Malgré la décoration pas très ordinaire de la chambre bucolique, Tonya s'y sentait bien, très bien, même. La jeune femme pensait pouvoir rester dans son lit tout au long de son aventure, mais c'est sans compter sur Cupidon pour tout faire changer et encore, c'était les candidats qui avaient choisi les binômes de cette saison. Tonya se retrouvait avec Pavel. Bizarre, ce dernier avait le même prénom que son partenaire d'un soir. Elle espérait de tout coeur qu'un autre candidat se prénommait ainsi, mais c'était mort d'avance. Elle allait de nouveau se coltiner le jeune homme avec qui le courant était mal passé lors du premier prime de l'aventure. Depuis une pseudo-guerre avait débuté entre les deux jeunes gens. Pseudo, hein, puisque la jolie brune ne prenait pas toute cette histoire au sérieux, c'était plus un amusement qu'autre chose de faire chier Pavel, un petit passe-temps, voilà comment elle surnommait cela. À cet instant, son partenaire était loin de ses pensées, elle était contente, elle profitait de l'aventure, elle avait le sourire, mais bon, tout cela fut gâché par la présence de son partenaire dans la chambre. Afin de ne pas avoir de problème, elle préférait prendre le chemin inverse afin de quitter la pièce. « Hop hop hop, tu vas où comme ça ?... » Ça, elle le savait. Elle ne savait pas ce qu'il allait faire, mais connaissant un minimum Pavel, il était impossible pour lui de la laisser tranquillement s'en aller. Il allait même jusqu'à bloquer le passage en fermant la porte. « Reste ici, veux-tu. » Oui, pourquoi pas. En guise de réponse, la jeune femme se contentait tout simplement de sourire. Toujours calme dans les situations de danger, enfin, elle ne voyait aucun danger nulle part, pour l'instant. Tonya recula pour s'éloigner de son partenaire, mais également pour se poser sur son lit, elle savait qu'elle allait rester enfermée un petit moment dans cette pièce. « Que puis-je faire pour toi, Pavel ? » Demanda-t-elle avec le sourire. En apparence, ce sourire semblait hypocrite, mais ce n'était pas le cas et étant donné que Pavel ne voyait que le côté négatif de la brunette, il allait sûrement penser cela. Bon, il n'avait qu'à s'activer, la jeune femme ne souhaitait pas passer sa fin d'après-midi dans cette pièce, surtout en mauvaise compagnie.

La production - ou les candidats - auraient pu mettre quelqu'un d'autre en guise de partenaire, pour la jeune femme. Une personne gentille, sympathique, polie, serviable, enfin tout le topo. Mais non, elle devait se contenter de Pavel. Elle sentait que son aventure n'allait pas se passer comme prévue, elle allait être pire. Cela commençait dès aujourd'hui avec cette pseudo prise en otage. « T'es pressée, j'te dérange ? » Demanda-t-il à la jeune femme. Pourquoi n'allait-il pas droit au but en répondant directement à la question qu'avait posée Tonya. « Non. » Répondit-elle tout simplement. Pavel n'avait pas besoin de plus, simple, précis avec un ton légèrement froid, cela lui convenait mieux. « Hm, oui, à quoi tu pourrais bien me servir... » Cette histoire sentait mauvais. Ça puait. Elle sentait la connerie à trois kilomètres. Pavel allait sûrement demandé un service à Tonya, qu'elle refusera, bien évidemment. Il n'était pas bête ce jeune homme, il calculait son coup. « J'veux bien que tu sortes mes affaires de cette valise et que tu les ranges dans la penderie à mon nom, déjà. Et puis ensuite, j'sais pas, tu peux aller me faire couler un bain j'avoue que ça me dit bien. » Il prenait carrément Tonya pour une boniche. La jeune femme resta scotchée pendant quelques secondes, cette dernière n'avait pas de réaction sur le coup. « Bien pliés les vêtements, hein. » Bien évidemment, il ne faisait pas les choses à moitié. « Avec tout ça, monsieur désirerait-il que je lui fasse un massage ? Et que je lui prépare également son dîner ? » Répondit-elle en attendant aux insultes qu'elle pourrait lui sortir. Elle soupira ensuite. « Allez, bouge. » Reprit-elle en se levant du lit pour finir par s'avancer en direction de la porte, où le jeune homme s'y trouvait.

Pavel ne semblait pas comprendre que Tonya ne souhaitait pas ou plutôt n'allait pas faire ce qu'il désirait. Elle était peut-être gentille, sympathique et tout ce qu'on voulait, mais il ne fallait pas la considérer comme une boniche, ce qu'était clairement en train de faire le jeune homme. Ton autoritaire, pas de mots de politesse. Les mots magiques ? Sa mère ne lui avait jamais appris cela ? Pourtant, cela lui aurait été bien utile dans cette situation. La jolie brune eut le courage de se lever du lit afin de confronter le jeune homme, elle savait que la tâche allait être difficile, même quasi-impossible, mais elle y allait et malgré son petit gabarit, elle était prête à se battre avec son partenaire pour quitter cette chambre. Enfin non, peut-être pas jusque là. Faudrait voir les choses en face, elle irait tout droit au suicide. « Toi et moi on parle la même langue, non ? Bon alors t'as dû saisir comme une grande que tu ne sortiras de là que quand j'aurai décidé que tu le peux. » Fit-il en regardant la jeune femme dans les yeux, c'était quelque peu effrayant pour cette dernière. Elle savait que le jeune homme était violent, du moins s'en doutait et ne souhaitait en aucun cas en venir aux mains, d'ailleurs comment étais-ce possible ? Un homme et une femme, cela n'allait pas être équitable. Ce dernier l'avait agrippé par son poignet droit. « Tu .. me .. » Me lâches sûrement, tenta-t-elle de dire en se débattant, elle n'avait même pas entendue sa seconde phrase. « Me fais mal. » Finit-elle par dire en enlevant son poignet de la main du jeune homme. Ce dernier avait peut-être mal estimé sa force, à la longue, cela faisait mal à la jeune femme. La jeune femme était quelque peu énervée par la violence du jeune homme, il souhaitait la violence, il allait l'avoir. D'un trait, la jeune femme mit une gifle phénoménale au jeune homme, bon, ce n'était peut-être pas si phénoménale que cela, mais son but était tout de même de laisser une marque sur la joue de son partenaire. Ses yeux se portèrent de nouveau sur son poignet, la jeune femme se retourna et fit marche arrière sans se soucier des représailles par la suite.