(21/10, 10H37) she’s falling apart, waiting for superman to pick her up in his arms

DONIA & JUDITH
she’s falling apart, waiting for superman to pick her up in his arms

À défaut de pouvoir l’occuper durant la nuit, ordre de ce cher Cupidon, je me fais grand plaisir de visiter mon lit lorsque la journée surgit. Non pas pour y dormir, mais pour m’y réfugier et profiter du confort qu’il m’offre. Je me suis plainte, les premiers jours, du manque que j’avais de dormir sur ce matelas qui était mien, et pourtant, à force, je m’y suis faite. Et maintenant qu’en m’en prive, ne serait-ce quelques jours, voilà qu’il en vient à me manquer à son tour. Mais pas l’occupant qui l’habite en ma compagnie. Oh, ça non, je m’en passe très bien, merci. D’autant plus qu’Eibhlín n’est pas de si mauvaise compagnie. Elle se colle un peu durant la nuit, mais ça se limite à tout ce qu’elle a tenté à mon égard. Non pas que je sois réticente à certains rapprochements avec elle – ce baiser, loin d’être innocent, que nous avons partagé à la piscine le démontre bien – mais je dois avouer qu’un peu de tranquillité au moment de sommeiller ne se refuse pas. Ma libido ne requiert pas qu’on se charge d’elle à tout instant, quand même, je sais me contrôler. Et pour l’heure, en dehors de quelques baisers chauds comme la braise échangés avec deux ou trois de mes camarades, je suis restée assez sage en la matière. Contrairement à certains. Et quand je remarque Judith, installée sur son propre lit, visiblement mal en point, je me dis qu’elle ne figurera surement jamais dans ce groupe-là. Elle est à l’opposé de ceux que j’imagine se laisser aller à nourrir des vices inavoués. Plutôt que de me diriger vers mon territoire, je décide d’envahir le sien en me posant sur la place vide à ses côtés. « Ton état ne s’est visiblement pas améliorer depuis le prime. » lui fis-je savoir, en la jugeant du regard. « Tu prends de quoi te soigner, j’espère. » la sermonnais-je presque. Il fallait tout de même qu’elle s’occupe de sa personne. Et si elle ne le faisait pas, quelqu’un devrait s’en charger. Ou du moins, la pousser pour qu’elle procède, dans son intérêt personnel.

Je déteste ça ne pas me sentir assez bien pour sortir de mon lit. Éternué toutes les cinq secondes, tousser et avoir une voix de fantôme. Je sais que ça va pas duré très longtemps, quelques jours, une semaine tout au plus. Et ensuite je serais de nouveau fraîche comme un gardon. Mais là je suis mal coiffé, j'ai des cernes, les jambes lourdes, des courbatures et le bout du nez rouge. C'est tellement glamour. Je suis sortie de mon lit tout de même assez tôt pour aller me faire une tasse de thé bien chaude et récupéré des mouchoirs, je commence à être en rade. Le truc c'est que j'ai pas sommeil, parce que j'ai mal au crâne malgré les médicament que j'ai pris y a une heure. Je suis maintenant dans mon lit entouré par une mer de couverture parsemé par ci par là de quelques mouchoirs usagé. C'est un zone contaminé ce qui ne semble pas rebuter Donia qui passe par là et s'installe près de moi. « Ton état ne s’est visiblement pas améliorer depuis le prime. » Pas vraiment en effet. « T'es sûre de voir me fréquenter, moi et mon nid à microbe ? » Je lui demande la voix clairement enroué voir limite inexistante sur mes fins de phrases. « Tu prends de quoi te soigner, j’espère. » C'est qu'elle s’inquiéterait pour moi. Je souris, je reste souriante ouais malgré ma petite tête hyper fatiguée. « Aspirine, pastille pour la gorge et bon thé vert à la menthe. » Je lui dis histoire de la rassurer. Oui je me soigne je suis pas une sorte de hippie qui pense que la maladie c'est un teste pour le système immunitaire. Non, je suis une chochotte dès que je suis malade je prends des médicaments. C'est comme ça. « C'est … sympa la tente avec Eibhlin ? » Je lui demande clairement taquine. Quoi tout le monde sais que l'irlandaise est plutôt porté sur les petites nanas que sur les hommes non ? Je sais pas. « Elle est mignonne. » J'ajoute sur le ton d'une fille qui veut commérer.

Les craintes d’attraper quelconques microbes perturbant l’organisme de Judith ne me traverse même pas l’esprit, alors que je me pose doucement contre son lit, faisant à peine trembler le matelas sous mon poids. Je suis aussi légère qu’une plume, je pourrais presque m’envoler si le vent se mettait à souffler trop fort, pareille à une feuille d’automne qui ne tient que par un fil à son arbre. C’est à ce point. Certains s’en inquiètent : Orson, d’ailleurs, était toujours concerné par ma fine silhouette du temps de notre relation, mais j’ai toujours rejeté du revers de la main ces remarques à ce sujet. Mon corps, fin et élancé, continuera d’alarmer les gens. Mais je vous assure que je suis en pleine santé. Du moins, je le suis davantage que ma camarade qui repose sous ses draps. « Ne t’inquiète pas pour moi. » Je suis moi-même passée par là, quelques semaines plus tôt. Ça ne me fait pas peur. Les changements de saisons sont toujours une période virulente de ce côté. C’est du pareil au même, d’année en année. Sa voix perd en intensité plus elle s’avance, dans ces propos, je suis peinée pour elle. Heureusement, avec beaucoup de repos, et quelques médicaments qui occupent déjà son alimentation, elle devra bien vite être de retour sur pieds. Elle semble savoir ce qu’elle fait, et je n’insiste pas à ce sujet. La discussion bifurque sur ma semaine en plein air avec Eibhlín. Elle me questionne à ce propos. « Ce n’est pas désagréable, mais loin d’être confortable. » Dormir sur un duvet ou dormir sur un matelas, il n’est même pas nécessaire de faire un combat. Nous savons tous qui sera le vainqueur. Sa remarque me tire presque un sourire. « À sa façon, j’imagine. » Elle est jeune, surtout. Je me demande si elle est seulement majeure. J’en doute légèrement. « Aucun rapprochement à l’horizon, si c’est ce que tu veux insinuer… » m’empressais-je de lui faire savoir. Elle semble avoir cette envie de potiner, aussi bien lui donner l’information pour laquelle elle enquête. « Pas dans cette tente, du moins. » Je laisse retomber mon dos contre le mur derrière moi, coinçant mes pieds sous mon corps pour les réchauffer. J’ai surement attisé sa curiosité, mais je ne suis pas encore prête à tout dévoiler. Elle peut attendre, encore un moment.

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» I'm not Superman. (08/04/2011 à 14H49)
» pick me, ft auguste
» I'm gonna pick up the pieces (27/07, 00h37)
» if you fall, stumble down, I'll pick you up off the ground ☆ (18 juin, 18h34)
» PUT YOUR ARMS AROUND ME - 11/06/13, 15:30.

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