PAVEL

Parce qu'on avait maintenant le droit d'aller dehors maintenant, je m'étais dit que ce serait cool d'aller prendre un peu l'air. En plus il faisait beau toute la semaine donc c'était l'occasion idéale de sortir prendre l'air un petit peu quoi. Moi j'aimais bien aller dehors, bien que je passais souvent le plus clair de mon temps à errer dans ma chambre, plongé dans mes bouquins ainsi que dans mes dessins. Je ne suis pas quelqu'un de très "extérieur", probablement parce que je ne sais jamais trop quoi faire là dehors. Parfois il m'arriver de m'asseoir sur un banc, juste pour dessiner, le problème c'est qu'il y a souvent trop de bruit du coup ça me déconcentre, et moi, j'ai besoin d'être à fond dedans. Mais là, c'était pas pareil, on était trente deux, mais déjà, on était divisé en deux, et en plus la propriété était quand même assez grande du coup ça laissait quand même vachement de place pour respirer. J'avais donc décidé d'apprivoiser le rebord de la fontaine qui se voulait pour le moment drôlement calme. J'avais retroussé mon pantalon beige, et puis mes manches de ma chemise blanche, avant de déposer une boisson de taille assez grande que j'avais piqué dans la cuisine, avant que l'accès nous y soit refusé. Pour tout vous dire, c'était pas très drôle tout ça, mais bon. Du coup, plantant ma paille jaune dans la bouteille, j'avais porté celle ci à mes lèvres pour en aspirer une gorgée. Mes pieds, eux, trainaient dans l'eau, c'était plutôt agréable, en plus je prenais un bain de soleil. Oh et puis y'avait Pavel qui venait de s'asseoir à côté de moi, du coup je l'accueillais avec un sourire. Je lui avais un peu parlé avant d'entrer dans le jeu, et je crois que je l'aimais bien. Enfin, pas sûr que ce soit réciproque, parce que pendant notre rencontre, j'avais été un peu enquiquinant, qu'on se le dise. Du coup, comme pour tenter de me faire pardonner, j'avais tendu ma boisson vers lui, genre, comme un cadeau d'amitié. « T'en veux ? C'est à la framboise... » j'adorais la framboise. Oh et mince, les jets venaient de s'allumer d'un coup, du coup j'avais sursauté un petit peu, alors que ceux ci nous avaient arrosé. Un léger rire s'était finalement échappé de mes lèvres. « Bon, ça c'est fait... »

Notre première rencontre aurait clairement bien plus mal se passer quand on y réfléchit, et vu nos caractères opposés. Pourtant ça n'avait pas été trop mauvais je crois... Enfin, il faut pas m'en vouloir, j'essaie toujours de voir le côté positif des choses. Bon, ça marche pas tout le temps cela dit, mais j'essaie, c'est déjà ça. Enfin, du coup je lui propose un peu de ma boisson, parce que je me dis que ça se fait, et que de toute façon c'est de la framboise, et tout le monde aime la framboise n'est ce pas ? C'est bien ce qu'il me semblait... Enfin, moi du moins, je connais personne qui n'aime pas ça, c'est comme la fraise ou le chocolat, c'est un peu international comme produit. Sauf qu'il n'a pas l'air très réceptif, qu'on se le dise parce qu'il ne tarde pas à décliner mon offre, et de manière pas vraiment sympa. « Alors, euh... non. Framboise ou autre, ça me dit juste rien. » bon il me remercie quand même « Mais merci hein. » mais le cachet reste difficile à avaler. Du coup, la petite boisson vient de nouveau se poser sur mes jambes, entre les creux de mes deux mains. Moi je suis pas quelqu'un de bien compliqué à cerner, j'aime les choses simples. Enfin, si, parfois les gens ont un peu de mal à me comprendre, mais c'est principalement parce qu'ils ne font pas d'effort. Enfin, c'est ce que je me dis... De toute façon, pas le temps de penser à tout ça puisque la fontaine avait décidé de nous arroser de pleins fouets. Et si cela semblait m'amuser plus qu'autre chose -après tout, ce n'était que de l'eau- le jeune homme, lui, semblait bien moins digérer la nouvelle. « Ça t'fait rire ? Oh bah oui remarque, t'as raison, c'est tellement hilarant, rions en cœur. » il me fusille un instant du regard, du coup moi, je baisse les yeux. Je crois que je suis un peu vexé, parce que bon, j'ai fait qu'être sympa avec lui jusqu'ici, et c'est comme ça qu'il me renvoie la pareille. Enfin, moi je trouve pas ça très très gentil. Je me mords donc la lèvre inférieure alors qu'il lâche un « Fait chier. » un peu trop bruyant. Gêné, j'enfonce la paille dans ma bouche, sauf que lorsque j'aspire, je me rends compte qu'il n'y a plus grand chose, du coup ça fait le bruit un peu irritant de l'air se mélangeant avec le liquide, si bien que je m'arrête net, histoire de ne pas m'en manger pleins la figure. « Mais... » peut-être ne devrais-je pas prendre la parole, mais de toute façon il doit déjà me détester alors bon... « Faut pas le prendre si mal... » que je miaule en osant à peine le regarder dans les yeux, ma voix s'éteignant peu à peu. « C'est que de l'eau... »

Le problème avec Pavel, c'est que même si j'en venais à étrangement bien l'aimer, j'avais souvent bien l'impression d'être totalement masochiste. Parce que, qu'on se le dise, pour le coup il était pas super sympa avec moi là, alors que bon, il ne me semblait pas avoir fait grand chose. Surtout qu'en plus, je lui avais tendu ma boisson -bon il s'avérait qu'elle était presque totalement vide, mais je ne pouvais pas le deviner ça, hein- alors techniquement, il n'avait pas à m'en vouloir pour quoi que ce soit, si ? En fait, je crois qu'il ne m'aimait pas beaucoup, probablement parce qu'on était trop différent. Moi j'aimais bien les gens qui m'étaient différents, c'est peut-être pour ça que je n'avais pas beaucoup d'amis, parce que si moi je les aimais bien, ce n'était bien souvent pas réciproque. Enfin, ça c'était quand j'étais jeune, parce que depuis j'avais décidé de m'enfermer dans ma chambre, comme ça au moins, je ne serais plus jamais déçu. Le contact des autres me manquait, mais j'étais un peu moins triste comme ça. Je n'avais pas à affronter le regards d'inconnus, là, plongé dans mes histoires, mes dessins, mes esquisses, oui, je m'étais créé une toute nouvelle réalité dans laquelle je me retrouvais. J'avais eu besoin de changer d'air, pourtant, puisqu'un humain ne pouvait pas tout le temps rester seul, n'est ce pas ? Alors j'avais tenté cette aventure. Sauf que Pavel était un peu la preuve que tout ceci n'était qu'une douce illusion, et que les gens continueraient de m'en vouloir pour des choses qui étaient hors de ma portée. Du coup, tout triste, j'avais baissé la tête en lui signifiant que c'était que de l'eau quoi. Mais mine de rien, ses paroles m'avaient touché. J'étais sensible, ce n'était pas nouveau, et bien que je n'étais pas non plus fait de verre, quelques paroles avaient bien vite fait d'être amplifiée dans ma tête. « Oui bon, j'reconnais avoir fulminé pour pas grand chose. Et toi respire, je vais pas te cogner ! » avait-il fini par ajouter. Franchement, j'avais bien du mal à comprendre pourquoi il s'était rétracté d'un coup, mais bon, j'avais pas non plus eu le temps de beaucoup y réfléchir. « Tu fais pas la gueule, si ? Faut pas le prendre pour toi, tu sais... » j'avais ainsi relevé la tête, mes grands yeux bleus rencontrant une nouvelle fois les siens, comme pour tenter d'en trouver une part de vérité. Parce que c'était bizarre quand même. « J'ai juste pas trop l'habitude qu'on me parle comme ça, en fait... » même si les enfants n'avaient pas été toujours sympa avec moi, il est vrai que cela faisait un petit moment que l'on ne m'avait pas parlé avec autant d'agressivité, du coup je ne savais plus trop comment réagir. « En plus, c'est vraiment pas très grave... Quand j'étais petit, on avait l'habitude d'aller se baigner avec nos habits dans l'océan, du coup, moi ça me dérange pas trop que mes habits soient mouillés... » mais il faut dire que je n'avais pas grandi en occident, ni en Amérique, alors de ce fait, la manière d'appréhender les choses était peut-être un peu différente, je n'en savais rien.

Ce n'était pas tant le fait qu'il ait haussé le ton qui m'ait dérangé, surtout que je n'avais pas l'habitude d'avoir affaire à quelqu'un qui dramatisait pour une si petite chose. Moi j'avais trouvé ça drôle, pour dire à quel point la marge était importante entre nous deux. Après tout, comme j'avais pu lui signifier, ce n'était que de l'eau, et personne n'avait volontairement choisi de l'arroser, il s'était juste retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, même si clairement, il y avait plus mauvais que ce qu'il venait de vivre. Du coup je lui avais dit que je n'avais pas forcément l'habitude qu'on me parle comme ça, et c'était vrai, mais c'était aussi parce que je ne parlais pas à grand monde, il fallait bien se l'avouer, du coup je m'étais enfermé dans une bulle de sympathie. Parce que lorsque l'on était seul, il était difficile de se gronder soi-même, enfin, il me semblait. Dans ma solitude, j'écrivais toutes ces histoires, dessinais toutes ces images que personne ne verrait jamais, parce que ça m'aidait à lâcher toutes mes émotions sur un support quelconque, et de ce fait, j'en venais à échapper à toutes les pressions comme la colère ou la rancoeur. « Ouais j'imagine... » avait-il répondu sans que je n'enchérisse, probablement parce qu'il n'y avait rien d'autre à dire, et que je ne voulais pas non plus qu'il en vienne à culpabiliser. Peut-être étais-je trop compatissant, mais même lorsque l'on en venait à s'en prendre directement à moi, je cherchais toujours un moyen de comprendre le pourquoi du comment, et de trouver une excuse à la personne. Parce que oui, j'avais bien trop souvent tendance à me penser coupable, même lorsque je n'avais aucune raison de penser comme tel. Par la suite, j'avais fini par lui donner une petite anecdote concernant le fait que mes habits soient mouillés ne me dérangeait pas. Il ne devait probablement pas en avoir grand chose à faire, mais il me semblait important de le préciser. Ça ne l'était probablement pas d'ailleurs, d'important, mais bon... « Je suppose que c'était chouette à faire. » « Hm, hm... » que j'avais ajouté en hochant la tête. Tout cela restait de très bons souvenirs. « Et où est-ce que tu vivais pour avoir accès à l'océan comme ça ? » ah oui, c'est vrai que je n'avais pas forcément parlé de mon passé à beaucoup de monde ici, ou du moins, de là où j'avais pu vivre. « J'ai passé la majorité de mon enfance en Côte d'Ivoire. Enfin, j'ai grandi là bas... et puis j'ai déménagé par la suite en France pour tenter de voir un peu plus, hm... grand. » concernant ce que je voulais faire plus tard et tout « Enfin bon, pour le moment j'ai pas fait grand chose de plus, ceci dit, mais j'y travaille. » un léger rire s'échappa finalement de mes lèvres. Oui, parce que même si j'avais maintenant beaucoup de production, il y avait tout de même une marge entre produire, et mettre sous projecteurs ses travaux. Et je ne m'étais jamais senti prêt jusqu'ici. Alors peut-être que ce jeu m'aiderait à y voir plus clair, allez savoir. « Et toi, tu viens d'où ? » parce qu'au final, il est vrai que je ne connaissais pas grand chose du jeune homme non plus.

J'avais adoré mon enfance, principalement parce que je n'avais pas été aussi renfermé que je pouvais l'être maintenant. La culture ne le permettait pas, puisque tous les voisins n'hésitaient pas à s'inviter chez nous pour manger, ou juste pour récupérer de la nourriture. J'avais toujours aimé cette idée de partage que transmettait la culture africaine. Pour autant, je n'en étais pas à désapprouver la culture occidentale pour autant, c'était simplement différent, et mes parents étant français, je m'étais ainsi habitué aux deux, jonglant de temps à autres entre la Côte d'Ivoire et la France. Et bien que je passais le plus clair de mon temps sur le continent africain, il était certain que toute la culture occidentale ne m'avait pas fait défaut pour autant, puisque mes vacances en France ne cessaient de m'en apprendre un peu plus sur le monde extérieur. Je n'avais jamais été quelqu'un de totalement fermé aux autres, non, j'avais simplement choisi de prendre un chemin différent lorsque la situation s'était inversée et que la famille m'avait fait défaut. J'étais pour ainsi dire seul, et m'étais laissé bercé par cette solitude comme si elle était une des choses les plus naturelles au monde. Je n'avais pas peur de dire que j'avais probablement perdu quelques années de ma vie à nager dans cet océan, mais j'en avais tout de même retiré des choses différentes. En soit, ce n'était pas du gâchis, ça avait juste été... différent. Et c'est tout ce qui comptait, au fond. Alors, bien sûr, cela pouvait maintenant en surprendre plus d'un lorsque je leur disais que j'avais grandi en Afrique, puisque j'avais depuis le temps abandonné pas mal de mes habitudes pour me caler sur celles qui étaient propres à la France, mais cela ne voulait pas dire que j'avais changé mentalement. Non, j'étais toujours en accord total avec ma culture d'enfance, avec cette notion de partage et d'amour dans laquelle elle baignait. Parfois, la Côte d'Ivoire me manquait, manger dans ces grands plats, m'essuyer la bouche avec la main gauche, enfin bref, des choses toutes simples et totalement hors propos en France. Cette différence me faisait parfois encore sourire, lorsque mes manies remontaient un peu trop à la surface, mais en soit, tout cela restait parfaitement humain et rien n'était jamais totalement différent à partir du moment où l'on savait comment les relier. Alors pour le coup, oui, Pavel semblait quelque peu surpris de ma réponse. Et aussi clairement parce que j'étais loin d'être aussi noir qu'un africain lui même. Non, à vrai dire j'étais même sacrément blanc, haha. Mais bon, c'était pas bien grave ça, on était tous pareils, du moins j'avais grandi avec cette pensée en tête. Je lui avais par la suite demandé d'où il venait. En fait, c'était pas trop par politesse, mais bien que ça m'intéressait. J'avais toujours aimé en connaitre un maximum sur les personnes que je fréquentais. A mes yeux, c'était comme créer un personnage dans une histoire. Chacun se devait d'avoir ses racines, ses manies, sa vision du monde, son caractère et pleins d'autres choses encore. Alors, plus on en savait sur chacun, plus il était aisé d'en venir à clairement le cerner. Cependant, Pavel n'avait pas l'air d'avoir forcément envie de me répondre « Hum, d'un coin pas franchement paradisiaque, en comparaison. » il avait presque l'air d'en avoir honte, vu comme ça. De toute façon, je n'allais pas lui forcer la main, c'était bien mal me connaitre, et peut-être en viendrait-il à m'en parler plus tard ? Je n'en savais rien, mais j'étais plutôt doué pour ce qui était d'écouter les autres, parce qu'à défaut de ne pas toujours savoir quoi répondre, j'avais toujours été un très bon soutien moral pour mes proches. Oui, j'en étais fier d'ailleurs. Enfin, pas trop non plus, mais normal quoi. Passant une main sur ma nuque, un jet d'eau venait de nouveau s'abattre sur moi, mouillant un peu plus ma chemise blanche, si bien que j'en venais une nouvelle fois à lâcher un rire. Heureusement, cette fois ci, elle avait épargné le jeune homme, enfin, sans compter les probables petites goutes qu'il avait du se manger. « C'est chacun son tour apparemment ! » avais-je repris en un sourire, pour lui faire comprendre que par rapport à ses précédentes paroles, le sujet était clos, et que si il n'était pas prêt à en parler, je n'aborderai pas le sujet. Pourtant, j'étais convaincu que chaque endroit avait son lot d'histoire, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, il s'agissait là d'expériences vécues. Mais après tout, qu'est ce que j'en savais moi, je n'étais qu'un petite artiste parisien, avec un peu trop de rêve et pas assez de courage pour les réaliser. Au fond, j'y connaissais pas grand chose, quoi. Oh et puis d'un coup, une musique venait se diffuser tout autour de moi, si bien que j'en venais à tourner la tête dans la direction opposée à celle du jeune homme, comme pour tenter d'en trouver la provenance. Et si pendant un court instant, je m'étais souvenu de sa signification, les prochains battements un peu trop rapide de mon coeur n'avaient pas tardé à chasser toutes pensées un peu trop perspicace pour laisser place à une nervosité non exclusive, me concernant. Le jeune homme ne tardait d'ailleurs pas à reprendre la parole. « Si je m'empare de tes lèvres, disons, dans la minute... tu penses pouvoir survivre ? » mes grands yeux bleus rencontre un instant l'obscurité des siens, alors que je tente de me ravaler toute l'anxiété que cette situation peut me causer. Voilà ce que cette musique signifie, il fallait qu'il m'embrasse. Que je l'embrasse. Et si cette idée me semblait complètement folle à cet instant précis, j'avais également peur d'en venir à y en attacher un peu trop d'importance. Du coup, je me mordais un instant la lèvre inférieure, tic qui apparaissait bien souvent chez moi, lorsque le doute en venait à pointer le bout de son nez. Je ne savais pas trop si je devais accepter, ou si je devais tenter de me préserver un minimum. Je me savais lâche, je l'avais toujours été de toute façon, et ce n'était probablement pas prêt de changer. Pourtant, j'étais là, dans un jeu qui ne pouvait laisser place à une telle façon d'agir. Il fallait être joueur et montrer que rien ne pouvait nous atteindre. Moi, je n'avais jamais été comme ça, et de toute façon, je n'avais même pas l'ambition d'être un très grand joueur, non, j'étais même plutôt pitoyable quand on y repensait. Mes pupilles azurées s'étaient ainsi déplacées un instant sur les lèvres du jeune homme, comme pour tenter de me convaincre. Ou plutôt d'y renoncer. En fait, je n'en savais rien. Et à la fois, cette idée ne m'était pas non plus déplaisante. J'avais l'impression que les secondes s'écoulaient à la fois bien trop vite, et bien trop lentement, et alors que je le faisais patienter, méditant intérieurement, je me surpris à rapidement glisser une main sur sa joue avant que mes lèvres ne se déposent finalement sur les siennes. Le baiser s'échangea probablement pendant une dizaine de secondes, avant que je me retire d'un coup, un seul, si bien que ma maladresse me fit tomber à l'eau. Ah, bah voilà. C'était malin ça encore. « Je... je vais bien ! » lâchais-je peut-être plus pour tenter de me convaincre que le contraire. Et puis je devais être probablement tout rouge à ce moment là, du coup c'était quand même sacrément embarrassant. Je savais que je n'aurais pas du accepter, c'est que je me sentais plutôt bizarre, là d'un coup. Je n'savais plus trop quoi penser, ou à vrai dire, c'était plutôt que mes pensées ne cessaient de s'entasser les unes sur les autres, allant jusqu'à en étouffer leurs voisines. Un joli chaos mental, en soit.

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