ismène
Valeri avait finalement trouvé les forces de sortir de son lit. Il était d'humeur pantouflard, ou casanier, ces derniers temps. Oui. S'il pouvait passé ses journées au lit, il le ferait bien. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de tenir un discours pareil. Lui qui sortait toujours, lui qui était toujours actif dans son train-train parisien. Il n'avait jamais été aussi fainéant que ces derniers temps. Après un long instant de réflexion, il avait finit par décidé de sortir de son lit. Il enfila un short de sport, et un débardeur bien trop grand pour lui normalement. Tout en soupirant, il se dirigea dans la cuisine. A vrai dire, c'était son estomac qui avait réussi à le faire sortir de son lit. S'il ne s'était pas mis à grogner comme un loup affamé, il serait resté là, dans son lit. Là, emmitouflé dans ses couvertures. Trainant des pieds, il entra dans la cuisine qui était... vide. Oh, ce n'était pas plus mal comme ça. C'est alors que son regard se posa sur une silhouette assise à l'une des tables. Une silhouette qui était de dos, il n'avait donc du mal à identifier la personne présente. Il s'avança alors, jusqu'à finalement donné un nom à cette personne. Ismène. Il lui adressa un sourire, avant de prendre la parole. « Salut ! » lança-t-il, avant finalement se rendre au réfrigérateur. Il ne savait pas vraiment l'heure qu'il était, mais à la vue de l'assiette de la jeune femme, il devait être midi ou dans ses eaux là. Ah. Donc, c'était l'heure de déjeuner. Bon. Il sortit la bouteille de lait, et referma la porte derrière lui. Du lait... des céréales. Une fois ces derniers trouvaient, il déversa le tout dans un bol. Ca sera son repas. Son bol en main, il s'installa en face de la jeune femme. « Hum. Je suppose que Sully a vu les mêmes images que nous lors du prime... » souffla-t-il, baissant son regard en direction du bol. Il plongea sa cuillère, poussant un petit soupir alors.

Un salut traversa la salle alors qu'elle se croyait totalement seule. Ca la fait légèrement sursauter quand finalement, en levant son nez, elle se rend compte que c'est simplement Valeri qui passe à côté d'elle pour aller vers le frigo. Elle, elle mange un semblant de pâtes à la Carbonara préparé par ses soins. Pas terribles donc. Elle le suivait alors du regard, avant de porter de nouveau son attention sur son plat qu'elle mange en silence. En même temps, normal, puisqu'elle est seule. Elle ne va pas se mettre à parler alors que personne n'est avec elle. Bref. Elle pensait rester seule pour la fin de son repas, mais c'est avec surprise, mais plaisir qu'elle le voit venir se mettre en face d'elle pour manger. Elle lui adresse un petit sourire, avant finalement d'en faire une moue. Parce qu'il suppose que Sully a vu les mêmes images qu'eux au prime et que la réponse est d'une évidence capitale. « Oui... » Qu'elle lâche doucement, un peu gênée de la situation. Rocambolesque quand on y repense, puisqu'en réalité c'est Cupidon qui est à l'origine de tout ça. S'il n'y avait pas eu de baiser, Valeri n'aurait pas eut à lui poser cette question. « Il l'a mal prit, mais pas le baiser, juste le fait fait que tu n'ais pas voulu que je lui dises... » Qu'elle avoue en chuchotant, espérant en quelques sortes minimiser ses dires. Elle s'en veut toujours un peu de n'avoir rien dit à Sully. Lui cacher, même un petit truc comme ça, lui fait vraiment de la peine maintenant. Elle se dit qu'elle entame vraiment mal leur relation... « J'ai tenu ma parole, j'ai rien dit... Mais euh... Si j'avais dis quelque chose, est-ce que tu m'en aurais voulu ? Et qu'est-ce que... Qu'est-ce qui se passe vraiment avec Sully ? Tu ne l'aimes pas... ? » Qu'elle demande délicatement, avec une sa petite voix enfantine habituelle.

Valeri n’avait jamais été le genre de garçon à avoir des horaires bien précis, il prenait son petit-déjeuner quand il se levait, déjeuner quand il en avait envie et dîner quand son ventre grognait. Oui. Alors, il venait tout juste de sortir de son lit, il était donc légitime qu’il prenne un bol bien garnis de céréales et du lait. Il s’installa alors en face d’Ismène. Elle était la seule présente dans la pièce, et il faut dire qu’il n’allait pas se mettre à l’autre bout de la table. C’aurait été stupide comme réaction. Puis il n’avait pas à la fuir, pourquoi aurait-il à le faire de toute façon. C’est alors qu’il aborda directement un sujet qui l’intriguait depuis quelques jours. Enfin depuis le prime, à vrai dire. Sully. La réaction de Sully suite à la séquence du baiser et des paroles qui suivirent celui-ci. Parait-il qu’il l’avait mal pris. Ca n’étonnait guère Valeri, ça. Il devait être du genre susceptible, celui-là. Ahah. Mais apparemment ce n’était pas le baise, mais bien les dires que le jeune biélorusse avait pu énoncer à la jeune femme. Ah. Il haussa alors doucement les épaules. Ce n’était pas trop grave, en soi. Il continua de manger ses céréales alors qu’Ismène prenait une nouvelle fois la parole. Elle avait tenu sa parole. Oui. Il l’avait bien remarquer, sinon ses oreilles auraient sonné bien plutôt que lors du prime. Ce n’était peut-être pas plus mal comme ça, à vrai dire. Est-ce qu’il lui en aurait voulu si elle lui en avait parlé ? Il remua doucement la tête. Clairement, non. Il ne lui en aurait pas voulu. De toute façon, il ne l’aurait peut-être même pas su qu’elle lui en aurait parlé… à moins que Sully vienne lui demander des comptes. Ca, ça ne l’aurait pas étonné. Pfeuh. Il releva alors la tête, sourcillant doucement lorsqu’elle lui demanda ce qu’il se passait avec Sully. « Rien… » siffla-t-il, tout en gobant quelques céréales. S’il ne l’aimait pas ? Question délicate. Enfin, il ne savait pas vraiment s’il ne l’aimait pas ou non. Il ne l’appréciait pas, c’était certain. « Non… enfin, c’est délicat… » tenta-t-il de dire. Oui, voilà. La situation entre les deux garçons était délicate. Il n’y avait que cet adjectif pour qualifier cette relation, puisqu’elle n’était pas amicale, ni sympathique, ni… enfin elle n’était pas positive.