OrsonMESSAGES : 654 AGE : 38 LOCALISATION : FROM LONDON (UK) TO PARIS (FRANCE) EMPLOI : ART CONSULTANT JUKE BOX : THE KILLERS, SHOT AT THE NIGHT - ORNETTE, CRAZY (NOZE REMIX) - RADIOHEAD, ALL I NEED - LED ZEPPELIN, BABE I'M GONNA LEAVE YOU - FOALS, SPANISH SAHARA POINTS : 2028
LOVER'S LIFE CAGNOTTE: RELATIONS: PARTENAIRE:
| Sujet: GIVING YOU THE LOOK (DONIA) Mer 18 Sep 2013 - 14:44 | |
|
- GIVING YOU THE LOOK - ORSON AND DONIA
Le décalage horaire était éprouvant. Dire que la veille, il s'était rendu à une exposition d'un artiste franco-nigérian, à New-York et qu'à présent, il était de retour en Europe. Changement d'état d'esprit et de lieu. Il renouait alors avec ses racines britanniques. Il avait pris le premier avion pour arriver à l'heure aux castings. Il était d'ailleurs en avance. L'anglais était réputé pour sa ponctualité. Aujourd'hui ne faisait pas exception puisqu'il se trouvait déjà dans le couloir, à attendre patiemment son tour. Nulle âme qui vive. Un visage de marbre, le regard pénétrant, il se délectait du silence qui l'entourait. Sa veste était grande ouverte. Il la boutonna pour diverses raisons qu'il ignorait – parce que la veste ainsi fermée lui donnait davantage la bizarre certitude d'être mondain ; parce que, lorsqu'il essayait un complet chez son tailleur, il finissait toujours par trouver que la veste boutonnée, dessinant mieux sa taille, lui conférait plus de séduction : parce qu'une veste fermée constitue une ultime enveloppe protectrice ; parce que, au cours d'une lutte, l'homme dont les vêtements flottent est en état d'infériorité. Il se rendit compte que c'était encore un de ses névroses qui le rendait d'autant plus conscient de sa tenue. Il poussa un long soupir. Finalement, il prit ses aises en se délestant de sa veste qu'il posa sur ses genoux. Il empoigna sa mallette et l'ouvrit. Elle contenait divers dossiers et par-dessus, trônait un carnet corné, empli de feuilles en vrac. Il ferma sa mallette qu'il glissa sous sa chaise. Le carnet ouvert, il se saisit d'un stylo qu'il rangeait précautionneusement à l'intérieur de sa veste. Il entama un esquisse de quelques coups de stylo. Il ne remarqua pas qu'il était observé jusqu'à ce qu'il sentit les effluves d'un parfum capiteux. Il leva les yeux de son carnet. - Puis-je vous aider ?, qu'il demanda d'un ton froid. Il fixa la jeune femme, se tenant debout face lui. Il rencontra un instant son regard avant de le reporter sur sa page noircie de traits confus. Le visage renfermé, il en oublia sa présence et se remit à griffonner. A cet instant, la personne devenait invisible. Elle n'était plus qu'un profil informe dont il détournait délibérément le regard. |
|
DoniaMESSAGES : 1200 AGE : 34 LOCALISATION : paris, france. EMPLOI : magician assistant, model. POINTS : 1909
LOVER'S LIFE CAGNOTTE: RELATIONS: PARTENAIRE:
| Sujet: Re: GIVING YOU THE LOOK (DONIA) Sam 21 Sep 2013 - 4:02 | |
| Le stress n’avait point fait acte de présence depuis mon arrivée aux castings, et je doutais qu’il n’apparaisse dans un futur prochain. Il n’était pas la bienvenue chez moi, et il le savait très bien. Car dès qu’il s’installait dans ma chair, je l’en expulsais tout aussi vite. C’est donc dans un état d’esprit sain que je m’installais dans la salle d’attente, pratiquement vide d’âme qui vit. Un autre homme, seulement, y était présent. Plonger dans son carnet d’où semblait naître divers croquis et gribouillis, je n’étais pour lui qu’un bruit de fond dont il n’avait probablement même pas conscience. Je l’observais pendant un long moment, avant que remarquer les feuilles qui s’étaient éparpillées à ses pieds, jonchant le sol qui l’entourait. Trop distrait, il n’avait pas vu que son carnet fuyait. D’une démarche lente, je me levais pour m’avancer à sa hauteur, et je me penchais afin de ramasser ses dessins inachevés qui parsemaient ce papier. Me relevant, je raclais doucement la gorge, cherchant l’attention de l’homme qui me faisait face. Ce qu’il daigna faire, au prix de maints efforts. Il quémanda les raisons de ma présence à si grande proximité, mais se désintéressa aussitôt de ma personne avant que je ne puisse lui répondre pour retourner à son carnet, qu’il remplissait de multiples coûts de stylo. Je jetais un coup d’œil à l’œuvre, avant d’à nouveau racler la gorge, sans succès. D’une main alerte, déposaient finalement les feuilles rebelles sur le travail de l’inconnu, lui permettant ainsi de constater que mon but n’avait pas été seulement de le déranger. « Je voulais seulement vous rendre ceci, il me semble que cela vous appartient. » lui expliquais-je finalement, quand il rapporta à nouveau son regard vers moi. Ce n’était pas si difficile, au final, j’osais l’espérer. (TENUE) |
|