ft. gaby-baby.

Journée chiante au possible, candidats pour la plupart agaçants: j'en suis à mon second paquet de clopes journalier. Mes poumons m'emmerdent bien profondement et noircissent à vue d'oeil, je le sens. A croire que ma forme physique m'est bien égale: que nenni, elle m'est; habituellement; plus que précieuse. Preuve sont mes trois à quatres heures d'entraînement quotidiennes, bien que, ces temps-ci, mes exercices se cantonnent à quelques minutes par jour; faute au matériel bien trop neuf et merdique du château. Mes puching-ball ont vécu, sont partiellement crevés et pourtant durs comme de la pierre; la mousse de ceux dont nous disposont actuellement me fait doucement rire. Même les cordes à sauter ne tiennent pas la route, c'est pour dire. Soit. Je sors de la salle de sport, passe par la case douche, attrape mes Marlboro et, par ce froid polaire, ait le cran de sortir sur la terrasse les cheveux mouillés. On nait warrior, on ne le devient pas. Grelottant presque, j'allume mon échantillon de tabac, tire dessus comme si ma vie en dépendait. Une taffe, deux taffes, je remarque enfin la jolie rouquine non loin de moi, qui plus est ma nouvelle partenaire pour la semaine. Gabrielle, qu'est-ce' tu fous dehors? Tu vas choper la crève par c'froid! Pas de cigarette entre ses doigts: sérieusement honey, tu kiff sortir par ce temps? Je me lui tends mon paquet. Prend-en une, ça t'réchauff'ra un minimum. Logique illogique, je ris de moi sans m'en cacher. 'Fin non, c'con c'que j'viens dire. C'est p't'être dans la tête, mais ça marche, j'te jure.

Elle se gèle. Gabrielle s'était aventurée sur le balcon comme une conne, parce qu'elle voulait prendre l'air fras, et tout ça. Elle n'a même pas pris le temps de s'habiller correctement, à croire qu'elle veut attrapper la mort. Cette folle. Elle s'en fout d'attrapper la crève. Au pire des cas, elle finirait au lit, et de la soupe chaude à tous les repas, elle s'y fera la petit. Elle était sûr le balcon, en short et pull en maille, ce n'est pas raisonnable. Elle y est depuis même pas de secondes que Caesar se ramène. Son nouveau partenaire, elle est même obligée de dormir avec lui, elle qui avait pris l'habitude de dormir avec Syssoï, c'est étrange pour elle. « C'est pas grave, tu t'occuperas de moi. » déclara t-elle en souriant. Il lui tend son paquet de clopes, ô bonheur, un sourire satisfait se fend sur le joli minois de la rousse, qui ne se fait pas prier, et se saisit d'une cigarette. Elle la coince entre ses lèvres charnues et pique le briquet de Caesar. « C'est le mental. » répond t-elle avant de s'appuyer sur le mur, avant d'approcher la flamme du briquet près de sa bouche, et donc près de sa clope.

Je toise ma nouvelle partenaire de haut en bas, écarquille les yeux en remarquant son short au jean si fin que négligeable servant manifestement à habiller ses jambes. Chérie, n'essaye pas de me faire croire que cette infime pièce de tissu et ce pull en micro-mailles te tiennent chauds, je ne te croirais pas. Elle réplique et, il y a quelques semains de cela, je ne me serais pas gêné pour lui faire ravaler son trop plein de zèle, mais plus aujourd'hui; bonnes résolutions, je vous salue. J'enlève alors ma veste et la pause sur ses épaules, l'incitant à y enfiler les bras, rompant ainsi les distances qui me sont habituellement si précieuse. Enfile ça plutôt, j'pas envie de d'voir dormir avec une grippée. Je lui tends mon briquet, elle allume sa cigarette, se recule contre le mur le plus proche. Pas trop déçue d'plus être avec Terminator? 'Fin, Syssoï là. Je souffle sur ma clope, presque éteinte, me frotte les bras, quasi-frigorié: au moins, on ne peut pas me reprocher de ne pas être galant.

Elle aurait du plus s'habiller, mais Gabrielle n'arrivait jamais à trouver la bonne tenue adaptée à la température. C'est plus celui qu'elle se retrouvait sur le balcon, en short, en plein hiver le soir. Elle est inconsciente, et elle le sait. La rousse frote ses mains sur ses cuisses frigorifiées, elle se rechauffe en même temps les paumes de ses mains, une pierre, deux coups comme on dit. Elle allume enfin sa cigarette, après avoir observé la flamme du briquet qui dansait devant elle, finalement elle arrête, elle veut pas gaspiller tout le gaz de Caesar juste pour le plaisir des yeux, il pouvait pas comprendre. Caesar finit par avoir pitié d'elle apparement puisse qu'il pose son blouson sur ses épaules. Elle l'enfile finalement. « Merci. » répond t-elle simplement. « Mais je résiste bien aux microbes. » murmure t-elle en le regardant avant de tirer une taffe de sa cigarette. Caesar la questionne au sujet de Syssoï. « Si, j'aime être avec le terminator, comme tu dis. » répond t-elle en le regadant. « Et toi ? Pas trop déçu de ne plus dormir avec Madeleine.. » lui demande t-elle car il lui semblait bien qu'ils avaient dormi une fois ensemble.