AliénorMESSAGES : 461 LOCALISATION : SAINT-MALO POINTS : 2224
LOVER'S LIFE CAGNOTTE: 17 550 € RELATIONS: PARTENAIRE: LEWIS
| Sujet: who knows how the wind will blow - 10/11 (22:19) Lun 4 Nov 2013 - 23:16 | |
| “ WHO KNOWS HOW THE WIND WILL BLOW ” 10 nov. 22:19 FT. JUDITH & ALIÉNOR J'ai une idée précise en tête en venant à la bibliothèque ce soir. Forcément. Je ne viendrais pas ici pour le plaisir d'y flâner, je n'ai jamais été une fervente lectrice et ces grands espaces remplis de livres me laissent plus ou moins indifférente. Je reste hermétique à leur charme. J'ai deux ou trois amies qui ont en commun la passion des bouquins et qui peuvent me parler en long, en large et en travers de ce que les bibliothèques les inspire, comme elles se sentent chez elles au milieu des rayonnages, comme elles se sentent comme un poisson dans l'eau quand elles traînent à la librairie, comme elles se sentent en communion avec toutes ces histoires consignées dans des ouvrages poussiéreux qui ont voyagé de mains en mains avant d'arriver dans les leurs. Mais moi je ne ressens rien de tout ça. Je dois être trop dans le concret. Je vois juste des pages, du papier, du carton, de l'encre. De l'inconnu, des histoires qui ne me sont pas familières, et qui ne me font pas me sentir comme chez moi. Au contraire, je jurerais qu'elles me disent que je n'ai rien à faire là, que je suis bien trop idiote pour elles, et que je ferais mieux de décamper avant qu'elles se mettent à se moquer de moi. Ou quelque chose comme ça. Bref, j'ai une idée précise en tête en venant à la bibliothèque ce soir. J'ai attrapé une couverture, je me suis préparé une bonne tasse de chocolat chaud et je me suis emparé d'un exemplaire du Petit Prince, que je vais aller relire dans un des confortables fauteuils mis à notre disposition, chaudement emmitouflée dans ma couverture. Il me faut à peine quelques pages pour avoir les larmes aux yeux. Et quand enfin j'arrive à la dernière, je ne peux juste pas m'empêcher de pleurer à chaudes larmes. Et forcément, c'est pile poil à ce moment-là que quelqu'un entre. Prise la main dans le sac, ou plutôt sur l'œil, je m'empresse d'essuyer avec mes larmes avec ma couverture. « Je pleure pas, j'ai euh, je suis, hum, j'ai une allergie à la poussière… » je balbutie avant de relever le regard vers la personne qui vient d'entrer. |
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