+ mickey
Bon. Que tout le monde se rassure, il y avait une chose qui n'avait pas changé, qui ne risquait pas de changer tout de suite, et cette chose, c'était qu'elle était toujours aussi nulle lorsqu'il s'agissait de la cuisine. Oui, c'était affligeant. Elle était la première à le dire. Elle qui aurait aimé profiter de cette aventure pour faire de nouvelles découvertes, pour apprendre de nouvelles choses, eh bien, c'était un peu raté. Étonnant ? À moitié seulement. Rien ne se passait jamais comme elle le souhaitait. Elle avait presque l'habitude, à force. C'était la vie, c'est tout. Bref. Elle avait faim. Oui, c'était bien pour cela qu'elle désespérait face à ses talents inexistants en cuisine. Le reste du temps, elle s'en fichait. Et lorsque son estomac criait famine, elle se rendait logiquement jusqu'à la cuisine. Pièce dans laquelle Mickey se trouvait déjà. Ah, parfait. « Tu cuisines quelque chose ? » qu'elle demanda en sautillant jusqu'à se trouver devant le plan de travail. Dah, sans doute, oui, qu'il était en train de préparer à manger. Question stupide, elle voulait bien l'admettre. « Si je t'aide, tu partages ? » Quoi ? Oui, elle essayait de trouver de quoi manger comme elle pouvait hein. Et puis, si elle aidait, une petite part lui revenait, non ? Oh, disons que si. Alors, d'accord, il n'avait sûrement pas besoin de son aide, il était bien plus doué qu'elle, c'était certain mais peut-être pourrait-elle se rendre utile ? Oui, elle pourrait faire toutes les tâches ingrates, elle devrait en être capable. Enfin, elle espérait. « Enfin, ''t'aider''... Je crois que tu sais mieux que quiconque que je suis nulle en cuisine hein mais je peux toujours... t'encourager, tu vois. En te chantant une chanson, par exemple. Ou, au contraire, en la fermant. Ou en faisant autre chose, c'est comme tu veux. » s'amusa-t-elle, souriante, tout en levant le regard vers lui. Oh mais elle n'avait pas terminé de parler, non, bien sûr que non. Si Emmeline n'était pas bavarde, ça se saurait, n'est-ce pas. Ouais, elle était aussi douée pour les monologues qu'elle était nulle en cuisine. À ce point-là, oui. « Ou alors, tu peux essayer de m'apprendre. Comme ça, la prochaine fois, ça sera moi qui cuisinera et toi qui sera en train de papoter pour ne rien dire à côté. » Oui, puisque, pour le moment, c'était ce que faisait la rousse, vous voyez. Alors s'ils inversaient leurs places, eh bien, il devrait parler autant qu'elle. Ça pourrait être amusant, elle trouvait. Oh et sinon, ouais, la rousse pouvait la fermer, c'était totalement possible aussi. Oui, d'ailleurs, c'était ce qu'elle allait faire, voilà.

Sa question était stupide et elle l'assumait totalement. Oui, puisque c'était la logique même que Mickey était en pleine préparation et qu'il ne se contentait pas de regarder les mouches voler. Et bien entendu, il s'empressa de lui faire part de ce fait. Ce qui l'amusa plus qu'autre chose, penchant doucement la tête sur le côté, un sourire esquissé sur les lèvres, qui se transforma légèrement en moue enfantine. Bon. Bref. Il préparait donc des macarons. Oh, des macarons, elle aimait bien ça. Oui, il faut dire qu'elle était relativement gourmande, comme demoiselle. Sans tomber dans les extrêmes, bien entendu. Elle ne faisait pas que s'empiffrer de ses journées, au contraire. Certes, elle se laissait parfois aller mais cela restait peu courant. « J'aime les macarons ! » affirma-t-elle simplement. Donc elle pouvait lui venir en aide, n'est-ce pas. Du mieux qu'elle le pouvait. Même si cela incluait une quelconque chanson... Non ? Il était certain qu'il n'allait pas regretter de ne pas entendre sa si belle voix (hurm hurm)? Il était certain qu'il ne désirait pas une petite chanson pour se détendre, pour bien commencer la soirée ? Oui ? Ah. Dommage. « Bon... d'accord, je suppose que je ne vais pas te déconcentrer alors... » soupira-t-elle, faussement boudeuse. Non, elle ne lui en voulait pas, elle se contentait de le taquiner, rien de plus. Ce n'était pas plus mal qu'elle ne chante pas hein. Pas qu'elle était nulle, là aussi, mais disons qu'il y avait de bien plus jolies voix dans ce pays hein. Soit. Ce n'était pas le moment d'y penser puisqu'elle allait obtenir un nouveau cours de cuisine, oui. C'était une bonne chose ! Au moins, elle pourrait s'améliorer un petit peu dans le domaine et ça, ça ne pouvait être que positif. Bien entendu, il y avait des conditions et celles-ci étaient qu'elle devait rester concentrée, qu'elle ne devait pas perdre de vue son travail et cela, malgré une éventuelle conversation. Ah oui ? C'est que c'était beaucoup lui demander, ça. « Tu sais, je suis facilement distraite, moi... » Grand regard innocent. Surtout quand il était dans le coin hein. Il faut dire que leurs conversations étaient toujours intéressantes et captivantes alors la distraction était vite trouvée. D'accord, les discussions n'étaient pas la seule chose qui contribuait à une quelconque inattention hein, c'est sûr. Hm, bref ? Oui, voilà. D'autant plus qu'il lui donnait déjà sa première tâche et que celle-ci consistait à tamiser un certain mélange dans un saladier. Hm, d'accord. Elle devrait pouvoir faire ça. Oui, c'était même plutôt simple. Elle pourrait dire qu'elle avait réussi à faire cela, youhou ! Ouais, d'accord, tout le monde était capable d'en faire de même mais shh, laissez-lui son petit plaisir de la soirée. Ainsi donc, elle se concentra sur cette première activité du mieux qu'elle le pouvait. Parce qu'on ne pouvait pas dire que c'était passionnant au point d'occuper entièrement son esprit hein. Si bien que son regard s'égara une seconde ou deux sur le côté, en direction de Mickey qui... semblait être en train de regarder ce qu'elle faisait. Et là, la première chose qui lui passa par la tête, ce fut qu'il devait avoir un quelconque commentaire à émettre sur sa façon de faire. Oh, elle se savait nulle, enfin, novice, donc, bon, ça ne serait pas étonnant qu'elle le fasse de travers hein. Quoique, elle était persuadée qu'elle se débrouillait relativement bien. Non ? « Je fais ça super bien ! » qu'elle déclara, comme pour se défendre. Non mais elle le faisait juste remarquer, au cas où, vous voyez. Il ne pourrait pas la contredire là-dessus, n'est-ce pas.

Pourquoi est-ce que sa voix était si dénigrée, hein ? Oh parce qu'il n'était pas le premier à ne pas souhaiter entendre son grand talent s'exprimer. Un peu plus et elle croirait presque à un complot à grande échelle pour l'empêcher d'être mondialement reconnue pour sa voix si magnifique... Oui, bon, la vérité n'était pas aussi belle que cette petite histoire alors elle allait se contenter de la belle illusion dans laquelle elle n'était pas que banale en chant, voilà. Tant pis pour Mickey, après tout. Haha, encore un qui s'en mordrait les doigts quand elle aurait vendu des dizaines de milliards de disques, ha ! Oui, bon, qu'elle revienne donc un peu sur Terre, ça pouvait être bien aussi hein. Et donc, si jamais elle osait le déconcentrer, il oserait lui faire subir de ''terribles supplices'' ? Vraiment ? Il pourrait faire une chose pareille à Emmeline ? Mais ne savait-il donc pas que quand la rousse faisait son regard innocent et sa moue enfantine, alors rien, ni personne, ne pouvait lui faire du mal ? C'était sa défense la plus efficace, oui, oui. De toute façon, elle doutait d'avoir à en arriver là puisque, évidemment, même si elle le déconcentrait – et elle sentait que cela allait inévitablement finir par arriver – il ne pourrait jamais lui faire le moindre mal. Impossible. Il n'avait pas la tête du type qui va torturer une demoiselle innocente. L'espérait-elle, en tout cas. Puisque, oui, c'était évident qu'elle allait trouver de quoi redire. « Non, tu ne feras rien de tout ça ! Je suis sûre que tu n'oseras jamais... » Loin d'elle l'idée de le provoquer afin de voir quels pouvaient être ces fameux supplices, bien sûr. Elle n'oserait jamais faire une chose pareille, vous pensez bien. Ça ne lui ressemblait pas. Et puis, ce n'était pas comme si elle avait ces tendances un peu masochistes. Enfin, concrètement, elle ne l'était pas mais elle avait parfois ces envies bizarres d'être brusquée et de ressentir un peu d'adrénaline alors évidemment qu'elle voulait savoir ce que Mickey pourrait lui faire subir. Ce qui était bien, c'est que dit ainsi, ça ne paraissait pas du tout tordu hein. Bref. Oui. Voilà. Le fait étant qu'elle était déjà en pleine première tâche et celle-ci consistait à faire un geste qu'elle trouvait terriblement simple. Tellement qu'elle en venait à douter qu'elle le réalisait comme il fallait, en fait. Comme s'il s'agissait d'un geste piège, vous voyez. Et elle avait pensé bon de lancer qu'elle se débrouillait bien, afin de dissuader Mickey de venir critiquer ou de casser son délire mais non, bien sûr, ça ne fonctionna pas. C'était trop demandé, apparemment. Vile créature. Oh et lui qui ne souhaitait pas qu'elle soit distraite... Elle n'y pouvait rien si son esprit avait tendance à foutre le camp à chaque fois qu'il s'approchait trop d'elle hein, c'était une réaction totalement incontrôlée de sa part. Toutefois, elle tenta de garder un minimum son esprit allumé pour se concentrer sur le geste à réaliser. Oui, voilà. Elle essaya même de respirer normalement, tout en intégrant ce mouvement. En essayant de l'intégrer. Pas sûr qu'elle le ferait aussi bien la prochaine fois, sans sa main pour la guider mais tant pis. Il déclara que c'était bon. D'accord. Donc prochaine étape ? Apparemment, oui. Elle se mordilla l'intérieur de la joue tout en l'écoutant raconter la suite des choses. Oh, c'était dans ses cordes, oui, elle devrait pouvoir s'en sortir. « Sans trop vouloir m'avancer, je pense en être capable. Mais on sait jamais, c'est pas une étape facile, quand même... » Sourire mutin. Bien sûr qu'elle le taquinait. Et il allait le comprendre, n'est-ce pas ? Elle espérait que oui. En attendant, elle le regarda battre ses blancs d’œufs... manuellement. Pourquoi donc ne pas utiliser un fouet électrique ? Cela serait bien plus simple, non ? Plus rapide aussi. Avait-elle envie de l'interroger sur le sujet ? Oh, après tout, il fallait bien faire la discussion, n'est-ce pas ? Même si c'était enrichissant de le voir faire (pour enrichir l'expérience de la rousse dans le domaine de la cuisine, dah), elle aimait bien papoter. Ouais, c'était une chose bien connue, l'une de ses passions résidait dans les bavardages. « Tu boudes le batteur électrique ? Parce que je suis sûre que le pauvre petit, il ne demande qu'à être utilisé. » Eh bien, oui, c'était un peu le but de toute sa vie de machine, non ? Tandis que le poignet de Mickey, lui, n'avait rien demandé, dans le fond. Ah ouais, elle pensait toucher un point pas stupide, là, la rousse. Complètement inutile et superflu, oui, peut-être mais ça pouvait se tenir, comme raisonnement. Non ? Enfin, après, bien sûr, Mickey pouvait bien monter ses blancs en neige comme il le sentait, elle disait ça, elle disait rien hein.

Le sous-estimer ? Mais non, voyons. Elle avait déjà prouvé par le passé qu'elle n'était pas du genre à sous-estimer les personnes autour d'elle, bien au contraire, elle leur accordait parfois une confiance bien plus grande qu'ils ne s'en accordaient eux-mêmes. Elle ne doutait pas que Mickey était capable de beaucoup de choses, elle n'oserait pas le mésestimer et il devait bien le savoir ça, n'est-ce pas ? Oui, voilà, elle n'en doutait pas, elle refusait qu'il puisse croire le contraire. Oh, au cas où, disons qu'elle pouvait toujours le lui dire. « Je ne te sous-estime pas... Je pense juste que tu n'es pas méchant ou cruel au point de me faire subir de ''terribles supplices''. » Elle avait raison, n'est-ce pas ? Parce qu'avec elle, il n'était pas méchant. Il pouvait l'être avec d'autres s'il le souhaitait mais avec la rousse, non, c'était impensable. Et là, elle ne cherchait toujours pas à le provoquer, bien entendu. Non, jamais. Soit. La suite s'annonçait déjà... beaucoup moins amusante. Puisque, figurez-vous, la petite tentative d'humour de la rousse ne fut pas très bien prise, apparemment. Mickey ne semblait pas d'humeur à supporter la moindre petite plaisanterie. Ah. Et donc, il ne pouvait pas lui dire calmement, d'un ton posé, non, il devait lui parler si sèchement ? Hm, parce que, Emmeline, elle, n'appréciait qu'à moitié qu'on puisse lui parler de la sorte. C'était même suffisant, en général, pour qu'elle s'énerve. Oui, oui. Surtout qu'avec Mickey, ça avait parfois tendance à partir en grand n'importe quoi pour trois fois rien. Elle n'était pourtant pas susceptible... Enfin, en général. Bien. Elle allait oublier l'humour pour l'instant hein. Elle allait même se taire, oui, se contentant de serrer les dents tout en ''préparant son sucre'', puisque c'était ce qu'il voulait d'elle. Elle s'était tout de même tentée à une question mais peut-être n'aurait-elle pas dû, en fait. Puisque après avoir entamé sa réponse, voilà qu'il repartait dans un discours beaucoup moins sympathique. Ah. Donc il souhaitait qu'elle arrête de ''l'importuner''. Oh, d'accord, très bien. Eh bien, elle allait la fermer alors. Ou le laisser cuisiner tout seul si entendre sa voix était si insupportable que cela. La mâchoire d'autant plus contractée, elle fit de son mieux pour prendre sur elle et la fermer. Oh mais cela risquait de ne pas durer, bien sûr. Il s'agissait d'Emmeline, après tout et elle avait parfois du mal à contenir son agacement ou peu importe quelle autre humeur, à vrai dire. Ouais, il ne faudra pas s'étonner quand elle hausserait le ton à son tour hein. En attendant, Mickey pensa bon de s'excuser. Il n'avait pas à lui parler comme ça ? Non, sans blague. Heureusement qu'il s'en rendait compte. Cela dit, à nouveau, elle ne répliqua pas, se contentant d'ajouter au saladier le sucre, comme il lui avait dit de faire. Certes, on ne pouvait pas dire qu'elle avait réalisé le geste avec une grande délicatesse mais puisque la douceur n'avait pas pensé bon de venir les rejoindre dans cette cuisine alors tant pis, hein. Toujours aussi silencieuse, elle l'écouta expliquer la suite des choses. D'accord. Et comme il semblait d'humeur à exécuter la première partie, elle colla le bas de son dos contre le plan de travail, s'y appuyant légèrement, tout en croisant les bras. Oh, non, tout ceci n'avait pas du tout créé un froid, pas du tout. Et lorsqu'il porta son intérêt sur la poche à douilles, d'un mouvement de tête, elle prit simplement le temps de lui passer l'objet en question, peu décidée à y mettre du sien. Ouais, le regarder faire, c'était bien aussi. Quoique, elle aurait bien dévié le regard vers une quelconque chose dans cette pièce mais il risquerait de la réprimander une nouvelle fois pour son manque d'attention hein, alors, sage et docile, elle était concentrée et elle avait enfin ''cessé de l'importuner''. Parfait, n'est-ce pas. Oh, oui, il avait tout pour être content d'elle et de son comportement, hm. Un soupir passa ses lèvres tandis qu'elle laissa son regard s'égarer, allant du mouvement de ses mains au visage de Mickey. C'était marrant, quelque part. Parce que la rousse n'était pas susceptible mais parvenait à se montrer parfois très rancunière... mais lorsqu'il s'agissait de Mickey, c'était l'inverse, elle se révélait susceptible et ne parvenait pas à lui en vouloir bien longtemps. C'était peut-être mieux ainsi, elle supposait. Ou peut-être pas. Elle n'en savait rien. Et ce n'est pas comme si elle y pouvait quoi que ce soit, de toute façon. Ouais.

Oh, Emmeline allait sans doute passer pour la pire des enquiquineuses dans l'immédiat mais elle s'en fichait pas mal. Elle était ainsi, elle l'avait toujours été, elle n'appréciait pas qu'on puisse la gronder ou lui parler de la sorte. Elle pouvait comprendre l'agacement mais là, non, juste non. D'autant plus que se dire qu'elle agaçait Mickey ne la laissait pas indifférente, ça lui faisait un petit pincement au cœur, puisqu'elle ne souhaitait que détendre l'atmosphère en étant toujours plus mutine et taquine. Et puis, de toute façon, avec lui, à la moindre étincelle, ça explosait. Ouais, c'était comme ça et ce n'était pas la première fois que ça se passait ainsi. C'était plus fort qu'elle, elle ne pouvait pas ne pas réagir ainsi, c'est tout. Alors, ouais, elle était de mauvaise foi, elle voulait bien l'avouer, elle l'était. Et peut-être que certaines personnes voulaient lui jeter des pierres à la tronche pour son comportement mais tant pis. Ils n'avaient qu'à préparer ces macarons dans le plus silence, voilà, ça serait tout aussi bien, n'est-ce pas ? Eh bien, non. Puisque rapidement, se plaçant face à elle, il lui demanda de lui pardonner. C'était injuste d'instaurer une telle proximité, de plonger son regard dans le sien de la sorte, parce que c'était le meilleur moyen pour qu'elle lui pardonne aussitôt et oublie tout. Sauf que non, ça serait trop simple, ça. Alors peut-être que ses traits s'étaient légèrement détendus, cela dit, ça ne changeait rien. Oui. « Si tu veux me crier dessus alors, très bien, d'accord, fais-le mais ne t'attends pas à ce que je le prenne bien, tu sais que je réagis mal quand tu me parles comme ça. » Ça s'était prouvé... pff, plus d'une fois, oui. À chaque fois, elle avait tendance à se vexer quand il en venait à avoir ce genre de propos envers elle. Alors elle ne comptait pas lui demander d'arrêter, puisqu'elle ne souhaitait pas le changer, mais au moins, qu'il ne s'attende pas à ce qu'elle prenne cela avec le sourire ou en rigolant. Et puis, c'était pareil avec à peu près tout le monde... Sauf qu'avec les autres, elle se contentait de s'énerver bien comme il faut. Au moins, avec lui, elle parvenait à se contenir, c'était déjà ça... non ? Cela dit, autre chose la perturbait. Et cette chose, c'était qu'il s'empresse de lui demander pardon, comme s'il en avait absolument besoin. Oui, c'était perturbant. « Je suis désolée mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi... ça a l'air d'avoir tant d'importance que cela pour toi. » Le 'ça', il pouvait le prendre comme un 'elle', ouais. Mais elle n'allait pas avancer non plus qu'elle avait de l'importance pour lui parce que ça serait étrange de présenter les choses ainsi. Elle se demandait, c'est tout. Parce que c'était perturbant, tout ça et que si beaucoup ne parvenaient pas à comprendre, eh bien, c'était aussi son cas. À vrai dire, elle ne comprenait surtout pas pourquoi elle en particulier. Ça, ça la dépassait. Pour le reste, elle pensait avoir saisi ce qui se passait entre eux, ce qui les liait mais qu'il puisse menacer de partir avec elle si elle avait quitté le jeu dimanche soir, ça, ouais, ça la dépassait totalement. Et elle ne parvenait pas à comprendre pourquoi ou comment il pouvait, hm... elle ne savait même pas comment décrire ça, voilà.