Il ne faut pas croire, c'est plutôt pénible d'être pudique. C'est même carrément l'enfer de devoir faire des pieds et des mains dans la salle de bain, de devoir descendre aux toilettes, attendre qu'ils soient libres pour pouvoir se changer sans avoir l'air bizarre. Heureusement que le matin en général je suis seule dans la salle de bain, je me lève tôt et souvent les gens dorment encore et je peux descendre avec mon peignoir et mes vêtements dans les mains sans avoir l'air stupide. Ce n'est pas franchement agréable de descendre avec les sous-vêtements en main en plus les toilettes sont assez étroits et je ne peux pas me changer non plus dans les toilettes sans rentrer dans la cabine parce que ce serait encore plus gênant si quelqu'un débarquait. Je dépose mes affaires sur le rebord du lavabos parce que je dois quand même vérifier que tout est propre par ici. Que tout se déroule pour le mieux aussi. Je ne veux pas de mauvaises surprises. Je ne veux pas faire de découvertes inattendue. Je rentre dans la cabine puisque tout va bien et récupère le tout, enfin ça c'est ce que je crois parce quand je cherche ma culotte elle n'y est pas. Et je sortirais bien pour la récupérer sauf quelqu'un est entré et que c'est trop la honte. Je ne peux pas sortir en récupérant ma culotte, non non ce serait la honte assurée, j'espère simplement que cette personne repartira aussi vite qu'elle est venue. Et qu'elle ne remarquera pas mon sous-vêtement non plus.

Je sursaute lorsque j'entends un bruit sourd. Quelqu'un qui s'est pris la porte de ma cabine. J'ai mis ma main sur ma bouche pour éviter de pousser un cri. Pour la discrétion c'est raté. Moi qui pensais pouvoir prétendre qu'il n'y avait personne je crois que je peux tout simplement aller me rhabiller. Quoi que non finalement puisque je ne peux pas m'habiller puisque j'ai oublié comme une idiote ma culotte sur le lavabo. Pourtant je suis parfaitement réveillée, c'est normal d'être debout à cette heure-ci même. « Je ne fais que passer. » J'espère mais je ne dis rien, parce que je peux toujours pas parler. Avec un peu de chance elle va réellement passer. Et partir, et me laisser récupérer mon bien dans la plus grande des discrétion. J'entends les bruits normaux, la porte, les pas, et puis rien. Il me manque la dernière porte qui pourrait signifier que je peux sortir de là sans le moindre problème. Mais non. Non je n'entends rien. A part un bruit. Mince la personne est encore là, une jeune femme à en juger par la voix que j'ai entendu tout à l'heure, je suis toujours derrière la porte, l'oreille collée contre celle-ci. « Il y a un problème ? » Je reste prostrée dans le silence. Je n'ose pas ouvrir la bouche. Elle n'a pas l'air de vouloir partir et il faudrait que je réagisse parce que je ne voudrais pas qu'elle pense que quelque chose ne va pas et qu'elle ameute tout le nid alors que j'ai simplement peur d'avoir l'air idiote. Alors je prends mon courage à deux mains. « Non, non du tout, tout va bien... » Oui c'est sans doute pour cette raison que je décide de rester à l'intérieur. « Je suis simplement morte de honte parce que j'ai oublié ma culotte sur le lavabos, voilà, je... c'est stupide.   » Après tout, je n'étais pas à ça près, elle ne peut pas savoir que c'est moi n'est-ce pas ? « Tu... Tu crois que tu... Enfin tu penses que tu pourrais me la passer sous la porte ?   » Quitte à ce qu'elle soit là, peut être qu'elle aura la gentillesse de le faire. « Elle est propre au cas où tu... Bref.   » Elle sort tout juste de mon dressing à vrai dire. Non mais n'importe quoi.