiliser tous ces objets ? « Sinon hm, je pense que rien n'est plus efficace qu'une bottine Steve Madden pour éradiquer ce genre de saloperies » lança-t-elle alors, se déchaussant sans hésiter plus longtemps. « Bon par contre, il va nous falloir approcher discrètement, histoire qu'elle ne se barre pas sous un meuble. » Ce serait ballot. Et le but n'était pas tellement d'y passer la journée, cela va de soi.

Je sais pas quoi faire pour que cette araignée finisse par s’en aller. Même les animaux m’embêtent cette semaine, ils en ont pas marre à la fin ? Moi je crois que tout le monde s’acharne sur moi, ouais je crois que c’est ça. Alors bon si elle pouvait avoir la gentillesse d’aller faire peur à quelqu’un d’autre ça m’arrangerait bien, parce que je vais pas passer la journée à la surveiller et puis je vais finir par tomber malade comme ça juste en maillot de bain. Elle aurait pas pu aller sur les affaires de Mickey par exemple, là au moins elle ferait une bonne action. Puis voilà que Mado entre à son tour. Elle aussi elle va se faire piquer par l’araignée et mourir, voilà c’est comme ça que ça va se finir. Faut pas qu'elle approche plus sinon elle va se faire tuer ou la faire fuir et ce serait dommage. Et puis pourquoi elle me dit que je suis pas si maigre que j’en ai l’air d’abord ? J’ai l’air d’avoir que la peau sur les os peut-être ? Je crois pas moi non, ça m’étonnerait, ça se voit quand même que je fais du sport. J’en fais souvent, enfin j’en faisais souvent avec Myles. Il y allait plus souvent que moi, mais j’aimais bien aller avec lui de temps en temps, je trouve ça marrant. « Quand tu dis que tu fais du sport, tu veux dire que tu t'entraines à la marelle et à la corde à sauter ? » Ahah, c’est très marrant ça. J’en ai marre qu’elle me dise que je suis un bébé, elle croit que je joue encore à ces jeux peut-être ? Déjà c’est des jeux de filles, donc j’y ai jamais joué, faudrait qu’elle se taise un peu des fois moi je crois. « Qu’est-ce que t’es marrante. » Ah oui trop drôle, et puis c’était quoi ce bruit qu’elle venait de faire ? Elle a des problèmes elle aussi dans sa tête je crois, elle essaie d’imiter une panthère ou quoi ? Enfin en réalité je sais pas trop ce qu’elle essaie de faire, ça me paraît vraiment trop bizarre. « Je suis en hyperglycémie, le sucre ne me réussit pas des masses ... » Ah … Bon d’accord, si elle le dit. Je hausse les épaules. Elle me demande de chercher quelque chose pour pouvoir tuer l’araignée, ce que je fais. Je vois pas trop ce qui pourrait l’achever définitivement, j’ai trop peur qu’elle survive moi, alors tant qu’à faire je me dis qu’on ferait mieux de s’acharner sur elle jusqu’à ce qu’on soit sûr qu’elle soit morte. « Ah d'accord, donc toi tu veux t'acharner, hm ? Tu sais, une fois qu'elle est morte, je pense qu'elle est ... bah, morte, ouais. » Comment elle peut savoir elle d’abord ? Elle est experte en araignée à ce que je sache ? « Ah ouais ? Et si elle fait la morte ? » Oui, est-ce qu’elle a pensé à ça hein ? Je crois pas moi non ça m’étonnerait beaucoup. « Sinon hm, je pense que rien n'est plus efficace qu'une bottine Steve Madden pour éradiquer ce genre de saloperies » Si elle le dit, je vais pas la contredire non plus, parce que je suis sûr qu’elle a raison. « C’est toi qui t’en charge alors. » Oui hors de question que je m’approche de cette bête là, et puis bon c’était sa chaussure pas la mienne … « Bon par contre, il va nous falloir approcher discrètement, histoire qu'elle ne se barre pas sous un meuble. » Bon d’accord … Mais elle a bien vu la taille de cette araignée hein ? Elle est prête à faire ça, elle est sûre ? J’avance d’un pas, l’araignée ne bouge pas, je m’arrête. Et là elle avance. Quoi ? Elle avance mais pourquoi elle fait ça ? Non allez arrête-toi, reste à ta place. « Non, non, elle avance. » je crie. J’attrape la main, le bras de Mado je sais pas trop, mais je m’accroche à elle parce que cette araignée me terrifie.

Non mais, très franchement, Mado n'avait dit que ça que pour plaisanter un tantinet, histoire de le détendre un peu, vu que Mason semblait particulièrement tendu à cause de cette vilaine araignée. Donc oui, Mado lui avait fait savoir qu'elle le trouvait au final bien moins maigrichon qu'elle l'aurait imaginé puis alla jusqu'à lui demander si par faire du sport, il entendait jouer à des jeux réservés aux gamins ... Elle savait qu'il n'aimait pas qu'on le prenne pour un môme, et ça n'était plus tellement l'image qu'elle avait de lui d'ailleurs, mais ce fut véritablement dans le simple but de placer une petite boutade qu'elle avait dit ça, hein. Vraiment, il aurait tort de se vexer. Surtout qu'à la réflexion de Mason, elle sentit qu'il n'était pas vraiment content. Ne serait-il pas un tout petit peu susceptible ? « J'ai fait l’école du rire, ça doit être pour ça » lâcha-t-elle alors, très ironiquement. Bon allez, qu'il ne se vexe pas pour si peu, ça n'en valait franchement pas la peine. Quant à ce petit bruit qu'elle avait laissé échapper plus spontanément qu'autre chose, elle crut bon de le mettre sur le compte d'une pseudo-hyperglycémie. Le sucre avait bon dos, hm. Il leur fallait en tous les cas éradiquer cette araignée de malheur et qui se plaisait à les narguer de là où elle se trouvait. Bon par contre, pas sûr qu'ils aient besoin de tous les objets énumérés par le jeune homme, car bon, ça n'était toujours qu'un petite araignée, par un cafard ou un rat, hein. S'écharner, elle ne verrait pas tellement l'intérêt, quand même. Il parla alors du fait que l'araignée pourrait faire la morte et elle ne put que lâcher un fin rictus. « Mais c'est con comme une bille ce genre de bestioles, voyons. » Bon okay, techniquement elle ne pouvait pas en savoir grand chose, étant donné qu'elle n'avait jamais pris la peine de converser avec une araignée non plus, hm. Mais bon, ça avait beau être fourbe, elle doutait franchement qu'une araignée penserait à feindre sa mort pour être tranquille. Mais elle pouvait se tromper, naturellement. En tout cas, oui, Mado était prête à utiliser l'une de ses bottines pour tuer leur ennemie. Aux grands maux, les grands remèdes, comme on dit. « Oui, je crois qu'il vaut mieux. Je ne risque pas de m'évanouir, moi » souffla-t-elle, pour le taquiner. Même si bon, il devenait vachement blême alors s'il voulait tomber dans les pommes, grand bien lui fasse, mais pas au détriment de leur mission. Il valait donc mieux, effectivement, que ce soit Mado qui se charge de la tâche la plus ingrate. Les deux jeunes gens avancèrent alors le plus discrètement possible, mais il suffit que l'araignée se déplace un tantinet pour que la panique s'empare de Mason. Du coup, il attrapa Mado par le bras et celle-ci grimaça sous le coup de la surprise. « Okay mais, tu sais, mon bras n'y est pour rien. » C'est vrai quoi, pas la peine de se cramponner à elle comme ça. Non seulement son bras n'y était pour rien, mais en plus, il n'y pouvait rien. « Tu ne voudrais pas lui uriner dessus, histoire de la noyer ? » demanda-t-elle alors, tel un éclair de génie. Elle resta sérieuse un court instant puis lâcha un rire. Oh qu'il se rassure, elle blaguait. Et puis, elle savait qu'il n'aimait pas se soulager devant les autres. Et ça tombe bien, elle n'y tenait pas non plus. « On est deux contre une, Mason, on a l'avantage ! » fit-elle, histoire de le rassurer. Ainsi, elle ne délogea pas la main de son camarade mais avança pour qu'il la suive. Ils se rapprochèrent de l'endroit où la bestiole avait migré. Elle était toujours visible, heureusement. Mais tandis que Mado prit la peine de lever sa bottine pour tâcher de l'écraser, voilà qu'elle se mit à fuir à nouveau. Pire encore, l'araignée descendit jusqu'au niveau du sol. Et puis plus rien. Disparue. Sans laisse de trace. Là, ça devenait angoissant. « Elle peut être partout. Absolument partout. Sous un meuble. Derrière un radiateur. Sur ta jambe ... » Okay, c'était mesquin de lui sortir ça alors qu'il devait être sur le point de décéder. Mais à force, il avait l'habitude, hein.

Elle se croit drôle peut-être ? Parce que bon dire que je joue encore à la marelle ou à la corde à sauter, c’est pas vraiment drôle. J’y ai jamais joué parce que ce sont des jeux de filles, mais elle croit que je suis un bébé je suis sûr. Elle fait que me le dire depuis le début de toute manière, mais bon je trouve pas spécialement drôle moi. Pourtant je suis sûr qu’elle, elle se trouve très drôle, alors que c’est pas du tout le cas. « J'ai fait l’école du rire, ça doit être pour ça » Et ça aussi c’est censé être drôle peut-être ? Parce que je trouve pas spécialement. En fait je la trouve pas drôle du tout, enfin au moins elle est moins méchante ces derniers temps c’est vrai j’ai remarqué. Je sais pas trop ce qui lui arrive en fait. Mais toutes ces bêtises là ça va pas nous aider à tuer l’araignée qui veut pas aller ailleurs que sur mes vêtements. Enfin c’est vrai que je sens bon quand même, mais ya des limites hein, je veux pas d’araignée sur moi. Moi je veux être sûr qu’elle soit morte si on essaie de la tuer, alors on peut bien l’écraser avec n’importe quoi, on la ré-écrasera plusieurs fois et on emploiera même d’autres méthodes mais je veux plus qu’elle existe c’est tout. Mado elle elle se rend pas compte, elle a pas pensé qu’elle pouvait faire la morte aussi. « Mais c'est con comme une bille ce genre de bestioles, voyons. » Ah ouais ? Et comment elle pourrait le savoir hein ? Elle a étudié les araignées peut-être ? « C’est pas bien de dire des gros mots. » Déjà, j’espère qu’elle parle pas comme ça devant son fils, parce qu’alors là il doit être super mal élevé, déjà que j’ai des doutes, alors bon le pauvre. De toute manière c’est pas moi qui irais me charger de l’écraser, elle me fait beaucoup trop peur. C’était les chaussures de Mado, alors c’était à elle de le faire, on sait jamais qu’elle me reproche de les avoir abîmé, hein je voudrais pas quand même. J’ai pas envie de me faire gronder. « Oui, je crois qu'il vaut mieux. Je ne risque pas de m'évanouir, moi » Ahah, elle est encore très drôle, je sais pas ce qu’elle a aujourd’hui. Je suis pas une fillette moi, je vais pas m’évanouir devant une petite araignée, c’est hors de question. « N’importe quoi, c’est juste que veux pas abîmer ta chaussure. » Bah oui qu’est-ce qu’elle croit. Enfin bon, maintenant il faut avancer pour parvenir à l’avoir, j’avance un peu mais pas trop et voilà qu’elle se met à avancer. Oh non, pitié tout sauf ça. De surprise j’agrippe le bras de Mado. « Okay mais, tu sais, mon bras n'y est pour rien. » Pffff, j’ai pas fait exprès non plus, mais en tout cas j’enlève pas ma main, elle me fait trop peur cette araignée. « Tu ne voudrais pas lui uriner dessus, histoire de la noyer ? » Pourquoi elle veut tout le temps que je fasse pipi devant elle hein ? Elle a un sérieux problème dans sa tête elle. « Non je fais pas pipi si t’es dans la même pièce que moi. » Ni aucune fille, ni aucun garçon d’ailleurs, ils ont pas le droit de voir, c’est trop personnel. « On est deux contre une, Mason, on a l'avantage ! » C’est ce qu’elle croit elle, parce que nous on se déplacer beaucoup moins rapidement et on peut pas aller se cacher derrière les trucs tout petites et on peut difficilement disparaître. « Ah ouais ? On n’a pas dix grosses pattes toutes poilues nous, avec du venin ou je sais pas trop quoi. » Oui ça devait bien avoir du poison les araignées, et puis je sais pas trop combien ça a de pattes non plus mais on s’en fiche, l’important c’est qu’on pourrait être dix et elle serait toujours plus forte que nous. Toujours accroché au bras de Mado, je la suis tandis qu’elle avance, et puis tout d’un coup … Oh non c’est pas possible l’araignée a disparu. J’y crois pas, c’est pas possible. Je serre son bras et j’ose pas dire un mot. « Elle peut être partout. Absolument partout. Sous un meuble. Derrière un radiateur. Sur ta jambe ... » Ah non … Je lâche son bras et je me mets à faire de grands gestes avec mes mains sur mes jambes, mon torse, mes bras, ma tête, on sait jamais où elle pourrait être. « On va mourir moi je te le dis. » Au moins ça je pense.

L'école du rire ? Ah oui, maintenant qu'elle prenait la peine de s'en rappeler, elle y était effectivement passée. Oh pas longtemps, hein, juste le temps d'être suffisamment drôle pour pouvoir par la suite s'en passer. Parce qu'elle était drôle, hein, évidemment. Hilarante, même, quand elle y mettait vraiment du sien. Bon d'accord, il est vrai qu'elle avait généralement un sens de l'humour bien à chier, laissant franchement à désirer et que peu de gens trouvaient à leur goût. Mais qu'importe, hein, tant qu'elle vivait bien avec ça. Elle n'avait de toute manière absolument pas la prétention d'être plus comique qu'une autre, hein. Elle s'en foutait même un tout petit peu, en fait. A noter que Mason avait de toute façon décidé de ne faire aucun effort. Quel petit blasé de la vie, celui-là. Rah franchement, ce serait trop demandé que de prendre au moins la peine de sourire un peu ? Oui ? Pff, qu'importe. En tous les cas, non, Mado n'avait pas tellement tendance à penser qu'il soit plausible que l'araignée ait la logique de feindre sa mort histoire de les éloigner, pour ensuite reprendre le cours de sa vie. Disons que ça lui paraissait un peu improbable, quand même. Un peu tiré par les cheveux, aussi. Ouais non hein, ça n'était pas franchement possible, autant le dire. Mais Mason, lui, ne trouva qu'à s'indigner du fait qu'elle vienne de dire un gros mot. Olala, elle risquait de gros ennuis là, sans doute. Il allait jouer les rapporteurs, cafter ça au père noël et la griller pour les dix prochaines années ? Bah vous savez quoi, elle était prête à prendre ce risque. Parce qu'elle n'avait plus huit ans et qu'elle estimait être en âge de dire ce qu'elle voulait. Surtout que bon, "con", ça restait franchement raisonnable, hein. « Tes leçons de morale, franchement, tu peux te les garder » affirma-t-elle alors, pas du tout décidée à laisser Mason critiquer sa façon de parler. A elle, ça lui allait très bien. Alors qu'il n'en dise rien, merci. De toute manière, il n'était pas franchement très utile, là. La preuve, elle se sentit forcée de se désigner pour assassiner leur ennemie, étant donné qu'elle craignait qu'il faillisse et choit bientôt sur le sol. Mais lui, il disait qu'il n'avait simplement pas envie d'abîmer sa chaussure. Ah mais, elle était censée le croire, peut être ? « Oh, la vieille excuse ... » souffla-t-elle alors, l'air de rien. Il avait les chocottes, voilà tout. Mais sérieusement, l'idée de l'urine, ça n'était peut être pas aussi farfelu qu'elle l'avait initialement pensé, hm. Et bien oui, l'araignée serait noyée - et probablement empoissonnée - alors ils n'auraient même pas besoin de se fatiguer. Sauf que Mason, lui, n'était décidément pas partant du tout. Quel pudique. « Franchement, tu te prends la tête pour rien, hein. Et ce serait pour la bonne cause, en plus. » Oui, tout était bon pour essayer de le convaincre, même s'il va de soi qu'elle n'espérait pas sérieusement y parvenir, hein. De toute manière, elle préférait presque tuer l'araignée de ses mains, hm. Ne serait-ce que pour l'odeur. « Oui non mais, l'échelle est sensiblement différente, et c'est le principal ! » Parce que oui, cette araignée, elle n'était toujours qu'à peine plus grosse qu'un ongle, hein. Eux, ils étaient sensiblement plus grands, tout de même. Et rien que ça, ça leur donnait assurément un avantage de taille, c'est bien le cas de le dire. Bon par contre, panique à bord, l'araignée avait foutu le camps. Oui, elle demeurait présentement introuvable, et c'était un peu problématique, surtout vu que Mason n'était décidément pas rassuré. A noter que le coup de la jambe, ce fut fourbe, et pas nécessairement indispensable. Ouais, admettons. Et là, Mason était complètement paniqué. Il bougeait à tout va, gesticulait, si bien qu'elle craignait de se manger un pain, hm. Et il disait en plus qu'ils allaient mourir. Ah bah, ça n'était pas l'optimisme qui l'étouffait, hein. « Calme-toi, Mason ! Calme-toi ! Ce n'est toujours qu'une araignée, alors on va s'en sortir ! » Mais elle avait un peu l'impression de parler à un mur, ou disons, à quelqu'un de beaucoup trop paniqué pour l'entendre. Mais voilà que subitement, la saloperie revint dans son champs de vision, alors, sans réfléchir plus longtemps, elle bondit au niveau du sol et plaqua sa chaussure sur l'intéressée. Relevant les yeux vers Mason, elle ne manqua pas de sourire grandement. « Je crois que tu vas pouvoir retrouver ta sérénité ... » Bon par contre, elle hésitait à soulever la chaussure. Elle s'attendait peut être à voir un truc gluant, bien dégueulasse. Ouais, peut être.

Euh Mado elle est quand même pas très drôle, il faudrait qu’elle essaie d’arrêter de faire des blagues des fois parce que moi ça me fait pas rire mais alors pas rire du tout. Et pourtant je rigole facilement, alors bon faut bien se rendre compte qu’elle est vraiment pas drôle, j’espère qu’elle le sait. Mais bon moi je pense qu’elle doit se trouver super marrante, alors que pourtant c’est vraiment pas du tout le cas. Et puis en plus elle est vulgaire, oui parce que moi je lui disais juste que l’araignée elle pouvait faire la morte. En même temps c’était possible, elle se rend pas compte et elle elle dit des gros mots tout de suite. J’aime pas les araignées mais quand même elle est pas super polie, j’espère qu’elle apprend pas ça à son fils. « Tes leçons de morale, franchement, tu peux te les garder » Pffff, alors comme ça ça lui plaît elle de dire des gros mots, ça lui fait plaisir ? Ouais je suis sûr qu’elle adore ça, vraiment n’importe quoi alors hein. « Ah bah j’y peux rien moi si t’es malpolie. » Non qu’est-ce qu’elle veut que j’y fasse moi, si elle aime pas les leçons de morale et bien elle a qu’à changer comment elle est voilà. C’est quand même pas de ma faute. Enfin bon c’est pas le plus gros problème ici, non c’est l’énorme araigne qui se trouve sur mes vêtements, et ça c’est un problème. Je sais pas comment on peut faire pour s’en débarrasser en tout cas moi c’est hors de question. Elle me fait trop peur on sait jamais ce qu’elle peut me faire, je préfère que ce soit Mado. Et puis en plus et surtout c’est sa chaussure si je l’abîme elle va me crier dessus et j’ai pas envie que ça arrive moi. « Oh, la vieille excuse ... » Quoi la vieille excuse ? Elle me croit pas peut-être ? Je vois pas pourquoi je mentirais d’abord. « C’est la vérité. » Bah oui bien évidemment, pfff elle raconte n’importe quoi en plus. Et puis en plus il manquerait plus que je fasse pipi sur l’araignée devant elle. Il fallait bien viser quand même et puis je voulais pas que mes vêtements soient plein de pipi non plus. De toute façon je voulais pas qu’elle me voit presque tout nu, ça la regardait pas d’abord. « Franchement, tu te prends la tête pour rien, hein. Et ce serait pour la bonne cause, en plus. » Non mais j’en ai marre, elle me demande toujours de faire pipi devant elle, elle en a pas marre alors, qu’elle aille demande à son frère, je suis pas ici pour ça moi. « Tu nettoieras alors après ? » Oui parce que si elle y tenait tant que ça elle pourrait nettoyer après ça lui poserait sûrement aucun problème. Enfin bon, elle elle croit que c’est si facile que ça de la tuer cette araignée, mais on est peut-être deux sauf que nous on a pas de venin ni de crochets et tout ça. « Oui non mais, l'échelle est sensiblement différente, et c'est le principal ! » Ouais ouais, je me contente de faire la moue pas très convaincu par sa réponse. Je m’en fiche de toute manière c’est pas moi qui vais la tuer alors. Elle avance un peu, je me contente de la suivre, sans oser trop avancer mais voilà qu’elle disparaît. Oh non … Qu’est-ce qu’on va faire, en plus elle me dit qu’elle pourrait être sur ma jambe. De panique je me mets à bouger pour être certain qu’elle se trouve pas sur mon corps. « Calme-toi, Mason ! Calme-toi ! Ce n'est toujours qu'une araignée, alors on va s'en sortir ! » Je la regarde, pas rassuré du tout, sans parvenir à me calmer. Elle est marrante elle, mais bon c’est pas si facile que ça. Sans dire un mot je la vois s’avancer puis écraser l’araignée sous sa chaussure, ouf je me sens mieux. « Je crois que tu vas pouvoir retrouver ta sérénité ... » Ah oui ça c’est clair, je me sentais beaucoup mieux depuis que je savais qu’elle était morte. « On devrait brûler ta chaussure par contre. On sait jamais qu’elle revive ou qu’il y ait des œufs sous ta chaussure, que le venin transperce la semelle ou que tu te transformes en femme araignée. » Oui on est jamais trop prudent.

Alors, attendez voir, non seulement Mason laissait entendre que Mado n'était pas drôle - ce qui pourtant était scientifiquement prouvé - mais en plus, il se permettait d'insinuer qu'elle n'avait pas un langage correct. Alors quoi, utiliser le mot "con" faisait d'elle quelqu'un de blâmable ? Elle ne pouvait pas le concevoir. Et puis, de quel droit se permettait-il de relever le fait qu'elle ait effectivement employé un gros mot, hm ? Déjà, quelle importance cela était-il censé avoir ? Aussi, quel intérêt avait-il à le souligner ? Non, il avait sans doute simplement envie d'être chiant et contrariant, comme à son habitude. Et dire qu'elle faisait des efforts pour lui être agréable et pour aller dans son sens, hein ! Il la traitait maintenant de malpolie. Ce qu'il ne faut pas entendre, tout de même. Il n'était pas gêné, ce petit, car beaucoup étaient morts pour bien moins que ça, hein. « Je ne te permets pas ! Et puis d'abord, j'ai le droit de parler comme je le veux. Je suis adulte, je n'ai de comptes à rendre à personne, et certainement pas à toi. Tu m'excuseras. » Non mais oh, il ne faudrait pas qu'il prenne trop de libertés non plus, hein. Elle voulait bien essayer d'être sympa, mais si c'était pour l'entendre dire qu'elle était malpolie, très franchement, ça ne lui donnait pas plus envie que ça, hm. Surtout que là, ils avaient quand même d'autres choses à faire de se prendre la tête à cause d'un mot, hein. Genre, tuer une araignée. Parce que oui, elle n'allait pas leur faire le plaisir de décéder toute seule, cette petite garce. Par contre, Mado avait un peu de mal à croire son camarade lorsqu'il laissait entendre que la seule raison pour laquelle il ne s'était pas proposé pour s'en charger était qu'il ne souhaitait pas abîmer la chaussure de la française. Mouais, on avait quand même fait plus convaincant dans le genre, hein. « C'est vrai, ce mensonge ? » glissa-t-elle, plus taquine qu'autre chose, surtout pour rester dans la perpective de lui donner tort à tout prix. Oui, elle pouvait être atrocement chiante quand elle y mettait vraiment du coeur. Mais ça, il s'en était sans nul doute déjà rendu compte par le passé, hm. Bon par contre, elle n'était plus trop certaine de vouloir que Mason urine sur l'araignée histoire de la noyer, hm. Disons qu'il ne semblait pas y tenir, et qu'elle non plus, après réflexion. Ce serait franchement bizarre, et là, il venait en plus de soulever un lièvre. Nettoyer ? Genre, nettoyer son urine ? « Euh, non. Je laisserai Alecia le faire à ma place, elle a-d-o-r-e ce genre de choses. Je crois qu'elle est un peu scato sur les bords. » Tout ça pour dire qu'elle ne le forcerait évidemment pas à faire quelque chose qu'il ne voulait pas, hein. Il suffirait que quelqu'un débarque au moment où elle essaierait de lui retirer son short de bain pour qu'on crie au viol, alors merci bien. De toute manière, ils étaient deux contre une, à savoir en supériorité numérique, alors il n'y avait pas de raison pour qu'ils ne parviennent pas à tuer cette saloperie. Pas besoin de pattes velues ou de venin, ils étaient suffisamment grands pour s'en sortir comme des chefs. Au moment où l'araignée se mit à bouger, Mason ne manqua en tout cas pas de paniquer. L'heure était grave. Surtout qu'après, elle disparut. C'était donc encore pire, et elle craignait franchement de ne plus avoir à le lui demander pour qu'il urine, hm. Mais heureusement, Mado eut bientôt le réflexe d'écraser fermement la bestiole au moment où elle réapparut. Ils étaient donc sauvés. Euh par contre, l'idée de Mason était juste un peu improbable, hein. « Brûler ma chaussure ?! Ah ça, jamais. Déjà parce que ça n'est pas n'importe quelle chaussure pour moi, mais aussi parce qu'à moins de porter des pompes dépareillées, je ne pourrai plus non plus porter la seconde. C'est donc complètement exclu. » Bah oui, elle n'allait quand même pas se trimbaler avec une Steve Madden à un pied et une converse à l'autre. Ce serait un tout petit peu n'importe quoi. « Et puis, en femme araignée, vraiment ? Tu sais que Bob m'a sorti à peu près le même délire, avant-hier ? Vous êtes faits pour vous entendre, tous les deux, décidément. Je ne sais pas tellement si l'on doit s'en réjouir, ou le déplorer ... » Parce que n'empêche, par deux fois cette semaine on se serait inquiété de la voir se transformer en femme araignée. Le truc complètement tordu, en somme. Remarquez, venant de Bob et Mason, c'en était presque attendu, hm. Bon, il était peut être temps de soulever sa chaussure pour ... déchanter. Car là, elle ne savait pas tellement comment expliquer à Mason qu'à vouloir aller trop vite, elle s'était plantée. « J'ai une mauvaise, et une très mauvaise nouvelles. La mauvaise, c'est que ce que j'ai pris pour une araignée était un moucheron. Oui, je sais, je ne suis pas à une vache près ... La très mauvaise, c'est que du coup, notre amie reste introuvable. Hm, tu ... tu vas survivre à cette annonce ? » De toute manière, elle était bien placée pour savoir qu'il était souvent bien vain de courir après ce genre de saloperies. Elle ne serait pas la première araignée à lui échapper, et elle ne serait assurément pas la dernière. C'était comme ça. C'était désolant.