kids in america
STARRING ENOCH AND ISMENE

Je lève les yeux et englobe du regard l'infini plus grand, en admiration devant le bleu du ciel. Je griffonne sur le papier blanc le paysage qui se dresse devant moi. C'est une journée ensoleillée comme tous les jours de la semaine. La pluie, le vent de la mer me manquent. Un peu de fraîcheur ne ferait pas de mal. Nous avons été cette chaleur écrasante. Je suis à l'ombre près d'un palmier. Un léger vent effleure ma peau. Je m'en délecte un moment avant de retourner à mon croquis. Comme j'ai du temps libre, je le mets à profit pour dessiner. C'est une activité apaisante. Je laisse mon crayon agir sur la feuille. Les traits se précisent au moindre coup de crayon. Satisfait, j'observe ce que j'ai produit en quelques minutes. C'est plutôt concluant. Je n'ai pas perdu la main, c'est rassurant. Je referme mon carnet d'un coup sec. Je change d'endroit, au soleil cette fois. Je ramasse mes affaires en n'oubliant pas ma limonade au passage. Je traverse la cours en foulant de mes pieds l'herbe verte. J'arrive près du terrain de jeu, je vois une trampoline sur laquelle je m'y allonge de tout mon long. Je ferme les yeux en déposant à côté carnet, crayon et bouteille de limonade fraiche. Je laisse les rayons irradier ma peau. Je soupire. J'ouvre les yeux lorsqu'une ombre vient me cacher le soleil. Je vois deux grands yeux bleus me dévisager. Ismène sur ses genoux, me souriant. Je lui souris. - Bonjour toi. J'ignore depuis combien de temps j'ai fermé mes paupières. Elle n'était pas quand je suis arrivée. J'ai du m'assoupir peut-être ou elle m'a suivi. J'en sais rien. Je me redresse sur mes coudes. - Ça fait longtemps que t'es là ? Si elle s'ennuie avec moi, elle peut rester avec moi à rien faire ou à discuter tout simplement, si le coeur lui en dit. Je lui propose : - Viens t'allonger à côté de moi. Comme ça, on va pouvoir lézarder au soleil tous les deux. Le soleil tape moins à cette heure-ci. Je tapote doucement de ma main la place vide à mes côtés.

Ismène s'approche. Il lui semblait bien avoir vu quelqu'un allongé sur le trampoline, sinon une masse sombre au loin aurait pu être un monstre ou une bête, mais elle ne se serait pas avancé aussi facilement. Alors non, elle est bien contente de voir qu'il s'agit d'un humain, mais en plus un humain sous les traits d'Enoch. Elle l'aime beaucoup ce môsieur. Elle aime beaucoup passer son temps avec lui, parce qu'il est calme et parce qu'il est gentil. Doucement elle s'approche et elle voit un carnet. Elle le prend doucement pour ne pas réveiller l'homme parce qu'il semble endormit. Il dessine bien. Même très bien il est doué. Elle en sourit. Doucement, elle se laisse glisser sur le trampoline en essayant de ne pas se faire remarquer, mais ça bouge trop, enfin elle croit que c'est le mouvement du jeu qui fait se réveiller Enoch. Elle le regarde alors, un petit sourire aux lèvres. « Saluuut... ! » Qu'elle lui répond, un peu amusée. Elle n'est pas là depuis longtemps, elle ne l'a pas suivi, elle arrivait juste là parce qu'elle voulait aller au jardin botanique et qu'elle a remarqué sa présence. « Non pas très longtemps... Quatre ou cinq minutes... » Elle sourit. Il lui propose de venir s'allonger près de lui et elle n'hésite pas beaucoup de temps. « D'accord ! » Elle va à côté de lui à quatre pattes puis se laissa tomber allongée. D'ailleurs ça la fait rire de le voir se relever quand elle tombe, alors qu'elle a le poids d'une plume. Du coup, elle refait exprès de rebondir sur le trampoline en riant. Puis elle arrête, de rire et de rebondir en le regardant amusé. «Et tu savais qu'un trampoline, normalement, c'est fait pour rebondir et s'amuser ! » Elle dit ça en riant, pour se moquer un peu de lui, mais pas méchamment et puis finalement elle reprend: « J'ai eu le temps de regarder ton carnet...Tu dessines vraiment très bien... Tu fais ça depuis longtemps ? C'est ton métier ? Ah bah non c'est vrai, c'est pas ton métier, mais ça te sers quand tu fais de la menuiserie ? » Elle le regarde, très intéressé par sa réponse, même si elle ne le laisse pas parler, parce qu'elle doit ajouter : « Je sais pas dessiner moi, c'est comme cuisiner ! Du coup, je sais pas faire beaucoup de chose ! » Elle rit.

Je me prélasse tranquillement sur ce trampoline, en lézardant au soleil lorsque je suis très vite rejoint par une candidate. Ces yeux bleus ... J'ai tout de suite Ismène sous ses traits juvéniles. Comment ne peut la reconnaître ? Elle est le genre de fille qui ne passe pas inaperçue surtout avec une bouille pareille. Toujours aussi enthousiaste à ce que je vois. Je la couve du regard, puis lui souris avec tendresse. J'invite l'écossaise à venir s'éteindre avec moi sur le trampoline. Elle se met à quatre à pattes, puis s'amuse à tester l'élasticité du trampoline. Son corps svelte atterrit dessus et rebondit. Son rire enfantin me parvient. Il est contagieux. Je me mets à rire également. Elle me dit en plaisantant qu'un trampoline, c'est fait pour sauter dessus. Je ris légèrement. - Je trouve qu'il fait un très bon matelas, moi. Un trampoline peut être multifonction. La preuve. On est allongé dessus. Je n'ai pas envie de sauter pour le moment. Je veux juste m'allonger et discuter avec elle. Elle avoue avoir jeté un coup d'oeil à mon carnet de dessins. Elle me complimente et me demande depuis combien de temps j'en fais, est-ce que je me sers de mes croquis pour la menuiserie, etc. Je n'ai pas le temps de répondre qu'elle me coupe tout de suite la parole pour ajouter qu'elle ne savait ni dessiner ni cuisiner. C'est fort dommage. Je fais mine de réfléchir avant de répliquer : - J'ai commencé quand j'avais quatorze ans. Je ne dessinais rien d’extraordinaire.  Maintenant, je me sers beaucoup de croquis pour meubles. Le dessin n'est qu'un passe-temps. Je n'ai jamais pensé à en faire ma carrière. C'est quelque chose qui me plaît, c'est tout. Rien de sérieux. Je la regarde avec instance. J'hésite, puis je me lance : - Je cherche un modèle. Tu ne connaîtrais pas quelqu'un ? Mon regard est constamment braqué sur elle, se montrant de plus insistant. Je la détaille de la tête aux pieds. - Je crois que tu seras parfaite pour ça. Je prends mon carnet que je pose sur mes genoux. J'ouvre sur une feuille vierge et j'attrape mon crayon. Je lui fais un léger clin d'oeil. - Prête ?

Elle fait rire Enoch et ça c'est merveilleux. Non pas qu'elle ait toujours pensé qu'il ne souriait pas, non, mais l'homme timide qu'elle avait rencontré s'épanouissait. Enfin, elle avait l'impression que c'était ainsi. Et puis elle l'aime beaucoup mine de rien, il est gentil. Intelligent. Doux. Si elle n'avait pas eu Cosmas comme partenaire, elle aurait bien voulu l'avoir lui (Mais Cosmas lui convient aussi parfaitement, il est génial aussi dans son genre). Elle rit quand il dis que ça fait aussi un bon matelas. Effectivement, elle lui adresse un signe de la tête en guise de oui. C'est vrai qu'elle est bien là, un bras sur son visage pour la protéger du soleil et son corps, presque collé innocemment à celui de son camarade écossais. Elle dodeline de la tête : « C'est vrai ! » Elle resterait pas là non plus des heures, quoique... Quoique si elle resterait bien là. Elle préfère toujours ça à faire du sport. Lui par contre, il semblerait qu'il dessine depuis longtemps. Ses quatorze ans apparemment, ce qui fait effectivement longtemps, même si ce n'est pas extraordinaire, c'est merveilleux tout de même. Elle le regarde. Et elle le voit la regarder beaucoup. Elle évite son regard, avec un léger sourire amusé. Elle se demande évidemment pourquoi il la regarde ainsi, mais elle n'a pas le temps de lui demander. Il lui dit chercher un modèle et si elle n'en connaît pas... Elle réfléchit puis elle tourne sa tête vers lui. « Euh... Va voir du côté de Jaileen non ? Ou Monroe... Elles pourraient faire deux superbes modèles... » Mais elle a beau répondre ça qu'il la regarde toujours et lui dit croire qu'elle serait parfaite. Elle lâche un rire « Oh » Elle tourne sa tête dans l'autre sens, parce qu'elle ne pense pas être faite pour être modèle. Si elle avait dit à Sully voir être sa muse, c'était pour rire. Elle n'est pas bien à se savoir le point d'intérêt de quelqu'un. Mais apparemment elle n'a pas le choix, parce qu'il lui demande déjà si elle est prête, alors d'un coup elle se relève en lâchant un léger cri. « Quoiiii ? Hé noon, hein... Et puis pas toute nue ! » Qu'elle dit soudainement. Dans sa tête, les modèles vivant pour les dessins sont nus, non ? Elle n'y connaît rien... Elle est déjà sur ses genoux à cacher son corps avec ses bras et ses mains, alors qu'elle est couverte de sa robe à pois.

Elle me fait rire, Ismène. Je crois que personne ne m'a fait autant rire depuis un bon moment déjà. Je retrouve de la joie et de la bonne humeur en sa présence. Plus je la fréquente, plus je me sens moi-même. Je me surprends même à m'ouvrir un peu plus. Elle sourit à la vie. Elle est rayonnante. C'est rassurant de voir qu'il existe encore des gens comme elle. J'ai eu une soudaine envie de la dessiner. De faire son portrait, pour être plus exact. Elle s'insurge. Pas toute nue, dit-elle. J'étouffe un rire franc. Amusé, je ne peux pas m'en empêcher. Elle est tellement rigolote, vive et spontanée que c'en est parfois désarmant. Elle cache une partie de son corps en jouant la carte de la pruderie. Je ris légèrement. - Ne t'inquiète pas. Je ne fais pas du nu.  Sully me tuerait, sinon. Je ne veux pas avoir de mal entendu avec lui. Et même, je n'ai jamais dessiné des gens nus. Je serai bien trop gêné pour ça. Je ne sais pas comment ces gens font pour poser nus. J'en serai incapable.  J'ai tiré le portrait des proches de ma famille, des passants. J'ai une préférence tout de même pour les paysages. J'ai envie de lui faire un cadeau, c'est tout. Je vois qu'elle est réticente. - Même pas un bout de chair ?, demandai-je d'un ton taquin. Évidemment que je plaisante. Elle ne faut pas qu'elle prenne ma proposition au sérieux. Voyant qu'elle ne baissait toujours pas sa garde, je fais mine d'être déçu. Je baisse les yeux et soupire : - Très bien. Si tu ne veux pas ... Tout cela est une mise en scène, bien sûre, pour la faire réagir. En la connaissant, elle va tout de suite tomber dans le panneau. Je me redresse, je me retrouve en position assis. - Je vais dessiner ailleurs alors ... Je fais semblant de me lever. En vérité, je n'ai pas envie de partir. Je continue à la taquiner un peu plus. J'aime bien faire cela.

Enoch est vraiment très doué de ses mains. Ses meubles doivent être vraiment magnifique, s'ils sont aussi beaux que ses dessins. Elle ne peut s'empêcher de se dire qu'il pourrait en faire son métier, mais son métier est déjà très original et très artistique. Du coup, comme il dessine des meubles et des paysages, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui demande d'être son modèle. Immédiatement, elle pense à du nu ; on ne sait d'où ça lui vient. Alors qu'elle est très sérieuse, il s’esclaffe. Pour une fois qu'elle est sérieuse d'ailleurs. Il se moque d'elle- gentiment elle en est sûre - mais elle ne peut s'empêcher de sourire, amusée. Gênée aussi par sa réaction. Elle aurait peut-être dû réfléchir au lieu de lancer comme ça une chose aussi bête. Comme s'il voulait la faire nue. D'ailleurs il lui répond, la rassurant : il ne fait pas du nu. Heureusement, sinon ce n'est pas la personne qui lui faut. « Ouf heureusement ! » Elle lui adresse un large sourire rassurée par ça. Elle se rassoit sur le trampoline. Il la taquine, en lui demandant un bout de chair. Elle tourne son visage et cache du coup avec ses mains ses jambes nues. Pas un bout de chair, mis à part son visage. Il doit prendre ça pour un refus de sa part, alors que ça n'en est pas un du tout. Pourtant, il a l'air résigné. Il joue la comédie, elle l'a bien compris. Du coup elle ne dit rie, avec un petit sourire. Elle le regarde avec attention. Il s'assoit, comme elle vient de le faire deux minutes avant. Il baisse les yeux. Elle sait qu'il joue, mais ça n'empêche que ça ne lui plaît pas à elle. Du coup elle est prête à réagir à tout instant et c'est bien le cas. Il dit qu'il va dessiner ailleurs. Il commence à se relever. Du coup, elle bondit d'un seul pour vers lui, pour lui prendre le bras et s'assurer qu'il reste assis. « Oh nooon ! Non non non, reste ! » Qu'elle dit, avec une petite moue désolé. Elle s'accroche même à son bras, qu'elle enlace comme pour lui faire un câlin. « Tu peux pas me laisser toute seule là ! » Elle relève ses grands yeux amusés sur le jeune homme. « Je veux bien que tu me dessines ! » Qu'elle dit alors, en s'éloignant un peu et prenant une pose à la Joconde. « Tu ne me rates pas, hein... » Qu'elle se permet de rajouter, faisant mine d'être hautaine ce qui ne lui va absolument pas.

Je ne sais pas si j'ai vraiment un quelconque talent pour l'art. Je ne me suis jamais vu tel un artiste. Je fabrique des meubles pour la vie de tous les jours. Pour ce n'est pas vraiment de l'art. Je ne vois pas cela comme de l'art, mais de l'artisanat uniquement. Je dessine pour passer le temps. Je ne prends pas cela au sérieux. C'est plus un loisir qu'une véritable passion. Je n'ai pas la fibre artistique. Je me sens bien quand j'ai un crayon à la main, à défaut de ne pas pouvoir faire de meubles ici. Tous mes instruments sont chez moi. Je me vois mal construire des meubles dans ce genre d'endroit. Enfin. J'aimerai un portrait de la belle Ismène en souvenir de cette journée sur ce trampoline.  Elle a l'air d'être réticente au début pensant poser pour du nu. Je n'ai pas m'empêcher de rire. Ce serait tellement absurde de ma part de lui demander cela. Cela ne m'a jamais traversé d'ailleurs. Je ne moque pas d'elle, hein. Je n'ai pas pu me retenir de m'esclaffer c'est tout. Elle semble soulager. Elle ne veut toujours pas vouloir que je lui tire le portrait. Je fais semblant d'être déçu. Je joue la comédie, mais je sais que je suis un piètre acteur. Cela se voit à des kilomètres. En plus, je ne sais pas mentir. Pour de vrai. Je commence à prendre mes affaires, prêt à partir d'ici. Je fais exprès de retardement, en affichant un sourire plus goguenard. Soudain, elle bondit sur moi en serrant fort mon bras contre elle, m'empêchant de bouger. Elle me supplie de ne pas partir, avec ses grands yeux bleus. Je remarque qu'elle est aussi amusée que moi par la situation.  Je ris légèrement. - Si tu insistes tant, je crois que je vais rester finalement. Elle finit par me lâcher le bras et accepte de poser pour moi s'en rechigner davantage. Je reviens m'asseoir, je rouvre mon calepin sur la page vierge de tout à l'heure. Elle s'éloigne pour prendre une pose. Une pose digne à la Mona Lisa. Elle se tient bien droit, la tête haut un brin condescendant. Elle me dit que je n'ai pas intérêt à rater son portrait. - Oui, M'dame.   Je ris de nouveau pour me remettre au travail. Je commence par le visage, ses yeux notamment. Je me concentre que sur son visage pour l'instant. - Alors, dis-moi,  Sully  te plaît n'est-ce pas ? Cela me rappelle la conversation que Sully et moi avons eu il y a quelques jours dans le salon, devant un film. Lui, je sais qu'il l'apprécie beaucoup. Je pense que c'est réciproque.

Evidemment qu'elle veut se faire dessiner, ou plutôt qu'elle ne veut pas le voir partir, elle aime trop la compagnie d'Enoch. Alors évidemment, sur l'échelle Sullysienne, il est bien en dessous de ce dernier, mais tout de même. Il fait partit de ceux qu'elle préfère, avec Cosmas pour ne citer que lui. Il décide de rester et ça ne peut que lui faire plaisir, à elle. Qu'est-ce qu'elle ferait s'il venait à la laisser là, toute seule ? Bon elle trouverait certainement amusant de sauter sur le trampoline, mais ça resterait bien moins fun que s'il est là... Alors qu'elle prend la pose, elle ne s'attend pas à cette question. Enfin, elle s'attendait bien à l'entendre très souvent, mais pas à ce moment même. Il lui demande si Sully lui plaît et elle ne peut pas s'empêcher, de baisser un peu son visage. Ca va sûrement paraître de moins en moins secret cette histoire. Elle lève ses yeux vers lui, ne se rendant pas compte qu'elle avait un peu changer de pose alors qu'il la dessinait. « Oui... Beaucoup »... Qu'elle répond, avec timidité. Comme si c'était honteux qu'il puisse lui plaire beaucoup, alors que non. Non ce n'est en rien honteux parce que Sully est un homme merveilleux de par sa gentillesse, son intelligence, de part ses petites attentions et sa beauté également. Une beauté autant intérieur que extérieur. « Il m'a dit qu'il tenait vraiment à moi... » Elle hausse les épaules, devant alors la petite Ismène toute timide... « Et moi aussi je tiens vraiment à lui... Mais, mais je crois qu'il croit que je ne pourrais pas l'accepter tel qu'il est... » Elle fait une petite moue, se disant qu'elle pouvait en parler à Enoch librement, parce qu'Enoch elle l'aime beaucoup et qu'il est important pour elle... « Mais moi c'est ce qu'il est, que j'aime beaucoup. Il est sensible et il est drôle... » Elle hausse de nouveau les épaules alors qu'elle parle avec une petite voix presque enfantine, avant de se masquer les joues qu'elle sent rougie. « Oh et toi... Tu es proche d'Avalon, non ?... » Qu'elle lui demande, en pinçant ses lèvres.