/w Sandro.

Je détestais les hôpitaux. Peut être étais-ce dû au fait que l'on y allait qu'en cas de mauvaises nouvelles, que l'on se retrouvait tous à y faire des séjours de longue durée un jour ou l'autre dans notre vie, ou encore, qu'ils soient si étroitement liés à la mort. Autant dire que lorsque mon périmètre des environs m'avait emmené jusqu'à ce lieu perdu et vraisemblablement détruit, je n'avais pas bondi de joie jusqu'à son coeur. Néanmoins, une curiosité trop poussée m'avait contraint à voir ce qui pouvait bien se cacher en ce lieu, et me voilà, en train d'enjamber les débris pour me frayer un chemin vers l'intérieur du bâtiment qui semblait plongé dans la pénombre.

- Hé ? Il y a quelqu'un ? dis-je alors à voix haute, sait-on jamais si une autre âme perdue a eu la bravoure de visiter ce lieu peu ordinaire. Le sol, jonché de tâches de sang et de morceaux de plâtre, semblait recouvert, en partie, par des flaques d'eau ... Non, d'essence. Je pouvais sentir son odeur. Je marchai alors un peu plus, me demandant ce qui avait bien pu me pousser à entrer ici, et surtout, sans lampe torche, car il faisait plus noir que dans le ... Vous m'aurez compris. Je vis un escalier au fond, et, plutôt que de faire demi-tour, mon côté aventurier me poussa à monter, plus haut, encore plus haut ... Peut être q'il y aurait des fenêtres aux étages, où les rayons du soleil se faisaient plus abondants que rares ... Il fallait dire que je n'avais pas choisi heure propice pour faire mon exploration : le crépuscule n'allait pas tarder.

Une voix. Je me retourne, surpris, mais je ne prends pas peur, pas encore, non. Je suis plutôt de ceux qui ne croient que ce qu'ils voient. Ainsi, si un zombie du type Walking Dead se trouvait face à moi, c'est sûr que je sursauterais et que je serais pris d'une légère frayeur. Mais là, il ne s'agissait que d'une voix ... Et d'une voix qui ne me semblait pas inconnue, qui plus est. Je me retourne et, qui vois-je ? Sandro. Ah tiens. Je n'ai pas encore eu l'occasion de lui parler, à lui. Il faudrait bien y rémédier, même si j'avoue que le choix de lieu n'était pas des plus propices à la conversation. Il faudrait d'ailleurs un jour que l'on m'explique à quoi servait un hôpital délabré et hors commission dans une aventure telle que celle qu'était Fake Lover ... Bien que je me doutais bien qu'une future soirée se déroulerait dans ce lieu. C'était presque prescrit. Y avait-il d'ailleurs un classique qui se passait dans un hôpital qui terminait en ruines ? On verrait bien, je suppose. Sandro se met à parler, et il me sort une phrase à dormir debout.

- Hannibal ? Ça tombe bien, je me demandais où il pouvait bien être parti, celui-là ... Ça fait une demi-heure que je le cherche. J'interromps ma blague avant d'avoir le temps de rajouter un alourdissant "tu l'as vu où ? ", en profitant, plutôt, pour lui poser une question, quand même.

- Tu fais quoi ici, sinon ? Après tout, il savait peut être quelque chose que j'ignorais encore sur ce lieu.