J'étais une véritable froussarde, une petite nature qu'on appelle ça. Mais je l'assumais, hein, n'allez pas croire que j'étais ce genre de filles qui se pensaient fortes et qui au final se mangeaient trente six frayeur par jour. Mais qui étaient cependant bien trop fières pour pouvoir en parler, ou même l'assumer. Elle mettait ça sous l'étonnement, n'importe quoi. Mais j'étais une warrior dans l'âme quoi, j'aimais combattre mes peurs, sans pour autant prétendre que j'étais invincible. Non, loin de là, mais il n'y avait rien de plus glorifiant que d'affronter ses craintes, d'affronter ses démons. Et j'avais de ce fait entendu dire que l'hôpital de Fake Lover était un endroit parfait pour ce genre de petites expériences. C'est pour cette raison que j'avais décidé de pousser les portes de celui ci. La seule fois où j'y étais allée, c'était lors du prime dernier, et clairement, j'étais bien trop occupée à courir comme une attardée, à moitié nue pour avoir le temps de dénoter tous les éléments de cet endroit. Mais là, j'avais tout mon temps, oui oui. Ma première impression ne fut cependant pas très positive, et, au fur et à mesure que j'avançais dans les sombres et hantés couloirs de l'hôpital, je me disais que je n'avais clairement pas intérêt de tomber malade, oui, parce que si je devais être soignée là dedans, je crois que j'en crèverais, hm. Il y a des traces de sang sur les murs, c'est mignon, je suis presque sûre que c'est du vrai en plus. Je ne pense pas que le faux sang existe, non, c'en est toujours du vrai, d'humain ou d'animal. Dans Vampire Diaries, ils en boivent tout le temps dans des poches. C'est crade. Sauf que voilà, plongée dans mes pensées, j'en viens à sursauter lorsque la lumière se coupe. Oh non. Je sens les larmes monter. Respire Brune, respire. Une voix. « Hum, y'a quelqu'un ? » mon sang se fige un instant, j'hésite à partir en courant. Je vois une légère lumière, signe qu'il n'est pas très loin, cependant celle ci ne tarde pas à s'éteindre. Je marche donc les bras tendus devant moi, ne tardant pas à rencontrer une masse élastique. Je cri de stupeur, avant de me reprendre. Mes mains tâtent un peu ce qui se trouve devant moi, histoire de voir si c'est bien humain. Le nez, les joues, le menton, les yeux, le front. Bon, ça va, c'est humain. « Seth ? » que je murmure pas vraiment sûre de moi. Comment j'ai deviné ? Parce que je suis plutôt physionomiste dans le noir, hm.