Cela faisait peut-être une ou deux que tu avais rejoins ton lit. Enfin, ton lit à toi et Sega. Tu essayais de dormir, mais en plus de ton insomnie habituelle, quelque chose t'en empêchait. Ton cher et tendre partenaire. Sega. Il n'arrêtait pas de gigoter. Tu ne savais pas de quoi il rêvait, mais cela devenait casse-pied. Alors, bien vite, tu décidas d'y remédier. Après t'es redressé dans le lit, tu pousses le blond poilu hors du lit, de manière à ce qu'il tombe par terre. C'était assez mérité. Peu importe que ça se fasse, ou non. Que ce soit juste, ou non. Au moins, s'il dormait par terre, il arrêterait de te faire chier. Enfin, en imaginant qu'il ne se soit pas réveillé après sa chute. Chose qui était assez improbable, vu le bruit qu'il venait de faire en atterrissant au sol.

Je suis à un mariage, dans une église, il fait terriblement chaud et je suis mort de rire. Le prêtre dit vraiment n’importe quoi je crois. En plus, j’suis censé chanter des trucs catholiques. Alors je me mets à chanter horriblement faux histoire de casser les pieds à tout le monde ou plutôt les oreilles. Tout le monde me regarde, puis là, un rabin en colère se rapproche de moi. J’avoue que je l’avais pas vu venir c’lui-là. Il se met à me crier dessus puis il me pousse violemment. Je tombe aussitôt dans la mer. Euh.. non, en fait, c’est pas la mer. C’est le sol. Et j’ai vraiment mal. Pas d’église, ni de mariés à l’horizon. Je crois que je viens de faire un rêve et une très mauvaise chute. J’aurai assurément un bleu sur les fesses. Je passe ma main dessus comme si cela allait soulager la douleur mais évidemment rien n’y fait. Je décide ensuite de me relever et de m’asseoir sur le lit afin de reprendre mes esprits. De là, je tourne la tête et je m’aperçois que mon partenaire ne dort pas. Zut ! Ma chute à dû le réveiller. Et puis, ensuite, j’vois un sourire en coin arboré son visage. What the fuck ?! Je comprends aussitôt. Si la chute était aussi violente, c’est qu’on m’a réellement poussé. Sandro. Quel enfoiré ! Je m’apprête à dire quelque chose mais je décide de faire comme si de rien n’était et de m’allonger à nouveau sous la couverture à ses côtés. J’attends ensuite quelques secondes puis je me mets à lâcher une caisse bien odorante mais pas pour autant bruyante. Il l’aura voulu. Puis, je tire bien fort la couverture en faisant semblant de pioncer à nouveau. La guerre est déclarée.

Il remonte et tout ça. Merde, il est pas resté endormi. Fais chier. Et il a l'air de t'avoir griller, puisque ce crétin tire sur la couverture. Et là, c'est la fin. Il venait vraiment de faire ça. Il venait réellement de péter et de te foutre cette odeur sous le nez. Quel connard. Il voulait vraiment jouer à ça ? Très bien, on allait jouer. Tu tires à ton tour de toute tes forces sur la couverture. Et tu t'enroule dedans, de manière à ce que monsieur Sega ne puisse pas en attraper le bout. Ensuite, tu t'installe en diagonale sur le lit, les bras écarté, histoire de bien l'écraser. Prendre toute la place pour le faire chier, c'était une bonne idée. Il ne fallait pas commencer à te chercher. Tu restes comme ça, à moitié sur lui, et tu fais semblant de dormir. Il l'avait mérité.

J’en reviens toujours pas que Sandro m’ait éjecté du lit. Pourquoi il a fait ça d’abord ? Je pensais que la nuit, on se laissait tranquille mutuellement. Mais non, visiblement, il a décidé de me faire chier. Peut-être que je bougeais beaucoup et que je l’empêchais de dormir ? Auquel cas, il aurait pu me réveiller doucement et ne pas me pousser violemment en dehors du lit. J’ai mal maintenant. J’aurai surement un bleu demain par sa faute. Et pour le coup, je suis pas content. Ma vengeance sera terrible. Mais j’ai pas envie de m’énerver. J’ai envie de jouer au plus malin donc tout en faisant semblant de dormir, je me mets à lâcher un gaz bien odorant pour niquer ses narines. Puis, j’tire sur la couette de toutes mes forces. Evidemment, il ne se laisse pas faire et retire le tissus vers lui jusqu’à se l’enrouler autour de lui. Le pire, c’est qu’il ferme les yeux pour faire genre il dort. Et puis en plus, il s’installe en mode étoile de mer en plein milieu du pieu. Non mais, what the fuck ?! S’il croit qu’à présent, je vais le laisser faire, c’est mal me connaître. Je le pousse donc à mon tour tandis qu’il s’efforce de résister puis je me décide à renverser la situation en m’installant carrément au-dessus de lui et donc de la couverture. De là, je décide d’entrecroiser ses jambes et ses bras autour des miens pour ne pas qu’il m’éjecte. Je le bloque en somme. « Si on m’avait dit un jour que je me retrouverai dans une telle position avec un mec, j’l’aurai pas cru. » Ça sert strictement à rien maintenant de faire semblant de dormir. « J’espère que ça t’excites pas trop quand même. » Je crois que je le sentirai si c’était le cas. Quoi que, la couverture sépare quand même nos deux corps. « J’bougerai pas tant que tu me diras pas ce qu’il se passe entre Monroe et toi. » Autant le prévenir car il n’est évidemment pas en mesure de changer quoi que ce soit concernant nos positions. Je l’écrase, indéniablement et je le tiens prisonnier.

Ce crétin de partenaire vient réellement de lâcher une caisse sous ton nez. Vraiment, vraiment. Et ça, tu ne pouvais pas le laisser passer. C’était hors de question. Vraiment. Alors tu tires encore plus fort que lui sur la couette, et tu t’enroules dedans pour qu’il ne puisse plus le prendre. Ensuite, tu fais bien exprès de prendre toute la place dans le lit, les bras écartés et tout ça. Tu gagnes, comme d’habitude. Sauf que là, il te pousse, mais tu résistes. T’es fort, toi. Mais ce débile mental décide de te monter dessus. Oui oui. Te monter dessus, toi. Tu ne laissais même pas une femme faire ça. Tu détestais ça, qu’on te monte dessus, pour quoi que ce soit. T’essaies de lui donner des coups de pieds, mais désormais tes actions sont limités, puisque tes jambes sont enroulés dans la couette. Et Sega à la judicieuse idée d’enrouler ses jambes autour de toi, et ses bras aussi. Histoire que vous soyez encore plus collés. Tu allais vraiment finir par croire qu’il était gay, avec tout ça. Oui, vraiment vraiment. Dans tous les cas, tu ne peux plus bouger, là. « Si on m’avait dit un jour que je me retrouverai dans une telle position avec un mec, j’l’aurai pas cru. » Tu ouvres enfin les yeux, et tu le fusilles du regard. M’enfin, tu sais pas trop s’il peut le voir, vu qu’il fait sombre ici. « J’espère que ça t’excites pas trop quand même. » T’aurais bien envie de le pendre, celui-là. « T’as déjà reçu un coup de tête ? Non parce que si tu bouges pas, t’en recevra un tellement fort que tu n’auras plus de nez. » Mis à part le fait que Cupidon n’acceptait pas la violence, rien ne t’empêchait de le faire. T’étais tenté. Vraiment. Mais tu aurais vraiment la rage si tu te retrouvais viré d’ici à cause de ça. Alors tu te retiens. T’en meurs pourtant d’envie, oui. Ca peut se lire dans ton regard, probablement. « J’bougerai pas tant que tu me diras pas ce qu’il se passe entre Monroe et toi. » Mais qu’est-ce qu’il raconte ? Il est sérieux, là ? Vraiment ? Tu serres la mâchoire un instant. « Je vais te tuer, Sega. Je te jure que je vais te tuer. » Tu détestais les menaces. Enfin, tu détestais qu’on t’en fasse. Quoi, ça se voyait que tu étais énervé ? A peine, voyons. Tu le regardes mal. Bien sûr que tu le regardes mal. Et puis qu’est-ce que Monroe venait faire là-dedans ? Il n’y avait rien à dire. Mais toi, tu veux dormir. Alors tu peux très bien lui raconter un mytho. « Qu’est-ce que tu veux savoir ? Non, je connais pas sa taille de soutien-gorge, et non, son vagin n’est pas hostile. » Content ? Et puis là, la musique de Cupidon. Génial. Tu secoues la tête de droite à gauche, du moins autant que tes moyens te le permettent. « Je t’embrasserai pas, crève. » De toute manière, tu n’avais pas d’argent à perdre.

J’sais pas ce qu’il lui a prit mais Sandro a définitivement déclaré la guerre en m’éjectant violemment hors du lit. J’me serai jamais permis de faire ça, moi. C’était méchant. J’aurai pu me casser le coxis. J’essaye quand même de garder mon calme et mon sang froid. Je suis pas quelqu’un de violent. J’suis plutôt pacifiste. Ou presque. J’me venge à ma manière. Un pet, un vol de couette puis à présent, me voilà blotti sur et contre mon partenaire, l’empêchant de bouger. En gros, je le maîtrise. Il ne peut rien faire. Je décide toutefois d’ironiser la chose, ce qui ne semble pas tellement faire rire le candidat. Pas du tout même. Rohhh.. qu’est-ce qu’il est coincé ! « Je voudrai pas te salir avec mon sang. » Bah oui, s’il se décide à me casser le nez, je vais saigner et salir la couverture puis surement lui. Il sera encore plus dégouté quand il se verra exclu du jeu faute de violence envers un candidat. Autant mettre les choses au clair, j’bougerai pas tant qu’il ne me dira pas certaines choses. A savoir ce qu’il se passe entre lui et Monroe. « Mais non, dis pas n’importe quoi. » Comme s’il allait véritablement me tuer. Il n’est pas un meurtrier, j’le sais. Il aurait eu au moins milles autres occasions avant de m’assassiner sinon. « Super ! Et c’est pour quand le gamin ? » A ce stade, j’espère qu’ils se protègent quand même. J’imagine même pas si Monroe venait à se retrouver en cloque. Avec un père comme Sandro, il y aurait de quoi se tirer une balle. Ou deux. Oh et d’ailleurs, je crois que je ferai bien de me tuer. La musique de Cupidon se met à nouveau à retentir. A croire que celui qui la fait retentir est un gros pervers qui aime quand deux mecs virils s’embrassent. « Trop tard. » J’me jette sur lui pour le smacker. Ça dure une seconde mais au moins, c’est fait. Pari réussi. J’aurai pas accepté de perdre de l’argent par sa faute. « Et fais pas genre, j’embrasse mieux que Monroe. » Histoire de le provoquer un peu. Bon et sinon, je décide de me retirer. Il est temps. Je m'éloigne quand même un peu du candidat.

Il avait déclaré la guerre rien qu’en bougeant dans ce fichu lit. Il pouvait pas se contenter de dormir tranquillement, bon sang ? Qu’il aille dans un autre lit, s’il ne savait pas se tenir. Et puis ce crétin a la bonne idée de te monter dessus pour te coincer entre lui et le matelas. Intelligence, quand tu nous tiens. Tu le menaces donc de lui donner un violent coup de tête, et, pourquoi pas, de cassez son nez. Ça serait vraiment mérité. « Je voudrai pas te salir avec mon sang. » Comme si t’en avais quelque chose à faire, du sang. Du temps qu’il souffrait, toi, ça t’allait. Tu lèves donc les yeux au ciel. « T’inquiète pas, je m’en remettrai vite. » Bah oui, bien sûr. Puis monsieur te pose une question sur toi et Monroe. Tu comprends pas ce qu’ils ont tous, avec toi et Monroe. T’avais rien fait qui pouvait laisser croire quoi que ce soit. T’annonces donc assez sérieusement que tu allais le tuer. Sauf que tu n’en as pas vraiment les moyens, maintenant, tout de suite. « Mais non, dis pas n’importe quoi. » Tu ne dis rien. Il ne vaut mieux rien dire, sinon tu t’énerverais encore plus. Et ce n’était pas le moment pour t’énerver. Tu n’étais pas vraiment en position pour t’énerver. Hm.  « Super ! Et c’est pour quand le gamin ? » Sérieusement ? Il y avait vraiment des coups de poings qui se perdaient. « On s’entraîne, on s’entraîne… Tu devrais peut-être nous laisser le lit, d’ailleurs. En plus, on a prévu d’appeler notre gosse Sega. » Bien sûr, oui. Ou pas. Par contre, ça te dérangerait pas s’il venait vraiment à vous laisser le lit. Ou du moins, te  laisser le lit rien que pour toi. Et puis là, la musique résonne. Génial. Vraiment. Tu refuses catégoriquement de l’embrasser, c’est hors de question. « Trop tard. » Quoi… ? Et voilà qu’il t’embrasse, ce crétin. Tu le fusilles du regard. « Dégage putain ! » tu cries un peu, tu t’en fous que les autres se réveillent. T’essayes de le faire partir à l’aide de tes pieds et de tes bras, du mieux que tu peux. « Et fais pas genre, j’embrasse mieux que Monroe. » Bah oui, bien sûr. Il se casse enfin. « Oui, c’est sûr, je préfère largement te rouler une pelle. » Bah voyons. Sur ces mots, tu le pousses à nouveau afin de le faire tomber par terre.