Il était tôt, certes. Mais comme d’habitude, tu étais déjà levé. T’étais incapable de faire la grasse matinée, incapable de dormir longtemps. Sûrement ta mauvaise conscience de tes actes passés. M’enfin bref, qu’importe. Te réveiller tôt faisait partie de ton quotidien. De ce fait, tu avais, la plupart du temps, la joie de te retrouver seul dans la cuisine pour pouvoir prendre ton petit déjeuner tranquillement, sans bruit ni rien. Ce n’était pas nouveau, tu n’aimais pas trop la présence des gens. T’étais un solitaire ronchon, que tout le monde disaient. Alors que tu étais tranquillement en train de manger tes céréales, donc, quelqu’un apparaît. Et pas n’importe qui. Sun-Hi. Ô joie. Hm. Tu ne sais pas pourquoi, tu ne peux pas la sentir. Enfin, ce n’est pas vraiment exceptionnel puisque tu ne peux pas sentir beaucoup de monde. « Le pénis de Sega était riquiqui de toute manière. » lui fais-tu savoir, concernant ce que vous aviez pu voir durant le prime, dimanche dernier. En fait, t’en savais rien, ce n’était pas comme si vous vous l’étiez montré. T’aimais seulement bien donné une mauvaise « réputation » aux gens. Ouais, c’était drôle.

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. 26 ans. Pourtant, je ne suis pas d’humeur à célébré. J’aurais voulu que Sega soit là. Que je ne sois pas nominée. Que je n’ai pas les pleins pouvoirs aux nominations. Que je ne sois pas malade. Que ma famille soit présente en ce jour particulier. Pourtant, rien de tout ça n’est vrai. Mais c’est comme ça. On n’a jamais ce qu’on veut dans la vie, sinon ça serait trop facile. Je me lève tôt. Comme très souvent ici. Je prends ma douche, et me rend dans la cuisine. Sandro est là. Et merde. Ce qu’il est chiant à toujours se lever de bonne heure lui aussi. Je le croise souvent à cette heure ci. Généralement je l’évite. Ou on s’ignore. Parce que je sais qu’il n’aime pas la présence d’autrui. A moins d’avoir une poitrine énorme et de s’appeler Monroe. Après l’avoir salué d’un bref signe de tête – parce que je suis polie – je comptais l’ignorer. Sauf que pour une raison inconnue, il décide de me parler. Le pénis de Sega était riquiqui de toute manière » Il a vraiment l’art de débuter une conversation lui. « Je te remercie de l’information, je me sens mieux. » Que j’ironise. « Mais tu vas me dire que le tiens est énorme c’est ça ? » C’est bien un homme ça, parler de la taille de son engin. Ce n’est pas comme si j’en avais quelque chose à faire du reste. D’autant que je me doute bien que ses propos ne sont pas à prendre au sérieux. C’est Sandro.

. « Je te remercie de l’information, je me sens mieux. Mais tu vas me dire que le tiens est énorme c’est ça ? » Tu ne peux pas t’empêcher de rire, parce que tu ne t’attendais pas à celle-là. Ouais, c’était pas vraiment ton genre de rire bien souvent, en fait. Mais tu ris, un peu. Tu lèves les yeux au ciel, et secoue la tête de droite à gauche, doucement. « J’allais pas dire ça, mais bon, maintenant que t’en parle… » Tu hausses les épaules. Bon, t’avais pas vraiment envie de parler de ton pénis avec Sun-Hi, faut dire. Tu continues de manger tes céréales, donc, puis ton regard se pose sur elle. « Il reviendra sûrement d’toute manière. » Tu parles de Sega. Tu sais même pas pourquoi tu lui dis ça. En fait, tu sais même pas pourquoi tu lui parles. Ouais, tu devrais pas. Tss.

Suite à ma remarque, il se produisit quelque chose d’improbable. Que je n’aurais jamais vu venir. Sandro…Tenez vous bien, vous n’allez pas en revenir je crois…Rigoler ! Si si, il rit ! Bon ce n’est pas le fou rire non plus, mais je le vois. Je crois que c’est la première fois que je le vois ainsi. Ainsi donc il est capable de rire, mais c’est incroyable. C’est plaisant. « J’allais pas dire ça, mais bon maintenant que t’en parle… » En plus de ça il fait de l’humour. « Non ne me dis rien ! Conservons cette part de mystère entre nous, s’il te plait. » Cela vaudra mieux. Nouveau fait surprenant, il reprit la parole. Il n’a jamais été aussi bavard en ma présence dites donc. « Il reviendra surement de toute manière » Attendez mais…serait ce des propos destinés à me réconforter ? Parce que ça y ressemble bien. Mon dieu, il se passe définitivement des phénomènes étranges dans cette pièce. « Attends…t’essaies d’être gentil avec moi là où je rêve ? » Peut être que je me méprends sur ses propos, allez savoir. Mais non, j’ai l’impression qu’il est dans un bon jour. Alors autant en profiter pour essayer d’instaurer le dialogue, je ne sais pas combien de temps cela peut durer. Je me tourne vers lui, contre le comptoir, en attendant que le café se prépare. « Tu sais je me disais…Comme j’adore Monroe, et que de ton côté t’es plus ou moins avec elle… » Leur relation est assez compliqué, en grande partie à cause du caractère de Sandro, mais bon je sais qu’ils sont quand même en quelque sorte ensemble. Si il se montre jaloux, c’est qu’il doit bien y avoir quelque chose. « On pourrait peut être essayer de s’entendre ? Et puis après tout, si Monroe t’apprécie autant, c’est qu’il doit bien y avoir une raison…Tu ne peux pas juste être un crétin. » Pour ne pas dire connard, mais je pratique pas ce genre de langage, je suis toujours polie. Bon maintenant, on retient son souffle et on attend. La probabilité qu’il m’envoie chier avec mes idées à la con est quand même très grande. Mais au moins je me dis que j’aurais essayé.

Qu’elle n’aille pas crier victoire, non plus. Tu riais parce que tu trouvais la situation, et surtout sa remarque plus ou moins marrant – oui oui – mais tu n’allais pas devenir souriant avec elle, ni sociable ou rien. enfin, t’allais pas faire d’effort particulier pour lui plaire spécialement, ou quoi que ce soit. Bref. « Non ne me dis rien ! Conservons cette part de mystère entre nous, s’il te plait. » Tu hoches la tête. Oui, il valait mieux ne pas continuer sur cette lancée. De toute manière, tu n’étais pas assez réveillé pour ce genre de discussion, ouais. Et puis, c’était Sun-Hi. La chiante Sun-Hi. Il ne fallait pas l’oublier. Tu parles ensuite de Sega, encore, sans savoir pourquoi. Ca sort tout seul, en fait. « Attends…t’essaies d’être gentil avec moi là où je rêve ? » Tu fronces les sourcils, parce que tu te rends toi-même compte que c’est peut-être le cas, effectivement. Ce n’était pas bien, et ça ne te ressemblait pas. Tu secoues la tête de droite à gauche, montrant que tu n’étais pas d’accord. « C’est dans tes rêves. » Ouais, voilà. Dans ses rêves, hm. N’exagérons rien, non plus. Et puis Sun-Hi te parle et tu tournes la tête vers elle pour la regarder. « Tu sais je me disais…Comme j’adore Monroe, et que de ton côté t’es plus ou moins avec elle… » Vous êtes pas ensemble, avec Monroe. Mais bref, passons. Tu arques un sourcil. « On pourrait peut être essayer de s’entendre ? Et puis après tout, si Monroe t’apprécie autant, c’est qu’il doit bien y avoir une raison…Tu ne peux pas juste être un crétin. » Juste être un crétin, c’était bien aussi. En tout cas, elle était drôle celle-là. Tu n’étais pas du genre à faire ami-ami avec quelqu’un pour quelqu’un. Enfin, tu ne voyais pas trop l’intérêt qu’aurait Monroe à ce que vous vous « entendiez. » « Premièrement, je ne suis pas avec Monroe. Deuxièmement, si elle m’apprécie autant c’est parce qu’elle a un problème au cerveau. » Oui, vraiment. Parce que t’apprécier comme ça avec ton caractère, il fallait être taré. « Troisièmement, j’suppose que j’ai rien à perdre… » Tu hausses les épaules. Ouais, voilà. Essayez de vous entendre. T’étais certain que ça allait échouer, mais bon. Essayer.

Sandro fronce les sourcils. Et oui, pris en flagrant délit de gentillesse ! Il a beau dire que c’est dans mes rêves, non non non. Je sais ce que j’ai entendu. C’est fou ça, limite s’il n’est pas honteux de s’être montré deux secondes aimable. N’importe quoi je vous jure. « T’inquiètes, je le garderais pour moi, ta réputation sera intacte. » Il ne faudrait surtout pas que quiconque apprenne qu’il pourrait sortir une parole gentille. Premièrement je ne suis pas avec Monroe. Cela ne m’étonne pas ça tiens qu’il me contredise. D’autant que je n’ai pas dis qu’il était avec, mais plus ou moins. Mais bon c’était déjà trop pour lui.
Deuxièmement, si elle m’apprécie autant c’est parce qu’elle a un problème au cerveau. Au moins en a-t-il conscience, c’est bien. Troisièmement, j’suppose que j’ai rien à perdre… » Oh oh oh…Cela signifierait il qu’il est d’accord pour faire un effort ? Si tant est qu’on est besoin de faire un effort pour supporter ma présence. Parce que bon des deux, c’est quand même lui qui a le caractère de merde. « Hm d’accord, vous n’êtes pas ensemble, autant pour moi. Tu préfèrerais juste qu’elle ne soit avec personne d’autre. » Par exemple, je suis sure qu’il n’apprécierait pas s’il se passait quoi que ce soit entre Monroe et moi. Non pas que ça soit près d’arriver, mais bon c’est pour l’image. « Au moins on est d’accord sur un point, elle a un sérieux problème au cerveau. » dis je dans un petit sourire. Vous voyez qu’on peut s’entendre. Evidemment je plaisante…Un peu. Elle n’est peut être pas attaquée du cerveau mais elle doit avoir de sérieuses tendances maso voilà. Avec tout le temps qu’elle passe avec lui…Faut se le farcir. Jamais je ne pourrais être avec quelqu’un comme lui. Déjà j’aime bien m’amuser, qu’on me fasse rire…L’est loin d’être un bout en train le Sandro. « Non tu n’as rien à perdre. De toute façon ce n’est pas comme si je m’attends à ce qu’on devienne amis ou quoi. Se supporter, ça sera déjà pas mal. » Il ne faut pas trop en demander non plus. Bien qu’il y gagnerait à m’avoir en tant qu’ami, parce que je suis une super amie, et ouais. Fin bref, je sors la cafetière et m’en sers une tasse. « Du café ? »