Ismène est totalement en décalage avec les lieux. Elle, avec sa robe de poupée (de ce genre), son visage angélique et ses grands yeux bleus d'enfant. Elle ne semble vraiment pas avoir sa place dans un club de strip-tease, pourtant elle est curieuse. La curiosité n'est pas toujours un vilain défaut. Surtout à ses yeux à elle, puisqu'elle l'est vraiment beaucoup. Elle est curieuse de tout, même si elle se prive de beaucoup de chose, pas parce qu'elle en est obligée, mais par habitude. Exemple : elle n'aurait jamais osé dans la vie de tout les jours aller dans un tel club pour voir comment ça se passe. Ici, elle peut se le permettre parce que ce n'est qu'un décor après tout. Elle sait pertinemment qu'aucune femme n'arrivera pour se dénudée devant elle. Elles avec un « s » car après quelques pas pour s'enfoncer dans la pièce, elle remarque la présence d'une autre jeune femme, qu'elle sait plus jeune, mais pas forcément mentalement. En tout cas, elle s'approche, quand celle-ci visiblement souhaite s'en aller. Ismène sourit à Lena, qui semble se chercher une excuse. « Oh surtout ne va pas t'imaginer que je m'apprêtais à, hum... tu sais je ne faisais qu'observer moi, c'est tout. » Ismène sourit largement. Elle la trouve mignonne, à s'expliquer ainsi. Elle fait ce qu'elle veut, même si elle se doutait qu'elle ne serait pas dévêtu pour faire une danse autour de cette barre. Elle ne connaît pas bien Lena, mais elle se doute qu'elle n'est pas de ce genre. Ou elle cache bien son jeu, mais elle n'en a pas l'air. Peut-être qu'une Monroe oserait, mais pas Lena. Pas elle non plus, en plus. « Pas besoin de te justifier, tu sais, je suis là aussi pour ça... » Pour observer, évidemment. À moins qu'elle ait cru qu'Ismène serait prête à danser autour de la barre... En fait elle serait prête à le faire, si ça apporte un intérêt pour son binôme ou son équipe, mais sinon, non. Elle ajoute alors rapidement, enfin elle lui demande si elle ne le dira pas, parce qu'elle ne veut pas que ça se sache. Elle comprend. Elle acquiesce même d'un mouvement de tête. « Dire aux autres que je t'ai vu ici, c'est leur dire que je suis venue ici. J'ai pas trop envie que ça se sache... Quoique j'ai pas honte en fait.... Mais je comprend que tu ne veux pas que ça se sache ! » Ismène sourit. Elles sont deux ici, deux pas vraiment dans leur élément de base. Elle parle beaucoup, mais elle n'ira jamais balancer à tout le monde qu'elle a été dans ce club de stip-tease. Ce qui de fil en aiguille voudrait dire qu'elle y a été aussi et pour quelle raison en plus ? « Ne t'inquiète pas, avec moi, le secret sera bien gardé...! » Elle la rassure en posant une main sur son épaule, avant de pincer ses lèvres. Avant de faire une moue. « Mais comme on m'a dit la première semaine, les caméras sont présentes partout... On risque d'être filmée ici ! » Elle est forte pour rassurer, en plus c'est vrai. Chouette Lena, tu ne veux pas être vu ici, mais les caméras d'ici sont toute braquées sur nous ! « Pourquoi ils diraient ça ? Et puis qu'est-ce que t'en a à faire qu'il te trouve influençable ou pas ? Tu fais comme tu veux... Enfin je pense... » Elle hausse les épaules.

Lena la remercie, mais ce n'est pas la peine. Elle hausse les épaules avec un sourire amusé. D'ailleurs elle se demande pourquoi elle la remercie... Parce qu'elle n'allait pas en parler au premier venu ? Ca serait mal connaître Ismène que de dire qu'elle irait balancer à tout le monde des secrets, des choses complètement indiscrètes sur les autres. Ne fait pas ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse. C'est son truc, à elle. C'est une citation, un adage, qu'elle met un point d'honneur à suivre toujours. Et puis, voilà, même sans lui demander, elle n'aurait rien dit sur le compte de Lena. Ismène lui frotte alors un peu le bras, avec un sourire. « Bah, c'était bête de venir ici. Si tout est diffusé lors du prochain prime, je l'aurais bien cherché je crois. » À nouveau Ismène hausse les épaules. Pourquoi est-ce bête ? On ne va pas dire qu'elle est elle-même très à l'aise dans ses lieux, mais elle se moque bien de ce que pourrait penser les autres. Si c'était le cas, ça ferait longtemps qu'elle resterait enfermée chez elle. Elle ne serait même pas là, devant Lena, parce que sa colocataire lui a dit plusieurs fois qu'elle n'avait pas les épaules pour une télé-réalité et pourtant... Alors elle veut la rassurer, comme elle peut le faire : « J'trouve pas sa bête d'être venue, au moins tu as vu ce que c'est de l'intérieur. Maintenant, tu peux décider de ne plus venir ici, parce que ça ne te plaît pas. Tu sais, c'est comme les gens qui disent j'aime pas tel plat, alors qu'ils ne l'ont jamais goûté. Comment peut-on dire que l'on n'aime pas telle chose, alors que tu n'as jamais essayé d'en manger ! Tu n'es plus dans ce cas là maintenant et c'est très bien ! Tu ne remettras plus les pieds ici, consciemment... Quant aux caméras... » Oui, on ne peut pas effacer les bandes vidéos, maintenant, c'est terminé. Elle sont là, présentes dans ce lieux, maintenant il va falloir assumer. Elle lui adresse un petit sourire. « Et puis si on diffuse ça au prime, qu'est-ce que ça change ? Peut-être bien que ça passera inaperçue... C'est pas très intéressant deux filles dans un club de stip-tease en train de parler ! » Elle lui donne un coup de coude, accompagné d'un léger rire. Sous entendu, que la production préférerait les voir faire autre chose... Oui, Ismène pense à ce genre de chose. C'est peu convenable et ça ne lui ressemble pas, pourtant elle n'est pas si coincée qu'elle en a l'air. Ce n'est pas parce qu'on se couche à vingt-deux heures qu'on ne vit pas... Et ce n'est pas parce que Lena cède, qu'elle est forcément venue ici à cause d'eux. Ils ont tendance à penser qu'ils peuvent lui faire faire n'importe quoi... Ismène fait une moue attristée pour elle. C'est triste de voir des personnes prête à croire qu'ils ne peuvent pas penser par eux-même, mais elle est persuadée que Lena est plus maîtresse d'elle-même qu'elle ne le pense. Ismène en est certaine. Elle lui prend alors le bras et le frotte doucement : « C'est marrant, on a tendance à me prendre pour une petite fille également... Sauf qu'arrivé un jour, je me suis dit que ce n'était pas une faiblesse. Qu'ils peuvent me dire que je suis une gamine, au moins on a tendance à me surprotéger. Et à côté je fais n'importe quoi... Bon je ne dis pas, j'ose pas faire certaines choses, mais d'autres comme venir ici ne me dérange absolument pas. Ou pas trop. Parce que je me fiche derrière du qu'en dira-t-on. » Ismène parle beaucoup. Elle espère ne pas perdre Lena en route. « Regarde, moi je me couche toujours ou très souvent à vingt-deux heures pile. J'ai pas honte de le dire. Je sais qu'on peut se moquer, qu'on peut être étonné, mais je m'en fiche de savoir ce que pense les autres... Je ne changerais pas ! » Oh elle dit pas, elle se soucie quand même un peu de l'image qu'elle peut renvoyer, mais pas tant que ça... « Bref, tout ce que je veux te dire, c'est que tu dois les laisser penser ça, sans t'en soucier. Laisse les penser des bêtises sur toi, puisqu'ils ne te connaissent pas et avance comme tu le souhaites ! » Elle lui adresse un sourire pour l'en assurer. Vraiment, elle n'a pas à ce soucier de ce que les autres pense d'elle. « Je ne te connais pas non plus Lena, mais je pense que tu es plus forte que t'en as l'air... Comme moi je suis moins bavarde que j'en ai l'air! » Elle lâche un rire.

Lena lui parle. Elle lui raconte que ça a toujours été comme ça, entourée de jugements. Qu'à cause de ça, elle se soucie de ce que pense les autres d'elles, de ce qu'ils peuvent dire sur elle. C'est dommage de vivre ainsi en fonction des autres, mais Isème n'ira pas lui dire ça. Non elle préfère l'écouter encore, l'entendre dire qu'elle aimerait être acceptée pour ce qu'elle est. Alors la fin de sa phrase sonne comme mystérieuse, assez pour faire penser que tout ça a un lien avec le secret de Lena. Mais elle n'est pas vraiment dans ce genre d'esprit de compétition, Ismène. Du coup elle ne sait pas quoi lui répondre. Elle ne connaît pas Lena, du coup elle ne sait pas qui elle réellement, ce qui peut se passer avec elle. Elle veut lui montrer que tout le monde n'est pas comme ça, que certain peuvent en être même très loin. Par exemple elle, Ismène. Oui, elle voudrait bien lui montrer qu'elle l'accepte telle qu'elle est. Qu'elle a envie d'apprendre à la connaître et tout ça, pas pour porter un jugement sur elle, mais lui montrer que certaines personnes sur cette terre peuvent s'intéresser aux autres sans arrière pensée. Conseiller, parler aux gens, être délicate, c'est son métier à Ismène, pourtant elle ne sait pas comment réagir là. Elle ne fait qu'une simple moue désolée, alors qu'elle lui frotte le bras, signe de compassion. Elle ne va pas aller lui soutirer des informations. Elle ne vas pas être indiscrète spécialement avec elle, alors qu'elle ne l'est avec personne en temps normal. Du coup, elle se contente de sourire légèrement quand sa réplique arrive. « Je ne pense pas être forte. Par contre toi, si tu n'es pas bavarde, alors dis-moi ce que tu es, parce que là... » Elle ne voit visiblement pas les mêmes choses qu'Ismène. Du coup celle-ci lui explique rapidement « Être forte, c'est aussi être capable de poser des mots sur ses ressentis. Regardes, tu ne me connais, pourtant t'as su me dire ce qui n'allait pas. T'as su t'exprimer. Pour moi c'est une preuve de force ! » Elle essaye de l'en persuader en ajoutant un mouvement de tête. Elle a l'habitude Ismène, de côtoyer des gens qui ne savent pas mettre des mots sur ce qu'ils ressentent ou se refuse d'en parler. Les familles de morts sont souvent dans ce cas-là. Ils se terrent dans un silence intenable, ce qui n'est pas le cas de Lena. Mais si elle veut, elle peut changer de discutions. Passons à elle. « Si, je suis très bavarde... » Elle se cache un instant le visage, avec sourire amusé. « Normalement je suis bavarde surtout en présence de personnes qui... Avec qui je me sens à l'aise tu sais. Je crois que c'est bon signe pour toi... » Ce qu'elle veut dire, c'est que Lena fait partit de ces personnes avec qui elle est à l'aise. Du coup, elle parle, elle parle, elle saoule. « Mais si je t'embête à toujours parler, et blablabla et blablabla... Il faut me le dire ! Je ne me vexe jamais ! » Non, elle peut faire parfois semblant, mais elle ne se vexe pas. C'est nul de se vexer, ça n'importe aucun intérêt à sa vie. Ou alors si, elle se vexe parfois, mais ça la passe rapidement.